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Chapitre 28

* IlleniumThat's why ft GOLDN *

Mon cœur s'emballe parce que je vais avouer une partie de moi. Les vagues chatouillent mes pieds, mes jambes allongées sur le sable.

–Tu n'es pas obligé de tout me dire, tu sais ? fait Kendall à côté de moi. Tu me dis quand tu seras prête.

–Non. Je suis prête. 

Je prends une grande inspiration avant de commencer.

–Je vais te raconter une histoire. Mon histoire. Dès l'âge de 5 ans, mon père m'avait introduit dans l'univers de la musique. Il avait vu que j'y prenais goût. Alors, il m'avait acheté un violon suite à ma demande. Au début, je ne savais pas comment l'utiliser mais avec le temps, j'ai appris à m'améliorer de jour en jour. J'avais suivi des cours particuliers à domicile, ce n’était pas un problème avec la réputation de mon père. Bref, tout était parfait. Ma mère et lui dansaient souvent dans le salon sous la mélodie de mon instrument. Tout allait bien. Enfin... C'est ce que j'ai pensé.

Je ferme les yeux. Me remémorer ce moment est une étape difficile pour moi.

–Mon père était l'un des avocats les plus célèbres de L.A à cette époque. J'ignorais que cette carrière représentait un danger pour sa famille. Il s'était fait plusieurs ennemis. Pourtant, à la maison, il faisait comme si de rien n'était. Et j'y avais toujours cru.

Mon cœur se serre.

–À 8 ans, j'avais reçu une lettre venant d'une école d'arts, très réputée. J'avais été convoquée à participer à une candidature pour intégrer cette école. Ma mère avait tout de suite accepté mais... Mon père, il avait refusé parce que le public pouvait assister au concours d’entrée. Il ne pouvait pas risquer ma vie face à ses ennemis. Ce serait une occasion en or pour eux de me faire du mal, disait-il. Et bien sûr, à cette époque, j'étais une enfant. Je ne voulais rien entendre. Alors, j'ai décidé de fuguer...

–Quoi ?! me coupe Kendall. 

–Je me suis enfuie de chez moi, répété-je. C'était la plus grosse erreur de toute ma vie...

Une larme s'échappe.

–J'avais quitté la maison car j'étais en colère contre lui. Et puis,... Lorsque j'avais atterri dans un parc, un homme m'avait bâillonnée. J'avais perdu connaissance pendant je ne sais combien de temps. En me réveillant, mon père était devant moi, les genoux à terre. Les ravisseurs l'avaient intimidé. Puis,... Ils lui avaient tiré dessus devant mes yeux... Mon cœur s'était brisé en mille morceaux ce jour là, parce que la dernière chose que je lui avais dit était "Je te déteste".

Je prends une pause pour pleurer. Kendall pose sa main sur la mienne.

–Je n'avais pas pu lui dire combien je l'aimais. Qu'il était et restera toujours l'homme que j'aime le plus dans ce monde… Bref. C'était cet évènement qui avait déclenché mes crises. Je vomissais. Je m'évanouissais et des fois, je désordonnais tout ce que je voyais autour de moi. Ma mère avait failli perdre la tête. Entre la mort de son mari et le mauvais état de sa fille unique. Elle avait enduré le pire. Et puis... Quelques jours après la mort de mon père, j'avais fait ma première tentative de suicide...

Je sens Kendall se crisper en entendant cet aveu. Je ne peux pas lui en vouloir. Il a le droit de me juger.

–Mais... Tu n'avais personne à qui te confier ? demande-t-il.

La question que je redoutais. 

