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Chapitre 47

Jour 50 : Lundi matin

Tout le week-end, j’ai ressassé cette idée, hésitant à en parler à mon père. L’envie était là, mais la peur qu’il refuse m’a retenue. Alors, ce matin, profitant de son départ au travail avant l’aube, j’ai pris mon courage à deux mains et décidé de passer à l’action.

En arrivant au lycée, je contourne la foule habituelle qui s’agglutine devant l’entrée principale. Comme à mon habitude, je prends le chemin plus discret, celui réservé aux livraisons.

La matinée ne commence officiellement qu’à dix heures pour ma classe, ce qui me garantit un peu de tranquillité. Louis et moi avons convenu de nous retrouver tôt, près du gymnase, pour commencer son fameux projet musical. Il semblait si enthousiaste en me proposant cette idée que j’ai accepté, bien que l’appréhension me noue encore l’estomac.

J’attends, perchée sur le muret, mon étui à guitare sur le dos. Dix minutes passent, et toujours aucune trace de lui. Je commence à douter de sa ponctualité, lorsque deux mains chaudes se posent sur mon visage, masquant ma vue.

– Devine qui c’est ?

Avant que je puisse répondre, les mains disparaissent, et Louis se tient devant moi, un sourire taquin sur les lèvres.

Je le dévisage, de la tête aux pieds. Son allure n’a rien d’exceptionnel, pourtant, quelque chose en lui m’attire irrésistiblement. Ce mélange de nonchalance et de singularité, ce style décalé que j’ai appris à apprécier, lui donne une aura fascinante.

– Heavan ? Tout va bien ?

_ Oui… Oui, très bien, dis-je en secouant la tête pour reprendre mes esprits.

–  Alors, on y va ? propose-t-il en désignant la salle de musique d’un geste de la main.

– Tu es sûr qu’on a le droit ?

Celui-ci arque un sourcil, visiblement amusé par ma question.

– Depuis quand il faut demander la permission pour apprendre la musique ?

– Ce n’est pas ce que je voulais dire… Et si on nous surprend ?

– Heavan, tu te rends compte qu’il n’y a personne pour surveiller à cette heure ? Fais-moi confiance.

Louis sourit avec cette assurance qui semble le protéger de tout. J’hésite, incapable d’expliquer pourquoi je ressens cette peur irrationnelle.

– Tu n’as jamais enfreint une règle ? demande-t-il, mi-sérieux, mi-taquin.

– Euh… Peut-être ? Enfin… Non, pas vraiment.

Il éclate de rire avant de m’adresser un regard espiègle.

– Tu ne te rends pas compte, Heavan, que tu as déjà enfreint les règles par ma faute ? Tu as séché tout une matinée de cours, souviens-toi.

Nous nous faufilons jusqu’à la salle. Une fois à l’intérieur, il tire les rideaux d’un geste rapide, plongeant la pièce dans une pénombre apaisante.

_ Tu ne trouves pas ça ironique ? dis-je en souriant. Nous nous cachons pour faire de la musique.

– Totalement. Paradoxal, même, répond-il en haussant les épaules.

Je me retourne vers la fenêtre pour jeter un coup d’œil furtif à l’extérieur. Louis, quant à lui, s’approche discrètement. Lorsqu’il m’attrape par les épaules pour me tirer en arrière, je perds l’équilibre et me retrouve contre son torse.

Son parfum, un mélange enivrant de cèdre et d’agrumes, brouille mes pensées. Tout autour de moi semble s’effacer. Une étrange chaleur monte en moi, et soudain, ma vision se trouble.

– Heavan ? Tu m’entends ?

Sa voix résonne, lointaine, alors que mes jambes fléchissent. L’instant d’après, je suis dehors, l’air frais caressant mon visage. Louis me porte, avançant d’un pas rapide, presque paniqué.

– Concentre-toi sur ma voix, insiste-t-il, son ton plus grave qu’à l’accoutumée.

Tout semble flou. Je distingue à peine les contours de son visage, ses yeux fixés sur moi avec une inquiétude sincère. Puis, je perçois une autre voix, plus aigüe, qui lui pose des questions.

– Qu’est-ce qui lui arrive ? demande l’infirmière, visiblement alarmée.

– Elle s’est évanouie, je ne sais pas pourquoi ! S'exclame Louis, toujours aussi pressé.

L’infirmière l’interrompt avec une série d’interrogations. Je capte des bribes de mots — « paralysée », « malaise » — avant que ma conscience ne me joue encore des tours.

Lorsque je reviens à moi, leurs voix se disputent en arrière-plan.

– Vous devez partir maintenant, dit-elle fermement.

– Pas question. Je reste avec elle.

Son ton est calme, mais si autoritaire qu’il en impose. Après un moment, elle cède, à ma grande surprise.

– Très bien. Si ça peut l’aider, restez.

Cette concession soudaine m’étonne. Comment fait-il pour obtenir toujours ce qu’il veut ? Je n’ai pas la réponse, mais une chose est certaine : la présence de Louis à mes côtés me rassure plus que je ne l’aurais imaginé.

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