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13 - L'aviateur anglais


Maison des Dumont, jeudi 27 juin 1940, 19h30.

Cela fait aujourd'hui quatre jours que j'ai accepté la proposition de Engel Rintenlberg, trois jours qu'il est partit à Paris pour la semaine et deux jours que son frère Klaus est venu me voir, avec des paroles pas très rassurantes, après m'avoir annoncé que Engel était partit, il m'a dit autre chose :

-Il m'a également demandé de te transmettre de te tenir calme cette semaine, car si il viendrait à apprendre quelque chose de déplaisant à ton sujet par quiconque, les représailles ne seraient pas vaines.

Après cette déclaration, le général Klaus avait sourit, d'un sourire sincère, comme si ce n'était en aucun cas une menace de la part de son frère. Il m'a par la suite souhaité une bonne journée et il est repartit comme il est venu.

Depuis ce jour ci, je me sens observée, épiée, suivie. Je pense de plus en plus que cet allemand causera ma perte.

Je deviens presque folle.

C'est pour ça, qu'avec Romain, nous avons organisé une petite soirée au bar de René, avec lui-même, son cousin Paul, Louis, mon amie Alice ainsi qu'Adeline. Ces dernières ont besoin de sortir en ce moment, moi aussi d'ailleurs.

La soeur de Louis, Hélèna, est souffrante, alors elle ne sera pas présente ce soir, c'est dommage. Mon rouge à lèvre étant bien accordé à mon fard à joue qui contraste avec le noir du mascara que j'ai appliqué, je peux enfin me diriger vers la chambre de ma soeur.

En entendant une autre voix que la sienne dans sa chambre, je m'arrête au niveau de la porte qui est close, je tends l'oreille pour écouter, la curiosité est l'un de mes plus gros défauts..

-Tu ne préfères pas passer la soirée avec moi ? J'entends un petit rire suite à ça, il me semble que cette voix appartient à.. Karl ?

-J'ai promis à ma soeur que j'allais venir avec elle, et puis, ça me changera les idées. Parle ma soeur en se déplaçant, je le devine grâce aux bruits de ses talons sur le parquet de la pièce.

-Je peux te changer les idées moi aussi. Ricane Karl en se déplaçant à son tour, probablement pour rejoindre Adeline, mais à quoi jouent-ils ? Et depuis est-ce qu'ils se tutoient ?

-Je le sais bien Karl.. Je décide de couper cette échange en frappant à la porte, je n'entends soudainement plus rien alors je décide de ne pas entrer pour les embarrasser.

-Adeline ? Tu descends ? Ils vont arriver d'une minute à l'autre. Cris-je légèrement pour qu'elle puisse m'entendre à travers le bois.

-Oui ! J'arrive dans une petite seconde.

Ne voulant pas la déranger un peu plus, je mets cette conversation dans un coin de ma tête puis descends avec précaution, il serait dommage de se tordre une cheville ou de chuter avant cette soirée qui s'annonce charmante..

Quelqu'un toque à la porte pour me prévenir de sa présence, j'ouvre alors avec entrain pour y découvrir mes amis, je les salue avec joie puis les rejoins à l'extérieur, Adeline arrive quelques secondes après moi, nous pouvons enfin y aller.

Sur le chemin, je discute un peu en retrait par rapport au groupe, avec Paul qui d'ailleurs, est toujours élégant avec ce manteau brun et son béret gris lui donnant cet air mystérieux.

-Dit moi Rose, tu es proche de ce général, qui vit chez toi ? Son ton est assez calme, il essaye de faire paraître ça comme une question ordinaire dans le thème "Comment ça va aujourd'hui ?" ou encore "Savais-tu que ma tante est venue me rendre visite hier ?".

Alors que derrière, ça cache autre chose de plus inquiétant.

-Pas plus que ça, pourquoi donc ? Il me semble bien que c'est la troisième fois que je mens ouvertement, néanmoins je ne suis même pas sûre du chiffre, j'ai arrêté de compter, malheureusement..

-Simple curiosité, vous aviez l'air proche lors de ce bal. Me fait remarquer le jeune homme en m'ouvrant la porte du bar pour m'y faire entrer.

