⸺ maelys

c'est une fille de votre lycée, en terminal, comme vous mais pas dans la même classe. vous ne lui avez jamais beaucoup parlé auparavant. jusqu'à cet été, après la fin des cours vous ne pensez plus jamais la voir. et bah enfait si. parce qu'elle va au même camp de vacances que vous.

dans le sud, près de la mer, au soleil, l'endroit rêvé. enfin ça c'était avant de voir la météo. parce que deux jours après votre arrivée, un déluge accompagné d'un orage impressionnant s'abat sur vos petits bungalows à l'ombre des palmiers.

à ce moment là c'est temps libre donc tous le monde est éparpillé dans la ville. maelys est au marchand de glace. voyant que la tempête s'aggrave, elle renonce à sa commande et se décide à venir vous parler.

elle vous demande si vous avez vu d'autre gens de la colo et si il faut rentrer maintenant. vous n'êtes que deux dans les parages alors vous courez pour vous abriter. sauf que le camp est à plus de dix minutes de marche et que la pluie ne s'arrête pas. voyant un cagibi abandonné au bord de la plage, vous décidez de vous y abriter le temps que ça se calme.

vous parlez un peu et la situation la fait rire. au bout d'un moment elle essaie de rouvrir la porte pour voir si la météo s'est amélioré. vu le bruit, la réponse est négative. mais après plusieurs tentatives, la porte ne se rouvre toujours pas. à votre tour vous tentez de sortir mais sans aucun résultat. elle suggère avec espoir que la pluie ou le vent bloque la porte et qu'il suffit d'attendre un peu. mais vous n'y croyez pas vraiment.

on aurait jamais dû s'arrêter là...on va rester enfermé

💋

⸺ james

james il est dans votre classe et personne n'arrive vraiment à le cerner. il y a des jours où il arrive en ayant l'air d'avoir fait une nuit blanche. d'autres où il ne vient pas du tout. ou encore certains comme si il s'était battu. 

en tout cas il a toujours été très gentil avec vous, les jours il était là.

aujourd'hui c'est vendredi. et les cours sont enfin fini. james n'est pas venu d'ailleurs. il devait être malade...ah bah non. il est là, dans la rue. dès qu'il croise votre regard, il se lève aussitôt. quelle drôle d'idée de sécher assis parterre sur le trottoir. vous voyez le sac qu'il tient à la main, l'emballage vide de sandwich et son manteau comme si il était installé là depuis longtemps. 

son immeuble est loin d'ici, pourquoi se serait-il donné la peine de prendre autant d'affaires pour un sandwich ? il vous voit vous approcher et baisse la tête, un peu gêné.