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Chapitre 50

Chers lecteurs, 

Après de loooooongs mois, voici ENFIN mon nouveau chapitre 😁 Je tenais encore à m'excuser pour ce retard. J'aurai pu le terminer plus tôt, mais un déménagement et le port d'une orthèse pendant près d'un mois m'ont retardé. Ecrire d'une main, c'est pas le top ! 😂 En tout cas, j'espère que vous me pardonnerez pour ce retard, et surtout que vous aimerez ce 50ème chapitre. J'avoue que je stresse un peu après tout ce temps ! Je vous remercie encore pour votre soutien, votre fidélité, et pour vos gentils messages et commentaires, ça me touche beaucoup ❤❤ J'espère que vous allez tous bien malgré la situation actuelle. Prenez bien soin de vous. Je vous souhaite une bonne lecture 😘



Dans la petite chambre du jeune professeur de quidditch, ce dernier avait quitté son lit, et faisait les cents pas depuis une bonne demi-heure. Tout en écoutant le sifflement du vent, Ron, nerveux, redoutait que son élève aille vendre la mèche, et à présent, se représenta des tas de scénarios semblables à ceux qu'Hermione s'était imaginé juste avant sa visite. Soudainement angoissé, Ron stoppa ses allers et venues, puis porta ses mains à son visage qu'il frotta brièvement de manière vive avant de souffler fortement. Le rouquin secoua la tête puis, afin d'essayer de ne plus penser à tout ceci, il se décida de lire le courrier provenant de son coéquipier et meilleur ami, Zack. Ron se dirigea vers son bureau contre lequel il s'appuya en prenant l'enveloppe posée sur quelques uns de ses dossiers à ses côtés. Il sortit le parchemin de son enveloppe cachetée et tout en se mordillant le pouce, il se mit à lire avec attention.

« Salut Don Juan,

J'espère que tout va bien pour toi. Avec l'équipe et l'entraîneur nous nous sommes réunis pour discuter un peu du match contre les Ethiopiens. Comme tu le sais, même s'il est amical, c'est un match important. On joue un peu notre réputation. Donc ce serait vraiment super si tu pouvais te libérer un week-end pour qu'on puisse établir une bonne stratégie, t'as toujours des super idées ! Et puis, tu nous manques, vieux ! On pourrait en profiter pour se faire une sortie tous les sept. Tiens-moi au courant au plus vite s'il te plaît. Tu as le bonjour de tout le monde, et les filles t'embrassent partout !

Salue Ginny et tes autres élèves pour moi. Sans oublier la demoiselle ! A très bientôt, j'espère.

Zack. »

La lecture terminée, Ron cessa de se mordre le doigt, puis croisa les bras sur le buste, le parchemin toujours en main. Le rouquin porta son regard sur le plancher, puis se mit à réfléchir sérieusement. Il ne savait quoi faire. En effet, inquiet par ce qu'il pourrait se passer si Neville décidait de prévenir le Directeur, et même si cela n'était prévu que dans deux mois, Ron hésitait à laisser Hermione seule le temps d'un week-end. Oh, bien sur il savait qu'elle serait entre de bonnes mains avec Ginny et Harry, mais son cœur était incertain. Il pensa soudainement à ce que contenait le courrier de Zack. « Ce serait vraiment super si tu pouvais te libérer un week-end pour qu'on puisse établir une bonne stratégie, t'as toujours des super idées ! Et puis, tu nous manques, vieux ! On pourrait en profiter pour se faire une sortie tous les sept. ». Même s'il aimait par-dessus-tout passer du temps avec sa belle, tout comme son équipe, Ron ressentait un petit manque de leurs entraînements et sorties tous ensemble. Et le jeune capitaine avait raison, « même s'il est amical, c'est un match important. On joue un peu notre réputation ». Loin de savoir ce qu'il se passerait d'ici mars, le jeune joueur de quidditch décida alors d'accepter l'invitation de son meilleur ami. Le rouquin releva la tête avant de soupirer et de prendre place à son secrétaire afin de donner sa réponse à Zack. Chose faite, il se leva de sa chaise, attrapa son épaisse doudoune pendue sur cette dernière, et l'enfila à la va vite. Il glissa l'enveloppe dans la poche intérieure de son manteau, puis sortit de sa chambre dont il verrouilla la porte d'un tour d'une grosse clef. Il rangea cette dernière dans sa poche puis en sortit un paquet de cigarettes. Le rouquin s'en servit une avant de l'allumer à l'aide d'un des nombreux briquets que son père ramenait en cachette des objets moldus trouvés du Ministère de la Magie. Il rangea le petit appareil en même temps qu'il prit une grosse bouffée qu'il expira longuement, les yeux fermés. Dans un « bon !» qui se voulait encourageant, tout en tirant avec prudence sur sa clope, Ron se rendit tranquillement jusqu'à la volière, au fond de lui, toujours aussi angoissé.

