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Chapitre 48

* Illenium • Hurts like this *

Les yeux dans le vide, je triture atrocement mes mains. Chose que je n'ai jamais fait auparavant. Stress, peur me gagnent et tous mes membres refusent de bouger correctement. Chose qui ne m'est encore jamais arrivé. Les larmes ne cessent de couler. La tête qui me crie d'arrêter de me torturer. L'estomac qui crie famine. Les pieds engourdis d'être cloîtrés dans ma chambre depuis deux jours. J'essaie de ne pas y penser mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive simplement pas. À chaque fois que je tente d'oublier, tout me revient comme une pénombre voilant un ciel. Le ciel ? Je ne l'ai pas vu depuis exactement deux jours. Mon ciel pendant ce temps, n'était que le plafond de ma chambre.  Le temps ? J'en ai perdu la notion depuis que je suis enfermé ici. Je ne sais même plus quel temps il fait dehors. Pourtant, j'ai cru entendre une pluie diluvienne. À croire que même la météo est en accord avec la situation. J'entends des pas accoster la porte de ma chambre.

‒Seth ? Fiston ? demande mon paternel.

Sa voix semble désespérée. Triste ? Impossible. Mon père ne l'a jamais été, ou du moins, il ne nous l'a jamais montré. Encore une chose qui n'était jamais arrivée.

‒Sors de ta chambre maintenant, reprend-il après une pause. Tu ne changeras rien en restant là tout le temps. Ce qui devait arriver est arrivé et on n'y peut plus rien. 

J'avale ses mots. Non. Si j'avais su ce qui se serait passé, j'aurais fait quelque chose. J'aurais peut-être pu tout arrêter.

‒Seth, ne fait pas l'enfant ! gronde-t-il. Tu ne vas pas déprimer comme ça juste pour une fille ?! Tu l'as perdue pour de bon, passe à autre chose !

Après ces derniers mots, les pas s'éloignent. Le silence reprend. Et mes pensées noires reprennent le dessus. « Ce qui devait arriver est arrivé ». Non. Bien sûr que non. Cela ne devait pas arriver. Si j'avais réparé toute cette histoire bien avant, rien ne se serait passé. Si je n'étais pas concentré à l'oublier, je ne serais pas ici aujourd'hui car j'aurais tout arrangé. J'aurais pu. Cependant, je ne l'ai pas fait. J'aurais pu. Mais je n'ai pas saisi ma chance. Et je regrette. Sincèrement. Une chose que je n'ai même pas songé que je ferai un jour. Les mots de mon père me reviennent. « Tu ne vas pas déprimer comme ça juste pour une fille. » Il ne comprend pas. Ce n'est pas « juste une fille » comme il l'a dit. C'est Purpie. Et Purpie n'est pas qu'une simple fille. C'est un rayon de soleil. Enfin... c'était. Je n'arrive toujours pas à m'y habituer. J'aimerai ne plus y penser. Pourtant, c'était comme si elle est partout dans cette maudite pièce. Elle me parle encore. Et je lui réponds. Comme si c'était réel. Elle me hante. Chaque objet dans cette demeure me rappelle sa personne. Même un petit crayon de rien du tout... Je ne me sens même plus dans ma propre chambre. Je la confondrai avec celle d'une autre personne.

« Tu l'as perdue pour de bon. » Il a au moins raison sur cette phrase. Je l'ai perdue. Mais je ne suis pas le seul. Il y a aussi sa famille. Comment en sommes-nous arrivés là ? À quel point les choses ont pu déraper jusqu'à ce qu'une personne y perd sa vie ? Tout ceci est de ma faute. Je ne peux que me blâmer. Je n'ai pas pu la sauver. Pas cette fois-ci. J'ai privé une famille de leur fille. Je l'ai privée de revoir son beau sourire. Ses yeux globuleux. Sa vivacité. Son rire contagieux. Je suis tout à fait égoïste. Et quand mon regard se pose sur la peluche Sandy qu'elle m'a offerte pour mon dix-neuvième anniversaire, tout ce qui s'est passé il y a deux jours revient en boucle.

