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Chapitre 37

Jour 36 : Lundi matin

Le réveil a été brutal. Une fois encore, j’ai dû jouer à cache-cache avec mon père pour permettre à Louis de passer une nuit supplémentaire chez moi.

Contrairement à la première nuit, nous avons dormi séparément. Hier s’est déroulé sans heurts, bien que la promiscuité de mon appartement ait imposé une certaine tension. Lui, vissé devant la télé, et moi, absorbée par mon ordinateur, nous avons échangé peu de mots. Pourtant, à plusieurs reprises, j’ai senti son regard insistant, presque inquisitif, posé sur moi.

Au fil du temps passé ensemble, je réalise que nous nous ressemblons plus que je ne l’aurais imaginé. Il cache son malaise derrière une façade de détachement, feignant l’indifférence pour ne jamais laisser transparaître ses émotions. Mais, en réalité, il est envahi par un torrent de questions et de doutes qu’il ne sait pas gérer. Je le sais, parce que je vis la même chose.

Dans le tramway qui nous mène au lycée, je l’observe à la dérobée. Il est assis face à moi, les yeux rivés sur son téléphone, une moue concentrée dessinée sur ses lèvres. Un sourire m’échappe malgré moi.

– Qu’est-ce qui te fait sourire ? demande-t-il en levant les yeux, intrigué.

– Rien, répondé-je, un peu prise au dépourvu.

Il plisse les yeux, sceptique.

– Pas à moi, Heavan. Allez, dis-moi. S’il te plaît ?

Je détourne légèrement le regard, les joues en feu, avant d’avouer dans un souffle :

– J’aime bien te voir sourire. Ce n’était pas vraiment le cas au début.

– Ah oui ? Pourquoi ? Tu n’aimais pas ?

– Si, enfin… parfois, hésité-je, mais la plupart du temps, tu étais renfermé, distant.

Il se tourne vers la fenêtre, fixant le paysage qui défile. Un silence s’installe, chargé de pensées non dites. Louis garde ses réflexions pour lui, comme toujours. Et moi, je lutte contre l’envie de lui poser mille questions. Je ne peux pas le blâmer : je ne me suis pas beaucoup livrée non plus. Mais l’idée qu’il en sache plus sur moi que l’inverse me frustre.

– On a quoi comme cours, déjà ? lâche-t-il soudain, sans quitter la fenêtre des yeux.

– Anglais, soupiré-je, pas très enthousiaste.

– Ça doit être facile pour toi, non ?

Son ton est étrangement froid, presque tranchant. Ses yeux sombres me fixent, et pendant une seconde, je retrouve le Louis distant et fermé d’avant. L’approche du lycée semble réveiller une sorte de carapace chez lui, et je déteste ça.

– Tu te trompes, répliqué-je, un peu piquée, contrairement à ce que tu crois, l’anglais et l’américain ne sont pas identiques. Et puis je n’aime pas perdre mon temps.

Il me regarde comme si j’avais parlé une langue étrangère, avant de détourner le regard, visiblement agacé. Ses changements d’humeur commencent à me fatiguer. J’ai assez donné avec ma mère pour avoir à gérer une autre personne aussi instable.

– Désolé, finit-il par dire, presque en murmurant, je ne voulais pas être désagréable.

Je hausse les épaules, incapable de trouver une réponse adéquate.

– J’ai l’habitude, lâché-je, reprenant ses propres mots.

Le tramway s’arrête. Ce dernier se lève sans un mot et sort, me laissant derrière lui.

– Très bien, pensé-je en bouillonnant intérieurement, s’il veut jouer à ça, je peux jouer aussi. Mais qu’il n’ose pas venir me parler plus tard, quand ça lui chantera.

Je le suis à distance alors qu’il se dirige vers le lycée. Devant l’entrée, il rejoint sa bande de copains, échange quelques blagues et serre la main de Bill, le grand blond.

Ce dernier me remarque. Son regard glacial, chargé d’une haine que je ne comprends pas, m’envoie un frisson désagréable. Pourquoi ce type me déteste-t-il autant ?

Je détourne les yeux et me faufile rapidement par l’entrée réservée aux livraisons du self. Cela me permet d’éviter la foule, mais surtout de garder mes distances avec cette bande.

– Plus je resterai loin d’eux, mieux je me porterai, murmuré-je pour moi-même en franchissant le seuil.

Mais malgré moi, l’image de Louis, un sourire au coin des lèvres, refuse de me quitter.

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