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Tu me suis ?

Les sangs pepito🩸💯

Kev🤙🏼
Slt les gars vs foutez koi

Léo A
ça fout R
y'a un truc?

Kev🤙🏼
Jsp vs voulez pas quon se capte
Romain pk ton bitmoji me regarde ms tu rep pas 😒

Léo A
mdrrrr jsp si tvuex

Roro ⚡️
Dsl j'ai un truc moi

Kev🤙🏼
Mdrrr ah bb
bon*
excuse nous ta un rdv😏
Pour ca t'es parti comme jsp quoi taleur
Enfoiré

Roro ⚡️
J'ai pas de rdv 😴
Mdrrr cmoi l'enfoire t'etais avec ta meuf bro tu m'as juste pas capté

Kev🤙🏼
Et ben dit au revoir nn
Ta Tracé comme un connard.....

Léo A
j'av

Roro ⚡️
Mais wesh
Pleurez pas mes boys

Kev🤙🏼
Si
😢

Roro ⚡️
Mdrrrr Kev ou est ta femme?

Kev🤙🏼
Pa avec moi
Vasy on se capte pour de vrai jmennuie de ouf
Leo????

Roro ⚡️
Jpeux pas j'ai dit demain si vs voulez apres les cours

Léo A
c qui la meuf romain

Roro ⚡️
Cpas une meuf

Léo A
ah😂

Kev🤙🏼
Les putes avnt les poto je retiens😒😢

Léo A
arrete de pleurnicher

Kev🤙🏼
Oe😒
Mais ro du coup c'est qui
Ma main a couper tu vas rejoindre les autres là..😒

Léo A
qui?

Kev🤙🏼
Ben mathiss
Yanis la
Il traine trop avec eux mtn c bon
C sa nouvelle bande

Roro ⚡️
Arrete de faire ton jaloux t'es mignon

Kev🤙🏼
Tu saoul
Tu restes h24 avc eux c'est quoi le truc

Roro ⚡️
T'abuse 😴

Kev🤙🏼
Et les matins mtn tu debarque avec Yanis avnt tu t'en foutais de lui
Genre

Roro ⚡️
Euh frere on prend le même le bus🤔

Kev🤙🏼
Ben jsai
Mais là t collé a lui limite tu veux plus nous rejoindre
😒
Jsp vous faites koi comme bails mais mec

Léo A
mdrrrr
kev t pareil avec camille

Kev🤙🏼
Archi pas gros
J'essaye quand meme qu'on sretrouve entre potes par moment mais c impossible ya soit Leo
Toi t'es avec Mael souvnt et maintenant Romain avec les autres là 😒
Ca m'manque qd on svoyait souvent mtn c plus pareil
Bref jv fermer ma g

Roro ⚡️
Ça va Kev???

Kev🤙🏼
😒
Allez retrouver vos femme

Roro ⚡️
J'retrouve pas ma femme mdrrr

Kev🤙🏼
Mdrrr c bn
T toujours avec Yanis a croire c'est ta meuf bro tu te vois pas

Roro ⚡️
Ok
À ce stade donc on peut dire pareil de Léo et Maël👀

Léo A
euh wesh t'es sérieux
m'embarquez pas dans votre convo de merde la

Kev🤙🏼
Mdrrr pour ca j'ai dit vos
Bref jvais voir c'que j'peux faire sans vs les enfoires

Léo A
tu veux qu'on decale kev?

Roro ⚡️
Mdrrrr
Kev demain promis

Léo A
att il repond plus

Kev🤙🏼
😒😒
On verra juska demain si t'as pas d'autres plans Romain
Tu peux decal chez moi Léo

Léo A
k ben j'bouge

Roro ⚡️
Tkt
Jt'ai promis c'est bon

Kev🤙🏼
Oe... Amuse toi bien avec ta meuf

Roro ⚡️
Mdr arrête ça stp vraiment

Kev🤙🏼
Nan

Roro ⚡️
Mdrr va te faire mec
Juste c'est chiant

Kev🤙🏼
Okkkk c bon j'men fou
On se voit demain au lycée

Je soupire avant de quitter notre groupe Snap sans même prendre le temps de répondre. Assis sur une place dans le fond du bus, mes yeux se relève pour regarder ce qu'il se passe derrière les grandes vitres. Le temps pourrait me donner un coup au moral mais quand je sais avec qui je vais passer un bout de soirée, ça va subitement mieux. Je repense vaguement à notre conversation avec Kévin, j'avoue et j'vais pas mentir en disant qu'on sort beaucoup moins ensemble tous les trois mais quoi, en regardant bien, il fait exactement pareil avec sa petite amie. Et c'est pas pour autant qu'il doit croire qu'on s'éloigne, ou bien je sais pas. Je le ressens pas comme ça et ouais, c'est vrai que j'ai commencé à passer plus de temps avec le groupe de Yanis. J'en rencontré des gens sympa et différent un peu, bon, ce ne sont pas mes potes de toujours mais je les apprécient. Ils n'arriveront pas à la hauteur de Léo et de Kévin, que ce soit clair.

Mon arrêt vient enfin, après quelques minutes de trajet. Ce fut long. Je sors du bus et commence à me diriger vers le Kinépolis, qui n'est plus très loin en vrai. L'heure m'indique 18h10, serait-ce un timing parfait ? Je crois bien. Lorsque j'arrive devant les grandes et multiples portes vitrées du cinéma, je sors à nouveau mon téléphone et regarde si Yanis ne m'a pas envoyé de message. Pas encore alors, je décide de le faire pour lui indiquer que i'm here, quoi.

Romain, 18h13
Jsuis là, j't'attends

Son message direct me fait plaisir, il ne va pas tarder.

Yanis, 18h13
Je sais, je te vois 👀

C'est qu'il commence à piquer mes emoji, le gosse. Je range mon iPhone dans la poche de ma veste puis lève les yeux vers l'horizon. Bien sûr, je ne le remarque pas tout de suite. Il y a du monde, mine de rien. Un sourire se dessine lentement sur mes lèvres lorsque je l'aperçois finalement, son sac de cours sur le dos. Il ne traîne pas ses converses oranges au sol, au contraire, il est à limite de trottiner pour me rejoindre. J'aime trop.

— Tu n'es pas en retard, c'est bien. Tu m'as écouté, je commence dans le léger brouhaha qui cogite autour de nous.
— T'as vu ça. J'ai failli rater le premier bus, en plus.

Je ne réponds pas et me contente seulement de le reluquer ce qui le bloque deux secondes en se demandant pourquoi je ne dis rien. Il hausse un sourcil en ma direction puis soupire légèrement, sa redressant la lanière de son sac sur l'épaule.

— Bon... On y va ?
— Yes, on y va.

A la caisse, je viens payer les deux tickets ainsi que les pop-corn. J'ai bien précisé que je voulais partager la plus grande boîte avec lui et il a été d'accord. Yanis a tiré une tête bizarre et je lui ai demandé ce qu'il avait, genre tout d'un coup. Il m'a dit qu'il était gêné que je paye tout mais en fait, je m'en fiche. C'est moi qui l'a invité à voir ce film, je vais pas non plus attendre qu'il sorte son argent. Hors de question. 

— La prochaine fois, ce sera moi. Voilà, me lance-t-il tout en regardant sur son ticket la salle indiquée.
— Je note que tu penses déjà à la prochaine fois.

Je fais genre de m'intéresser aussi à ce ticket après avoir lu « Salle 3 ». Je le laisse tomber dans la poche de ma veste et capte directement le regard de Yanis. Quand ses yeux dorés tombent dans le bleu des miens, il tourne d'un seul coup sa tête pour fixer droit devant lui. Comme si je n'avais pas senti qu'il me regardait, non mais vraiment... Il me fait rire. 

— Et ben... Ouais, peut-être. Je sais pas, moi.
— Mais si du coup, tu sais.
— Non... Ah, c'est là. C'est pas encore ouvert.

C'est vrai, je pense que quelqu'un va bientôt venir pour ouvrir les portes. En attendant, je prends place sur un des fauteuils et Yanis me rejoint, ne se voyant pas se tenir debout comme un con devant moi. Il pose le paquet au milieu de nous, comme pour mettre un espace ou un truc du genre. La bouteille d'Ice-tea qu'il a prit, elle, finit à nos pieds. Quelques personnes attendent devant la salle, d'après les têtes ce sont des gens de notre âge. Je capte les regards d'un groupe de trois filles qui sont posées sur des poufs en face de nous. Ces dernières nous sourient légèrement, les unes après les autres mais elles sont loin d'être discrètes. Yanis semble aussi les avoir remarquer mais il ignore, comme à sa grande habitude. Je pense qu'il s'en fiche royalement et à vrai dire, moi aussi. 

C'est vrai que le bronzé est mignon, voir même trop pour que les gens ne se l'avouent pas. Je sais parfaitement qu'il y a des personnes qui voudraient l'approcher mais, la timidité du garçon y joue énormément. Je suis certain que s'il était beaucoup plus extraverti, ce serait vraiment une autre personne, clairement. Moi après, ça m'arrange qu'on ne vienne pas l'embêter. Flemme un peu. Puis j'ai conscience qu'on n'a pas encore établi une quelque conque relation mais, quand même non. On sait très bien tous les deux de ce qu'il en est. Il est parfaitement conscient que je ne veux pas qu'il aille voir d'autres gens et lui, inversement avec moi. Enfin, j'espère en tout cas. Je pense qu'il a bien comprit avec la scène qu'Andrea m'avait faite, au skatepark. Genre il veut se rapprocher de lui mais Yanis ne l'intéresse pas de la même façon. L'autre n'a pas la chance de connaître ce que ça fait d'avoir un Yanis au lit, pas vrai. Bref, c'est sûrement pas le moment pour penser à ce genre de truc. N'importe quoi.

— Romain, tu viens ? C'est bon.

Je n'avais pas capté qu'il s'était levé. Le garçon aux boucles me fait un signe de la tête et je viens, je le suis. Quand on s'engouffre dans le pénombre de l'immense salle de cinéma, je ne peux qu'apprécier cette ambiance. J'ai l'impression que ça fait un temps fou que je n'avais pas mit les pieds dedans. Depuis la soirée horreur, en fait. Mais là, c'est bien plus particulier.

On se pose sur les sièges les plus hauts. On a de la chance que les autres ne nous ont pas suivies, j'avais la flemme de les entendre à côté de nous. De plus, je veux être tranquille avec le garçon. J'enlève ma veste et Yanis fait de même. On les pose sur les places libres — pour l'instant et j'espère qu'elles le resteront — et il incruste les pop-corn entre nous. Je ne peux m'empêcher de venir en choper quelques uns avant de me faire surprendre par une tape sur le dos de ma main. 

— Pas maintenant. Attends que ça commence, me dit-il silencieusement.
— Et si j'ai pas envie ? je réplique instantanément.
— T'es grave, ouais.
— Mais j'ai faim.

C'est faux, c'est seulement la gourmandise qui parle pour moi. Cette boîte me nargue depuis tout à l'heure. Mon regard se perd sur le profil de son visage légèrement éclairé par les lumières blanches plantées dans le plafond au dessus nos têtes. Ces dernières s'éteignent lorsque des pubs commencent à envahir l'écran. Et même dans la pénombre, il est beau. 

— T'es pas cool, je souffle en faisant semblant d'être saoulé.

Visiblement, ça ne marche pas vraiment. Je ne peux m'empêcher de zieuter sur l'écran de son téléphone, déposant mon menton dans la paume de ma main. Mon coude est déposé contre l'accotoir qui nous sépare, j'avoue que ça m'emmerde un peu ce truc. Yanis se perd des montagnes de publications IG, genre, des trucs vraiment inutiles quoi. Il ne résonne plus que quelques chuchotements discrets entre les quatre murs de la salle de cinéma. Un couple décide de se mettre en face de nous, sur les sièges de devant. Ils semblent être jeunes eux aussi, enfin, ils font vraiment gamins. 

— Hm d'ailleurs, c'est bien ce qu'on va regarder ? je pose pour qu'il me capte enfin.
— Tu connais pas... ?
— Non. Je regarde plus trop d'anime. Avant oui mais moins maintenant.

Il me raconte rapidement et en passant, il rajoute que je dois regarder impérativement l'anime quand j'aurai le temps. Le film commence après quelques minutes, vous savez les pubs insupportables qui passent avant. Dès la première minute, Yanis m'autorise finalement à piocher dans notre paquet. J'peux pas m'empêcher de lui lancer un regard de biais, lui s'étant concentré sur ce que commence à afficher l'écran. C'est plutôt difficile de me déconcentrer de sa présence alors, je pose mes yeux sur ce qu'il se passe devant nous. 

Finalement, je réussis à me concentrer sur le film mais j'avoue que j'ai du mal à m'y mettre vraiment. Yanis, lui, a l'air à fond. C'était le but souhaité après tout. Il n'est pas en train de capter que ses doigts frôlent les miens à chaque fois qu'il souhaite piocher une poignée de pop-corn.  D'ailleurs, y en a presque plus. J'ai tout mangé, je crois. Ou c'est lui. Ma tête s'appuie contre le dossier de mon siège bleu foncé et c'est là que je chope sa main. Comme ça. Et j'en avais envie... Je touche de mon pouce sa peau plus bronzée que la mienne, ses os qui structurent sa main, cette main. Elle est plus petite que la mienne mais pas tant que ça. J'sais pas pourquoi, mais j'trouve ça adorable. Dans l'obscurité de cette sale de ciné, je lui lance un sourire en captant finalement ses yeux qui tombent dans les miens. Yanis semble jeter un regard au dessus de son dossier, comme pour s'assurer de quelque chose avant que sa bouche vienne surprendre quelques maigres secondes les miennes. Ce fut bref et rapide, mais exaltant. Je ne sais pas si c'est parce qu'il a prit l'initiative de le faire, parce qu'on est en public, ou bien peut-être les deux. Moi, j'en veux encore. J'en demande sûrement trop mais c'était assez comme pas du tout. Ses doigts se resserrent un peu plus contre les miens et je viens ramener nos deux mains sur ma cuisse, vers mon genou. Comme ça, il se penche un peu plus de moi, je le veux plus. Je n'aime pas ce qui nous sépare, ça me dérange. Il chuchote mon prénom mais je ne dis rien. Finalement, je me reprends intérieurement et ce qui se passe à l'écran projeté redevient mon champ de vision.

