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4 - Incident


Alentours de Reims, mardi 18 juin 1940, 22h30.

-HALT ! Hurle une voix non rassurante dans mon dos qui se rapproche dangereusement de moi, faisant claquer durement ses bottes sur la route en béton, je m'arrête alors et pivote lentement les talons, je suis à deux pas de chez moi, pourquoi n'ai-je pas pris mes jambes à mon cou ? La peur qui me pétrifie sûrement.

Trois soldats allemands arrivent devant moi et comment dire, leurs états sont encore moins rassurant que leurs sourires malsains, ils étaient au bar, ils ont dû me voir sortir et partir seule de mon côté.

-Que fait eine hübsche dame seule. Dit l'un d'eux en titubant sur place, la main posée sur son étui comportant son arme à feu.

Étrangement, je ne trouve pas quoi dire, je suis comme clouée sur place, je ne peux plus rien dire, plus rien faire, probablement l'angoisse qui est en train de me jouer un sale tour.

Un autre dit quelque chose à son oreille et il sourit en coin puis hoche la tête, après ce signe, les deux allemands attrapent mes bras pour me maintenir tandis que l'autre s'approche de moi, pour venir soulever le pan de ma robe de ses grosses mains.

C'est comme un déclic en moi, le signal, la lumière qui s'allume, je lui envoie mon genou dans l'entre-jambe sans savoir comment j'ai fais cela, mais l'allemand ne semble pas apprécier et m'insulte dans sa langue pour ensuite revenir à la charge et me gifler violemment, provoquant l'ouverture de ma lèvre, le goût métallique du sang se propage dans ma bouche alors je mords ma lèvre.

-Schlampe ! Crit l'homme si fort que ça résonne, malgré les chances qu'il est réveillé du monde, il s'en fiche et poursuit ce qu'il était en train de faire, c'est à dire remonter le volant de ma robe. Après ce que je viens de faire, il arrive à contrer mon autre coup qui est le même, je ne suis pas très douée en défense, par contre lui, en attaque, il est très habile car l'allemand me donne cette fois ci un coup de poing, je suis casiment sûre que mon nez saigne, il m'insulte une seconde fois de "schlampe" qui ne doit pas être un mot doux pour ensuite relever d'un coup sec mon vêtement.

-Je te faire payer. Son accent me dégoute plus qu'autre chose, un haut le coeur me prend, il glisse des mains sur mon bout de tissu protégeant mon entre-jambe alors que je continue de me débattre enragée, mais les deux grosses brutes me maintiennent beaucoup trop fort, ils me font mal.

-Feldwebel Ackermann ! Hurle une autre voix me faisant encore plus peur que ce que cet allemand est en train d'essayer de me faire subir, les deux soldats me lâchent d'un seul coup comme si un interrupteur avait été allumé et je tombe sous le choc, tandis que les trois allemands reculent.

S'ensuit d'une longue conversation en allemand entre les quatres hommes que je ne prends pas la peine d'écouter, je me relève en frottant ma robe, reniflant légèrement encore sous le choc, je me retourne tête baissée vers le général Engel.

-Merci beaucoup, vraiment. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurai pris dans mes bras, cependant, il n'a pas l'air détendu et, c'est un allemand.

-Je t'avais prévenu Rose, tu ne peux t'en vouloir qu'à toi même. Grogne-t-il en pivotant pour faire marche arrière et rentrer, toujours reniflante je le suis sans rien dire, jusqu'à ce que nous nous trouvons dans l'entrée de chez moi.

-Ce n'est pas parce que je suis en robe que je dois me faire agresser par le premier venu, votre 'ami', cet allemand ivre qui ne sait pas contrôler ses pulsions sexue..

-Ce-n'est-pas-mon-ami. Dit-il en décortiquant bien chaque mot, contrarié, pourtant c'est ce qu'il m'avait dit avant que je ne parte. Lorsqu'il voit enfin mon visage éclairé par la lumière, il grimace légèrement.

-J'irai lui dire deux mots demain, il t'a mit dans un sale état.

Le général Rintenlberg prend délicatement mon poignet pour m'emmener jusque dans la cuisine, tient, l'homme doux est de retour ? Je ne vais pas m'en plaindre.

-Merci, vraiment, si vous ne m'aviez pas entendu ce soir je ne sais pas ce que je serai devenue... Murmure-je quand il pose la serviette fraîche sur mon nez après l'avoir nettoyé soigneusement, effectivement, j'ai saigné.

-Il était où ton Romain ? Crache-t-il presque en replongeant la serviette dans l'eau pour venir la poser cette fois ci sur ma lèvre, pour éviter qu'elle ne gonfle.

