Chapitre 45
* DVBBS • Lose My Mind ft Bipolar Sunshine *
Allongée sur mon lit, mes pensées divaguent vers tout ce qu’il s'est passé depuis le voyage. C'était un moment inoubliable. Ah ça, tu peux le dire... Nous n’avons pas demandé ton avis, Gabi. Je pense que je ne m'attendais pas à ces évènements. Si on m'avait dit qu'en partant de L.A., j'aurais passé une journée seule avec Seth ; ou pire : je l'aurais embrassé, je lui aurais ri au nez, tant cela aurait été absurde. Cependant, cela s'est réellement passé. Je ne suis même plus sûre d'y croire. Nous n’étions pas amis. Non, on aurait dit de nouveau ensemble. Quel genre d'amis s'embrassent et se tripotent sans aller plus loin ?! Je ne sais pas, des « Kiss-friend » ... ? Ce terme existe-t-il au moins ? Je soupire. En y réfléchissant, je suis certaine d’une seule chose : mes sentiments pour lui. Malgré toutes nos péripéties, je ne peux plus nier le fait que je l'aime encore... Je ne peux plus nier tous les sentiments que j'ai refoulés au fond de moi. L'avoir revu, avoir passé du temps en sa compagnie, et surtout l'avoir embrassé... Tout ceci a fini par me faire comprendre que je n'ai pu le détester malgré qu'il m'ait ignoré. Je me suis avouée qu'il m'avait terriblement manqué. Et que même s’il aime probablement –chose que je doute puisqu'il m'a embrassé– sa copine, je n'ai pas pu m'empêcher de profiter de ces jours à ses côtés. Je sais, je parais faible en avouant ceci. Ce n'est pas ma faute d'être tombée amoureuse de lui. Je n'ai pas prévu que ce garçon que je ne connaissais pas allait devenir mon premier amour... Bruh... Je déteste penser à lui ! Chaque jour me semble une torture depuis que je l’ai vu. Il ne cesse de hanter mon pauvre esprit. Et ce fait me met hors de moi. Il arrive à s’incruster dans mes pensées. Pfff... C'est ridicule. Tu es ridicule. Je passe ma tête dans l'oreiller.
‒ARGH !
J'étouffe mes cris pour ne réveiller personne dans la maison. Après tout, il n'est que... trois heures du matin... ? Rooh ! Je n'ai pu trouver sommeil et je suis restée jusqu'à cette heure… Nouveau record. La notification de mon message s’affiche. Je déverrouille mon téléphone afin de regarder le contenu.
De Banane Ken 😍😂 :
J'espère que tu dors bien, ma belle ! Je voulais te prévenir qu'on va regarder un match de volley au lycée Rayons, ce samedi ! Tout le monde y sera et ils te passent le bonjour ! ... Ou plutôt bonsoir... Enfin ! Bonne nuit 👀😂♥😘😘
Je rigole. Qu'il est idiot, ce garçon ! Je regarde l'heure de réception : 01 h 07. Oh là, que faisait-il ? Cela m'étonne parce qu'en temps normal, il dort aux environs de sept heures. Je me reconcentre sur le sujet de son message. Il veut que j'assiste à un match des Rayons. Hum... Il y a bien longtemps que je n'ai pas mis un pied dans ce lycée... La dernière fois, c'était lors de mon entrainement avec ma meilleure amie. Cela me rappelle quelques souvenirs...
Je me réveille grâce (malheureusement) à ma fichue alarme. Je grogne avant de me rappeller qu'aujourd'hui, j'ai entrainement avec Dana. Maudite soit la personne qui a inventé le baccalauréat ! D’autant plus que nous sommes samedi... Tout en m'extirpant du lit, je frotte mes yeux. Je me prépare rapidement en constatant que je n'avais que quelques minutes avant que Dana ne débarque chez moi. Il était prévu qu'elle me prenne avec sa voiture et que nous allons directement au lycée Rayons. Étant donné qu'elle y étudie, nous avons décidé de s'y entrainer avec ses amis qui sont au passage les miens. D’autant plus, je voulais passer du temps avec elle. Nous ne sommes plus dans le même lycée et avec les révisions, c'est quasi impossible. Je porte un haut noir rentré dans mon pantalon jean. J'enfile mes converses noires. J'allais mettre mon portable dans mon sac lorsque je remarque l'heure affichée. 08 h 59. QUOI ?! Comment ai-je mis autant de temps ? Et il y a un message de Dana. Elle va me tuer !
De Didi 🤗😋♥
Je suis partie tôt vu que tu dormais encore ! On se rejoint au lycée, la marmotte !