Les lumières se rallument lorsque le générique de fin ambiance la salle. Je m'étire alors sur mon siège rouge, mes mains se levant vers le plafond. Ah ouais. Je jette un coup d'œil vers Yanis qui n'a pas l'air très heureux, enfin, il a plutôt une mine triste, limite il veut pleurer. Je découvre subitement qu'il est émotif et sensible aux scènes de film. Alors que les gens commencent à se lever pour prendre la sortie, nous, nous restons assit encore un peu.

— Souris. Tiens, il reste un pop-corn si tu veux.

Yanis regarde en direction du paquet en carton — que je pensais vide... — et il fait ce que je souhaitais. Ses lèvres dessinent un léger sourire avant d'emprisonner ce dernier morceau de nourriture entre elles. Moi, j'ai envie d'emprisonner autre chose contre elles mais je m'abstiens. Ses boucles tombent légèrement sur son front et nos regards se croisent alors. Il mâche tout en me regardant et c'est plutôt compliqué de briser ce contact visuel entre nous.

— Bon... On y va ?

Je voulais rester encore un peu ici, avec lui. À l'abri du monde qui est désormais parti, la musique japonaise jouant ses dernières notes. Je le regarde enfiler sa veste et je perds quelques faibles secondes pour regard sur lui, la tête complètement appuyée contre le dossier de mon siège. J'espère qu'on moins il a été content de voir cet anime, après tout, il connaissait et il voulait voir. Mais je pense que oui. Ah, pourquoi il est aussi mignon. C'est vraiment injuste pour moi.

Dehors, il fait déjà plus sombre. Les lampadaires illuminent la grande allée du Kinépolis et les restaurants à proximité semblent tout de même avoir quelques clients, même en soirée, en semaine. On commence à s'avancer comme si nos jambes nous guidaient toutes seules, vers les arrêts de bus.

— Merci Romain, en tout cas. C'était... C'était vraiment cool, lâche-t-il alors dans un silence.
— T'as aimé, du coup ?
— Mais oui. C'était vraiment bien, juste je m'attendais pas à certaines choses, tu vois. Mais je suis content de l'avoir vu.

Ma bouche forme un petit sourire tandis qu'on s'arrête sous un abri. Deux personnes sont présentes, assises sur le petit banc métallique, le nez rivé vers leurs téléphones. Moi, je me tourne en sa direction, l'épaule appuyée contre une vitre.

— J'ai fait un bon choix, alors.

Le bronzé sort son paquet de clopes en même temps. Il m'en propose une et, j'en tire une. Il m'aide à me l'allumer et ensemble, nous fumons cette merde tout en attendant notre car. Ce dernier met quelques minutes à arriver, ce n'était pas long. Tant mieux, car je commençais vraiment à avoir froid. Une fois installé à côté de Yanis, le chauffeur démarre son véhicule en direction de nos habitations.

— Hm... Dis, je reprends tandis que nous bougeons légèrement suite aux vibrations du bus.
— Oui ?
— T'as dit quoi quand t'étais avec les autres avant que tu viennes me voir ?

Je suis curieux et lui, il ne s'attendait pas à ce que je lui pose cette question. Son regard dérive vers le paysage que nous offre notre ville.

— Ben... J'ai dit juste que j'allais te voir. Mallory m'a posé des questions sur toi et Andrea...
— Ouais ?
— Andrea il a fait genre de rien. De toute façon, c'est pas bien important.

Il faut vraiment qu'il arrête avec ça. Je sais pas pourquoi mais quand je sais qu'il est avec Yanis et que je ne suis pas avec eux, ça me met mal à l'aise. Je ne peux pas m'empêcher de m'imaginer de quoi ils parlent, ce que peut bien lui raconter l'autre blond. Je sais très bien pourquoi ça m'énerve dans le fond, et le garçon à mes côtés doit bien s'imaginer également. C'est pourquoi son sourire m'apaise presque instantanément, moi et mes idées qui vagabondent dans tous les sens.

— C'est rien, tu sais. Pour moi, c'est rien.
— Brutal, ça. De dire que c'est rien, je soupire avec un sourire.
— Ouais mais... Dans un certain sens. Tu sais très bien.

