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Chapitre 10

* Maroon 5 • Memories *

–ALL I CAN DO IS TO SAY THAT THESE ARMS ARE MADE FOR HOLDING YOU! WOW! I WANNA LOVE LIKE YOU MADE ME FEEL! WHEN WE WERE EIGHTEEN!

Eighteen de One Direction résonne dans la maison. Je chante à tue-tête dans la cuisine. J'utilise la grosse cuillère comme micro, virevoltant autour du plan de travail. Je bouge mon corps au rythme de la musique. Je me suis permise de me défouler sans la présence de ma fratrie. Hosea est continuellement en garde. Cullen passe son temps chez « un ami ». Pour dire vrai, nous sommes au courant que c’est une fille... La chanson change en une mélodie que je connais que trop bien. Je me fige instantanément. Les souvenirs refont surface dans ma tête. Les images que j'ai enfouis dans un coin de mon cerveau se délivrent enfin comme s'ils étaient emprisonnés depuis bien trop longtemps. La scène d'il y a deux ans défile devant mes yeux. Sans m’en rendre compte, je laisse tomber la cuillère que je tenais dans ma main au sol. Je revois la même scène. Je revois ce sourire plaqué sur mes lèvres autrefois. Ce sourire qui est devenu maintenant un faux. Je revois deux jeunes qui profitent pleinement de leur temps. Une fille qui est prête à faire n'importe quoi pour le garçon devant elle. Ce même jeune homme beau et fort séduisant. J'entends même leur conversation. Je revois… tout.

*

–Non... Laisse-moi la changer ! m'écrié-je. Pourquoi tu ne veux pas changer cette chanson ?

–Parce que je l’adore. Et arrête de bouger, tu vas me tuer avec ton poids.

Seth est allongé sur le lit. Nous sommes dans l'appartement d'un de ses amis. Celui-ci a accepté que nous y passions la journée pendant son absence. Et depuis tout à l’heure, je veux changer la playlist de mon téléphone branché à l'ordinateur. Mais monsieur n’en a pas envie. Prise par surprise, il reprend mes mains afin de m’attirer ; me voilà à présent allongée sur son corps. Je souffle. J'approche mes lèvres dotées de mon sourire éternel vers les siennes. J'entends sa respiration irrégulière tout comme la mienne. Ma poitrine se soulève plus rapidement. Je pose mes mains de chaque côté de sa tête. Il glisse la sienne vers ma hanche, tandis que l'autre caresse doucement mon dos. Je n'entends plus que la musique mélangée à notre respiration. « Used to - Sandro Cavazza & Lou Elliot ». Je le regarde ; ou plutôt le contempler est le verbe approprié. Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive pas à croire qu'il soit là. Sans prévenir, je lui fais un câlin. Il paraît surpris au début mais répond quand même à mon étreinte.

–Pourquoi ton cœur bat tellement fort... ? murmure-t-il.

–Je ne sais pas, dis-je sur le même ton. J'en sais rien…

Puis, il rompt notre étreinte pour combler l'espace qui sépare nos lèvres. Il m'embrasse. Je sens ses mains remonter mon tee-shirt, l'autre empresse ma nuque. Ce baiser est plus fiévreux que les autres. Je m'enflamme. Je peux me perdre dans ses bras.

*

Des fumées, se répandant dans toute la maison me font sursauter. Je suis à nouveau dans la réalité. La triste réalité. Propulsée vers la vraie vie. Le gâteau ! hurle ma conscience.

–Punaise ! Quel boulet, je suis !

Je me précipite à grand pas pour ouvrir le four. Une énorme bouffée de fumées à couper le souffle s’en dégagent. Je retiens ma respiration ; et essaie de trouver les gants pour prendre le plateau. Une fois équipée, je retire le gâteau. Je n'arrive, cependant pas à retenir plus longtemps mon souffle. À peine ai-je retiré ma main de mon nez que j’aspire une grande quantité. Instantanément, je commence à tousser. Je m'éloigne à reculons de la cuisine, le plateau à la main. Je cours presque vers la pièce voisine. Quand je pense que tout ceci est arrivé à cause d’une musique... Plutôt de ton inadvertance. Je respire l'air frais du salon. Ah sauvée... Je regarde l'état de mon gâteau. Enfin... De ce qui en reste, je veux dire. Il est noir ; cela sent à des kilomètres le brûlé. Un voile de déception recouvre mon visage. C’était la première fois que j'ai fait attention à ce qu'il soit bien cuit. J'ai fait tellement d'efforts et tout ce travail pour rien... Je voulais simplement le donner à Hosea pour qu'elle me pardonne et que notre dispute se termine enfin. Dans le seul but qu’elle me félicite pour ma première réussite avec un sourire. Décidément, la cuisine et moi, nous sommes deux... Depuis toute petite, quand je me mets aux fourneaux, il n’existe que deux situations à envisager : l’incendie ou la blessure (la mienne). Je n'ai quasiment réussi un plat sans l'aide d'une personne. Quand j'entre dans cette pièce, je ne me sens pas dans mon élément. L’impression de ne pas être destinée à m’épanouir dans ce monde me submerge.

