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Chapitre 4, Deuxième partie

***

Le temps capricieux de la montagne plombait le morale de la troupe, perdu au beau milieu de la tempête. S'enfonçant toujours plus dans le désert froid, les voyageurs marchaient à l'aveugle. Les seuls yeux auxquels il pouvait faire confiance étaient ceux des lynx, indifférents au temps. Ce qui inquiétait Ordak, pour le moment, n'était pas le mutisme des montagnards, mais ces oreilles à pinceaux, qui érigées comme des tourelles, semblaient sonder les contrées froides. Elles tournaient, pivotaient, dans un sens, puis dans un autre, à la recherche de quelque chose. Et cette chose, le guerrier ne préférait pas la rencontrer.

Plus le temps passait, et plus l'agitation anormale d'Obaldo alerta l'elu. Lokan, bien sûr, n'avait rien remarqué de ces petits indices, mais le second lion ne s'y trompait pas, on venait vers eux. Finalement, Piriam arrêta la caravane, toujours silencieux. Ses oreilles, contrairement à celles de son élève, ne bougeaient pas, du moins imperceptiblement. Le guide, figé comme une statue, ses deux pupilles bleues rivées sur les flancs des pics. Tout à coup, la langue liquide des lynx déborda de ses lèvres, sans que les voyageurs n'en comprennent le sens. Tous se tournèrent vers Obaldo, qui finit par traduire :

− Nous redescendons.

A ses mots, Ordak, anxieux, ne rechigna pas à faire demi-tour, ni Kar. Seul Lokan restait à convaincre.

− C'est une farce ? interrogea le noble, sans qu'Obaldo ne lui réponde.

− Ne fais pas le fou, Lokan, intervint Ordak. Ecoute le guide.

Mais Lokan n'était pas prêt à accepter cette décision.

− Nous avons grimpé tout cela, et vous voudriez que je redescende ?

Obaldo finalement intervint.

− Nous prenons une autre voie.

− Donc vous admettez que nous sommes perdus ?

− Celle-ci est trop dangereuse.

− Une excuse en vaut bien une autre. Nous sommes perdus, c'est bien ça ?

Lokan s'énervait de plus en plus, le jeune apprenti impuissant à le faire taire.

Obaldo, appela Piriam. Assomme le, bâillonne le, mais plus un bruit.

Mais l'élève ne pouvait rien faire face au lion de plus en plus hystérique. Finalement, Kar comprit ce que les lynx voulaient. Le tigre saisit tout à coup le noble par le manteau et le souleva du sol ; ses pieds battaient dans l'air sans rien toucher de l'épaisse couche de neige dans laquelle ils s'enfonçaient.

− Dit encore un mot et je t'étrangle. Gronda le tigre. Conteste encore une fois et je t'étrangle aussi. Compris, chaton ?

Lokan eut beau chercher soutien auprès de son compatriote, celui-ci feignit l'ignorance. Le lion, apeuré se résigna tremblant. Kar le redéposa. L'elu les suivit sans se plaindre une partie de la descente. Plus le temps passait, plus la tempête s'endormait, laissant place à un océan nacré de cristaux qui brillaient mollement ; plus le vent se posait, fatigué du tumulte qu'il avait fait naitre, et plus, aux tréfonds de la montagne, montait un nouveau grondement. Et à ce grondement-là, Obaldo se sentit frémir.

Piriam, s'il semblait l'ignorer, n'en faisait rien. A ses oreilles, l'écho de mille sons, de mille voix, de mille vies, palpitaient, résonnaient en lui, et finalement, trouvaient une identité. Un nom était donné à chaque chose et à la vibration qu'elle émettait, Piriam connaissaient celles-là par cœur. Et parmi toutes ces voix, tous ces appels, le chant des croqueurs.

Leur hurlement résonna à en fendre la terre.

− C'était quoi ça ? lança Lokan.

Mais personne ne lui répondit.

− Non mais c'est quoi ce bordel !

Le tigre se ressaisit du lion pour la seconde fois, mais il n'eut pas le temps de grogner. Au loin s'affaissait la montagne.

Comme une déferlante mortelle, le tapis de cristaux se transformait en gigantesque lame, grandissant à vue d'œil. Le rouleau descendait, dévalait les distances à une vitesse fulgurante. Avec elle, le son d'un déchirement, le manteau tirait sur ce qui le précédait, emportait plus avec lui. Dans la bouche du monstre, les roches et les conifères disparaissaient, avalés. Et par-dessus tout, encore, le chant vivait à travers l'avalanche. Les croqueurs avaient provoqués l'incident. A présent, ils les cherchaient, du sommet de la grande vague. Piriam, pouvait déjà sentir leur parfum emporté par un vent contraire, percevoir leur dos blanc luire au milieu de l'effondrement. Le guide projeta son élève vers l'avant, lui qui contemplait le désastre avec horreur.

Ne regarde pas en arrière, sussura Piriam. Court !



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