-Déjà ce n'est pas 'mon Romain', il était repartit chez lui, il ne voulait pas avoir d'ennuis avec le couvre-feu, êtes vous jaloux ? Réponds-je difficilement à cause de la serviette posée sur ma bouche.

-Jaloux ? D'un faible qui abandonne sa compagne le soir car il a peur ! Jamais. Ricane Engel en reposant le tissu dans l'eau, pour venir poser ses pupilles claires sur moi.

Sa compagne ?

-Si vous le voyez comme ça, alors soit, je n'ai pas le droit de vous contredire n'est-ce pas ?

-Effectivement, pourtant tu l'as bien fait en allant rejoindre ce type et en ignorant mes préventions.

-Je le sais, et je m'en veux de ne pas vous avoir écouté, vous êtes content ? Râle-je en lui montrant mon dos pour prendre la direction des escaliers, mais il n'est pas du même avis puisqu'il attrape mon bras pour venir me coller contre son torse, nos visages sont si près que je peux sentir son souffle sur moi, le mien devient soudainement saccadé.

-Rose, emploie un autre ton avec moi veux-tu ? Tu n'as certainement pas envie que j'applique des conséquences graves à tes actes, je me trompe ? Chuchote l'allemand au creu de mon oreille d'un air menaçant et, terrifiant je dois l'avouer, car un frisson me traverse l'échine.

-Non général, j'aimerai aller me coucher. Murmure-je en fermant les yeux pour ne pas que Engel voit ma peur, je sursaute lorsqu'il dépose ses lèvres sur ma tempe, je sens la douceur de celles-ci tellement il y est resté longtemps, ce n'était pas désagréable, du tout, au contraire.

Dès que l'allemand se recule, j'ouvre les yeux pour y voir un sourire taquin, il passe ensuite à côté de moi et part probablement dormir, bon dieu, j'ai vraiment cru que j'allais m'effondrer sous son regard, son sourire et son odeur...

C'est tellement.. malsain ?

[...]

Maison des Dumont, mercredi 19 juin 1940, 10h45.

Le major Karl est vraiment différent du général Engel, il nous raconte presque toute sa vie alors que celle de Engel, je n'y connais pas grand chose et j'avoue que sa part de mystère me titille légèrement. La seule information que j'ai réussi à tirer sur lui par son ami, c'est qu'il a 26 ans, tout comme Karl d'ailleurs, mais il n'a rien voulu me dire d'autre car "tu dois aller lui demander de toi-même". Bien-sûr, deux fois même.

Il va croire que je m'intéresse à lui si je commence à lui poser des questions sur sa vie, alors je décide de mener ma propre enquête, et lorsque ma soeur vient me voir j'en vois la parfaite occasion.

-Dans leur chambre, il y a carnet important pour moi, il se trouve tout au fond de l'armoire, je n'ose pas y aller tu peux le faire pour moi ? M'avait-elle demandé, j'avais accepté directement et c'est comme cela que je me suis retrouvée dans la chambre des deux allemands, après tout j'en ai le droit, je suis chez moi !

Tout en regardant par ci par là, je m'attarde sur sa valise, cependant vide, ensuite à son étagère où se trouve des photos, un couteau ? Sérieusement ! Quel danger publique ! Sur l'une des photos, on y voit Engel ainsi qu'un homme lui ressemblant, légèrement plus jeune que lui, probablement son frère. Je décide de passer à autre chose et me dirige vers l'armoire puis l'ouvre.

Une odeur masculine se propage dans mes narines et je reconnais l'odeur du général, de beaux costumes s'y trouvent, bien lisses et propres, des costumes de tous les jours comme de soirées. Je passe ma main à travers les vêtements pour chercher ce fameux carnet concentrée dans ma tâche.

-Qu'est ce que tu fiches ! S'écrit subitement Engel derrière moi me faisant sursauter et cogner la tête au passage, je n'ai pas le temps de me retourner qu'il me prend le bras pour plaquer mon dos brutalement contre le mur, je pousse un cri de douleur suite à son geste.

-Petite fouineuse ! Moi aussi je vais fouiller ce qu'il t'appartient ! Dit-il en colère, suite à ses paroles, le geste arrive. De sa main libre, il deboutonne trois boutons de ma chemise au niveau de ma poitrine pour ensuite arracher le reste, il passe sa main sur mon ventre pour finir sur ma taille qu'il sert très fort, je me débats et cris, d'horreur.

Dès qu'il me lâche je tombe sur le sol abattue et me recroqueville sur moi même tremblante, par peur qu'il revienne à la charge, cette scène c'est passée si vite que les larmes ne sont mêmes pas présentent pour me brouiller la vue.

