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14

Après le match, je suis complètement épuisé, mais il y a cette sensation de satisfaction qui me gratifie, comme si tout ce que j'avais donné sur le terrain avait payé. Je monte dans la voiture avec Lynn, mes muscles encore tendus, mais mon esprit bouillonnant. Je m'assois sur le siège passager, et elle démarre sans un mot, laissant le silence s'installer entre nous.

Je fixe le paysage défiler à travers la fenêtre, mais je n'arrive pas à oublier l'intensité de la compétition, ce petit jeu entre Léo et moi. Il m'agace, mais à chaque fois qu'on se croise, je sens que quelque chose d'autre se tisse entre nous, quelque chose que je ne peux pas contrôler.

Lynn, qui a senti que quelque chose me tracasse, brise enfin le silence.

— Alors, comment tu te sens après ce match ? me demande-t-elle, la voix douce mais curieuse.

Je souffle, passant une main dans mes cheveux.

— Fatigué. Mais c'était bien. C'était... différent. Il m'a encore défié. Et cette fois, je crois qu'il savait exactement ce qu'il faisait.

Elle lève un sourcil, un sourire en coin.

— Ah, donc tu es du genre à accepter les défis, hein ?

Je la fixe, légèrement agacé par sa perspicacité.

— Tu n'es pas censée me donner des conseils, toi, tu m'agaces encore plus.

Elle éclate de rire.

— Allez, avoue. Tu sais bien que ce n'est pas juste de la compétition entre vous. C'est plus que ça.

Je la regarde, sur le point de répliquer, mais je me rends compte qu'elle a raison. Il y a bien plus que de la simple rivalité. Mais je ne veux pas l'admettre maintenant.

— Peut-être. Mais ce n'est pas le moment. C'est juste... compliqué, tu vois ?

Elle hoche la tête, toujours aussi perspicace.

— Je vois. Mais fais attention, Rafael. Parce qu'à force de jouer ce jeu, tu risques de te perdre.

Je détourne les yeux, mal à l'aise avec ce qu'elle vient de dire. Elle a peut-être raison. Et c'est ça qui me fait peur.

Le trajet continue, et Lynn semble se perdre dans ses pensées. Mais moi, je ne peux pas m'empêcher de repenser à Léo et à la façon dont il m'a provoqué. Chaque regard, chaque sourire moqueur, chaque défi... tout ça s'entrelace dans ma tête.

Quand nous arrivons à la maison, je suis prêt à partir dans ma chambre pour éviter plus de discussion. Mais Lynn ne me laisse pas filer aussi facilement.

— Eh, attends ! C'est pas parce que tu rentres à la maison que tu dois t'échapper. Tu vas me dire ce qui se passe vraiment entre toi et Léo ?

Je lève les yeux au ciel, énervé mais aussi un peu amusé.

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? C'est un simple match.

— Ouais, c'est ce que tu crois, mais je vois bien que c'est plus compliqué. Si tu veux bien l'admettre, je suis là.

Je soupire, la tension qui monte dans ma poitrine. Elle a raison. Mais il n'y a pas moyen de lui avouer ce que je ressens, pas encore. Je ne peux pas lui dire. Pas maintenant.

— Lynn... laisse-moi tranquille, ok ?

Je file vers ma chambre sans attendre sa réponse. Mais je sens son regard dans mon dos, comme si elle savait exactement ce qui se passait dans ma tête. Elle a toujours été trop observatrice.

Je m'effondre sur mon lit, le ballon de handball toujours dans mes mains. Je ferme les yeux, écoutant le silence de la chambre. Ce n'est que le début, je me dis. Ce n'est que le début de quelque chose que je ne suis pas encore prêt à comprendre. Mais je sais que ce défi, cette rivalité, va me mener plus loin que je ne le pensais.

Je reste là, allongé sur mon lit, les yeux fixés sur le plafond. Le bruit du vent contre la fenêtre me calme un peu, mais mes pensées tournent en boucle, revenant sans cesse à Léo. Léo. Pourquoi est-ce que ça m'obsède autant ? C'est juste un autre rival, non ? Mais non, quelque chose chez lui est différent.

Je me redresse soudainement, frustré par mes propres pensées. Je n'arrive pas à m'en débarrasser. Le regard qu'il m'a lancé sur le terrain, ce sourire moqueur... Ça me met en colère, mais ça m'attire aussi. C'est tellement déroutant.

Un bruit léger, un tapotement à la porte de ma chambre, me tire de mes réflexions. Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, Lynn entre sans attendre ma permission.

