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Chapitre 64

Jour 75 : Le soir

Il commence à se faire tard et mon ventre hurle famine.

– Qu'est-ce que tu veux manger ? me lance-t-il après m'avoir tendu mon verre d'eau.

Prise au dépourvu, j'hésite, voyant tout un tas d'aliments défiler dans ma tête. Je n'en sais absolument rien !

– Euh...

– Livraison ou maison ?

– Comment ?

– Je commande quelque chose ou je te concocte un dîner de chef ?

Louis me regarde comme si je venais d’une autre planète.

– Eh bien, fais avec ce que tu as. Pourquoi ne pas faire simple ?

– Très bien ! rétorque-t-il en haussant les épaules, peu convaincu. J'ai... Des œufs et des pommes de terre. Pas très réjouissant, n'est-ce pas ?

– Tu rigoles ? C'est parfait !

Décontenancé, il perd ses moyens quelques secondes, le temps de reprendre ses esprits et surtout son assurance.

– D'accord, dans ce cas... Je me mets aux fourneaux !

Motivé au minimum de ses capacités, il se dirige vers la cuisine où je l'entends farfouiller dans ce qui me semble des casseroles et poêles, selon les bruits. Curieuse de le voir en action, je le rejoins et m'appuie contre l'encadrement de la porte. Je l'observe courir dans tous les sens, jetant des regards paniqués autour de lui. C'est vraiment amusant, en fait.

– Tu ne fais jamais à manger ?

– Pour tout te dire, non. Je n'ai pas l'habitude de prendre le temps de cuisiner.

– Dans ce cas, comment tu...

– Justement, je commande à manger, Heavan.

La goutte au front, il tente d'allumer le gaz, tournant dans tous les sens les boutons de la gazinière. C'est hilarant à voir.

– Je n'y comprends rien à ce machin, c'est pourtant ce qu'il faut faire, non ? s'apitoye-t-il visiblement à bout de nerfs.

Je retiens un éclat de rire, ne voulant pas le vexer plus que ça. Je décide de prendre les rênes.

– Laisse-moi faire.

S'écartant bien volontiers, il me regarde faire, presque ébahi par ma logique culinaire.

Ne réfléchissant pas, je prends quelques pommes de terre et les coupe en cubes. Une fois cela fait, j'attrape une poêle, y jette deux grosses noisettes de beurre et y dépose les féculents pour qu'ils mijotent tranquillement avec un peu d'herbes et d'oignons émincés.

– Tu finis ? lui demandé-je.

– Bien sûr !

Je me demande ce qu'il va faire, car vu son regard perplexe, il ne semble pas savoir par où commencer. Une petite voix me dit qu'il va juste regarder les œufs se cuire en silence.

– Je vais préparer les œufs. Tu les préfères au plat ou mollets ?

– Pardon ?

– Au plat ou... laisse tomber ! Je gère.

Il vaut mieux ne pas le stresser davantage, car même les œufs, il semble ne pas connaître les différentes façons de les cuire.

– Comment vont les pommes de terre ?

– Euh... Bien.

Pourtant, quand je jette un œil en biais, rien ne va ! Ça commence à sentir le cramer...

– Enfin, je crois.

Je décide de prendre de nouveau le relais, ayant fini de cuire les œufs qui attendent déjà dans les assiettes.

– Elles sont foutues ?

– Non, mais c'était moins une. Tu ne sais vraiment pas cuisiner ?

– Heavan, je suis un vrai cordon bleu en temps réel. C'est seulement que... J'ai le trac.

Durant plusieurs secondes, je le scrute, puis il éclate de rire, comme si c'était la chose la plus drôle du monde. Décidément, l'ironie est son terrain de jeu préféré, même quand on ne s'y attend pas.

– Tu as deviné, je suis une catastrophe ambulante.

– Ce n'était pas très compliqué de comprendre. Bon, et bien, c'est prêt !

– Allons voir si c'est bon.

– Tu oses me dire ça ?

Feignant l'air outrée, il sourit et m'aide à apporter les assiettes à table.

J'ai l'habitude de faire ce genre de repas avec mon père, alors je ne crains pas ses potentielles critiques.

Nous mangeons dans le silence. C'est gênant au début, mais je suis vite happée par mon repas, jusqu'à ce que Louis brise ce néant.

– C'était délicieux ! s'exclame-t-il, s'étirant de tout son long. Vraiment.

– Merci, mais ce n'est pas la première fois que je fais ça, alors ce n'est pas exceptionnel.

– Pour moi, ça l'est. Crois-moi !

– Ça dépasse tes plats à emporter ?

Louis me toise d'un air sérieux qui me semble durer une éternité. Puis, après un long silence, il se lève et ajoute, d'un ton solennel :

– De loin !

Au moins, j'aurai réussi à l'impressionner sur un domaine.

Me retrouvant seule, je me sens un peu inutile, surtout quand je ne suis pas chez moi. Être chez quelqu'un et ne pas pouvoir faire ce que bon me semble me frustre.

Dans la cuisine, j'entends des bruits de vaisselle. Me sentant obligée d'aller aider, je me dis que ça m'occupera aussi.

– Besoin d'aide ?

– Surtout pas, tu en as déjà assez fait alors que tu es mon invitée.

– Peut-être bien, mais si je te laisse continuer, tu risques de ne plus avoir d'assiette.

Ce dernier ricane, mais sans plus attendre, il me tend un torchon. Je l'attrape, l'air un peu gauche. Le bout de ses doigts effleure les miens, une sensation électrique me surprend, et il en est de même pour lui. Gênée par cette impression d'électricité, je secoue les mains, tandis que nos regards se croisent, suspendus dans l'air. Le silence entre nous se fait lourd, et je me sens submergée.

Je ne veux pas que ça dérape. Si je le veux, enfin non ! Un peu, mais rien de bien fou. Non, en fait, je ne veux rien ! J'ai peur. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Suis-je censée mettre un terme à ce moment ? Je suis perdue !

Et puis tout s’éteint brutalement lorsque je le vois river ses yeux sur mes lèvres. Mon cœur s'emballe à tout rompre. S'il savait que j'en ai envie depuis que j'ai posé les yeux sur lui...

Non, mais qu'est-ce que je raconte ?

Sans même m'en rendre compte immédiatement, je me racle la gorge et brise ce qui se passe entre nous, même si rien n'a réellement débuté.

Je me réfugie alors dans le salon, me rassis à table, laissant Louis en plan dans la cuisine, déboussolée par ce qui vient de se passer, et par mes sentiments qui tentent de me bousculer.

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