-Je.. cherchais, un ca.. carnet à ma soeur, au, au fond.. de l'armoire. Bafouille-je en serrant si fort mes genoux contre ma poitrine que je me fais mal.

Son regard azur me fixe mais il ne dit rien, moi, je fixe le bout de la pièce perdue, le souffle saccadé, lui aussi d'ailleurs à le souffle haletant, cependant, pas pour la même raison, que je ne veux connaître.

Engel passe alors son bras dans le meuble pour en sortir, le carnet, de ma soeur. Je baisse les yeux cette fois ci sur mes cuisses et ne dit toujours rien, je referme simplement les boutons non cassés de ma chemise en me relevant, toute tremblante, tel un pantin.

J'attrape ce petit livre et pars directement, je l'entends prononcer mon nom mais n'y prête guère attention. Je rentre alors dans la chambre de ma soeur puis dépose son bien sur son chevet.

-Merci Rose ! Est-ce que ça v..

-De rien, je sors, je vais voir Romain. Je mens pour ne pas l'inquiéter puis sors de la pièce, je cours pour ne pas le croiser et pars de chez moi, une fois que je suis assez éloignée, je m'arrête sur un banc dans une rue vide et commence à pleurer, sûrement le choc.

Une fois calmée, j'essuie mes larmes, ferme mon petit gilet pour cacher ma peau nue et décide de me promener un peu dans les alentours de la ville, voir des gens me fait du bien, leurs légers sourires chaleureux, les ragots de la semaine, également leurs bonjours très aimables. Les gens de cette ville ne sont vraiment pas mauvais.

Au bout d'un moment, je me stoppe net, à moins de trois mètres de moi se trouvent Engel, qui parle d'un air inquiet avec trois autres allemands, dès que je croise son regard, ma respiration se coupe, il me pointe du doigt et les soldats se retournent vers moi, cependant, je ne regarde que lui, il a l'air soulagé de me voir, cela ne fait qu'une heure que je suis partie de la maison, il était réellement en train de me chercher ? J'ai entendu dire par un vieux monsieur que "les boches sont à ma recherche", vu son âge, je ne l'ai pas vraiment cru, jusqu'à maintenant.

Lorsqu'il arrive devant moi, je réagis enfin et recommence à respirer, non convenablement, je l'avoue. L'allemand semble gêné - il peut l'être en tout cas - durant quelques secondes et cherche ses mots pendant un instant. Puis il reprend son air supérieur, naturel chez lui.

-Rose, la façon dont il prononce mon nom me semble être comme une gifle, je n'ai pas très bien réagi tout à l'heure et je tenais à te présenter mes excuses. L'ami de Karl ne cherche pas vraiment à me demander pardon, il n'attend visiblement aucune réponse, cependant, le fait qu'il s'excuse est déjà un peu plus acceptable. Étrangement, je n'arrive pas à lui en vouloir de la bonne façon, suis-je normale ? J'ai l'impression de me croire dans une pièce de théâtre, dramatique, dont je serai le personnage principal.

-Je, oui, j'accepte vos excuses. Dis-je sur un coup de tête, pourquoi ? Je ne sais pas, il n'attendait aucune réponse, qu'elle cruche. Mais un large sourire satisfait se place maintenant sur ses lèvres et je manque encore une fois de tomber, au sens figuré bien-sûr, quoi que...

Je crois savoir ce qu'il m'a poussé à dire ça, à lui confirmer de vis voix que "j'accepte ces excuses" - car je ne suis pas sûr de les avoir sincèrement accepté au fond de moi. Ses prunelles si bleus comparable à l'océan le plus pur au monde, ses cheveux brillant comme un épis de blé au soleil, son teint aussi blanc que la neige, son corps même à celui d'apollon, son sourire me faisant perdre mes moyens, ses airs dominants et supérieurs venant de l'occupation, son accent germanique qui me fait devenir toute chose et sa carrure imposante suivie de ses vêtements lui donnant un air charismatique. C'est tout simplement ce qui le représente qui me force à ne plus lui en vouloir, comme si il m'écrasait de sa simple présence, essayant secrètement de m'obliger à me soumettre à lui.

C'est tout ce qu'il souhaite, secrètement.

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HALT : STOP (au début du chapitre, par le sergent Ackermann)

eine hübsche dame : une jolie femme (au début du chapitre, par le sergent Ackermann)

Schlampe : salope (au début du chapitre, par le sergent Ackermann)

Feldwebel Ackermann : sergent Ackermann (début du chapitre, par le Major Karl)

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