Je suis tout l'inverse de ma mère. Elle est une parfaite cuisinière. Elle est capable de nourrir un peuple entier. Je l'admire extrêmement lorsqu'elle prépare le repas. Il n'y a aucun argument contre, c’est entièrement bon. Je souffle d'exaspération. Pour ma part, je ne suis même pas capable de faire mon propre plat uniquement ; alors, pour trois personnes... Une porte qui s'ouvre attire toute mon attention. Une silhouette féminine fait son entrée dans la maison. Elle pose d’abord, ses prunelles sur le brouillard qui s'est un peu dissipé, puis sur moi. Mon cœur ses battements réguliers. C'est la première fois qu'elle m'accorde un aussi long regard depuis des lustres.

–Et bien... Tu t'es amusée pendant mon absence toi, fait-elle avant d’inspecter les dégâts.

Je lui montre l'état du gâteau.

–J'ai voulu le préparer pour toi en guise d’excuse. Mais je m'étais un peu trop égarée et j'ai oublié de le retirer du four...

–Oh... elle parait toute étonnée par mon geste. Tu as fait ce gâteau pour moi ?
–Oui... Je... Je suis vraiment désolée... Je sais que je t'ai vraiment blessé, Hosea. Pardonne-moi, s'il te plait.

Les yeux humides, je m'approche lentement d'elle. Elle ouvre grand ses bras ; je n’attends pas un instant pour m’y réfugier. Je respire un bon coup afin de savourer ce moment. Elle me caresse le dos tandis que mes pleurs s’atténuent.

–Allez, commence-t-elle. Je te pardonne pour cette fois. Mais je ne tolérerai plus ce genre de comportement la prochaine fois.

J'acquiesce dans un signe de tête.

–J'étais sur le point de tout balancer à ta mère, Liza. Mais j'ai pensé à ce que tu as dit... Il ne fallait pas l'inquiéter. Ça ne servira à rien de toute façon, elle n'empirera que les choses. Alors, tu vas m'expliquer ce que tu as fait à cette fille pour que tu m'aies répondu de cette manière là ?

–Eh bien... C'est une fille qui était dans ma classe en fin d'année. On ne s'entendait pas au lycée mais je n'ai jamais voulu l'offenser. Par contre, je l'ai légèrement humiliée une fois, dis-je.

J’imite un air gêné de façon à ce qu’'elle soit convaincue par mon canular.

–Mais tu lui as fait quoi pour qu'elle te menace comme ça ?
–Je savais qu'elle trompait son mec qui était un de mes potes. Alors, je l'ai traitée de traînée devant toute la classe mais elle n'a fait rien, trop honteuse de son acte. Son petit ami ne l'a pas soutenue. Il l'a même insultée.

Je soupire d'accablement pour ce que j'avais soi-disant fait. En réalité, je suis accablée mais à cause de mes mensonges. Je ne laisse rien transparaître de mes vrais sentiments. Mytho va…

–Alors ça... Je ne m'y attendais pas !

Elle éclate de rire. Chose à laquelle je n'ai pas prévu moi non plus.

–Ah bah tu l'as remise à sa place, celle-là !

Okay... Je regarde le visage de ma grande sœur. Elle a cru aveuglément à cette histoire qu'elle ne cesse plus de rigoler. Je scrute ce qui pourrait la trahir et me montrer qu'elle fait semblant : aucun clignement des yeux ni geste inhabituel. Je parviens à la conclusion que ce n'est pas le cas. Je suis presque déçue d'elle. Ma sœur est la plus difficile à tromper dans cette famille. Au cours du temps, je suis devenue telle une actrice jouant un rôle. Tout le monde me croit. J'arrive à cacher mes secrets et tourments. Quelquefois, Hosea me donne du fil à retordre ; cependant, j’arrive à la persuader à n'importe quel moment. J'ai appris comment deviner une autre personne qui mentait. Savoir canaliser mes émotions fortes qui ont souvent tendance à surgir est devenu un atout.

–Mais dis-moi, pourquoi tu ne l'as pas dit, ce jour là ?

Elle a repris son sérieux. Je gratte mes cheveux.

–Je... J'étais gênée de te l'avouer. J'avais honte que tu découvre que j'ai été désagréable avec elle.

Elle ricane.

–Viens là, sœurette.

Elle me fait une profonde étreinte. J’inspire son odeur ; cela fait du bien de la retrouver. Tu l'as peut-être retrouvée aujourd'hui. Mais si elle apprend un jour que tu ne fais que mentir. Ils vont te juger, elle et le reste de la famille... Je sais que ma conscience a peut-être raison. Je le sais. De ce fait, je jure qu'elle ne saura jamais la version originale.

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