Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 38

Jour 36 : le midi

J’attends patiemment le début du cours de maths, évitant soigneusement le CDI. Je n’ai pas envie de croiser les filles, et encore moins Louis, qui pourrait bien se pointer, la bouche en cœur. J’ai donc choisi de m’installer devant la porte de la salle de français, en espérant me concentrer sur mes révisions, que je n’ai pas vraiment eu le temps de faire ce week-end.

J’ai réussi à éviter Louis toute la matinée et même ce midi. C’est un grand effort pour moi, mais aussi un pas important. Il ne faut pas que je commence à dépendre d’un garçon, ce serait mal engagé. Plus je m’éloigne, plus je me sens légère, plus je retrouve mon espace.

Il reste encore une grosse demi-heure avant le cours, mais des bruits de pas me parviennent de loin. J’espère que ce sont des élèves d’une autre classe, juste pour rester un peu seule.

Toutefois, je me rends vite compte que, même si ce ne sont pas des élèves de ma classe, ils se dirigent bien vers l’endroit où je suis installée. N’osant pas relever les yeux, je me replonge dans mes révisions, qui, pour être honnête, ne m’intéressent pas le moins du monde.

– Salut ! lance une voix masculine que je crois reconnaître.

Ne sachant pas s’il me parle, je garde mon regard fixé sur mon cahier alors que je l’entends pouffer.

– Hey ! You speak French ? crie-t-il, hilare, en se rapprochant.

C’est bien à moi qu’il parle. Mon cœur s’emballe dans ma poitrine, je déglutis, tentant de trouver une échappatoire dans ma tête.

– Youhou !

Le gars s’accroupit devant moi et cherche mon regard. Je n’ose plus bouger. Mes yeux, eux, se lèvent d’eux-mêmes, et se posent sur lui.

Bill...

Qu’est-ce qu’il me veut ? Pourquoi vient-il me parler alors que les deux autres sont restés un peu plus loin ?

– T’as un problème de diction ? T’es muette ou quoi ?

Son air suffisant me révulse, mais je me force à rester calme. Pas question de lui montrer à quel point il me dégoûte, ni de céder à la panique.

– Ça tombe bien que tu sois là, je voulais te parler en tête-à-tête, dit-il sur un ton sec, quand est-ce que tu vas arrêter de nous fixer ou de nous suivre, moi et mes potes ?

Je suis déstabilisée. De quoi parle-t-il ?

– Quoi ? Tu veux que je te repose la question ? Très bien ! glousse-t-il en frappant ses mains contre le mur de chaque côté de ma tête, me faisant sursauter. Laisse-nous tranquilles et ne t’approche surtout pas de Louis. C’est clair ? Ou tu préfères que je te le répète en anglais ?

– Je ne suis pas anglaise, rétorqué-je, avant même de m’en rendre compte.

– Je m’en fiche ! Ferme-la et fais ta vie sans t’occuper de nous.

Celui-ci se redresse et j'en fais de même, puis enfin il se détourne afin de s’éloigner. Pour qui se prend-il celui-là ?

– Une vie ne se fait pas, elle se construit, répliqué-je, piquée au vif.

Je vois la surprise dans ses yeux avant qu’il ne s’avance brusquement. En un instant, je me retrouve projetée en arrière, tombant lourdement au sol, ma tête percutant le carrelage.

Qu’est-ce qui vient de se passer ?

– Je t’ai dit de la fermer, chuchote-t-il, un sourire glacial aux lèvres, penché au-dessus de moi, tu ferais bien de commencer dès maintenant si tu ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose de bien pire. On se casse, les gars !

Je reste à terre, le regard à présent figé sur le sol. Des gouttes de sang commencent à perler, une, puis deux, puis trois. La douleur dans ma tête est insupportable.

Je me sens soudainement vidé, mes oreilles sifflent, et ma vision se trouble. La douleur du choc est trop forte, trop intense.

Mes yeux se ferment aspirée par les ténèbres, et dans un dernier effort, je sens mon corps s’effondrer sur le sol froid du couloir désert et terriblement silencieux.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro