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Chapitre 26

Jour 22 : le matin

Louis insère la clé dans la serrure et fait pivoter la porte, m'indiquant d'un geste discret de le suivre en premier. Je m'engouffre dans l'obscurité, une ombre dans un lieu inconnu. En un instant, il me rejoint, refermant la porte derrière nous, et nous sommes plongés dans le noir le plus total. Une sensation d'inconfort s'installe, et je me sens un peu perdue dans cet espace clos. L'idée que mes sens doivent se réadapter au silence et à l'obscurité est étrange.

Dans ma confusion, un obstacle surgit soudainement sous mes pieds. Mon corps se précipite en avant, une chute inévitable. Je m'écrase contre un poids lourd et, dans le même instant, des bras puissants me saisissent, me repliant contre un corps chaud. La surprise est totale, mais je n'ai pas le temps d'analyser la situation plus longtemps, car la lumière s'allume, brisant la pénombre.

L'instant devient gênant. Le contact, brusque et inattendu, me fait me reculer précipitamment, comme si le moindre geste de ce garçon pouvait être une contagion. Je le fixe un instant, cherchant à recouvrer mon équilibre, mes joues brûlantes d'embarras.

Mais lorsque je détourne enfin les yeux pour examiner les lieux autour de moi, tout devient magique. Une vague de nostalgie m'envahit instantanément, une émotion que je croyais oubliée, longtemps enfouie. Ce lieu, avec ses instruments, ses murs émaillés de souvenirs, m'évoque des fragments de mon enfance.

– C'est magnifique, soufflé-je, subjuguée par l'atmosphère.

Louis me regarde, un sourcil levé, visiblement surpris par ma réaction.

– Tu le penses vraiment ? s'étonne-t-il, l'air perplexe.

– Oui... Affirmé-je, une pointe de nostalgie dans la voix. Ça me rappelle des tas de choses que je pensais avoir oubliées.

Mes doigts effleurent doucement les instruments disposés autour de moi : un synthétiseur, une guitare classique, une guitare électrique, une batterie, et une basse. La pièce est un véritable sanctuaire pour les musiciens. Je suis fascinée, mais aussi un peu émue. Ce n'est pas seulement un endroit de récréation, c'est une caverne d'Ali Baba pour ceux qui aiment jouer de la musique. Je suis stupéfaite qu'un lycée puisse offrir un tel espace, aussi intime et inspirant.

Je remarque, du coin de l'œil, Louis qui s'installe sur un canapé noir en cuir, un air amusé sur le visage. Il semble m'observer, amusé par ma fascination pour cet endroit. Son regard est empreint d'une certaine tendresse, mais aussi d'un petit air espiègle, comme s'il voyait une enfant émerveillée devant un jouet inconnu.

– Quoi ? lui demandé-je, un peu embarrassée par son regard scrutateur.

– Rien... Rit-il bêtement. C'est juste que tu as l'air tellement... éblouie.

Je souris à mon tour, un peu gênée, et je le rejoins sur le canapé. Je me laisse tomber avec un soupir de satisfaction, heureux d'être ici, loin des cours de mathématiques, loin du stress habituel.

Louis s'allonge légèrement sur le côté, son regard toujours fixé sur moi. Je le sens si proche, malgré l'espace entre nous, et un étrange mélange de malaise et de fascination m'envahit. C'est fou comme la proximité de ce garçon fait battre mon cœur plus fort. Ce n'est pas une nervosité habituelle, non... c'est une étrange sensation d'être attirée par lui, d'être dans un espace restreint qui semble néanmoins infini.

– Alors comme ça, tu fais partie d'un groupe ? murmuré-je, brisant le silence lourd qui s'était installé entre nous.

– C'est exact, répond-il de manière évasive, ses yeux pétillant d'une lumière qui m'intrigue toujours autant.

– Et vous faites quoi exactement ?

– De l'Ambient, du Post-Rock, entre autres. Il se redresse légèrement, l'air de celui qui sait que je ne vais pas comprendre.

– Oh. Je ne connais pas trop ce sous-genre... Ça consiste en quoi ?

– C'est du rock, mais plus instrumental, avec des ambiances plus lentes, des atmosphères... Commence-t-il en laissant sa phrase en suspens, comme s'il cherchait les mots pour que je puisse saisir pleinement ce qu'il veut dire.

– Je vois... Il faudrait que j'écoute un morceau pour me faire une idée, alors.

Il riote légèrement, comme si ma curiosité l'amusait.

– Si tu veux un conseil, écoute Mogwai ou Explosions in the Sky. Ce sont des incontournables dans le genre.

Je lève les yeux, amusée par sa confiance en ses goûts musicaux, mais aussi consciente que je ne connais pas ces groupes. Il semble cependant tellement passionné par ce qu'il dit que ça me donne envie de m'y intéresser davantage.

Un moment de silence s'installe entre nous. Je regarde l'heure sur l'horloge murale, prise dans le tourbillon de la situation.

– Il ne faudrait pas qu'on tarde trop, je remarque, un peu inquiète du temps qui passe.

Louis soupire, un petit sourire en coin.

– Oui... Le temps passe vite quand on s'amuse...

À en croire le ton las employé, il ne semble pas pressé de partir.

Je souris, à la fois apaisée et heureuse d'être ici. Il est étrange de ressentir autant de tranquillité avec lui, alors qu'il y a peu encore, il m'intimidait complètement. Mais ici, dans cette petite pièce, tout semble moins compliqué, moins oppressant.

– Pourquoi tu fais cette tête ?

Celui-ci me regarde, l'air intrigué.

– Je... Je n'en sais trop rien, rétorqué-je en me mordant la lèvre, disons que je me sens bien ici.

– T'as vu l'effet que ça fait ? sourit-il, un sourire qui semble caché sous un voile de nostalgie. Dès qu'on pose un pied dans cet antre, on n'a plus envie d'en ressortir.

– C'est vrai... murmuré-je.

– Alors reste, lâche-t-il, tout simplement, avec un regard soudainement sérieux.

Je le fixe, abasourdie. Rester ici ?

– On ne peut pas ! On a cours...

– Ah... Les cours... Soupire-t-il, un peu ennuyé. Et si on était malade ?

Je le regarde, horrifiée à l'idée de mentir à mon père.

– Quoi ? Non ! Répliqué-je précipitamment. Je ne peux pas lui mentir, il m'a vue ce matin et j'étais en pleine forme.

Lpuis ricane, le regard rusé, presque machiavélique. Quelque chose me dit qu'il a déjà tout prévu.

– Il n'en saura rien. Je m'occupe de tout.

Je le scrute, perplexe, mais un sourire se forme malgré moi. Il est vraiment un maître dans l'art de sortir de situations impossibles. Et bizarrement, ça m'attire encore plus.

– Tu es incorrigible, lâché-je finalement, un rire discret franchissant mes lèvres.

Il hoche la tête, son sourire s'étirant, et je sais alors que je suis prête à suivre cette folle aventure, où qu'elle me mène.

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