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4

Je prends une grande inspiration alors que je franchis la porte du gymnase. L'air frais de l'extérieur m'accueille, un contraste saisissant après la chaleur étouffante du terrain. Mes muscles sont encore tendus, mais l'adrénaline commence à retomber lentement. Je jette un coup d'œil autour de moi, observant les autres joueurs qui se dirigent eux aussi vers la sortie.

C'est alors que je sens une présence derrière moi, une silhouette familière. Avant que je ne puisse réagir, Léo apparaît à mes côtés. Il marche sans bruit, comme toujours, cette aura de calme et de défi qui semble flotter autour de lui.

Je ne sais pas pourquoi, mais il me regarde d'un air un peu différent, moins défiant, plus... décontracté. On échange un regard rapide, mais avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, je sens une main passer au-dessus de ma tête. Léo caresse doucement mes cheveux, un geste simple, presque affectueux, comme s'il faisait ça avec une familiarité déconcertante.

Je reste figé, la surprise me coupant le souffle un instant. Pourquoi il fait ça ? C'est un geste étrange venant de lui, surtout après notre petite rivalité du jour. Mais, en même temps, il ne semble pas chercher à provoquer. Non, c'est presque comme s'il me disait, sans un mot, qu'il n'y avait pas de mal, qu'il n'y avait pas de rancune.

Il retire sa main aussi rapidement qu'il l'a posée, et avant même que je puisse ouvrir la bouche, il me lance, avec ce sourire espiègle mais étrangement doux :

— T'es pas mal pour un débutant, Rafael. Mais garde bien cette tête de chien enragé, ça m'amuse.

Puis il se détourne de moi et s'éloigne en direction de la sortie, sa silhouette se fondant dans l'ombre du couloir. Il ne me regarde même pas en partant, comme s'il avait déjà tourné la page de l'entraînement. C'était comme une petite taquinerie, mais d'une façon... différente. Une forme de taquinage qui ne visait pas à me rabaisser, mais à établir quelque chose de plus subtile, de plus... amical.

Je me retrouve là, encore un peu hébété, la main qui est restée sur ma tête comme un souvenir étrange de son contact. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé. C'était presque... protecteur, ce geste, mais pas de la manière dont on le ferait pour un ami. C'était plus subtil. C'était comme s'il m'avait, d'une certaine manière, accepté dans son univers de compétiteur. Pas un geste tendre, mais quelque chose de différent, un signe de reconnaissance silencieuse.

Je secoue la tête, essayant de chasser ce moment de ma tête. Ce n'est pas le moment de m'égarer dans ces pensées. Mais je sens que ce geste, cette petite caresse sur ma tête, va rester avec moi bien plus longtemps que je ne le voudrais.

Je reste là, immobile, un instant, encore sous le choc de ce geste inattendu. La main de Léo qui m'a effleuré la tête... c'était comme s'il avait cassé quelque chose entre nous, une sorte de frontière invisible qui, jusqu'à maintenant, marquait clairement la distance entre notre rivalité et la possibilité d'une relation un peu plus... humaine, peut-être. Mais pourquoi est-ce que je suis aussi perturbé par ça ? Ce n'était qu'un geste. Rien de plus.

Je prends une profonde inspiration, mais je sens une chaleur étrange envahir mon visage, mes joues légèrement rosées. Merde, mais qu'est-ce que j'ai ? Pourquoi je réagis comme ça ?

Je tourne les talons rapidement, et sans réfléchir davantage, je commence à marcher plus vite, presque en courant. Je dois m'éloigner, m'échapper de cette sensation gênante. C'est comme si tout à coup, chaque détail de cette scène se met à tourner dans ma tête, encore et encore, et je n'arrive pas à l'arrêter. Léo... il a agi de manière si décontractée, mais moi, je n'arrive même pas à le remettre dans le contexte de notre rivalité. Ce n'était pas juste de la compétition, ce n'était pas juste un défi... Il y avait un autre sous-entendu dans son geste, quelque chose de plus personnel.

Je presse le pas, accélérant encore plus, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être que je veux juste être seul, loin de lui, loin de cette étrange connexion qui commence à s'établir entre nous, malgré moi. Je veux oublier cette caresse, oublier la manière dont mon cœur s'est un peu emballé, comment cette simple touche de sa part m'a déstabilisé.

En arrivant devant chez moi, je m'arrête enfin. Ma respiration est un peu saccadée, et je n'ai même pas pris le temps de réaliser que j'ai couru tout du long, en pleine rue. Je me tiens quelques secondes devant la porte d'entrée, la tête baissée, tentant de reprendre le contrôle.

Une fois à l'intérieur, je me laisse tomber sur le canapé du salon, les bras tendus sur le dossier, les yeux fermés. Pourquoi j'ai réagi comme ça ? C'est juste un geste, un petit truc sans importance, non ? Il n'y avait rien de mal là-dedans. Il me respecte. C'est tout.

Mais, même si je me répète cela, il reste un malaise dans ma poitrine, une gêne persistante que je n'arrive pas à expliquer.

Léo m'a touché la tête. C'est tout. Rien de plus.

Pourquoi ça me dérange autant ?

