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Chapitre 30

Jour 25 : Le midi

La sonnerie retentit à onze heures cinquante, marquant la fin du cours de sport. Essoufflée mais pas exténuée, je récupère rapidement mon souffle en quelques minutes. Plutôt que de me précipiter au vestiaire comme les autres, je reste pour aider le professeur à ranger le matériel. Une excuse parfaite pour profiter d’un moment de calme avant d’affronter les bavardages incessants des filles dans le vestiaire.

Lorsque j’entre enfin dans cette pièce, la plupart des élèves sont déjà parties. Il ne reste qu’Angel, Rosa et deux autres filles que je ne connais pas bien. Je me change discrètement, retirant mon jogging pour enfiler mon jean noir. Pendant ce temps, les deux inconnues quittent les lieux, me laissant seule avec Angel et Rosa.

Le silence dans la pièce est pesant. Elles m’ignorent ostensiblement, leurs regards glissant sur moi comme si je n’existais pas. Une partie de moi est soulagée : leur indifférence est préférable à une confrontation.

Un coup sec à la porte nous fait sursauter toutes les trois.

– Oui ? demande Angel, d’une voix un peu trop aiguë.

La porte s’ouvre, laissant apparaître le visage du professeur.

– Vous avez bientôt fini ? Je dois fermer à clé.

– On sort dans deux minutes, répond Angel avec empressement.

Les deux filles rassemblent leurs affaires en hâte et quittent rapidement le vestiaire. Alors je me retrouve seule et c'est un luxe que j’apprécie. Je prends mon temps pour finir de me préparer, sachant que je n’ai pas à courir pour faire la queue à la cafétéria ce midi.

Lorsque je me dirige vers les douches pour me passer un peu d’eau sur le visage, un cliquetis attire mon attention. Cela ressemble au bruit d’une serrure que l’on verrouille. Prise de panique, je me précipite vers la porte, mais avant d’y arriver, je me heurte à un corps solide et imposant. Le choc me fait reculer de quelques pas.

– Désolée, je… bredouillé-je avant de lever les yeux.

Et là, je le vois.

— Louis ?! Qu’est-ce que tu fais ici ? Je pensais que c’était le prof !

Celui-ci arbore un sourire qui oscille entre l’innocence feinte et la provocation.

– Je voulais vérifier où tu étais, explique-t-il, ses yeux parcourant les lieux avec désinvolture, je ne te voyais pas sortir.

– Et tu as trouvé normal d’entrer sans frapper ?

– J’ai frappé, répond-il en haussant les épaules, peut-être pas assez fort mais je savais que tu étais seule, alors…

Son sourire espiègle en dit long : il savait très bien ce qu’il faisait.

– Alors quoi ?

– Alors, je suis venu te rejoindre.

– Tu aurais pu attendre dehors ! soupiré-je, exaspérée, en le contournant. J’aurais pu être sous…

– La douche ? termine-t-il avec un éclat de malice dans la voix.

Je me retourne pour le fusiller du regard. Son comportement me tape sur les nerfs, et il le sait.

– Tu t’es réveillée du mauvais pied ? demande-t-il, cette fois sur un ton plus sec.

– Laisse-moi tranquille, rétorqué-je, rassemblant mes affaires avec des gestes brusques.

Furieuse, je me dirige vers la porte, bien décidée à partir, mais deux bras puissants m’enlacent par derrière. Figée par la surprise, je m’immobilise. Sa tête se niche dans le creux de mon cou, et, contre toute attente, cette proximité m’apaise instantanément.

Mes affaires glissent de mes mains pour atterrir au sol.

– Louis… murmuré-je, à la fois agacée et troublée.

– Chuuut, me souffle-t-il à l’oreille, d’une voix douce, calme-toi. Je te sens tendue depuis ce matin.

– Je ne le suis pas, protesté-je faiblement.

– Si, tu l’es. Tu t’angoisses pour rien.

– J’ai toujours été comme ça. Tu ne me changeras pas du jour au lendemain.

– Peut-être pas, concède-t-il, mais je n’aime pas te voir aussi mal.

Sa voix est sincère, et ses mots me touchent plus que je ne voudrais l’admettre.

– Ne te blâme pas, ce n’est pas de ta faute, finis-je par dire, je suis désolée si je t’ai blessé. C’est juste… parfois, je suis tellement à bout que tout ressort d’un coup, souvent sur les mauvaises personnes.

Louis soupire légèrement avant de m’attraper par le poignet et de me tourner face à lui. Ses yeux, d’un gris profond, semblent lire en moi avec une intensité qui me coupe le souffle.

– Viens manger avec moi, dit-il soudain, brisant le silence, où tu veux, mais je ne te lâcherai pas d’une semelle. Tu dois arrêter de fuir un repas chaud et complet, tu vas finir par te rendre malade.

– Louis, pourquoi tu te préoccupes autant pour moi ?

Pour toute réponse, il me sourit. Ce sourire éclatant, rempli de bienveillance, me désarme totalement.

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