Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 76

Jour 83 : l'après-midi

Aujourd'hui, tout me semble étrange. L'estomac noué, l'esprit embrouillé, je me sens vide. Un mal-être sournois m'envahit, une angoisse persistante qui m'empêche de respirer normalement. Le pire, c’est ce mauvais pressentiment qui me ronge de l'intérieur, sans raison apparente.

Cela fait maintenant une semaine que je n'ai pas vu Louis, une semaine sans un seul message, sans aucune nouvelle. J’ai tenté de le contacter, encore et encore, mais en vain. Le silence radio est total.

Mon esprit s’emballe. Est-ce que je l’ai perdu ? Est-ce qu’il se serait lassé de moi ? De mes humeurs, de mes hauts et mes bas incessants ? Ai-je fait quelque chose de travers ? Ai-je, inconsciemment, déçu ses attentes ? Est-ce qu'il ne supporte pas les moqueries parce qu'il s'affiche avec moi ?

Je n’arrive pas à me débarrasser de cette question : est-ce que cela a un lien avec mon père ? Le silence a débuté le même jour où ce dernier est venu me chercher au lycée sans me prévenir, comme si tout était normal.

En croisant son regard depuis sa voiture, j’ai immédiatement senti que ce n’était pas moi qu’il regardait. Non, il fixait Louis, il ne le quittait pas de ce regard qui était si froid, si menaçant. Louis aussi l’a observé, sans détour. Une tension palpable s'est installée entre eux, une hostilité silencieuse mais qui en disait long.

Je me suis dit qu'il était temps d'agir, de comprendre. C'est pour ça que je me retrouve à marcher jusqu'à chez lui, en proie à mes propres doutes, cherchant des réponses. Je dois savoir. Si Louis veut vraiment tourner la page, je le ferai aussi, car je ne peux pas rester dans l'ignorance.

Arrivée aux abords de son quartier, je remarque tout de suite le calme absolu qui y règne. C’est un endroit désert, presque figé dans le temps. Sa maison, imposante, domine les autres, une bâtisse aux lignes cubiques, d’un blanc éclatant, presque trop parfaite.

Néanmoins ce n'est pas la maison qui me glace d'effroi, c'est ce qui se trouve devant elle. La moto de Louis est bien là, comme d’habitude, toutefois à côté, il y a une autre voiture, un break blanc. Un modèle banal, mais immédiatement reconnaissable. La plaque minéralogique me la confirme. C’est le véhicule de mon père.

Ce lien que j'avais imaginé, est là, devant moi, si brutalement réel. Un frisson glacé me parcourt l’échine, mes mains deviennent moites, mon cœur s’emballe comme une alarme qui se déclenche. Une panique sourde envahit mes jambes, qui deviennent soudainement molles et incertaines. Pourtant, je me force à avancer, à faire un pas devant l'autre, jusqu'à la porte d’entrée.

Je n'ai qu'à la pousser, elle s'ouvre toute seule. Je n’ose plus bouger quand une voix grave, étranglée par la colère, m’atteint de plein fouet. Je reconnais immédiatement cette voix, ce timbre autoritaire qui appartient à mon père. Il est là, quelque part à l’intérieur et il ne semble pas seul.

J’entends du bruit, des objets brisés, des éclats de verre ou de vaisselle. Un chaos domestique dans toute sa splendeur. Je n’arrive pas à distinguer les sons avec précision, mais quelque chose ne va pas.

Les minutes passent, interminables, avant que je n’ose faire un pas dans cette maison. Je me glisse à l’intérieur, me faufilant discrètement dans le long couloir, mes yeux cherchant des indices. J'arrive à la cuisine, puis au salon, mais rien ne me prépare à ce que je vais découvrir. Le sol est jonché de vaisselle brisée, d'un liquide qui ne fait qu’empirer l’état du lieu. Tout semble avoir été balayé.

En avançant, je remarque des gouttes de sang, des petites perles rouges sur le carrelage. L’odeur de la peur et du danger envahit mes sens. Mes jambes tremblent de plus en plus, paradoxale je me sens poussée par une force que je ne comprends pas. C’est comme si je savais déjà ce que j’allais trouver, mais que je n’avais pas envie de le voir.

Et puis je suis là, devant la porte de la salle de bain. Le silence est presque plus oppressant que le bruit de la dispute qui a précédée. Alors en ouvrant la porte, je suis paralysée par ce que je vois.

Louis, adossé contre le mur carrelé de la douche, l’eau ruisselant sur son corps, son visage est tout autre. Ses traits sont tordus, couverts de sang, ses yeux fous d'incompréhension. Et devant lui, mon père. Il le fixe, sans pitié, comme un prédateur.

Je n’ose pas respirer, je n’ose pas bouger. Ils ne m'ont pas encore vue, plongés dans leur confrontation violente, mais je suis là. Tétanisée.

C'est à ce moment que je bafouille, presque à voix basse, ce mot qui sort malgré moi.

– Papa ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro