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Ch 3 : Entier mais à moitié

« Je suis de retour, Yuan-sama. C'est fait, lui dit Kaze en revenant se tenir près de lui avec une nouvelle serviette fraîche. Voici du thé et de quoi vous restaurer. Vous n'avez pas arrêté ? » Sa question était plus une affirmation que réellement une interrogation.

En effet, Yuan Lie avait repris son entraînement et ses enchaînements d'arts martiaux depuis que le démon s'était volatilisé. Il se sentait encore un peu gauche dans son propre corps. La cause étant qu'il s'était habitué à l'absence de poids dans le Néant, or avec la gravité du Monde Mortel, il avait besoin de retrouver son équilibre. Depuis son jeune âge, il avait toujours eu tendance à forcer pour obtenir des résultats plus rapidement, évidemment, il ne s'était pas ménagé.

Comme il ne répondait pas, Kaze ajouta :
« J'ai placé un dôme autour de l'endroit où est morte la jeune femme. Il figera les lieux dans leur état actuel et dissuadera tout intrus de s'en approcher. L'air est effrayant et ne donnera à personne l'envie de venir trop près.
— Hmm » Yuan Lie marmonna de satisfaction.

Se sentant lésé par son indifférence, Kaze souffla fort par le nez pour signifier sa frustration. Toutefois, le démon détenait une arme secrète pour le faire sortir de cet état. Quoi de mieux pour amadouer un estomac affamé et borné que la délicieuse odeur de la cuisine indienne raffinée. Le temps qu'il fallut à l'ombre de l'arbre de bouger d'un centimètre, Yuan Lie se leva et attrapa la serviette tendue.

« Je reconnais ce parfum ! » s'exclama-t-il en s'avançant, claquant sa langue contre son palais.

''Les souvenirs olfactifs sont vraiment puissants'', Kaze se fit doucement la remarque en souriant.

« Il y avait le mariage d'un prince dans le pays de Bharata*. J'en ai profité, toute la ville était invitée et la nourriture était prévue pour quatre mille personnes. »

Ils s'installèrent et mangèrent du riz parfumé, des légumes et des grains en sauces très relevées, déposés directement sur de larges feuilles de bananiers en guise de bols. Il y avait sept sortes de légumes et ils devaient les manger en les saisissant avec des morceaux de pain plat fait à base de farine de grains secs.

C'était tellement délicieux que Yuan Lie en eut les larmes aux yeux et se goinfra. À la fin de son repas, il but du thé et eut tout à coup une immense bouffée de chaleur qui le fit transpirer soudainement comme s'il avait été atteint par le feu d'un dragon.

« Waaaaa ! » Il sortit la langue afin de laisser le vent calmer la chaleur du piment pendant que le démon lui tendait un verre d'eau et une rondelle de citron.

Le Patriarche des Enfers aimait voyager à travers les montagnes et les eaux du Monde Mortel pour s'abreuver de leurs cultures, de leurs femmes, de leurs gastronomies et de leurs alcools. Yuan Lie n'a jamais été surpris des goûts étranges de ce dernier et il avait déjà mangé des plats venus des quatre coins du monde quand il avait vécu aux Enfers. La cuisine indienne était l'une de ses préférés. La seule chose sur laquelle Yuan Lie était un lion s'obstinant dans son choix, c'était son thé, qui se devait d'être chinois. Tous les autres types de thé avec du lait, du miel, du ghee ou de la menthe - il les recrachait aussi sec.

« Kaze, merci pour ce repas ! C'était très bon et je crois que je vais dormir un moment. Je dormirai encore ici cette nuit. Je m'étendrai sous le regard des étoiles pendant que je contemplerais la lune. Je veux admirer les premières couleurs du jour quand le soleil se lèvera dans le ciel. Apporte-moi une couche et encore à boire. Je partirai demain, puis je retournerai me mêler aux hommes. J'aurai besoin d'argent et de vêtements aussi. Allège un riche qui peut se délaisser d'un peu de sa bourse et trouve-moi une tenue passe-partout, mais avant cela, j'aimerais que tu ailles voir ce qu'il en est du côté du clan Zhu et des clans majeurs. Marche sur la pointe des pieds quand tu y seras.
— Bien, Yuan-sama. »

Au petit matin, Yuan Lie enfilait des robes sobres que lui avait apportées Kaze alors qu'il se préparait à descendre de la montagne. La texture était simple et raffinée, d'une couleur qui faisait penser à l'encre de la nuit dans laquelle volaient de grands oiseaux brodés de fils violet et vert. Après avoir terminé de s'habiller et de se chausser, il ressemblait à un jeune seigneur de bonne naissance. La posture et l'élégance qu'il avait développées en tant que cultivateur junzi au clan du Bambou de Jade reprirent naturellement le dessus.

Kaze l'aida à coiffer ses cheveux à la manière des jeunes hommes, un chignon haut sous un simple ji*. Pendant qu'il le dorlotait, le démon lui fit la remarque :
« Vos cheveux sont longs et d'un noir plus sombre que les ténèbres du Néant. Une chose chez vous a l'air différente d'avant, Yuan-sama.
— Hmm ? Si tu me trouves différent, c'est sûrement parce que j'ai absorbé la totalité des fragments que tu avais disséminés dans les étoiles.
— Les fragments de vos pouvoirs ? Vous voulez dire, le dragon que ces fragments ont formé ? Voulez-vous dire que vous avez récupéré tous vos pouvoirs, Yuan-sama !?
— Oui ! Une partie est venue à moi quand je me suis senti acculé dans le palais rose de Croissant d'Oasis. Je suis devenu un monstre de pierre, mais cela ne représentait seulement qu'une partie de mes capacités. Le reste m'a suivi jusqu'au Néant en la forme de ce dragon que tu as déjà vu. Il a dû être expulsé en même temps que moi et ce bâtard m'a poursuivi dans le Néant et on s'est battu. Ce combat m'a tenu occupé pendant une bonne partie de temps là-bas. Si j'avais su que j'aurai été seul longtemps après ça, je l'aurai peut-être gardé un bout de temps avant de l'absorber.
— Vous êtes donc... devenu Hahaue !? La vraie Hahaue !!!
— Hé ! Cela a assez duré ces 'Hahaue' ! Je ne suis pas une grand-mère !
— Mais... ! Yuan-sama ! Vous... vous ! Vous êtes entièrement vous ! bégaya Kaze en levant un doigt incrédule vers Yuan Lie.
— Je suis le dragon noir. Il n'est pas utile d'en faire toute une montagne... » répondit-il en claquant sa langue avec agacement.

Yuan Lie poussa un soupir en se contemplant dans un grand miroir qu'avait fait apparaître le Patriarche. Kaze ne put avaler cette bouffée d'air* mais il haussa les épaules, respectant la volonté de, qu'il ne lui en déplaise, sa 'Hahaue'.

« Qu'y a-t-il Yuan-sama ? Pourquoi avez-vous le regard triste ?
— Je suis ravi que Ying Luo et Wang Xiao soient sortis indemnes de la guerre et qu'ils soient bien portants tous les deux, ah ! fit-il en soupirant. Mais je suis triste de ne pas pouvoir aller les voir pour leur dire moi-même que je suis de retour. Je ne sais même pas comment ils vont réagir. Peux-tu aller les voir discrètement ? Toi, tu pourras leur faire signe... Ne te fais voir par personne d'autres qu'eux deux.
— Je croyais que vous souhaitiez que votre présence dans le Monde Mortel soit gardée secrète ?
— À eux, je ne peux rien leur cacher, ce sont mes frères et j'avais fait une promesse qui vaut mille onces d'or. Apporte-leur ce rouleau, ils comprendront. De la sorte, nous pourrons communiquer facilement en restant discret.
— Bien, Yuan-sama. »

Yuan Lie échangea un rouleau contre une bourse d'argent que lui tendit Kaze et la glissa dans sa manche. Il avait choisi l'après-midi pour quitter la montagne. Yuan Lie voulut marcher jusqu'à la ville en vue de rallonger ce moment de calme dans lequel il se réfugiait depuis qu'il était revenu. En descendant de la montagne, il huma l'air doux et parfumé et trouva que c'était très agréable.

Au fond de lui, une chaleur douce se mit à bourgeonner à la place de la tristesse et de la nostalgie qu'il ressentait auparavant. Il pouvait se le dire, il était ravi de se sentir vivant à nouveau.

