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Chapitre 3

Jour 1 : le soir

Quand j’arrive enfin à la maison, mon père est déjà là. Il a dû finir plus tôt ou éviter les sempiternels embouteillages de la ville.

– Tu es déjà rentré ?

– Tu n’es pas ravie de me voir ? rétorque-t-il avec un clin d’œil taquin. J’ai quitté le boulot un peu plus tôt, et comme par miracle, il n’y avait personne sur la route.

– Coup de chance, alors !

Je le serre dans mes bras, heureuse de le retrouver, puis file directement dans ma chambre, exténuée par cette première journée.

Je m’installe à mon bureau, ouvrant mon manuel de géographie à la page 340. Les cours ont à peine commencé, et j’ai déjà une pile de devoirs. Pourtant, au fond, cela me rassure : me plonger dans le travail m’empêche de penser à mes angoisses.

Alors que je m'absorbe dans la lecture, on frappe doucement à la porte.

– Qu’est-ce que tu voudrais manger ce soir ? Hamburgers et frites maison ?

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

– Tu me connais par cœur, papa.

– Parfait. Je t’appelle quand c’est prêt dans ce cas !

Je hoche la tête avant de retourner à mes révisions. Mais mes pensées dérivent bientôt sur les livres que j’ai empruntés cet après-midi. Je les sors un à un de mon sac jusqu’à ce que ma main effleure le livre de Dick. Mon regard se fixe avec automatisé sur la couverture, précisément là où ce garçon l'a touché.

Pourquoi est-ce que ce détail me hante autant ?

*

– C’est délicieux ! Tu es vraiment un chef, papa. Mais pourquoi maman ne te laissait-elle jamais cuisiner, déjà ?

– Parce qu’elle avait peur que je transforme sa cuisine en champ de bataille, plaisante-t-il en riant. Et toi, comment s’est passée ta journée ?

Mon sourire disparaît en un clin d'œil. La simple évocation de cette journée me fait monter la pression.

– Stressante… Mais ce n’était que le premier jour, dis-je vaguement, espérant qu’il n’insiste pas.

– Ça ira mieux au fil des jours, tu verras.

– Je l’espère…

Ce dernier me dévisage avec un sourire bienveillant, puis demande :

– Tu t’es fait des amis ?

– Une, peut-être, murmuré-je, hésitante.

Je pense immédiatement à Angel. Peut-être que je peux la considérer comme une amie, bien que je ne sois pas sûre qu’elle en pense autant sur ma personne.

– Pourquoi rougis-tu comme ça ?

– Je ne rougis pas ! protesté-je rapidement. Le repas est chaud, c’est tout !

Mon père éclate de rire, un rire sincère et joyeux qui résonne dans la pièce. Je sais qu’il plaisante, mais cela reste tout de même gênant.

– Et un garçon, peut-être ?

– Un garçon ? Non ! Pas du tout !

– Étonnant… D’habitude, ce sont eux que tu attires en premier.

– Arrête, papa ! Ce sont juste des copains. Je t’ai déjà dit que je m’entendais mieux avec les garçons, c’est tout. Il n'y a jamais rien eu d'ambigüe avec mes amis.

Ce goujat hoche la tête, amusé. Nous passons la suite du dîner à bavarder de choses et d’autres. Mon père est tout pour moi. Il est ma force, mon pilier. Je n’ose imaginer ma vie sans lui.

Quand le silence retombe, j'en profite pour changer de sujet :

– Demain, c’est la photo de classe.

– Ah ! Alors il faut choisir une tenue spéciale !

Je soupire, anticipant déjà son enthousiasme exacerbée.

– Ce n’est qu’une photo, papa. Pas un mariage ni un bal de fin d’année.

– Je veux que ma fille soit la plus belle !

– Papa, tu exagères…

Son regard s’adoucit, puis rétorque :

– Je veux juste que tu te mettes en valeur. Tu es magnifique, même si tu refuses de le croire.

Je baisse les yeux, mal à l’aise par ses propos.

– Non, papa. Je ne ressemble à rien comparée à toutes ces filles au lycée.

– Ne dis pas ça. Tu es ma fille, et tu es unique.

– Tu dis ça parce que tu es mon père.

– Peut-être. Mais tu es bien plus forte et belle que tu ne le penses. Arrête de te comparer aux autres. Tu dois apprendre à t’accepter, même un peu, un pas à la fois.

Je sais qu’il a raison. Mais c’est tellement plus facile à dire qu’à faire.

– Je vais essayer, murmuré-je afin de le rassurer.

Et ça fonctionnait, celui-ci me sourit et pose une main rassurante sur mon épaule.

– C’est tout ce que je te demande, ma chérie.

Je hoche la tête, émue par son soutien. Pourtant, au fond, je me sens toujours prisonnière de mes doutes et de mes insécurités.

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