Mierda ! Je vérifie l'alarme. Je l'ai réglée à 8h au lieu de 7h ! Quel boulet je suis... Je m'exaspère moi-même. Je souffle avant de manger un bout et de saluer ma mère. Tant pis pour la voiture, cela ne me fera rien de marcher à pieds. Encore heureux que son lycée n'est qu'à quelques minutes de chez moi. Il n’y a pas besoin de prendre un bus. Arrivée sur le lieu, je me dirige vers le terrain. Il fallait donc traverser ces lycéens et ces grands bâtiments. Je me fraye un chemin parmi les gens, parviens à atteindre ma destination. De loin, je vois ma meilleure amie en train de participer à un match amical de volley-ball. C'est vrai qu'elle adore cette activité sportive. Elle est plutôt douée. Contrairement à moi, Dana est le genre de filles qui aime beaucoup faire du sport. Pour dire vrai, nous sommes très différentes elle et moi. Malgré cela, nous nous entendons très bien. Je m'assois sur un banc un peu à côté d'eux avec mon sac. J'attends patiemment qu'ils finissent leur match pour interpeller mon amie. Elle est extrêmement concentrée à attaquer, et ne semble pas me remarquer. De ce fait, je détaille les autres joueurs ; il n'y a aucune fille à part elle, et ce sont sûrement ses camarades de classe. Pourtant, je distingue une tête familière parmi eux. Des cheveux bruns décoiffés, un corps d'athlète, de longues jambes, un sourire ravageur... Oh mais... Ne serait-ce pas un garçon de mon lycée ? Plus particulièrement, en terminales scientifique. Je crois l'avoir déjà vu dans la classe de Shawn. Il joue parfaitement bien. Il a l'air d'être dans son monde. Il sourit à chaque fois qu'il marque un point. Je ne m'attarde pas sur sa personne en constatant qu'ils ont terminé. Je me dirige vers ma meilleure amie pour la saluer.
‒Hey ! T'es enfin là ! s'exclame-t-elle.
‒Désolée, j'ai mal réglé mon réveil.
Elle lève les yeux au ciel.
‒Ça ne me surprend même pas !
Je rigole, ce qui attire l'attention du fameux brun. Il me fixe, une serviette sur la tête, dissimulant un peu son visage. Je détourne mon regard lorsque Dana me hèle.
‒Tu viens ? Zed et les autres nous attendent.
Nous nous dirigeons vers le terrain de basket. D'abord, nous nous changeons dans les vestiaires.
‒Dis, il y avait un gars de mon lycée qui a joué avec toi tout à l'heure. Tu le connais ? l'interrogé-je.
‒Non, c'était un ancien camarade des garçons, je suppose.
Je n'ajoute rien. Puis, nous partons rejoindre nos amis. Je les salue brièvement. En tout, je ne connais que cinq personnes qui étaient dans mon lycée avant. Il y a Zed, Bella, Willow, Renn et Kiki (ou Francky).
‒Salut Purpie ! me lance Zed. Toujours aussi petite !
Il ébouriffe mes cheveux.
‒Toujours aussi grand, Zed ! dis-je en tapant son épaule.
‒Alors, t'es prête pour le bac ? me demande Kiki.
‒Je n'ai pas le choix, ouais.
‒Tu dis ça comme si tu ne savais rien ! ricane-t-il.
‒Elle est trop modeste ! réplique Willow en riant.
‒Je suis sûre qu'elle est déjà prête même si le bac est dans cinq mois, plaisante à son tour Renn.
‒Oh, arrêtez, elle va rougir !
Dana pose son bras sur mes épaules ; je souris face à leur moquerie.
‒Bon, les gars, on va commencer ! dit Zed. On va d'abord s'échauffer ! Puis, on fera quinze tours du stade en trottinant. Après, échauffement rapide avant d'entamer les bases de basket. Et pour terminer, nous ferons un petit match amical.
Il nous explique que nous devrions y aller en binôme. Zed a été constamment le plus expérimenté malgré nos trois ans d'écart. Pour cette raison, il s'est proposé de nous coacher pour les épreuves sportives du baccalauréat. Je me suis mise avec Dana. Commençons les quinze tours !
Même si c'était il y a des années, je me rappelle toujours comme si c'était hier. C'était la première fois que j'avais remarqué sa personne. Je ne savais pas encore à cette époque qui il était. D’autant plus, je ne l'avais vu que brièvement à l'école. Il séchait souvent les cours et de ce fait, je ne le voyais que quand je voulais parler à Shawn ou à Harry. D'ailleurs, je me souviens la première fois qu'il m'a adressé la parole. Je cherchais Shawn pour une amie qui habitait son quartier. À mon passage, l'abruti a balancé : « Alors, c'est ça, la fameuse copine d'Ethan ! ». Il a rigolé quand je lui ai jeté un mauvais regard. Je ne l'appréciais pas vraiment au lycée. Il me lançait quelques piques. Nous n’avons sympathisé qu’après les épreuves.
*
Aujourd'hui, je vais rendre visite à Dana. Elle m'a proposé de passer la journée chez elle. Malgré que nous discutons peu dans les réseaux sociaux et ces dernières années de distance, nous restons meilleures amies. Arrivée chez elle, sa mère m'accueille devant la porte. Elle m'étreint un moment.
‒Purpie ! Ça fait si longtemps ! Comment vas-tu depuis ?
‒Très bien, Laura, je réponds, tout sourire. Et vous ?