-Merci Paul, une fois à l'intérieur, nous rejoignons nos amis qui se font guider par René sur une table ronde dans un coin du bar, c'était plutôt une danse forcée vois-tu, tout comme chaque échange que j'ai avec lui d'ailleurs. La dernière phrase est dite très bas, pour que seule moi l'entende, Paul n'insiste pas et s'installe à côté de moi.

Une fois que nos boissons sont commandées, les discutions en tout genre reprennent, Adeline et Alice racontent leurs performances acquisent au lycée, Romain parle de son père qui, apparemment aurait besoin de mon aide demain pour soigner une personne dont il n'a pas donné l'identité, Louis nous donne des nouvelles de sa soeur Hélène qui se porte légèrement mieux, elle serait tombée malade après le bal, sûrement une indigestion.

Une musique dansant sort maintenant du disque phonographique qui se situe au fond du bar, un simple regard entre nous permet la même communication : nous allons danser.

Romain emporte tout d'abord ma soeur car c'est l'un de ses morceaux favoris, Louis et Alice les rejoignent très rapidement, il ne reste que Paul et moi. Ce dernier m'adresse un sourire radieux avant de me tendre la main, que j'accepte à coeur joie.

Le bar étant peu peuplés, nous sommes les seuls à nous être dévoués pour enflammer la petite piste de fortune en bois - qui n'en ai pas vraiment une. Il n'y a que deux tables d'officiers, une table d'un jeune couple ainsi que deux hommes habitués sur le comptoirs.

-Ce n'est pas la même ambiance qu'au bal, n'est ce pas. Me fait noter le cousin de Romain en me faisant tournoyer rapidement, je souris et passe en dessous de son bras pour jouer de mes jambes.

-Effectivement, mais c'est tout aussi amusant ! Une fois la musique finit, un serveur par changer le disque, nous décidons alors de repartir nous asseoir, nos boissons sont déjà réparties sur la table nous pouvons donc commencer à boire.

Ma chevelure brune qui était bouclée de façon très chic est maintenant moins propre, les boucles sont défaites dû à la danse, mais ça n'enlève en aucun cas le côté élégant de la coiffure, ça en rajoute même j'ai l'impression.

Voilà maintenant une heure treinte que nous sommes ici, je remarque qu'il est 21h30, le bar est maintenant remplit autant d'allemands que de français en tous genres. La table voisine attire mon attention, puisque je dois avouer qu'ils font énormément de bruit.

Il y a quatre allemands, relativement prient de boissons, accompagnés de femmes françaises, toutes sur leurs genoux, elles ont l'air d'apprécier la compagnie de l'occupant, sont-elles payées pour cela ou le font-elles de leurs pleins grès ?

Dans les deux cas, c'est terriblement osé.

-On rentre ? Propose Louis en sortant son porte-monnaie de sa poche, c'est lui qui paye apparemment.

-Oui. Répond Paul en se levant suivit du reste du groupe.

[...]

Terres des Bernart, vendredi 28 juin 1940, 14h00.

Arrivée devant la demeure des Bernart, je toque vivement à la double porte qui est à l'entrée. J'ai trouvé ça étrange que le père de Romain - le docteur Bernart - ait besoin de moi pour soigner quelqu'un chez lui, et non dans son cabinet.

-Rose, entres par derrière et rejoinds moi à l'étage ! Me crit Daniel de la fenêtre en haut, je recule légèrement et lève la tête pour le regarder.

-D'accord ! Je connais la maison comme si c'était la mienne, j'ai passé toute ma jeunesse ici, je fais alors le tour pour arriver dans un jardin immense, où je vois la mère de Romain, Jeannette, accrocher le linge.

-Bonjour Jeannette ! En me voyant, la quadragénaire me prend dans ses bras en signe de bonjour, je lui rends son étreinte avec joie, j'ai toujours aimé cette femme qui respire la joie et la bonne humeur.

-Comment tu vas ma fille, tu as encore grandis ! Remarque-t-elle en mettant ses mains sur mes épaules pour me détailler de haut en bas avec un large sourire.

-Ça va très bien, et toi ? Souris-je à mon tour en remettant une mèche de cheveux qui c'est échappée de mon chignon, derrière mon oreille.

-Comme d'habitude écoutes ! Tu devrais aller voir à l'étage, Daniel t'attend.

