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Interlude

Dipen, roi de Grivel, tournait en rond dans la salle du trône. C'était l'habitude du félin, retranché dans sa forteresse. Il manipulait en esprit des valeurs, qu'ils retournaient, encore et encore, les faisant parler. Sur le sol, les rapports s'alignaient, les rouleaux déployés dévalaient le carrelage. On ne savait où marcher. Seules les meurtrières apportaient un peu de lumière à la scène, les torches étaient depuis longtemps consumées. Dipen, elu et souverain au pelage brun, restait pensif. Le plan serait-il ? Il le revoyait encore et encore, adepte de la perfection. Il fallait, que chaque chose soit à sa place en un temps précis, et le lion détestait qu'on lui refuse cela.

Enfin, lorsque son esprit torturé considéra qu'il pouvait s'accorder un peu de repos, le roi sorti enfin son museau de la salle obscure. Du balcon, il pouvait voir tout son pays, son royaume. Un ridicule morceau de terre en comparaison des autres territoires, certes, mais ce ridicule trou de vallée faisait fi de cela. La vie y était dure, austère, mais point pauvre, car depuis que Dipen régnait, la famine reculait peu à peu, laissant place à un peuple plein de promesse. Il n'en avait jamais douté, les grivelois étaient des gens bien plus fort qu'il n'y paraissait, Dipen le promettait.

Il contemplait sa terre natale, et pensa encore une fois qu'elle faisait bien honneur à son surnom, le puit gris, car elle habitait les parois d'un barrage circulaire ; la ville prenait place sur le lac en son centre, une cité flottante, des rues parcourues de canaux, de ponts, tout étaient en acier. Des poutres s'enfonçaient dans les profondeurs comme nulle architecture ne savait le faire, tandis que les structures mouvantes, toujours en métaux, flottaient tout de même ; on regardait d'un mauvais œil cette magie que Dipen surnommait science, et on expliquait avec peu de vraisemblance le dit phénomène. Le roi riait de ceux-là, des autres pays. Pour lui, ils étaient en retard. Et cela le charmait.

Dipen, contemplait souvent son œuvre et celle de son père ; observer l'enchevêtrement ordonné des câbles, le roulis des bidons, le calmait sensiblement. Il en oublierait presque la guerre qu'il s'apprêtait à déclarer.

Lorsque les cloches sonnèrent, de leur tintement mécanique, le roi quitta le fort. Devant les grandes portes du château imprenable, une immense colonne zébrée de meurtrière, un clocher d'acier et d'autres métaux plus solides encore, le peuple entier l'attendait. Des tubes, des tuyaux comme des bouches encerclaient la place ; tous avaient été ouverts, prêts à accueillir son message. Sa voix porterait partout, comme parvenu du ciel et de la terre dans un même temps, transmise par ce réseau de canalisation, de propagation du son.

− Vous me connaissez, tonnait sa voix sous le couvert du barrage. Peuple de Grivel. Je suis Dipen, souverain. Vous l'avez entendue, la rumeur de la guerre. Laissez-moi vous dire ce qu'il en ai. Prayos roi de Ridon, et trois de ces partisans, s'en sont déjà allés écumer la forêt. Laissez-moi vous dire ce que j'en pense. Ils perdront.

Un murmure grondait de partout, en écho à son discours.

− Ce sera la défaite des lions, ajouta-t-il, mais rassurez-vous. Elle n'est point la nôtre, et je jure, que nous gagnerons nos propres combats. Et ce, contre notre ennemi de toujours ! Qu'on ne prononce son nom ! Qu'on ne le murmure, car vous savez, ce pourquoi nous nous sommes construits. Vous connaissez, mieux que quiconque, votre propre douleur. Hors, ce combat, c'est vous qui le menez. Grivel, c'est à toi que je parle. Notre bataille approche !

Sur ces mots, la foule prit vie, déchainée, avide de sang. La langue commune fusait, scandait, militaire, les ordres de combat. Les plaies encore ouvertes suintaient au nom de Vengeance.




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