Après avoir flânés dans toute l'enceinte du château, comme convenu, proche des 22h30, Harry et Ginny avaient rejoins le couloir de la bibliothèque. Adossés contre la balustrade, tout en discutant de ce qu'ils pourraient faire de leur week-end, les deux jeunes sorciers attendaient patiemment leur meilleur-amie. Entre deux paroles, Harry regarda curieusement sa montre dont les aiguilles indiquaient l'heure qu'ils s'étaient fixés avec Hermione. Il se tourna alors vers Ginny qui s'amusait à entortiller la pointe de ses longs cheveux roux avant de briser ce petit le calme.

- Il est l'heure, elle ne devrait plus tarder. Dit calmement le jeune brun en fixant d'un regard pétillant, sa petite-amie qui rejetait sa chevelure en arrière.

- Si mon frère ne l'a pas prise en otage ! Plaisanta t-elle, amusant Harry à qui elle vola un tendre baiser.

Le jeune couple s'adressa un large sourire lorsque Ginny abandonna des yeux son petit-ami, une silhouette au loin venait d'attirer son attention. Harry se retourna et regarda attentivement dans la même direction que la rouquine. Soudainement, les deux jeunes sorciers s'échangèrent un regard, étonnés de voir arriver vers eux tranquillement, les mains dans les poches, non pas Hermione, mais Ron !

- Salut. Dit Ron avec monotonie, une fois devant le jeune couple.

- Salut. Répondirent-ils de concert. Ron, mais ... mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda curieusement Ginny en fixant son frère les sourcils froncés par l'incompréhension. Et où Hermione ? Ajouta Harry en regardant brièvement au loin.

- Elle est rentrée à la salle commune. Répondit calmement le rouquin qui regarda furtivement sur le côté en soupirant.

- Mais pourquoi ? Se pressa de demander Ginny tout aussi surprise que son petit-ami.

- Eh bien ... Comment dire ?... dit Ron en se frottant un instant le menton, ne sachant par où commencer. Euh... Elle est bien venue me rejoindre. Se reprit-il, remarquant sa sœur et son élève qui le fixait attendant une réponse. Je ... je la serrais dans mes bras. Précisa t-il les joues légèrement rosies, ce qui fit sourire du coin des lèvres les deux Lions. Et... et puis elle a commencé à me dire des choses surprenantes sur notre relation. Continua t-il calmement.

- Des choses surprenantes ? C'est-à-dire ? Se pressa de lui demander Ginny, intéressé comme l'était Harry.

Tout en s'appuyant contre le garde-corps du couloir, Ron posa les yeux sur sa petite sœur et son élève qui le regardait avec interrogation, l'oreille attentive. D'une petite voix, sans entrer dans les détails bien trop personnels, le rouquin leur confia alors ce qu'Hermione lui avait dit quelques temps plus tôt. Il leur raconta qu'elle l'avait mit au courant pour sa fâcheuse rencontre d'avec Betty qui avait découvert le polaroid prit en Irlande. Cela fit ressurgir la culpabilité chez Ginny qui ravala sa salive en baissant un court instant la tête. Ron les mit également au courant de son aveu d'avoir un mal fou à se contrôler, ainsi que de sa peur de devenir sa plus grande faiblesse, et de ce fait, révéler leur secret et briser sa carrière. Le jeune couple qui fut à moitié étonné, expliqua à Ron que la brunette leur avait déclaré dans la journée avoir du mal à se contenir en sa présence. Les trois jeunes sorciers évoquèrent alors l'incident passé pendant le cours de balai, ce qui avait été selon eux un élément déclencheur de ce soudain comportement. Soudainement, un calme s'installa dans le corridor. En effet, toujours adossé à la rambarde, Ron venait d'y poser ses mains, et de ses doigts, tapotait nerveusement le marbre. Il avait le regard perdu, repensant difficilement aux paroles de sa belle qui avaient suivies : « J'n'ai pas envie de gâcher bêtement ta carrière alors qu'à la fin de l'année nos chemins se sépareront surement... Ca me fait mal d'être près de toi, c'est trop dur... Il vaut mieux en rester là ». Harry et Ginny qui avaient remarqué la tristesse s'installer sur le visage du rouquin, et ses yeux briller d'émotion, s'échangèrent un regard, plus qu'inquiets. Le jeune brun donna un petit coup d'épaule à sa petite-amie, lui faisant comprendre d'intervenir pour savoir ce qui tourmentait son frère. Ginny hocha la tête et brisa le silence pesant régnant en ce lieu.

