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Chapitre 7

Jour 8 : Lundi après-midi

Le ciel est lourd aujourd'hui, gris et morne, à l'image de mon humeur. Mon arrivée dans ce lycée ressemble à un long chemin semé d'embûches, et je n'ai toujours pas trouvé ma place. Mon intégration est un échec presque total.

Mon père insiste pour que je redouble d'efforts, mais chaque tentative semble vain. Peut-être est-ce parce que je suis encore prisonnière du choc du divorce de mes parents, ou peut-être parce que je n'avais pas mesuré combien il serait difficile de tout recommencer ailleurs. Mon manque de confiance en moi ne fait qu'aggraver la situation, chaque jour un peu plus.

Il n'y a qu'un endroit où je trouve un semblant de paix : le centre de documentation. Là-bas, entourée par des milliers de livres, je peux enfin respirer. Ces pages, pleines de récits et d'idées, agissent comme un baume. Dès que je franchis la porte, c'est comme si le poids sur mes épaules s'évaporait.

L'après-midi s'annonce avec un cours de physique-chimie, une matière que j'apprécie particulièrement. J'aime manipuler, expérimenter, découvrir par moi-même. Ces instants de pratique me semblent bien plus vivants que la monotonie des leçons recopiées sur un cahier.

En attendant, je m'installe dans le couloir, mon sac posé à mes pieds. Pour passer le temps, je sors le livre que notre professeure de littérature nous a demandé de lire : Tous les matins du monde, de Pascal Quignard. Lire en français n'est pas un problème pour moi, c'est même une distraction bienvenue qui m'éloigne de mon ancienne vie à Devil’s Lake, aux États-Unis.

Le calme du couloir est une bénédiction rare dans ce lycée où le bruit est omniprésent. Malheureusement, cette tranquillité est vite troublée. Un groupe de garçons approche. Ils appartiennent à une autre classe de littérature. Leur simple présence me déstabilise, surtout quand je reconnais Louis Sträff parmi eux.

Je l'avais déjà remarqué, une fois, en quittant le lycée. Il se tenait avec d'autres, fumant nonchalamment sur le trottoir près du portail. Il y a quelque chose chez lui qui m'intimide, une aura qui attire et repousse à la fois.

Je tente de me réfugier dans ma lecture, espérant qu’ils m’ignorent, mais mon cœur s’accélère malgré moi. Heureusement, l’arrivée du professeur me sauve. Il ouvre la porte de la salle et me laisse entrer avant l’heure. Cette échappatoire me permet d’éviter les regards, surtout celui de Louis, qui semble avoir le don de m’épingler sur place comme un papillon sous verre.

Une fois à l’intérieur, je m’installe et replonge dans mon livre. Mais il entre à son tour et choisit une place à l’autre bout de la salle, près des fenêtres. Malgré moi, ma curiosité me pousse à jeter un coup d’œil vers lui.

Et c’est là que tout bascule.

Nos regards se croisent. Pendant une fraction de seconde qui semble durer une éternité, ses yeux noirs rencontrent les miens. Il y a dans ce regard une froideur qui me donne des frissons, mais aussi une intensité qui me fascine. Je suis figée, incapable de détourner les yeux.

C’est lui qui rompt le lien en premier. Mon cœur bat à tout rompre alors que je fais semblant de me concentrer sur mon livre. Mais c’est inutile. Mes pensées sont ailleurs, chaotiques, désordonnées.

Louis Sträff. Ce garçon est différent. Il est comme un mystère que je ne parviens pas à percer, et cela m’intrigue autant que cela m’effraie. Il y a une force en lui, quelque chose d’indéfinissable qui semble m’attirer malgré moi.

Je n’arrive pas à comprendre ce qui m’arrive. Chaque fois que je le vois, mon cœur s’emballe. Je tremble, je perds mes moyens. C’est déstabilisant. Peut-être suis-je en train de tomber dans un piège, comme une abeille attirée par un pot de miel inaccessible.

Je ne veux pas y croire, mais au fond, je sais. Ce que je ressens n’est pas anodin. C’est puissant, presque écrasant.

Et pourtant, je sais que c’est vain. Ce coup de foudre, s’il en est un, ne sera pas réciproque.

Alors, je me tais. Je refoule tout, enfouissant ces émotions au plus profond de moi. Dans un lycée, il vaut mieux garder ce genre de secrets, sous peine que tout le monde soit au courant en un instant.

Mais en moi, quelque chose a déjà changé. Je chute doucement, irrésistiblement, vers un abîme que je ne comprends pas encore.

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