Je sors du bâtiment pour trouver mes amis. Je les vois discuter au coin de la cour, alors je décide de me joindre à eux. Au passage, je remarque Purpie à quelques enjambées, fixer son téléphone. Soudain, tout se passe extrêmement vite mais à la fois au ralenti. Deux motards surgissent de nulle part sur l'autoroute. L'un ralentit la bécane pendant que l'autre lève une arme. Il tire deux balles en même temps que j'entends Ethan crier haut et fort.

‒ATTENTION PURPIE !

Les motards repartent en trombe comme si de rien n'était. Je vois le corps inerte de la brune au sol.  Tout un tas de gens l'entourent. Des cris, des pleurs, des hurlements et je n'arrive toujours pas à réagir. Je tourne ma tête seulement lorsqu’une main me secoue et une voix m'interpelle.

‒Seth ! Ça fait cent fois que je t'appelle ! hurle Logan.

‒APPELEZ UNE AMBULANCE PUTAIN ! QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ ! crie Ethan en tenant fermement la nuque de Purpie avec son bras.

‒J'ai déjà appelé ! Calme-toi, Ethan, ils vont arriver, essaie Leila.

Elle s’est accroupie avec lui ; nous nous approchons d'eux.

‒Elle perd trop de sang, chuchote-t-il.

Kendall accourt vers nous, Molly en sanglots à ses côtés.

‒Ils sont trop lents, on l'emmène dans ta voiture, Logan, suggéré-je à mon frère.

Je n'attends pas sa réponse et prends délicatement le corps inanimé de la brune. Les autres me suivent et montent. Logan démarre tandis que d'autres nous suivent avec leurs propres voitures. Ethan a insisté de monter avec nous. Il pleure en silence avec Molly. Je dirige mes yeux vers la tête de Purpie qui est posée sur mes genoux. J'ai enlevé ma veste pour maintenir l'hémorragie. Son sang tâche mon tee-shirt et sa robe, malgré sa noirceur, on remarque visiblement le rouge qui se répand.

‒Logan, accélère ! ordonné-je, impatient.

‒Je fais déjà mon mieux ! répond-il. J'ai même dépassé la limite de vitesse !

Je grogne sous le ton qu'il a opté. Je sais qu'il fait tout son possible mais je n'y peux rien. Je veux qu'il aille encore plus vite qu'il ne le fait déjà. Le visage de Purpie est devenu pâle ; tout comme la couleur de sa peau qui est livide. Elle semble être ôter de ce monde, sans vie... Logan s'arrête brusquement devant l'hôpital. Nous ouvrons les portières à la volée et les garçons m'aident à la porter. Je me dirige à pas pressés dans l'accueil, les autres sur mes talons. Je cours presque, redoutant que chaque seconde que nous perdons peut nous coûter cher. En me voyant, une femme avec une blouse blanche se précipite vers moi.

‒Que s'est-il passé ? s'empresse-t-elle de dire.

‒Une blessure par balles, je réponds sans précision.

Elle hoche la tête avant d’appeler un infirmier, pour qu'il apporte un chariot. Je la dépose doucement dessus comme si j'avais peur qu'elle se casse. Les infirmiers l'emmènent rapidement, moi et les autres à leur trousse. Lorsqu'ils franchissent une porte, l'infirmière nous stoppe dans notre élan.

‒On doit l'opérer immédiatement pour enlever la balle, veuillez rejoindre la salle d'attente, s'il vous plaît.

‒On l’a tirée à deux reprises, rectifie Ethan.

Elle acquiesce, puis part rejoindre ces collègues dans le bloc opératoire.

‒J'ai appelé la mère de Purpie, ils ne vont pas tarder à venir, annonce Kendall en rompant un blanc.

Personne n'a parlé depuis notre arrivée. Je retourne avec eux dans l'accueil. La femme qui nous a vu la première nous interpelle.

‒Vous devez remplir ces formulaires, dit-elle.

Elle avance des papiers sur son bureau.

‒Sa famille va arriver, ce n'est pas nécessaire que nous le fassions, soufflé-je.

‒Bien.

Elle marque une petite pause avant de reprendre.

‒Jeune homme, êtes-vous membres d'un gang ?

‒Bien sûr que non, je réponds, les sourcils froncés.