‒Le boulot ! La routine quoi. Rentre, Dana t'attend.
Laura est une femme extraordinaire. Elle a élevé ses enfants toute seule, divorcée il y a des années. Elle a été détestée continuellement par leurs voisins par jalousie. Et pourtant, c'est une superbe maman. Sévère mais tellement sympathique. J'entre dans leur demeure, la détaillant. C'est la première fois que je viens ici parce qu’ils ont déménagé. Une tornade déboule les escaliers. Bientôt, une jolie brune me sourit.
‒Oh t'es arrivée depuis quand ? s'écrie-t-elle. Maman, t'aurais pu me prévenir !
Elle vient m’offrir un câlin et sa mère lève les yeux au ciel.
‒J'allais t'appeler.
‒On va dans ma chambre, dit-elle en me tirant le bras.
Un grand brun sort d'une pièce au moment où nous montons.
‒Hey, p'tite tête, t'es toujours vivante !? sourit Sany.
Il secoue ma chevelure. Je grogne.
‒Ravie de te voir aussi, Sany !
C'est l'homme de la maison. Il a un an de plus que Dana. Nous entrons dans la chambre de la brunette. Waouh ! La décoration est extrêmement spéciale. Je retrouve une touche personnelle de mon amie.
‒C'est vachement cool hein ? rit-elle fièrement.
‒C'est ce que je pensais ouais !
Je me pose sur son grand lit.
‒Qu'est-ce que tu m'as manqué !
Elle se jette dans mes bras, me faisant affalée sur le lit.
‒Toi aussi, Didi !
Je rigole sous sa touffe.
‒Ça va l'école ? je reprends mon sérieux.
Dana suit la médecine à l'Université de L.A..
‒Hum... C'est difficile mais ça peut passer, souffle-t-elle. Et toi ?
‒Idem, je m'appuie sur mes coudes. Au fait, où sont les chiens ?
‒En promenade avec mamie.
‒Et Polly ?
‒On l'a donnée à une cliente de 'man pour qu'elle ait des petits chats.
‒Oh... Tu as encore ton DVD Shaman King ?
‒Tu veux regarder ? sourit-elle.
Je hoche frénétiquement la tête. Puis, elle le met dans le lecteur. Nous sommes toutes deux des fanatiques de cette série animée ; et des autres également. C'est elle qui m'a entrainé dans ce monde. Nous enchainons, alors, les animés tout en discutant gaiement. Tout ceci m'a manqué. Et je m'en veux de n'être pas venue ici plus tôt.
‒J'ai appris récemment qu'Arielle était dans ta filière, lui fais-je remarquer.
‒Mouais, on ne se parle pas trop, répond Dana.
Elle avale une poignée de popcorns que sa mère vient de nous apporter.
‒Tu savais que Jonah est le meilleur footballeur dans ma fac ?
‒Quoi ! LE p'tit Jonah ?! j'écarquille mes yeux.
‒Oui ! Et même qu'il est capitaine de l'équipe !
‒Punaise, j'y crois pas...
‒Tu sais, il a beaucoup changé ! Il a pris du poids et est devenu un grand garçon. Les filles de la fac lui courent après.
‒Nan... Sérieux !? Mais c'est impossible !
Je bondis du lit en la fixant s'esclaffer. J’ai du mal à y croire. Jonah était en seconde avec nous. Tout le monde le taquinait souvent à propos de sa petite taille par rapport aux garçons de la classe. En conclusion, nous l’avons surnommé « Le p'tit Jonah ». Enfin, c'étaient surtout les professeurs...
‒J'ai revu la maman de Todd, avoué-je après quelques minutes. Et je l'ai croisé une fois à New York.
Dana détourne le regard. Todd était aussi un ancien camarade pour lequel elle avait le béguin. Elle n'en parle pas mais je sais que son départ de L.A l'a plus ou moins affecté.
‒Mais peu importe, il ne m'avait pas reconnu, terminé-je.
‒T'as beaucoup changé physiquement, courgette ! rigole-t-elle, me balançant un oreiller qui m’atterrit en pleine face.
‒Hey ! Toi aussi t'as changé, aubergine !
Je lui relance le coussin. Par contre, elle arrive à l'esquiver ; et s'ensuit une bataille sous nos éclats de rires.
‒Qu'est-ce que vous fout...
Sany se stoppe en recevant violemment un oreiller de la part de Dana. Celle-ci fait les gros yeux tandis que son frère la fusille du regard.
‒Les filles ! On mange, et grouillez-vous de ranger tout ça ! grogne-t-il avant de refermer la porte.
‒T'as vu sa gueule ?! On dirait un canon qui allait exploser !
‒Ou une tomate pourrie qui va éclater !
Cette fille, je vous jure... Nous rions bien plus bruyamment ; une voix hurle d’en bas.
‒J'AI TOUT ENTENDU BANDE D'ÉLÉPHANTS !
Nous nous regardons avant de s'esclaffer une nouvelle fois.
(Dana en média)
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro