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Chapitre 50

Jour 54 : Vendredi midi

Je suis soulagée que Marie m'ait proposé de déjeuner avec elle aujourd'hui. Cela fait un moment que nous n'avons pas passé de temps ensemble. Avec toutes ces filles qui gravitent autour d'elle, ce n'est jamais simple.

Marie est l’une des rares à rester neutre dans mes tensions avec Angel, et c’est ce que j’apprécie chez elle.

Nous sommes installées à une grande table de dix places, faute d’avoir trouvé une table plus petite. Alors que nous discutons, Marie me fait un signe discret en direction d’une autre table.

Mon regard suit le sien et se pose sur Louis et sa bande, assis à quelques mètres. Je sens mon estomac se nouer. Louis me lance des coups d’œil, essayant d’attirer mon attention. Cela me gêne… mais, paradoxalement, me plaît.

– Je ne comprends pas, murmure Marie, me ramenant à la réalité.

– Tu ne comprends pas quoi ?

– Comment il peut continuer à traîner avec Bill, alors que ce type t’a agressée ?

Ses mots me frappent de plein fouet. Elle qui sait tout de mon agression, elle engage ce sujet sensible.

– Marie, ils sont amis. Moi, je ne suis qu’une connaissance. Pourquoi il mettrait fin à leur amitié pour moi ?

– Parce qu’il a l’air de tenir à toi, Heavan, réplique-t-elle avec un sourire complice.

Je roule des yeux, mais au fond, ses paroles me troublent.

Quand nous quittons le self un peu plus tard, nous décidons de nous asseoir sur un banc dans la cour. Alors que j’envoie un message rapide à mon père, Marie me sort brusquement de ma concentration.

– Tu n’entends pas ça ? demande-t-elle en plissant les yeux vers une foule qui se forme au loin.

– De quoi tu parles ?

– Là-bas, écoute. On dirait...

Je tends l’oreille. Des cris retentissent, et une agitation palpable s’élève. Une masse d’élèves s’amasse autour de quelque chose.

–  Qu’est-ce qu’ils font ? demandé-je, intriguée.

– Je crois que ça se bagarre, répond Marie en se hissant sur la pointe des pieds.

Mon cœur s’accélère.

– Tu vois ce qu'il se passe ?

Elle reste silencieuse un instant, scrutant la scène avec attention. Puis elle se fige, ses yeux s’écarquillent.

– Oh mon Dieu… c’est Bill… et Louis, souffle-t-elle.

Lorsqu'elle prononce ce dernier prénom, je sens mon estomac se nouer violemment.

Les élèves se poussent pour mieux voir, et à travers les mouvements de la foule, j’aperçois des bribes de la scène. Louis et Bill sont face à face, chacun hurlant sur l’autre. Les insultes fusent, agressives, tranchantes. Puis, sans prévenir, Bill pousse violemment Louis en arrière.

Louis trébuche d’un pas, mais se redresse presque instantanément. Je vois ses poings se serrer, sa mâchoire se contracter, puis il avance d’un pas rapide vers Bill.

– Tu veux quoi, hein ? rugit Bill, le visage déformé par la colère. Vas-y, joue au héros, Louis !

Louis ne répond pas. Il le toise, d'un regard noir, intense, comme une tempête prête à éclater.

Puis sous mes yeux, tout bascule.

Bill lève le poing, cherchant à frapper le premier, heureusement Louis est plus rapide. Il esquive le coup et riposte d’un couo de poing qui percute Bill en pleine mâchoire. Ce dernier vacille sous l’impact, mais revient à la charge, saisissant Louis par le col pour le tirer en avant.

– Arrêtez-les ! hurle une voix dans la foule, alors que personne ne bouge.

Pendant ce temps, la scène continue. Les deux garçons roulent au sol, s’échangeant des coups. Bill parvient à prendre le dessus un instant, plaquant Louis au sol et levant le poing pour lui asséner un coup. Mais Louis, vif, esquive son bras, quand je me me rend compte de la différence de gabarit et de taille, jai peur pour louis.

Bill se retrouve de nouveau sur lui, le visage marqué par la fureur.

– Je vais te faire payer ! gronde Louis, la voix rauque, presque méconnaissable.

Mais Bill ne l’écoute pas. Il se débat, ses jambes cherchant à bloquer les moindres gestes de Louis, alors que les coups reprennent, sauvages, brutaux.

Le sang commence à apparaître, une fine traînée rouge coulant de la lèvre fendue de Bill, tendis que Louis, aussi marqué, tente de le repousser.

– C’est pas vrai… ils vont finir par se tuer, murmure Marie, horrifiée.

Avant que la situation ne dégénère davantage, la voix stridente de la CPE déchire l’air :

– Arrêtez immédiatement !

Accompagnée d’un surveillant, elle fend la foule, ordonnant aux élèves de se disperser. Le surveillant s’interpose, attrapant Louis par l’épaule pour le tirer en arrière et le remettre sur les pieds.

– Ça suffit ! hurle-t-il. Vous deux, dans le bureau de la principale, tout de suite !

Louis recule enfin, le souffle court, son regard encore brûlant de colère. Bill, quant à lui, se redresse péniblement, essuyant sa lèvre ensanglantée avec le dos de sa main.

Je suis figée, incapable de bouger. Je n’ai jamais vu Louis ainsi, aussi furieux, aussi vulnérable.

Quand il passe près de moi, son regard croise le mien. Une ombre traverse ses yeux, un mélange de regret et de détermination. Il sait pourquoi il s’est battu. Et moi aussi.

Médusée, je le regarde s’éloigner, ma poitrine serrée par un mélange de culpabilité et d’inquiétude. Il ne mérite pas d’être puni pour avoir pris ma défense.

Sans réfléchir, je murmure à Marie :

– Je reviens !

Avant qu’elle ne puisse protester, je me dirige vers le bureau de la CPE, seulement, un surveillant m’intercepte à l’entrée.

– Mademoiselle, vous ne pouvez pas entrer dans ce bureau.

L'ignorant royalement, je passe devant lui d’un pas décidé.

– Mademoiselle ! hurle-t-il. Vous n’avez pas le droit d’entrer sans autorisation !

Mes pas ne ralentissent pas. À travers la porte entrouverte, j’aperçois Louis, assis face à cette femme. La mâchoire, serrée, les yeux braqué sur le sol.

– Heavan, qu’est-ce que tu fais ici ? lance celle-ci, pris de court, en me voyant face à elle.

Jamais je n'ai eu autant de cran, alors je prends une grande inspiration et me lance :

– Je suis là pour lui, déclaré-je, ma voix tremblante mais ferme, ce n’est pas entièrement de sa faute. Vous devez entendre ma version.

Louis relève enfin la tête, surpris. Nos regards se rencontrent, et dans ses yeux, je vois à la fois de l’incrédulité et une lueur de reconnaissance.

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