Je rentre enfin chez moi, les pieds traînant sur le sol comme si chaque mouvement me coûtait. Je n'ai même pas envie de saluer mes parents, je me dirige droit vers ma chambre, fermant la porte derrière moi. Je me laisse tomber sur mon lit, le cœur encore en plein tumulte. Je me sens un peu stupide. C'est juste une caresse, mais pourquoi est-ce que ça me perturbe autant ?

Je m'allonge, le visage enfoui dans l'oreiller, essayant de noyer mes pensées dans le confort de mon matelas. Je reste là, les yeux fermés, mes mains serrées dans les couvertures. Tout ce que je veux, c'est que cette sensation bizarre disparaisse.

La porte de ma chambre s'ouvre lentement, et j'entends les pas légers de Lynn qui entrent dans la pièce. Elle ne frappe jamais. C'est comme ça avec elle. Elle sait quand j'ai besoin de parler, ou quand je préfère être seul, mais elle n'attend jamais d'invitation. C'est à la fois un défaut et une qualité chez elle.

— T'es encore là, toi ? demande-t-elle en se penchant dans l'encadrement de la porte. Je t'ai entendu courir dans la rue tout à l'heure, tu te fous de nous ?

Je soupire sans bouger. C'est Lynn, toujours prête à faire des remarques, mais je sais que derrière sa façade moqueuse, elle se soucie de moi plus que je ne l'admets.

— C'est rien, je suis juste fatigué, murmure-je dans l'oreiller. L'entraînement m'a crevé.

Elle fait un petit bruit de désapprobation, mais s'assoit sur le bord de mon lit, me regardant un moment. Je peux sentir ses yeux sur moi, bien que je garde la tête cachée. J'ai pas envie de lui parler de Léo, de cette gêne que je ressens. Pas maintenant. Pas après ce geste. Pas après cette compétition qui prend des tournures que je ne comprends pas.

— Mmh, t'as l'air plus perturbé que ça. T'es sûr que ça va ? Je t'ai jamais vu revenir aussi... bizarre. T'as l'air... stressé, rajoute-t-elle d'une voix plus douce, en effleurant légèrement l'épaule de mon t-shirt.

Je ferme les yeux, mais la chaleur de ses mots me fait me redresser un peu. Elle ne me laisse jamais rien cacher. J'essaie de répondre de manière évasive, mais je sais que Lynn voit à travers moi comme personne d'autre.

— C'est rien, je répète, un peu plus fort. Juste un entraînement difficile. Rien à voir.

Elle hausse les sourcils, visiblement peu convaincue. Elle me connaît trop bien pour que ce genre de réponse lui suffise.

— Ouais, et pourquoi t'as l'air de vouloir fuir tout le monde ? T'as même pas salué papa et maman quand tu es rentré. Je me demande si c'est vraiment juste à cause du handball.

Je sens que la tension dans mon corps commence à se relâcher, mais je ne suis toujours pas prêt à tout lui dire. Je soupire, essayant de changer de sujet. Mais Lynn est tenace.

— Tu sais, c'est pas la fin du monde, si tu veux parler de ce qui te tracasse. T'es pas obligé de tout garder pour toi.

Je prends une grande inspiration et me retourne finalement, en croisant son regard. Elle est là, assise sur mon lit, comme toujours, prête à me soutenir, prête à comprendre. Mais je ne sais pas si je suis prêt à tout lui dire. Pas encore.

Je me redresse complètement et m'appuie contre le mur, mes mains s'emmêlant dans mes cheveux.

— C'est juste... je suis... un peu confus, tu sais ? J'ai l'impression que tout va trop vite ici. C'est pas comme chez moi, pas comme je l'imaginais. Et Léo, je...

Je m'interromps, me rendant compte que je commence à trop en dire. Lynn me regarde attentivement, toujours silencieuse, me laissant le temps de digérer mes propres mots.

— T'es tombé sur un rival, c'est ça ? demande-t-elle d'une voix taquine, mais avec un éclat de compréhension dans les yeux. T'as l'air d'avoir l'esprit un peu ailleurs depuis l'entraînement.

Je la fixe quelques secondes, surpris. Puis je laisse échapper un petit rire nerveux.

— Ouais, quelque chose comme ça, soupiré-je. Mais c'est plus compliqué que ça.

Lynn me lance un regard, comme si elle savait que je n'étais pas prêt à tout dire. Elle secoue la tête en souriant, mais il y a une douceur dans son regard.

— T'inquiète, Rafael. Ça va se passer. T'as l'habitude de gérer tout ça. Et si tu veux en parler, je suis là, tu sais.

Je n'arrive pas à lui répondre tout de suite, mais son soutien m'apaise un peu. Je ferme les yeux un instant, puis je la regarde et lui adresse un sourire sincère.

— Merci, Lynn. Mais je pense que je vais gérer ça à ma façon.

Elle se lève alors du lit, me donnant une dernière caresse sur la tête, comme pour enfoncer le clou sur le sujet du "rival", avant de quitter la pièce.

Je me laisse retomber contre l'oreiller, les yeux fixés sur le plafond. La journée a été longue, et je ne sais pas encore ce que tout cela va signifier. Mais une chose est sûre, cette histoire avec Léo, cette compétition, cette tension... ça ne fait que commencer.

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