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Chapitre 51

Jour 54 : Midi passé

Prenant une grande inspiration, je rassemble tout mon courage et continue sur ma lancée :

– Est-ce qu’il serait possible de vous parler ? demandé-je d’une voix ferme, avant même qu’elle n’ait le temps de réagir.

La conseillère lève les yeux de ses papiers, visiblement agacée.

– Je suis occupée, Mademoiselle. Et la moindre des choses serait de frapper avant d’entrer, ajoute-t-elle en me fusillant du regard.

Pendant qu’elle me sermonne, mes yeux glissent vers Louis, assis face à elle. Il ne me regarde pas. Son regard est perdu dans le vide, mais un léger rictus étire ses lèvres. Cet amusement mal dissimulé allume une étincelle en moi.

Encouragée, je prends une profonde inspiration.

– Toute cette histoire n’est pas de sa faute. C’est ma faute, à moi, lancé-je, d'une voix tremblante mais déterminée.

Le sourire de Louis disparaît aussitôt. Ses traits se figent, et une ombre de désapprobation passe sur son visage.

_ Comment ça ? demande la CPE, visiblement surprise.

_ Eh bien, tout a commencé avec moi…

– Ne l’écoutez pas, elle raconte n’importe quoi, intervient Louis, la voix froide et tranchante.

Je déglutis, mais je ne me laisse pas démonter.

– Je ne comprends plus rien à cette histoire, soupire la conseillère, fatiguée, très bien, asseyez-vous et expliquez-vous tous les deux.

Je prends place sur la chaise à côté de Louis. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et mes mains moites se crispent sur mes genoux.

– Alors ? reprend-elle, un regard perçant rivé sur moi.

Louis prend la parole avant que je n’aie le temps d’organiser mes pensées.

– Ce n’est absolument pas de sa faute, dit-il d’un ton plus posé, j’ai simplement voulu comprendre pourquoi Bill avait agressé Heavan. Il s’est emporté parce qu’il n’a pas supporté que je le mette face à ses agissements.

– Agressée ? s’exclame la CPE. Il n’y a jamais eu de rapport de ce genre dans notre établissement !

– C’est parce que je n’ai rien dit, coupé-je, la gorge serrée, j'avais peur des conséquences.

Dans la pièce, un silence tendu s’installe.

– Elle est nouvelle ici, reprend Louis, son ton adouci mais ferme, elle n’a presque personne sur qui compter. Bill l’a vue comme une proie facile, et je m’en veux de ne pas l’avoir réalisé plus tôt.

Je tourne la tête vers lui, abasourdie. Ses yeux plongent dans les miens, remplis d’une émotion qui me serre le cœur.

– Ce n’est pas ta faute, et tu le sais, murmuré-je.

– J’aurais pu deviner, réplique-t-il, ses mâchoires serrées, j’aurais pu agir.

– Vous auriez dû venir nous en parler, intervient la conseillère, les bras croisés.

– J’avais peur, confié-je faiblement.

– Et c’est parfaitement compréhensible, tranche Louis, défiant la CPE du regard.

Un soupir échappe à cette dernière.

– Très bien. Est-ce qu’il y a des témoins pour confirmer tout ça ? Je ne peux pas me contenter de vos paroles.

Louis hésite une seconde.

– Victor. Il m’a raconté ce qui s’était passé. Il était avec Bill et Nathan ce jour-là.

Je le regarde, sidérée qu’il mentionne ses propres amis.

La conseillère griffonne quelques notes dans un carnet.

– Bien. Je vais convoquer les garçons pour entendre sa version. En attendant, Louis, vous avez gravement dépassé les limites. Votre comportement violent est inacceptable au sein de cet établissement. Je vais devoir prononcer un renvoi temporaire. Vous recevrez un courrier officiel chez vous. Soyez satisfait que je ne prenne pas de mesures plus sévères.

Louis écoute en silence, le visage impassible, mais son regard se détourne un instant vers moi. Il arbore ce petit rictus que je connais désormais trop bien, mêlant amusement et défi.

Soudain, il se lève brusquement, renversant sa chaise au passage.

– Allez, on s’en va, dit-il en attrapant ma main.

– Louis ! s’insurge la CPE. Vous allez empirer votre cas !

Ce dernier ne réagit pas. Avant même que je ne réalise ce qu'il se passe, il m’entraîne hors du bureau.

– Mademoiselle, revenez ici ! hurle la conseillère, tandis qu’un surveillant se lance à notre poursuite.

Nous traversons la cour déserte en courant, nos rires étouffés par nos respirations haletantes.

– Vous n’êtes qu’un gamin irresponsable ! crie la voix stridente de la conseillère, loin derrière nous.

Nous zigzaguons entre les bâtiments, passant par l’entrée du lycée côté professionnel. Quand nous atteignons enfin une rue adjacente, hors de leur portée, nous nous arrêtons, essoufflés mais hilares.

– Je n’en peux plus ! Souffle Louis, plié en deux. C’est confirmé : le sport, ce n’est vraiment pas pour moi.

Un rire m’échappe, incontrôlable, et je réalise que malgré tout, je me sens plus légère que jamais.

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