Ce n'est pas parce qu'une des nôtres s'est faite tirer dessus que nous sommes forcément un gang. Même si le coupable en est un... Et ce n'est pas également que nous sommes de jeunes gens qui viennent de faire la fête que nous faisons automatiquement partie d'un gang de la ville. Et ce, même si nous avons cet aspect. Elle s'apprête à ajouter quelque chose quand des pas empressés viennent à notre encontre.

‒Seth ! Où est ma fille !? crie Liza, la mère de Purpie au bord des larmes.

Juste après leur entrée, une foule de journalistes dévalent le seuil de l'hôpital. Qu'est-ce que...

‒Madame Morten !! Madame Richards ! Une interview, s'il vous plaît !! Madame Morten !! Une photo !! Madame Richards !!! Par ici s'il vous plaît !!! Qu'est-il arrivé à votre fille !! Madame Morten, que s'est-il passé ?! beuglent-ils en même temps.

Nos camarades s'étonnent par toute cette agitation. Apparemment, ils ne sont au courant de rien. Il y a seulement Kendall qui reste calme. La mère de Purpie pleure bruyamment et sa belle-fille essaie de la réconforter, troublée elle aussi. Je m'approche d'elles.

‒Elle est au bloc opératoire, leur dis-je calmement.

Les gardes du corps et la femme d'accueil essaient de pousser les journalistes qui ne cessent de poser des questions afin d'avoir des informations croustillantes.

‒Madame Morten, votre fille est-elle encore en vie ?

Presque toutes les voix s’éteignent suite à cette interrogation. Le petit ami de Hosea s'avance.

‒C'en est trop, chuchote-t-il.

Il jette un regard vers sa compagne qui lui accorde un hochement de tête. Des murmures se font entendre lorsqu'il se pose devant eux. Ils tendent ensemble leurs micros, téléphones, enregistreurs.

‒Il n'y a rien à dire pour l'instant, finit-il par annoncer. La fille des Morten est en salle d'opération. Veuillez coopérer et nous laisser, je vous prie.

‒Alors, est-ce vrai qu'elle a été blessée ?!

‒Nous avons appris récemment que l'ancien détenu Eros a été libéré ! A-t-il quelque chose à voir avec cette affaire !?

‒Le chef du gang des Sore est-il revenu en ville ?

‒Voulait-il prendre la revanche en tirant sur la fille de l'avocat Morten ?!

‒Que s'est-il passé au lycée The Rayons ?!

Un tas de questions sans réponses. Les gardes du corps ont du mal à les calmer.

‒Nous n'avons aucune information concernant l'agression de Purpie. Oui, elle a été blessée mais nous ne pouvons rien dire à part qu'une enquête sera ouverte, dit Railey.

‒Maintenant, veuillez sortir s'il vous plaît, c'est un hôpital et le silence et le calme y sont exigés, ajoute la femme d'accueil.

Les gardes arrivent finalement, à les pousser vers la sortie. Au moment où Railey allait revenir vers nous, un journaliste crie au seuil de la porte.

‒Monsieur ! Monsieur, pouvons-nous savoir qui êtes-vous ?

‒Je suis un membre de la famille Morten, répond-il.

Les flashs et les caméras fusent à la fois bien après cette déclaration. Puis, le calme revient.

‒Madame ? demande la réceptionniste. Êtes-vous réellement la femme du défunt Jeffrey Morten ?

Liza fronce les sourcils en acquiesçant.

‒Ma mère était une cliente de votre mari, sourit-elle. Je voulais vous témoigner notre admiration après ce qu'il a fait malgré les risques.

‒Il y a laissé sa vie, énonce amèrement Liza.

‒Certes, mais c'était un homme courageux. Nous sommes vraiment navrés pour votre fille, nous allons prier pour son rétablissement.

La mère de Purpie lui lance un faible sourire.

‒Vous pouvez aller dans la salle d'attente, reprend la femme. On vous y informera son état. Ah et ! Ces formulaires doivent être remplis.

‒Allez-y, je m'en charge, dit Railey.

Hosea accompagne Liza. J'allais les suivre lorsqu’un bras me stoppe.