La nuit dernière, pendant qu'il s'allongeait face à un océan d'étoiles, respirant quelques grandes bouffées en admirant les astres, il avait décidé dès lors de mettre ses remords et ses regrets de côtés pour profiter du peu de temps qu'il avait devant lui. Ne valait-il pas mieux chanter au lieu de pleurer ? Après tout, n'avait-il pas aussi une mission à accomplir ? Quelqu'un, quelque part, lui offrait une chance de faire un geste noble, et même s'il n'avait pas la présomption de croire que c'était une seconde chance qui effacerait sa lourde ardoise, rien que pour cette confiance placée en lui, il se dit qu'il devait impérativement mener sa quête.

Heureux d'une part, mais inquiet de l'autre, Yuan Lie fit son premier pas avec un torse bombé d'espoir et déploya son regard de miel sur le paysage qui s'étendait devant lui. Les monts Wuyi étaient magnifiques et plantureusement dotés de sites pittoresques recouverts d'une végétation dense de forêt, de roches karstiques s'élevant comme des pieux vers les cieux, d'accordéons de champs de thés verts et de rideaux d'eaux argentés. Il descendit jusqu'à la rivière en bas et emprunta un radeau pour rejoindre la ville. En naviguant sur le radeau en bambou le long de la rivière sinueuse, la beauté paisible de ses gorges se dévoilait à chaque tournant et révélait un paysage unique derrière toutes ses courbes. Cela n'était pas pour déplaire à Yuan Lie évidemment, puisqu'il savourait chaque seconde et les vues de ces lieux.

Yuan Lie arriva finalement, au bout de plusieurs heures, dans un hameau grouillant et trouva une auberge — l'endroit parfait pour se mêler aux hommes discrètement. L'auberge était bruyante de monde qui y faisait halte pour se restaurer ou pour passer la nuit avant de reprendre la route vers l'un des villages que désignait un carrefour situé plus loin.

Yuan Lie fut satisfait d'avoir trouvé cet endroit. Il voulait trouver un moyen de partir pour une autre montagne qui se trouvait dans la province voisine, mais ce n'était pas évident de voler de montagne en montagne sans aide de Kaze. Yuan Lie ne voulait pas révéler son qi dans le monde mortel après son retour, de peur de se faire remarquer. L'aura et l'énergie spirituelle des cultivateurs étaient uniques, comme une marque indélébile. L'utilisation de leur qi laissait une trace unique et détectable, pouvant les identifier. Même si elles pouvaient s'effacer avec le temps ou des sorts, elles étaient souvent utilisées dans le but de retracer et de retrouver des cultivateurs. Pour quelqu'un comme Yuan Lie, qui était le seul humain banni du monde mortel, sa signature spirituelle devait être connue et peut-être même surveillée en cas d'activité soudaine. Or, s'il pouvait jeter un sort pour cacher l'usage de ses pouvoirs, jeter le premier sort lui-même ne révélera-t-il pas son empreinte en premier lieu ? De plus, le jeune homme ne savait vraiment pas à quel point ses pouvoirs ici seraient puissants. Ce dont il était sûr toutefois, c'était qu'en cas d'usage de son qi, cela produirait une vague géante qui s'élèverait et des montagnes qui s'écrouleraient. Ce qu'il ne savait pas, c'était la taille qu'aurait le tsunami et le nombre de montagnes qui tomberaient. Avec cela en tête, il avait demandé à Kaze de sceller son énergie spirituelle dès le premier jour avec le plus puissant de ses sceaux. Puisqu'il était aussi inoffensif qu'un jeune homme ordinaire ainsi, il n'avait pas d'autres choix que de marcher et de trouver un moyen normal de voyager jusqu'à sa destination.

L'auberge semblait grande, joliment agencée et la propreté était bien évidente. Trois hôtesses parfumées, portant des robes d'un bleu très clair aux motifs de fleurs, vinrent l'accueillir à l'entrée en faisant des courbettes l'une après l'autre.

Yuan Lie crut un instant qu'il s'était trompé et avait pénétré un établissement de plaisir quand il remarqua les jeunes serveuses charmantes. Cette mésentente ne lui fut pas des plus désagréables et il pensait pouvoir glaner quelques informations pour son voyage et sur les affaires courantes qui se passaient dans le monde des mortels.