— Tu vas pas rester là toute la soirée à te torturer l'esprit, hein ? me lance-t-elle en croisant les bras.

Je laisse échapper un soupir exaspéré.

— Je sais pas. T'as raison. Mais c'est plus fort que moi. Ça me tracasse. Et toi, t'as l'air de comprendre plus que tu veux bien le dire.

Elle fait une moue, s'assoit sur le coin de mon lit, et me fixe avec un sourire presque désinvolte.

— Ce que je comprends, c'est que tu es en train de tomber dans ton propre piège. Mais si ça t'angoisse autant, tu devrais peut-être commencer à comprendre ce que tu ressens vraiment.

Je secoue la tête, agacé.

— T'es vraiment insupportable parfois. Ce n'est pas comme ça que ça marche, ok ? C'est juste un jeu. Un défi. Une rivalité. C'est tout.

Elle sourit, presque d'un air triomphant.

— Ouuuh, si tu le dis. Mais tu sais... je pense que tu te caches derrière ça pour ne pas voir la vérité. T'es pas le seul à être un peu perdu dans cette histoire, hein.

Je la regarde, une lueur d'interrogation dans les yeux.

— Tu dis ça comme si tu savais quelque chose que je ne sais pas. Tu as une idée de ce que je ressens vraiment ?

Lynn hausse les épaules, toujours avec ce sourire malicieux.

— Peut-être. Mais je suis pas à ta place. C'est à toi de comprendre ce qui se passe dans ta tête.

Je lâche un rire amer.

— Facile à dire.

Je me lève d'un coup, agité, et commence à faire les cents pas dans ma chambre.

— C'est juste qu'il m'agace. Et en même temps... il y a ce truc, tu vois ? Ce truc qui me fait me sentir bizarre quand il est près de moi. Ça me stresse, ça m'excite, ça me rend fou. Et je déteste ça. Je déteste tout ça.

Lynn reste silencieuse, comme si elle savait que ce n'était pas le moment pour faire des commentaires. Je sens son regard posé sur moi, mais je n'ose pas le rencontrer. C'est comme si, en me forçant à l'admettre, je perdais tout contrôle sur cette situation. Et je n'aime pas perdre le contrôle.

Finalement, je me tourne vers elle.

— Je vais aller m'entraîner. J'ai besoin de me vider la tête. C'est ce que je fais de mieux.

Lynn acquiesce, levant les mains comme pour signifier qu'elle ne peut rien y faire.

— Fais comme tu veux, mais n'oublie pas que ça ne changera rien à ce que tu ressens.

Je lui adresse un regard, un peu défiant, avant de quitter la chambre en trombe.

Je prends mon ballon de handball et je file dehors. La fraîcheur de la soirée me frappe au visage, me rappelant que je suis en train de courir après quelque chose que je ne comprends même pas moi-même. Je suis perdu. Mais le terrain, le jeu, la compétition... tout ça me permet de me concentrer sur une seule chose : moi-même. Pas sur ce que je ressens pour Léo.

Je commence à dribbler, les gestes automatiques, presque comme une forme de catharsis. Pas de distractions. Pas de sentiments. Juste le ballon.Chaque mouvement est précis, calculé, comme une danse que je connais par cœur. Mais au fur et à mesure que l'entraînement avance, je sens cette étrange présence dans l'air. Comme si, quelque part, il y avait une autre personne qui m'observait.

Je m'arrête brusquement, haletant, et je regarde autour de moi. Et là, à l'entrée du terrain, je vois Léo.

Il est là, dans l'ombre, les bras croisés, avec ce regard perçant. Il ne dit rien, mais je sais qu'il attend.

— Tu veux qu'on se refasse un match ? lui lançai-je d'une voix un peu plus sèche que prévu.

Il s'avance lentement, un sourire espiègle sur les lèvres.

— T'es pressé de perdre, ou tu veux d'abord souffler un peu ?

Je le fixe, un défi silencieux dans les yeux.

— T'as de la chance que je sois d'humeur à jouer, aujourd'hui. Prépare-toi à en baver, Léo.

Il rigole, ce rire qui me fait à la fois me détendre et me rendre nerveux.

— Je suis toujours prêt. Et toi, tu vas enfin me montrer ce que tu as dans le ventre ?

Le regard que nous échangeons ce soir-là, sur ce terrain, est bien plus qu'un simple défi sportif. C'est un affrontement de volontés, mais aussi quelque chose de bien plus complexe, que je n'ai pas encore totalement compris. Mais je sais qu'à partir de ce moment-là, rien ne sera plus pareil entre Léo et moi. 

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