‒Vous avez quelque chose à nous dire ? lance Molly en regardant Kendall.

‒Peux-tu t’en occuper, dis-je à celui-ci.

Je les laisse. Quelques minutes après, ils nous rejoignent. Des minutes passent et je ne tiens plus en place. Je me lève.

‒Je vais prendre à manger.

‒Je viens avec toi, propose Leila.

‒Non, j'aimerai rester seul.

Je marche lentement pour trouver un distributeur mais comme par hasard, mes pieds me conduisent autre part. Une fois arrivé devant les portes, je m'arrête. Je vois à travers la vitre son corps entouré des médecins. Je me rapproche jusqu'à entendre leur discussion.

‒Docteur, je n'arrive toujours pas à ressentir son pouls, dit une infirmière.

‒On doit d'abord, extraire la dernière balle sinon la plaie va s'infecter, répond-il.

Ils continuent de l'opérer. Pourtant, au bout de cinq interminables minutes, l'infirmière s'écrie.

‒Docteur, le moniteur !

En effet, il indique des bips incessants.

‒Nous sommes en train de la perdre ! fait le médecin au même ton. Refermez rapidement la plaie ! Préparez le défibrillateur !

‒Tenez !

Tout le personnel s'agite.

‒1. 2. 3. Chargez !

Le médecin pose l'appareil sur la poitrine de Purpie, ce qui propulse le haut de son corps en avant. Le moniteur ne stabilise toujours pas.

‒1. 2. 3. Chargez !

Il répète les même gestes plusieurs fois tandis que mon cœur s'accélère.

‒1. 2. 3. Chargez !!

‒Docteur.

Il repose les machines avant de regarder sa collègue.

‒Quelle heure est-il ?

‒23 h 58.

‒Notez. Heure de décès à 23 h 58.

Je me décompose sur place en entendant ses paroles. Non. Non. Non. Impossible. Sans m'en rendre compte, je suis parvenu à entrer.

‒Qu'est-ce...

‒Non ! C'est impossible ! Tu ne peux pas partir ! Purpie ! Réveille-toi !

‒Monsieur, sortez immédiatement ! me pousse les infirmiers.

‒Non ! Lâchez-moi ! Réanimez-la ! crié-je. Reviens Purpie !! S'il te plait ! Tout sauf ça !! S'il te plait. Bats-toi, ne laisse pas tomber, pas cette fois !

J'ai les larmes aux yeux mais je m'en contrefichais. J'arrive à toucher sa main froide malgré les bousculades du personnel.

‒Reviens-nous ! Reviens pour moi...

Je continue de crier devant la porte. Jusqu'à ce que j'entre dans la salle d'attente, je n'arrête pas mes pleurs.

Ils me dévisagent.

‒Seth ? Qu'est-ce que t'as ? demande Kyle.

‒Ça va ? dit Leila en se levant.

Je secoue la tête et m'assois pour cacher mon visage.

‒Seth... T'inquiète, elle va s'en sortir..., rassure Logan.

‒Tout ira bien..., j'entends.

Je relève la tête vers sa mère. La culpabilité me range. Mon cœur se serre.

‒Tout est de ma faute, je suis tellement désolé...

‒Tu n'es pas fautif, ne t'excuse pas, répond-elle.

‒Si..., sangloté-je. Je vous ai privé de Purpie...

‒Elle s'en sortira, répètent-ils.

Mes pleurs redoublent ; je ne me cache même plus.

‒Seth ? Tu n'es pas allé chercher un distributeur, pas vrai ? interroge Kendall.

Je le regarde, les yeux brouillés.

‒Qu'est-ce que tu ne nous dis pas ?

J'agite encore ma tête.

‒Ils... n'ont pas pu..., lâché-je.

‒Qui ? Faire quoi ? s'avance Dana.

‒Ils... ont essayé... Mais échoué...

‒Qu'est-ce que tu racontes !? s'écrie Hosea, affolée.

Je la regarde à mon tour. Toute sa famille. Et je craque encore plus.

‒Je... Elle ne reviendra pas... Plus... Elle est partie, finis-je par dire.

Dès cet instant précis, mon monde s'écroule lorsque je me rends compte vraiment de mes mots.

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