Les hôtesses gardaient la tête baissée, l'une d'elles lui dit avec un sourire qui s'entendait même dans sa voix :
« Salutations, jeune maître. Bienvenue à l'auberge du Dragon des Neuf Pics. Désirez-vous une chambre ou vous restaurer, jeune maître ? Notre auberge fait la meilleure soupe de wonton de toute la province de Jiangxi, nous vous la conseillons vivement. C'est une spécialité plus délicieuse que la rosée matinale, et les chambres sont comme ceux du palais de Jade dans les nuages.
— Ah, je vois que l'auberge du Dragon des Neuf Pics semble être un lieu charmant et accueillant. Je suis effectivement à la recherche d'un abri pour la nuit, mais je suis également curieux de découvrir les spécialités culinaires de votre établissement. Pouvez-vous me recommander une chambre calme pour me reposer ? » répondit-il avant de lui glisser un sourire.

La jeune demoiselle qui s'était relevée se figea de stupéfaction devant ce sourire et s'immobilisa dans son mouvement, soudain paralysée. Rarement avait-elle vu un jeune maître aussi séduisant, d'aussi près ! Elle devint écarlate et releva ses manches à toute vitesse pour cacher son visage qui prenait une dangereuse teinte cramoisie. Elle resta ainsi, incapable de bouger. Yuan Lie aperçu ses manches se mettre légèrement à trembler. Il voulut lui demander si tout allait bien, mais elle recula d'un pas instinctif et bégaya avec difficulté :
« Par, pard... Pardonnez-moi ! »

Puis, elle mit un pied derrière elle, fit volte-face et prit ses jambes à son cou !

«... »
«... »
«... »

Bien qu'elles gardaient la tête baissée, les deux autres filles n'avaient pas manqué le spectacle. Elles et Yuan Lie affichèrent la même mine de surprise. Ils la regardèrent partir, puis se regardèrent les uns les autres, mais comme un effet domino, l'une après l'autre rougit dès qu'elles posèrent les yeux sur lui. Yuan Lie fut encore plus désemparé et crut qu'il avait dû se faire démasquer d'une manière ou d'une autre. Par la couleur de ses yeux peut-être ? Il était sur le point de faire comme la première hôtesse et se retourner pour prendre ses jambes à son cou, lorsqu'une forte voix masculine vint les sortir de leurs torpeurs.

« Que fichez-vous plantées là comme des gros nez sous son front ? Allez accompagner le client à sa table ! » rugis le maître de l'auberge en secouant un torchon tâché et humide. Les jeunes femmes sursautèrent à nouveau, cette fois apeurées. Elles firent un geste de la main et des courbettes pour inviter le client à les suivre jusqu'à sa table.

Elles le guidèrent à une table dans un coin, et au moment où il entra, toutes les voix à l'intérieur de la salle se turent. Un à un, tous les visages se tournèrent vers ce jeune paré de vêtements magnifiques. Yuan Lie s'efforça de garder son calme et sa tête haute, tels qu'il sied à un jeune noble, bien qu'il mourrait d'envie de baisser la tête sous le poids de tous ses regards. Il pensa se frapper le front contre un mur pour avoir eu cette idée stupide de se faire passer pour un fils de bonne famille afin de mener son enquête. S'il s'était déguisé en clochard, cela aurait-il été mieux ? Maintenant, tous les regards étaient braqués sur lui !

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Notes et Références :

Bharata*: l'Inde
ji* : une sorte de peigne décoratif, souvent utilisé pour maintenir les cheveux en place dans une coiffure traditionnelle chinoise.
Ne pas pouvoir avaler cette bouffée d'air* : Cette expression est utilisée pour exprimer une grande indignation ou un ressentiment profond où quelque chose de trivial ou de mineur cause un grand mécontentement.

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Notes de l'auteure :
Si Kaze adore manger indien, sa boisson préférée reste toutefois le saké ! ^^

J'espère que ce chapitre vous a plu. La semaine prochaine, vous aurez droit à quelques révélations du monde et si vous vous demandez où est passé notre QJ, et bien... vous n'allez pas tarder à avoir de ses nouvelles 😉

Merci pour votre lecture !
Giji-Giji

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