Oui, je le sais. Mais ce n'est pas de ma faute si je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser. C'est presque plus fort que moi, en fait. Notre discussion ne s'arrête pas pour autant car il enchaîne sur un autre sujet. J'ai l'impression que le trajet se termine vite. Beaucoup trop vite. On est arrivé à son arrêt et c'est là qu'on doit se quitter. J'ai une multitudes d'idées en tête, c'est vrai, mais on n'est pas seuls, on doit se dire au revoir rapidement sous peine que le chauffeur referme ses portes et qu'il redémarre. Alors, je me lève de mon siège pour le laisser passer, Yanis ayant prit la place côté fenêtre. Lorsqu'il passe près de moi, je ressens cette caresse futile et volatile qu'il exerce contre mes doigts. Ses yeux marrons clairs, qui tranchent avec la couleur de son teint me percent un instant. Je ne cesserai de répéter dans mon esprit à quel point il m'attire. Ma main accroche légèrement la sienne, brièvement, discrètement entre nous. Le silence plane, seul le bruit du moteur et des portières qui s'ouvrent lorsque sa bouche sort une formule de politesse envers le conducteur. Je me rassois alors, le fixant réajuster la lanière de son sac avant de prendre les ruelles pour rentrer chez lui. Il se retourne légèrement comme pour regarder le car partir, nous captant visuellement qu'une légère seconde.

J'attrape mon Iphone en laissant mon dos s'appuyer contre le dossier inconfortable de mon assise. Un message arrive de sa part, et ça me fait sourire car j'étais déjà dans notre conversation.

Yanis, 21H01
Merci pour cette soirée. Encore... On se voit demain, au lycée.

Romain, 21H01
T'inquiète. A demain, bonne nuit

Je reste encore une ou deux minutes à me tourner les pouces, voulant rajouter quelque chose après qu'il ait vu mon message. Mais n'ayant plus rien à dire, bien que mon esprit me dit autre chose, je quitte ma messagerie et je me perds dans mes pensées.

Une fois arrivé chez moi, je tombe presque face à face avec ma mère qui s'est levée du canapé. Elle regarde un film de Noël sur Netflix, vêtue d'un pyjama rappelant les fêtes. Je fais valser mes chaussures contre un coin du mur tout en la scrutant, me demandant bien ce qu'elle a.

— Tu rentres tard, ce soir.
— Bah... Ouais, désolé. Je t'ai pas prévenu, je lâche rapidement.
— T'as mangé ?

Je secoue négativement de la tête tout en enlevant ma veste. Je me rapproche de la cuisine et réchauffe le plat qu'elle m'a laissé de côté, dans le micro-ondes. Ça me stresse de la savoir dans mon dos, mais je ne dis rien. Je sais très bien de quoi elle veut me parler, je sais pourquoi elle fait ça. La scène de ce matin ne lui a pas échappé. Mais que dire ? Que veut-elle entendre, au final. Il n'y a rien de mal à dormir entre mecs après tout. 

— Bon, tu veux me dire quelque chose ou... ?

Après ma question, ma mère Rose prend un soupir avant de s'installer sur la chaise en face de moi. C'était comme si je lui avais donné l'autorisation de me parler alors qu'en vrai, j'en ai nullement envie. J'aurai préféré qu'elle oublie ça, de toute façon ce n'est rien et j'ai absolument rien à lui dire. Une fois mon plat prêt, je sors l'assiette brûlante en jurant. Je prends des couverts et m'installe alors, sous son regard incessant.

— Romain, seulement... J'ai juste l'impression que tu ne me parles plus ! commence-t-elle, tentant sûrement d'y aller avec douceur.
— Que je te parle plus de quoi ? Parce que je n'ai rien à dire...
— Ecoutes, ne me prends pas pour je ne sais quoi. Tu sais très bien de quoi je veux te parler, mon fils.

Je fais grincer ma fourchette avant d'avaler ma bouchée de pâtes. Super.

— Seulement voilà, tu vois beaucoup ce garçon et... Je n'ai rien contre lui, c'est très bien ! Il m'a l'air d'être gentil, aimable et...
— Alors, quoi ?
— Je me pose des questions, voilà tout ! Depuis que tu n'es plus avec Vanessa, j'ai l'impression que tout change ! Et parfois, je me demande vraiment si tu...

Ma génitrice ne finit pas sa phrase, ce qui me force à arrêter de manger. Non mais, pour de vrai. Ses deux mains viennent frotter son visage pâle, laissant un silence pesant planer dans la pièce. Heureusement que mon père est sûrement à l'étage, parce que lui aussi, il aurait trouvé cela étrange.

— Bon, tu veux me parler d'un truc alors que tu sais même pas quoi dire, je sors avant de me lever de table ce qui semble tout d'un coup la réveiller.
— Romain ! Tu vas rester, j'en ai pas fini. 

Je me retiens de lever les yeux au ciel, alors je tourne mon visage pour pas qu'elle me regarde. Je commence à en avoir marre, pourquoi je devrais supporter ça. Je me mords furieusement la lèvre avant de tenter de me calmer, reprenant place sur cette chaise en bois.

— Voilà, ce matin, en te voyant avec... Yanis. Oui. Et bien, ça m'a surprise et je pense que tu as du t'en rendre compte. Je ne veux juste pas me faire d'allusions, mon chéri. Je veux juste savoir si ça va et... Tu comprends ?
— Mais pourquoi ça n'irait pas, justement ?

