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Chapitre 46

Jour 47 : L’après-midi

Sans prévenir, il attrape ma main avec une douceur surprenante et m’entraîne avec lui, une insouciance palpable dans chaque geste. La cigarette coincée entre ses lèvres semble lui importer peu, malgré le risque d’une rencontre avec un surveillant.

Je le suis, intriguée, tout en me demandant où il compte m’emmener cette fois. Puis, une idée me traverse l’esprit : la salle de musique. Il m’a souvent parlé de cet endroit, son refuge, un lieu où il se perd dans le calme et les mélodies. Mon intuition se confirme lorsqu’il sort une clé et déverrouille la porte, un sourire complice éclairant son visage.

– Après toi, dit-il en s’effaçant afin de me laisser entrer.

Hésitante, je pénètre dans la pièce exiguë, imprégnée de cette ambiance feutrée propre aux lieux oubliés. Mon cœur s’accélère. Chaque fois que je suis en sa présence, un mélange étrange de nervosité et d’excitation s’empare de moi. Je n'en avais pas l'impression, mais cette pièce m'avait manqué.

– Installe-toi. Fais comme chez toi, ajoute-t-il en désignant le vieux canapé au revêtement bleu métallique.

Je m’assois timidement sur le bord, mes mains moites trahissant mon malaise. Comme lors de notre première venu ici.

– Tu sembles tendue, remarque-t-il en s’accoudant à la porte.

– Peut-être parce que je ne sais jamais à quoi m’attendre avec toi, rétorqué-je, cherchant à camoufler mon trouble.

Il arque un sourcil, intrigué.

– Que veux-tu dire ?

– Eh bien… Un jour, tu es gentil et attentionné, et le suivant, tu deviens froid, presque méprisant. Je ne sais jamais sur quel pied danser avec toi.

Un sourire amusé étire ses lèvres, mais il ne dit rien, se contentant de me regarder avec cette lueur insaisissable dans les yeux. Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il pense. Est-il gêné ? Amusé ? Impossible à dire.

– Tu réfléchis beaucoup à mon sujet, hein ? souffle-t-il finalement, presque pour lui-même.

Sa réponse sibylline me laisse perplexe. Comme toujours, il semble vouloir maintenir une part de mystère.

– Je voulais aussi de nouveau m’excuser pour ce qui t’est arrivé la semaine dernière, reprend-il d’un ton plus sérieux.

– Ce n’est pas à toi de le faire, répondé-je, bien que touchée par son geste.

– Si, ça l’est. J’ai bien compris que tu m’évitais parce que tu pensais que je soutenais Bill.

Je hoche la tête, surprise par sa perspicacité. Il observe tout, analyse tout, même si ses silences laissent souvent croire le contraire.

– Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, poursuit-il en fronçant les sourcils, depuis que Victor m’a tout raconté, je le surveille, et il ne semble même pas regretter ses actes. C’est frustrant, et… perturbant.

– Imagine ce que moi, je peux ressentir, murmuré-je, la voix chargée d’amertume.

Il incline la tête, un éclair de culpabilité traversant son regard.

– Tu as raison. Ce que tu as vécu, tu ne le méritais pas. Surtout pas toi...

Son ton est sincère, et pour la première fois depuis longtemps, je sens qu’il comprend réellement ce que j’ai traversé.

– Oh, j’allais presque oublier pourquoi je t’ai emmenée ici, s’exclame-t-il soudain, brisant le silence chargé d’émotions.

Il se redresse d’un bond et disparaît dans un petit cagibi. Lorsqu’il revient, il tient entre ses mains un objet familier : une guitare électrique rouge et blanche, d’une beauté éclatante.

– Elle est magnifique ! m’écrié-je en bondissant sur mes pieds pour l’observer de plus près.

Louis sourit, visiblement ravi de ma réaction.

– C’est la mienne, confirme-t-il, un éclat de fierté dans la voix.

Mes doigts effleurent timidement l’instrument, mais une vague de nostalgie m’envahit. Mon enthousiasme s’éteint doucement, remplacé par un poids dans ma poitrine.

_ Quelque chose ne va pas ? demande-t-il, scrutant mon visage avec attention.

Sa question fait imploser dans ma tête énormement de chose. Alors je détourne les yeux, hésitante.

– Ça me rappelle des souvenirs… Mon père m’a offert une guitare pour mes treize ans. Elle est rouge et noire. Il en jouait souvent avec ma mère, ils faisaient d'ailleurs partie d’un groupe. C’était une période heureuse pour moi.

Je m’arrête, ma voix s’étouffant sous le poids de l’émotion. Ces souvenirs, je les ai toujours gardés pour moi, enfouis sous des couches de silence. Les partager avec lui me semble à la fois libérateur et terrifiant.

– Pourquoi tu n’as jamais appris à en jouer ? s’étonne-t-il doucement.

– Les choses ont changé peu après. Mes parents ont arrêté les concerts à cause de leur relation qui s’est dégradée. Tout ce que j’aimais s’est effondré en si peu de temps...

Mon acolyte reste silencieux, mais son regard est chargé d’une compréhension qui m’émeut plus que je ne le voudrais.

– Alors prépare-toi, annonce-t-il soudain, brisant la tension d’un sourire en coin.

– Me préparer à quoi ? demandé-je, confuse.

– À jouer. Ta guitare traîne sûrement quelque part à prendre la poussière. Il est temps de lui donner vie.

Je le fixe, incrédule.

– Tu veux m’apprendre à jouer ?

– Exactement ! Ce serait dommage de gâcher un tel héritage, tu ne crois pas ?

Son enthousiasme est contagieux. Pour la première fois depuis longtemps, je sens une lueur d’espoir éclore dans mon cœur. Peut-être qu’apprendre à jouer ne ravivera pas seulement une vieille passion, mais aussi une part de moi que je pensais perdue.

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