- Ron ? L'appela t-elle d'une douce voix, en posant sa main sur le bras de son aîné qui sursauta et tourna la tête vers elle. Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demanda t-elle d'un même ton, le regard tout aussi soucieux que celui d'Harry.

- Désolé, je... je repensais à... hésita t-il, le ventre noué avant de continuer en voyant l'inquiétude à son égard, présente dans les yeux des deux sorciers. Elle... elle a voulu rompre. Leur révéla t-il, la gorge serré.

- Quoi ??! S'exclamèrent Harry et Ginny en regardant de leurs yeux écarquillés, Ron qui ressentit un frisson des plus désagréables lui parcourir le corps à la mention de ce douloureux moment.

- Mais... mais... c'est... bégaya la rouquine tandis qu'Harry, stupéfait par cet aveu, restait immobile, ne sachant quoi dire. Dit-moi que vous n'avez pas rompu. Dit-elle en regardant son frère, avec espoir.

- Bien sur que non, il était hors de question que ça se passe comme ça ! Dit le rouquin d'un ton un tantinet ferme, tout en se redressant. Je l'ai rattrapé, et j'ai réussi à lui faire entendre raison. Ajouta t-il calmement, un pincement au cœur en revoyant cette pénible scène.

Harry et Ginny, rassurés de les savoir toujours ensemble, laissèrent échapper un léger soupir d'entre leurs lèvres. Subitement interpellé par quelque chose, le jeune Gryffondor s'adressa à Ron, qui, tout en frottant le sol de son pied, essayait de ne pas imaginer sa vie sans la brunette.

- Ron ? dit Harry, attirant l'attention du rouquin qui l'interrogea du regard. Si vous n'avez pas rompu, pourquoi Hermione est rentrée à la salle commune ? Lui demanda t-il curieusement, tandis que Ginny hochait la tête, se posant la même question.

- Elle est rentrée parce que...

Ron s'arrêta dans sa phrase lorsqu'il revit le regard accablé de sa belle lors de son départ. Remarquant que sa cadette et son élève le regardait avec insistance, attendant une réponse, le rouquin reprit sa phrase.

- Elle est rentrée parce que .... Parce que Neville et Luna nous ont surpris en train de... de nous réconcilier. Leur dit-il fébrilement, l'angoisse surgit à nouveau en lui.

- C'n'est pas vrai... réussit à dire Ginny dans un murmure avant de porter un instant sa main à sa bouche, tandis qu'Harry restait sans voix. Co... comment ils ont réagit ? Se pressa de demander la rouquine de l'inquiétude dans la voix.