Non, bah non, je ne comprends pas. Rose cherche ses mots en bougeant ses mains comme si ça lui permettait de mieux réfléchir.

— Et bien... J'ai peur que tu ne te sentes perdu, Romain... Tu sais mon coeur, on a tous eu des périodes comme ça... continue-t-elle en se penchant un peu plus contre la table. Je veux juste qu'on parle et qu'on discute de ces choses, de ce garçon... Tu vois ? Comment je suis censé réagir, moi, ta mère ? Quand je vois ce qu'il se passe sous mon toit ?
— Je sais pas. Le truc c'est que je sais pas quoi te dire.

Ma réponse semble l'exaspérer mais je sais bien qu'elle tente de le cacher. Elle fait un effort et semble se contrôler, gardant tant bien que mal son mal en patience. Je connais Rose, je sais qu'à tout moment elle risque de se mettre en colère alors qu'elle a peine commencé.

— Bon... Je suppose que tu ne veux pas me parler. Tu sais, Romain. Je crois quand même que je mérite des explications et tu le sais. Ne penses pas que je ne vais rien dire si ça continue et que je vais fermer les yeux en ne sachant pas ce que tu fais.
— C'est la première fois que je dois t'en donner, par contre... je lance doucement, sachant que ça risque de la saouler encore plus.
— Mon chéri. Dis-moi pourquoi tu es rentré tard ce soir.

Je viens rouler mes épaules pour essayer de détendre cette pression qui s'exerce sur moi. Avec elle, je ne peux pas mentir. Alors qu'au fond, on sait tous très bien qu'elle doit en avoir une idée. Elle doit savoir que j'ai été avec Yanis, parce que Rose n'est pas bête. Elle n'est pas dupe. Et elle serait capable de demander à mes potes si on s'est vu, si par exemple je prenais leur excuse.

— Tu étais avec lui, n'est-ce-pas ?
— Hmmm.

J'ai le malheur de croiser son regard.

— Non Romain, je veux une vraie réponse.
— Bon... Oui ! Oui, j'étais avec lui.

Et je vois pas pourquoi je dois me justifier, putain. Pourquoi elle arrive autant à me mettre aussi mal ? Je comprends pas pourquoi. Ce n'est certainement pas la première fois que je rentre un peu plus tard en semaine, en quoi ça change que j'étais avec Yanis ? Qu'est ce qu'elle s'imagine ? Parce que j'aimerai sincèrement qu'elle arrête. 

— Bien. Alors à partir d'aujourd'hui, tu me préviens à l'avance que tu rentres tard et avec qui. Je ne veux juste plus de secrets. D'accord ?

Tout ça pour ça. Je laisse planer un silence, mes yeux se rivant vers mon assiettes encore remplie.

— Aller, finis ton plat.

Enfin. J'arrive à capter le dernier regard qu'elle me lance avant de quitter la salle à manger, se dirigeant de nouveau vers le canapé. Je ne sais pas si au final, cette discussion s'est mal terminée ou quoi mais qu'elle ne s'attende pas à ce que je l'écoute fidèlement. Maintenant, quoi ? Je dois lui faire des rapports ? En fait, j'ai même plus faim. Cette conversation m'a coupé l'appétit alors je monte dans ma chambre, l'envie de rien.

Le lendemain matin, au lycée. Je m'étouffe presque avec la fumée de ma clope, venant tapoter mon thorax avant de reprendre une taffe. Comme à notre habitude, on est posé à notre place habituelle avec Léo et Kévin. Ces derniers parlent de je ne sais quoi, en réalité, je n'arrive pas à bien suivre leur convo.

— Mais ouais, mec ! De ouf. En vrai, je préférais l'ancienne version, t'as vu. Genre, j'me surprends.
— Salut, les mecs.

Maël a rejoint. Suivi de Camille, la petite amie de Kév. Ce dernier l'accueille comme il se doit, un simple baiser de salutation. 

— Non mais, il fait froid ! se plaint la blonde en venant nous faire la bise. Ça va, Romain ?
— Ouais, bien.
— T'as vu comment tu t'habilles aussi, lâche le petit copain de la fille, un peu trop brusque.
— Il n'y a pas de saison précise pour mettre des jupes, tu sais...
— Hm. Et Kévin, fais pas genre que t'aimes pas ça, lâche Léo tout en remettant sa casquette en place.
— Ouais mais... Ouais, c'est vrai. Mais t'inquiète, je vais te réchauffer, bébé. Viens près de oim, déjà.

Je souris légèrement en les regardant, laissant les discussions reprendre le dessus. J'écoute vaguement car ce matin, je n'ai pas spécialement l'envie de parler.

— Bon sinon, Romain. On a décidé de se faire un truc vendredi soir. C'est O.K. parce que t'as pas intérêt à nous lâcher comme hier soir, t'as vu.
— Je vous ai pas lâché, je réponds à Kévin. J'avais juste un truc de prévu.
— Si tu veux.
— Il se passe quoi ? s'incruste alors Camille, appuyée contre le torse de son gars.

J'écrase ma clope sous la semelle de ma chaussure, ne voyant pas pourquoi je devrais répondre. En même temps il n'y a rien à dire. Sous le manque de réponse, la blonde fait genre de rien. Je sais qu'elle est intelligente et ce n'est pas le genre de personne à forcer pour obtenir des informations. Kévin la déconcentre aussitôt sur autre chose. Moi, j'attrape mon téléphone et commencer à tapoter de mes pouces gelés. 

Romain, 08H18
T où toi 🙄

Oui. Je ne l'ai pas vu dans le bus ce matin alors, je me demande bien pourquoi. J'espère juste qu'il n'est pas malade ou quelque chose du genre. J'aime quand il répond rapidement.

Yanis, 08H19
J'ai raté le bus... Du coup mon père me ramène

Yanis, 08H19
J'espère arriver avant que ça ne sonne 😔

Romain, 08H19
Je suis pas content 🤔

Yanis, 08H20
Pourquoi ???

Romain, 08H20
Pask

Romain, 08H20
J'ai prit le bus solo

Romain, 08H20
Et pask j'ai pas partagé mes écouteurs😴

Yanis, 08H20
🙄

Yanis, 08H20
Me fais pas sourire

Romain, 08H21
T'es mignon donc pg

Romain, 08H22
T'enfuis pas. 👀

Yanis, 08H22
J'arrive... T'es avec tes potes ?

Romain, 08H23
Ouai

Romain, 08H23
Viens stv

Yanis, 08H23
Mathis m'attend devant.

Romain, 08H24
Bah comme tu veux

Yanis, 08H24
Ça va sonner de toute façon...

Romain, 08H24
Oeee

Je range mon iPhone dans la poche de mon jean. Des fois ça me fait chier qu'on ne soit pas dans la même classe. Enfin, d'un côté je me dis que ça m'aurait dérangé puisque il m'aurait déconcentré. Très clairement. Déjà, quand il n'est pas là ça arrive alors... Qu'il soit dans la même pièce, je pense que c'est encore pire. La sonnerie retentit finalement et on part dans nos classes respectives. Kévin fait un cinéma pour que Camille reste un peu plus mais elle doit s'en aller, à contre-coeur. 

— Au fait, on a quoi là ?
— Putain. Physique, répond Léo en regardant son téléphone.
— Ce lycée est fait pour me tuer, les mecs.

Kévin veut dire qu'il est fait pour nous tuer, ouais. Sincèrement, aujourd'hui je n'ai aucune envie d'écouter ou de faire quoi que ce soit. Je pense que ça s'est remarqué que je me suis levé du mauvais pied. Et comme à chaque fois, je n'ai pas envie de contaminer les autres de ma mauvaise humeur. Ce qu'il me faudrait, je ne peux pas l'avoir. Car il est actuellement de l'autre côté du couloir et que je suis en train de le mater, indiscrètement. 

— Hé, me fait alors une voix parmi ce brouhaha.

Lorsque je tourne mon visage, je vois Maël tout souriant. Je lui rends la pareille et il cogne son poing contre le mien, se rendant compte qu'il ne m'avait pas salué plus tôt.

— Tu vas bien ? me demande-t-il, bienveillant.
— Bah écoute, ouais mec. Et toi ?
— Toujours quand on commence par physique... dit-il d'un ton que j'ai du mal à qualifier d'ironique ou pas.

Je lui fait une remarque sur ses habits, en lui disant que j'aime bien son sweat. À chaque fois que je le vois, ça me fait penser que je dois impérativement m'acheter de nouvelles fringues. On rentre finalement en classe une fois le prof arrivé, un tas de copies entourées de rouge sous le bras. Je sens bien un rendu des contrôles, là...

La matinée passe sans rien de bien fou. La routine des cours et honnêtement, j'ai essayé de faire des efforts mais en vain. J'ai passé mes heures à textoter avec Yanis discrètement, mon téléphone caché entre un tas de feuilles. Actuellement début après-midi et en cours d'espagnol, je ne prête pas plus attention à la vidéo qui défile sur le projecteur en face de nous.

Romain, 14H53
Si t'étais avc moi, jtaurai déconcentrer

Yanis, 14H54
Comment ?

Romain, 14H54
Mes doigts sur ta cuisse

Romain, 14H55
Enft même là jte déconcentre puisk tu préféres me parler

Romain, 14H55
Attention 👀

Yanis, 14H57
Je sais... 😒

Romain, 14H58
Mais t'm bien quand j'te déconcentre 👀😏

Yanis, 14H58
Moui

Je note d'une façon rapide ce qui se marque au tableau. Vraiment, tout cet espagnol me donne  mal à la tête. Je jette un coup d'oeil à la classe et tout le monde est en train de dormir assis. Kévin, mon voisin de table, est complètement allongé sur sa table en bordel. 