–Non. Je n'avais eu aucun ami, à cette époque-là. J'ai rencontré Dana en seconde. Enfin bref. Un soir, ma mère est sortie faire les courses. Je n'avais seulement que quelques minutes pour accomplir mon acte parce qu'elle devait juste acheter deux ou trois trucs. Alors, dès qu'elle avait quitté la maison, je m’étais rendue dans ma chambre. J'avais pris un couteau dont j’avais pris le soin de cacher dans mon tiroir. Sans réfléchir aux conséquences, je me suis mutilée. Mais j'étais trop petite que l'entaille m'avait profondément touché. Je ne savais même pas ce que je faisais. Je n’avais aucune idée de ce qu’était une mutilation. Toutefois, j’aimais la sensation.

Je marque une autre pause. 

–Heureusement pour elle, elle était arrivée à temps. Les médecins m’avaient sauvé mais bon... A l'hôpital, j’avais fait une crise, débranché toutes les machines, détruit le sérum qui m'alimentait. Mais étant surveillée par le personnel du bâtiment, ils m'avaient attribué un sédatif. Le jour suivant, j'ai perdu les mots...

–Comment ça ?

–J'avais... J’étais devenue, en quelques sortes, muette. Je n’ouvrais la bouche que pour dire oui ou non. Je me suis enfermée. Toutes les chances que je pouvais avoir d'amis étaient tombées à l'eau. Ma mère s'était inquiétée encore plus de peur que je ne retombe encore plus dans une tentative... Quelques temps après, elle avait commencé à fréquenter quelqu’un. Ce qui avait amplifié mon état de crise secondaire. Je foutais toujours tout en l'air. Elle avait entamé une rencontre entre moi et son compagnon. Mais à chaque fois que je le voyais, je piquais une crise. Ma mère avait abandonné et s'était résignée à ce que je sois condamnée. Muette, prête à tout détruire...

Les larmes me montent encore. J'aimerai tellement que ça cesse...

–J'étais comme ça pendant plus d’un an. Cependant, tout avait changé lorsqu'elle avait épousé Nolan. Il avait quitté sa femme pour vivre avec nous. Ses enfants, Hosea et Cullen nous rendaient souvent visite. Au début, je les avais détestés. Parce que j'avais pris ce mariage tel une insulte à mon père. Que ma mère ne l'aimait pas. Mais c'était faux et je le savais au fond de moi. Maman était en train d'essayer de profiter de la vie sans papa. Elle l'aime beaucoup mais il fallait qu'elle trouve autre chose pour ne plus y penser. Et moi dans tout ça... Je ne voulais pas faire la même chose. J'avais peur que si j'essayerai de tourner la page, je l'oublierais peut-être... Et ça... Je l'ai considéré comme une trahison à papa. 

–Oui, je comprends ce que tu veux dire...

–Enfin, les mois avaient passé. Maman avait perdu tout espoir que je puisse reparler un jour. Mais Hosea et Cullen avaient fait en sorte que je compatibilise avec eux. Ma mère avait dû leur expliquer mon problème, quitte à dévoiler mes tentatives de suicides. Et puis, un beau jour, j'ai recommencé à m’ouvrir et…

J'émets un léger rire.

–Et même Nolan que je détestais avant... Il m'avait paru gentil. J'avais développé une affection envers lui et ses enfants. Et ensuite, j'avais repris mes habitudes. J'avais repris le violon. Je m’étais beaucoup améliorée. Trois ans après la mort de mon père, je m’étais convaincue à participer à un concours de talents. C'était un évènement grandiose. Je m'entrainais avec mon professeur particulier. Et avec l’aide de Will, un ami de Hosea, comme ça, j'aurai plus de chance de gagner. Le soir avant la compétition, j'avais répété une dernière fois avec lui. Il était allé m'attendre en bas du bâtiment, me laissant seule. J'étais loin d'imaginer ce qui allait se passer, alors, je l'avais laissé partir en premier. 

Ma gorge se sèche. Un nœud se forme dans mon ventre. Une sensation de déjà vu bien que c'est la première fois que je partage ce récit à quelqu’un. Les jugements. C’était pour cette raison que je m’abstenais à parler. Par contre, je voudrai quand même le faire. Pour enlever ces noirceurs en moi. Pour enlever ce poids sur mes épaules. Kendall est suspendu à mes mots, tel un enfant qui veut savoir la fin de son histoire préférée. Il ne dit rien et se contente simplement de m’observer. Je regarde la mer devant moi.

–Il est parti. J'avais rangé mes affaires dans mon sac et quelques minutes plus tard, j'avais arpenté le couloir. Pendant un bref instant, des bruits de pas avaient résonné. Des pas lents. Mais précis. Comme ceux d'un homme. Le temps de me retourner, un mouchoir m'asphyxie et je me retrouve évanouie. J'ignorais où j'étais mais j'avais l'horrible impression du déjà vécu. 

–Laisse-moi deviner... C'étaient les mêmes ravisseurs ?

–Oui. Je n'étais au courant qu’à mon réveil à l'hôpital. Les mêmes personnes m’avaient emmené dans une pièce encore plus sombre. Ils m'avaient abattu. J'étais complètement exténuée mais leurs visages étaient encrés dans ma tête. Je m’étais souvenue seulement de trois d'entre eux. Ils étaient nombreux mais les autres étaient en retrait pour observer la scène. J'avais perdu espoir. Comme j’étais dans un état second, je voulais me défouler. Un d'eux avait voulu me tuer à mort parce que je lui avais craché dessus...

Je me rappelle comme si c'était hier.

–Je ne savais rien des ennemis de mon père. J'avais juste appris qu'ils appartenaient à un gang du nom de Sour ou Sore, je ne sais pas. J'ignorais qu'après la mort de mon père, ils allaient encore s'en prendre à moi. J'étais persuadé qu'ils allaient en finir, ce jour-là. Je ne sais pas par quel miracle, un garçon était venu à mon secours. Il s’était excusé tout d'abord, puis, je crois qu'il a appelé l'ambulance. 

–Tu n'as pas vu son visage ? demande Kendall, intrigué.

Je secoue la tête négativement.

–Non. Comme je te l'ai dit, j'étais dans un état second. Du coup, je ne voyais rien. Tout était flou. Surtout avec mes larmes et ma fatigue. L'identité de mon héro est restée inconnue à jamais. Il avait emporté son secret avec lui. Toutes mes questions avec.

Je songe à ce qu'il aurait pu se passer si je le voyais. J'aimerai tellement le connaitre. Cette personne qui a dû sacrifier sa vie pour sauver la mienne. Et puis,... Pourquoi m'a-t-il demandé pardon, ce jour là ? Je n'aurais peut-être jamais les réponses.

–Tu ferais quoi si tu le reverras un jour ? 

–Quelle question ! Je lui remercierai ! Il m'a sauvé la vie quand même. Il s'est présenté pour battre ces gens malhonnêtes... Jamais une personne normale ne ferait ça pour une autre en détresse. Surtout pour moi. Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour le revoir et lui dire à quel point je lui serai reconnaissante toute ma vie...

–Le remercieras-tu quand même bien qu'il ait été en quelque sorte impliqué...?

–Hum... Que veux-tu dire par là ?

Kendall est bizarre... Qu'est-ce qui lui prend de me demander ça ?

–Non. Non. Laisse tomber... Et qu'est-ce qui s'est passé, ensuite ?

–Ils... Ils m'avaient emmené à l'hôpital, répliqué-je. J'étais trop faible pour refuser les médicaments. Je les avais laissés s'occuper de moi pendant une semaine. J’étais rentrée chez moi après mon traitement. Ensuite, c'était une catastrophe, je ne me suis plus contrôlée et... J'ai...

J'avale difficilement ma salive. Le dire serait une honte. Kendall caresse doucement mon dos, il sait que c'est trop dur mais il me montre qu'il est là pour m'écouter et non me juger.

–Pas même un mois après tout ça... J'avais retenté un autre suicide. Cette fois-ci, je m’étais procédée différemment. J'avais déniché des médocs périmés dans un sac de ma mère. J'avais pris quatre comprimés d'un coup. Je n'avais pas pu les digérer, alors, j'avais tout vomi. Même mes aliments du matin. J'avais tout régurgité... Comme maman voulait être sûre qu'il n'y aura pas de complications pour ma santé, on m'avait encore emmené à cette maudite bâtisse appelée "Hôpital". Figure-toi que j'avais pété un câble ! Naturellement, on m’avait soigné. Mais par la suite, j'avais refait une crise et j'avais saccagé ma chambre. Encore une fois... J'en avais plus que marre de tout ce qui m'arrivait. Des fois, je culpabilise les médecins de m'avoir sauvé...

J'allonge mes pieds sur le sable fin.

–Mais tu dois t'imaginer que ma mère avait eu une peur bleue de me laisser seule à partir de ce jour-là. C'était là que ma mère a pris une décision importante. On devait disparaître. Elle et moi.

–Disparaître ? Vous êtes allées où ?

–Nulle part... L’avocat de la famille à entamé une protection sous témoin. Nous avons changé notre identité. Nous avons changé de noms, de maison, de métier, de lycée,... Il fallait que tout le monde oublie notre existence dans cette ville. Y compris ces membres de gang...

–Les ravisseurs ?

–Effectivement. J'avais appris qu'ils avaient une sacré réputation à L.A. Ils avaient voulu se venger de mon père pour je ne sais quelle raison... Bref, étant la femme d'un grand avocat, maman avait juste passé quelques coups de fil. On a aussi acheté une maison avec Nolan. Une très belle et grande maison. Nous avons fait notre maximum pour rester discret. Heureusement que les années ont passé et que l'affaire du grand Jeffrey a été clôturée...

–Ce qui fait de vous officiellement des témoins protégés, continue mon ami.

–Mouais. Mais bon, ils ne m'ont pas retrouvé heureusement. Je crois qu'ils ont abandonné. C'était tout ce qu'on voulait de toute façon. Qu'ils abandonnent de me détruire comme mon défunt père leur avait détruit... L’héritage que nous avait laissé mon père nous avait suffi pour construire une nouveau départ.

–Vous n'avez jamais eu de problèmes financiers ? 

–Pas exactement... Ça n'a jamais été un problème pour nous. On a hérité d'une grosse somme, moi et ma mère. Avant la mort de papa, il avait rédigé un testament qui disait que nous aurons la même part de sa fortune. Il avait mentionné le fait que maman sera titulaire de ma part avant que je n'aie la majorité et une profession stable. Il avait aussi précisé ou plutôt souhaité que j'utilise l'argent pour mes études ou mes projets dans l'avenir. Enfin bref, c'est peut-être encore pour ça que ces hommes ne nous ont pas lâché.

–Peut-être, répète-t-il, en écho.

Je trace un cœur mal fait sur le sable.

–Des années ont passé. J'ai rencontré plusieurs personnes. En secondaire, j'ai fait la connaissance de Dana.

–Ta meilleure amie, c'est ça ? 

–Ouais, c'est une fille super sympa. Elle est très intelligente, vive d'esprit, pleine de vie, tout comme moi avant... C'est une amie en or. Elle m'a appris beaucoup de choses. J'ai pu me concentrer sur mes études à cause d'elle. Elle m'a motivé à continuer à vivre, à apprécier notre propre existence et surtout à prendre le bon chemin. C'est une fille très religieuse ; beaucoup plus que moi, à vrai dire... Elle aime aider les gens, les corriger de leurs erreurs. Malgré que j'ai été renfermée envers elle, elle ne m'a jamais abandonné, elle a toujours été là à n'importe quelle situation que je traversais. Sa famille et elle surtout... 

–Tu t'entends bien avec eux ?

–Et comment ! Ils sont devenus ma seconde famille. Mais bon, je la remercie sincèrement d'avoir été cette amie superbe avec moi. 

Je croise mes bras en soufflant. On va entrer maintenant dans mon dernier suicide.

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