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Chapitre 41

Jour 40 : le matin

– Tu sais que je ne vais pas te lâcher d’une semelle ? s'écrie Louis, sa voix perçant la foule alors que je zigzague entre les élèves du couloir. Heavan !

Depuis qu'on a quitté le cours, il ne me quitte plus des yeux, pire, il ne me laisse pas en paix. Avant, il me gardait à distance, il ne cherchait même pas ma compagnie quand on était entouré. Mais aujourd'hui, quelque chose a changé. Ça ne semble plus le déranger, ou peut-être qu’il ne s’en soucie tout simplement pas. Pourtant, je vois bien les regards curieux se poser sur nous, certains intrigués, d'autres amusés.

– Attends-moi, bon sang !

– Laisse-moi tranquille, je te dis !

Je sens la frustration s'accumuler dans ma poitrine, mais je n'arrive pas à m'éloigner de lui. Il est là, collé à moi, il m'est tout aussi impossible de l'ignorer.

– Hors de question ! Tu vas me répondre si tu veux que je déguerpisse de ton champ de vision. Et encore...

Je m’arrête brusquement, lui lançant un regard perçant, mais un peu trop colérique.

– Alors, il n’y a que ça qui t’intéresse ? Qui m’a frappée ? Ça te réjouit, c’est ça ?

Les mots sont aigres, piquants, mais je ne peux m’en empêcher. Il s’arrête aussi, chancelle légèrement, fronçant des yeux, comme si mes paroles l'avaient déstabilisés plus qu’il ne le laisse paraître.

– Viens avec moi, reprend-il, sa voix soudainement plus douce, comme une invitation silencieuse en tendant sa main vers moi dans l'escalier où nous nous sommes arrêtés.

Je déteste cette proximité. Je n'ai aucune envie de m’approcher davantage de lui, mais son geste me trouble. Je secoue la tête, rejetant cette offre, mais il insiste, un peu trop, et ça me fait soupirer de plus belle. Comment faire face à quelqu'un d’aussi têtu que moi ?

– Je t’en prie, Louis. Laisse-moi respirer un peu, bredouillé-je, ma voix tremblant légèrement, je ne suis pas revenu en cours aujourd’hui pour être assaillie de questions. J’ai besoin de souffler, de prendre du recul. Tu peux le comprendre ?

Je remarque l’incompréhension se peindre sur son visage. Louis fronce les sourcils, plisse les yeux comme si mes propos étaient un casse-tête qu’il n’arrivait pas à résoudre.

– Pardon ? Ça veut dire quoi tout ça ?

– Tu le sais très bien.

– Justement, non ! S'écrit-il, presque choqué. Je ne crois pas que nous ayons la même définition de "prendre du recul". Alors explique-moi !

Un frisson traverse mon corps. Il est tellement persistant, mais je ne veux pas m’ouvrir à lui, pas maintenant, pas ici, pas devant tout le monde.

Ma tête tourne à l’idée de tout lui révéler, seulement une partie de moi est tiraillée, une envie irrépressible de lui confier mes pensées, de me laisser aller à ce qu’il semble vouloir tant savoir.

– Pas maintenant. Pas ici. Pas devant tout ce monde, dis-je, sur le point de craquer avant de me reprendre, j’ai fait un effort considérable pour venir en cours, même si on m’a conseillé de rester chez moi. Alors si tu pouvais respecter un peu mes efforts, je t’en serais reconnaissante.

Mon camarade me fixe, visiblement déconcerté, avant de secouer la tête. Un soupir lourd s’échappe de ses lèvres.

– Écoute, je suis désolé pour ce qui t’est arrivé, mais moi, je n’y suis pour rien. Tu ne peux pas me rejeter sous prétexte que des gens t’ont agressée.

– Des gens ?

Je n’ai jamais parlé de plusieurs personnes, et pourtant il devine quelque chose. Il devine plus qu’il ne le devrait. Est-ce qu'il sait déjà quelque chose ?

Je retiens un ricanement, mais il ne le manque pas. Je vois dans ses yeux qu’il l’a capté. Ce n’est pas de lui dont je parle, mais de son meilleur ami. Il y a un lien, une connexion que même lui semble percevoir.

– Quoi ? Pourquoi tu rigoles ?

– Je ne rigole pas.

– Si ! Tu te marres. Explique-toi au lieu de te foutre de ma gueule !

Je sens une chaleur s’intensifier en moi, un mélange de gêne et de colère, en même temps, un certain plaisir à le provoquer.

– Ne me parle pas comme ça.

Louis pousse un long soupir, se rendant compte qu’il a dépassé une limite. Il s’assoit sur une des marches, ses yeux rivés sur moi avec une intensité que je ne peux ignorer. C’est comme s’il cherchait à percer mes pensées, à voir au-delà de ce que je laisse paraître.

– Je ne peux pas te voir dans cet état et ne pas savoir ce qui t’est arrivé. Ça va me ronger toute la journée.

J’ai envie de lui dire que ce n’est qu’une journée, et qu’il s’en remettra vite, mais je sais que mes mots ne l’atteindront pas. Il est déjà trop impliqué, trop préoccupé par ce qui me touche.

– Si ce n'est qu'une journée...

– Heavan, ne joue pas sur les mots avec moi ! S'egosille-t-il en se relevant brusquement et se rapprochant de moi. Tu me connais très mal.

– Arrête d’essayer de me tirer les vers du nez. Je ne te dirai rien.

Louis baisse la tête, mais je vois la détermination dans son regard.

– Très bien, abdique-t-il en soufflant, je voulais l’apprendre de ta bouche, mais si je dois en arriver à questionner tout le monde, alors je vais le faire.

– Et tu crois que les gens vont te répondre ?

– Tu n’as aucune idée de la force de persuasion que je détiens.

– Je vois ça, en effet, répliqué-je, un sourire moqueur se dessinant sur mes lèvres, bien malgré moi.

Ce dernier rit alors, un sourire franc qui adoucit quelque peu l’intensité de la scène. Il semble presque détendu, mais je sens bien que quelque chose a changé en lui.

– Je t’arrête tout de suite ! Ne te moque pas de moi. Bon, tu as gagné. Je n’ai pas réussi avec toi, mais ça ne veut pas dire que je n’y arriverai pas avec les autres.

– Je n’ai rien dit ! Mais tu peux toujours essayer. Je ne te retiens pas.

Croisant les bras, je me détourne légèrement, mon cœur battant un peu plus vite. Qu'il est têtu !

– Tu viens ? me demande-t-il alors, tendant la main vers moi.

Je fronce les sourcils. Me coller à lui serait trop, je ne peux pas...

Mais avant que je puisse réagir, il est déjà debout, et en un instant, il m’enlace.

Comment dire ? Sentir son corps contre le mien, son odeur m’envahir, douce et familière. Je ferme les yeux un instant, laissant aller ma résistance, me laissant capturer par ce contact. C’est comme si tout en moi se relâchait, même si je sais que ce n’est pas ce que je devrais faire.

Ma résolution se brise sur le champ, et je me laisse emporter par l'instant. Pourtant, dans un coin de ma tête, une promesse se forme : je vais me reprendre dès que cela sera terminé. Parce que je ne suis pas prête à lui donner tout de moi, pas encore.

Même s’il est devenu mon échappatoire, cette anesthésie contre mes souffrances...

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