Romain, 15H02
Je sais ce que t'aimes baby

Yanis, 15H03
🙄 ... Ne m'appelle pas comme ça...

Romain, 15H04
Ça tva bien ça pourtant ????

— Pssst, Romain !

Je lève la tête pour me tourner vers la personne qui m'appelle. C'est une fille de ma classe, elle me demande si j'ai un stylo effaceur. Je cherche dans ma trousse et le lui jette, elle le rattrape en me remerciant.

Romain, 15H06
T'es gêné ou quoi

Yanis, 15H06
Non...

Romain, 15H08
Mytho. 👀

Je sais très bien que oui. Je le connais, quand même, je commence à très bien le connaître. À même m'imaginer les têtes ou les mimiques qu'il peut bien faire lorsque je le gêne derrière son écran. Putain, j'ai juste envie de quitter ce cours est d'aller le voir. J'ai envie de rien, seulement de ça. Pourquoi il n'est pas avec moi au moment où j'ai besoin de lui ? Cette journée me saoule et il est le seul à pouvoir remonter ce moral qui me tient depuis que je me suis levé de mon lit, ce matin. Je regarde la photo que je lui ai mise en contact. Je lui avais demandé de m'en envoyer une pour que je puisse mettre. Et le truc, c'est qu'elle est belle. Beaucoup trop belle. Alors je la regarde et en ne voyant plus aucune réponse à mon message au fil du temps, je verrouille mon portable sans rien de plus. Puis les cours se finissent comme toute « bonne » chose. Je reste un moment avec le groupe avant de les quitter, ne voulant plus passer une minute de plus dans cet endroit. Aujourd'hui, ça m'a un peu gavé de venir. Mais quand j'y pense, je préfère venir à l'école que de retourner chez moi pour affronter le regard de ma mère. Donc bon. Honnêtement, j'ai aucune envie de rentrer. J'ai envie de prendre un bus, un autre que ma ligne principale. Je veux encore tarder, au risque de me faire engueuler encore une fois. Je pèse le pour et le contre, mais j'ai envie de sortir. Faire quelque chose avant de rentrer. Aller quelque part, manger un truc en ville, je veux me vider la tête.

Romain, 17H40
Rejoins moi devant notre bus

Il a vu mon message après quelques minutes. Rapidement, comme par magie, il apparait en face de moi. Ses cheveux sont un peu ébouriffés, peut-être parce qu'il sort de sport. Il a ses fameuses baskets au pied, un peu sales, sûrement après avoir couru sur le terrain derrière le bâtiment du lycée.

— Ça va ? je lui demande tandis qu'il se pose près de moi.
— Ouais... Enfin...
— Quoi ?

Il secoue légèrement sa tête et mon visage se tourne vers lui. Un tas de personnes crient, parlent, marchent et courent devant nous. On est limite invisible face à tous ces gens pressés de rentrer chez eux, pressés de retrouver des amis avant de s'engouffrer dans les bus.

— On s'est pas vu, alors maintenant je suis content, soupire-t-il avant de reculer son faciès du mien.

J'en ai marre. Si on était tout les deux, je l'aurai collé derrière ce mur tagué et sa bouche serait complètement dévorée par mes soins. Mais bon.

— Ah, Yanis... je laisse passer tout en m'allumant une clope.
— Quoi ?
— Mes pensées risquent de t'effrayer.

Du coin de l'œil, je le vois sourire. Il est devenu timide d'un coup, parce que peut-être il s'imagine les mêmes choses que moi. En tout cas, je l'espère. Parce que tous ces trucs qui lui traversent l'esprit, putain, j'ai envie de les vivre.

— Tu veux pas on s'casse ? je propose, soupirant la fumée de ma Winston.
— Tu veux aller où...?

Je hausse des épaules. Quelque part avec toi. N'importe où mais pas chez nous.

— Tu vois ce bus qui va en ville ? je l'indique du doigt pour qu'il regarde.

Il hoche de la tête, ses boucles bougeant légèrement avec le vent.

— On a qu'à le prendre.

Je croise de nouveau son regard, qui veut tout dire. Il semble réchauffer mon corps pourtant si gelé par le froid. Et j'aime cette sensation, je crois que c'est ma préférée. Bordel. Arrête de sourire comme ça si tu ne veux pas que je finisse par te manger. Et sérieusement. Parce que je n'ai jamais été aussi sérieux. C'est trop. C'est trop à un point que tu ne peux même pas imaginer. Je ne sais plus vraiment ce que je ressens, pourtant, je veux continuer. Car c'est la meilleure chose. Encore un peu, ce soir. Alors, en me levant et après avoir piétiné ma clope, je commence à y aller en espérant le ressentir derrière mon dos.

— Tu me suis ?

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