-Oui, bien-sûr. Je serre mon sac dans ma paume de main puis me dirige vers l'escalier de la maison, en entendant des voix dans une chambre je me doute que le docteur est à l'intérieur, je toque doucement et après avoir eu l'autorisation, j'entre.

Mon bagage glisse de ma main en voyant ce qu'il se trouve devant, complètement choquée je rassemble mes mains sur ma poitrine, est-ce une blague ?

Un soldat anglais est allongé sur le lit, visiblement blessé par ci par là, tandis que Daniel Bernart est au dessus de lui en train de le piquer, sous ses faibles protestations, anglaises.

-Oh seigneur ! Qu'est ce que c'est que ça ?

-Ne poses pas de questions maintenant Rose et viens m'aider s'il te plaît. Je me tais et garde ma curiosité dans un coin de ma tête pour le moment.

-Il a une blessure par balle à la cuisse, je lui ai fais des points de sutures mais la blessure a l'air plus profonde, il faut faire une incision pour retirer le reste des éclats que la balle a provoqué, je veux que tu lui parles et que tu t'occupes de son épaule démise. M'explique alors le docteur avec précaution en retirant la seringue pour aller chercher d'autres instruments tranchants pour procéder à l'incision.

-Lui.. lui parler ? Hésite en s'approchant du lit tout doucement, l'homme me regarde étrangement, cependant je lis simplement la douleur dans ses yeux.

-Rose, gardes ton sang froid veux-tu ? J'ai besoin de toi.

-Oui, d'accord. Je m'agenouille à côté de lui puis examine avec précaution son épaule sous ses grimaces qui déforme son visage.

Lui parler ? En anglais je suppose. Au lycée, j'ai pu apprendre les bases de cette langue, sans savoir que j'allais les utiliser dans une telle situation..

-Bon, listen to me, sir. I just need.. euh you don't move, please. Mon accent est si nul que je ne suis pas sûr qu'il est comprit. Néanmoins, il pose une main sur la mienne et hoche la tête, en signe d'accord, après avoir bien positionné mes bras, je souffle un bon coup et tire pour replacer son os.

L'anglais mord dans son poing pour ne pas hurler et risquer de prévenir quelqu'un de sa présence, je pense avoir accomplit correctement ma mission. Je tâtonne son épaule légèrement, il me semble que tout est en règle.

-It's good, are you okay ?

-For the moment.. Malgré sa phrase pas très optimiste, l'homme m'accorde un faible sourire, que je lui rends. Je jette maintenant un coup d'oeil à Daniel qui est en train de retirer doucement les morceaux de balles.

-Je lui ai administré un sédatif pour les douleurs.

Après plusieurs heures à travailler effectuées sur ce soldat britannique, nous sortons nous laver les mains et prendre un rafraîchissement. Je vais enfin pouvoir lui demander des explications à cette situation, relativement embarrassante.

-Merci. Dis-je en prenant le verre pour y boire le contenu : du jus de pomme fraîchement pressée.

-Puis-je savoir, pourquoi est-ce qu'il est chez vous ?

-Hier, un ami m'a informé de l'arrivée de trois aviateurs britanniques à Reims, malheureusement, un est mort, un autre est chez les bosch et le troisième a été blessé. Puisque je suis médecin, j'ai pensé que je pourrais le soigner, cependant je ne pouvais pas y arriver seul, je suis navré de t'avoir mis dans une telle situation Rose, mais je ne pouvais faire tout ça seul. Il m'adresse un regard désolé tout en posant une poignée de main sur mon épaule.

-Je comprends tout à fait. Mais si les allemands venaient à le savoir ? C'est horrible, chaque geste et mouvement fait, je suis obligée de faire attention et de me demander quelles répercutions cela donnera vis à vis des occupants germaniques, surtout depuis que j'ai passé ce pacte avec le général Rintenlberg..

-Toutes les personnes qui sont au courant de cet affaire ont mon entière confiance, et toi Rose ? Je peux compter sur ta discrétion ? Je porte mes doigts à mes lèvres gonflées, je ne cesse de les mordre depuis un instant.

-Oui, vous pouvez Daniel.

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listen to me, sir. I just need.. euh you don't move, please : écoutez moi, monsieur. J'ai juste besoin.. euh vous ne bougez pas, s'il vous plaît.

it's good, are you okay ? : c'est bon, est-ce vous allez bien ?

for the moment.. : pour le moment..

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