A l'entente de cette question, le corps de Ron frissonna. Il ferma brièvement les yeux avant de soupirer, puis tout en glissant ses mains dans les poches de son jeans, le rouquin donna sa réponse. D'une voix légèrement tremblante, il raconta alors à sa petite sœur et son élève le comportement qu'avaient eut Neville et Luna en découvrant ce qu'Hermione et lui cachaient difficilement depuis plus de trois mois maintenant. Ron pour qui cet instant avait été des plus pénibles, se fit bref. Il leur confia que leurs camarades étaient en premier lieu restés bouche bée, ce qui ne surpris pas trop Harry et Ginny, très attentif à ce que le rouquin leur racontait. Ce dernier leur expliqua que Luna avait eu un très bon comportement au contraire de Neville qui se tâtait à aller révéler cette découverte au Professeur Dumbledore, trouvant cette relation inconvenante. Le jeune couple, éberlué d'entendre une telle chose, laissèrent sortir de leur bouche une exclamation de stupeur. C'est alors avec désolation qu'ils regardèrent Ron terminer son récit par ce qu'il avait dit sincèrement à Neville avant d'ordonner à Hermione de rentrer à sa salle commune : « Quoique tu compte faire, je sais que tu es quelqu'un de bon, de censé et que tu finiras par prendre la bonne décision. ». Un silence s'installa pendant lequel Ginny et Harry ne cessaient de fixer Ron, qui, le cœur en peine, regardait le sol pavé. Attristés pour le jeune homme ainsi que pour leur amie, les deux jeunes Gryffondor s'échangèrent un regard, avant que Ginny ne s'adresse à son ainé.

- Ron, je... je... bégaya t-elle, faisant relever la tête de son frère qui l'interrogea d'un regard éteint. Je... je ne sais pas quoi te dire. Dit-elle tristement. C'est...

- Je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire. La coupa Ron d'une même voix.

Harry et Ginny adressèrent un regard navré au rouquin dont les yeux se mirent à briller de nouveau. Ne supportant pas de voir son grand frère dans un tel état émotionnel, la rouquine s'avança d'un pas, puis dans un « désolé » prononcé d'une petite voix, elle le prit dans ses bras. Dans un silence oppressant, Ginny serra très fort son ainé contre elle, et lui caressa lentement le dos afin d'essayer d'apaiser sa tristesse. Harry qui les regardaient sans dire mots, sentit subitement son cœur se pincer en voyant le coin des yeux clos de son Professeur devenir humides. Ron, malheureux mais fier, n'avait aucune envie de laisser sortir toute la souffrance présente en lui devant son élève et sa petite sœur. Il desserra alors lentement la tendre étreinte de sa cadette qu'il lâcha en remerciant sa compassion par un sourire des plus forcé. Le cœur serré de voir son frère ainsi, Ginny lui rendit timidement ce sourire avant que le rouquin ne s'adresse aux deux jeunes sorciers.

- Je peux vous demander un service ? demanda t-il gentiment en regardant le jeune couple acquiescer. Vous pouvez aller voir si Hermione va bien s'il vous plaît ?... Quand elle est partie, elle était anéantie, et je suis inquiet pour elle. Dit-il calmement, un air anxieux sur le visage.

- Bien sur. Répondit Harry, tandis que Ginny confirmait par un hochement de tête.

- Merci. Dit-il en échangeant un sourire du coin des lèvres avec les deux Gryffondor. Dites lui que je pense très fort à elle, et que je l'embrasse. Ajouta t-il avant de détourner brièvement la tête, gêné par ce qu'il venait de dire, ce qui fit sourire intérieurement le jeune couple.

- Ca sera fait frérot. Dit Ginny dans un clin d'œil.

La rouquine se mit sur la pointe des pieds puis déposa un baiser sur la joue de son frère en lui glissant un « ca va aller » au creux de l'oreille avant de retrouver le sol sous ses chaussures. Bien qu'il ait des doutes là-dessus, Ron adressa un petit signe affirmatif de la tête à sa petite sœur qui se recula et fit place à Harry. Le jeune brun, s'avança d'un pas à son tour, puis serra la main du rouquin. Souhaitant montrer à son Professeur et ami toute sa compassion, maladroitement, Harry étreignit un court instant le jeune homme en lui donnant une tape virile dans le dos. Légèrement étonné par cette première étreinte, mais touché, Ron remercia le jeune brun par un sourire que lui rendit timidement ce dernier. Harry ajouta à son Professeur qu'ils s'assureraient qu'Hermione se porte bien, ce qu'affirma Ginny en acquiesçant. Les trois jeunes gens s'échangèrent alors un sourire du coin des lèvres, puis dans un « bonsoir » suivi d'un « courage » et d'un petit signe de la main que Ron leur rendit, Ginny et Harry tournèrent les talons. Les mains glissées dans les poches arrière de son pantalon, en laissant échapper un long soupir de sa bouche, Ron regarda alors s'éloigner rapidement sa cadette et son élève. Hors de son champ de vision, à moitié soulagé, le rouquin qui en avait plein la tête, se retourna, et regagna tranquillement sa chambre afin d'y prendre son éclair de feu, et d'aller flâner à l'extérieur afin de se vider l'esprit.

D'un pas pressé, tout en faisant attention de ne pas se faire prendre dans l'enceinte du château à une heure si tardive, sans vraiment se parler, Harry et Ginny montèrent les trois escaliers qui les séparaient de leur salle commune. A l'intersection du couloir sombre proche du portrait de la Grosse Dame, le jeune couple s'arrêta de marcher et synchroniquement, sortit leurs baguettes de la poche intérieure de leur robe de sorcier avant d'en éclairer l'extrémité d'un « lumos » murmuré. Les deux Gryffondor qui étaient très préoccupés pour leur meilleure-amie, ne cherchèrent pas une excuse à donner à la gardienne de leur tour. Comme ils l'avaient déjà fait par le passé, ils accoururent vers le portrait de la sorcière grassouillette en l'éblouissant des boules lumineuses présentes aux bouts de leurs bâtons d'If et de Houx. Tout comme les autres tableaux, la Grosse Dame se réveilla aussitôt en râlant, avant de demander fermement aux deux personnes présentes devant elle d'éteindre ces lumières. Mais Harry et Ginny n'en firent rien ! Avec insistance, le jeune brun donna le mot de passe tout en continuant d'aveugler la Grosse Dame qui, les mains boudinées cachant ses yeux à moitiés ouverts, finit par céder et fit pivoter son portrait dans un « entrez » prononcé d'un ton un tantinet agacé.

Sans remercier la gardienne de la tour des Gryffondor, Harry et Ginny se pressèrent d'entrer, tandis que le portrait qui cachait leur salle commune, se refermait lentement derrière eux. Une fois dans la pièce rouge et or agréablement chauffée par le feu présent dans la cheminée, les deux jeunes sorciers ralentirent le pas en découvrant Lavande et les jumelles hindoues assises sur le canapé en train de discuter. Le jeune couple s'arrêta de marcher en même temps qu'il s'échangea un bref regard, surpris de voir les trois chipies levées à une heure pareille. Eveillée par la curiosité, Ginny s'avança alors vers ses camarades de chambre, Harry sur ses talons.

- Ben vous n'êtes pas encore couchés ? demanda la rouquine.

Les trois jeunes sorcières qui ne les avaient pas entendus entrer dans la salle commune, bien trop absorbées par leur discussion, sursautèrent en s'arrêtant de parler, avant de se tourner et de voir Harry et Ginny qui les interrogeaient du regard.

- Ah enfin vous voilà ! s'exclama Lavande en se levant d'un bond du sofa, imitée par ses fidèles amies.

- Euh... pourquoi vous n'êtes pas encore couchées toutes les trois ? Se répéta Ginny tandis qu'un air furibond apparaissait sur les visages des trois jeunes sorcières.

- On aimerait bien aller se coucher, mais la Miss je sais tout s'est enfermée dans la salle de bain et ne veut pas en sortir ! répondit fermement Lavande, les sourcils froncés, pendant que les jumelles affirmaient d'un vif signe de tête.

A l'entente de cette réplique, Harry et Ginny s'échangèrent un regard inquiet. Agacée tout comme ses amies, Lavande, les bras croisés sur la poitrine, continua.

- Qu'est-ce qui lui arrive ? Elle a perdu un bouquin et ça la contrarie, ou alors c'est à cause de la rumeur que Malefoy a lancé ce matin ? Interrogea t-elle d'un ton ironique le jeune couple de lions qui tourna vivement la tête vers elle.

- Tu te fiches royalement de ce qu'il peut bien arriver à Hermione, tu ne penses qu'à ta petite personne, alors qu'est-ce que ça peut te faire ?! rétorqua fermement Ginny.

Lavande fusilla du regard la rouquine dont les yeux s'emplirent très vite de noirceur. Harry qui avait très bien remarqué la colère se dessiner sur les visages des deux jeunes filles, et qui savait qu'une querelle pourrait très bien éclater, intervint.

- Allez c'est bon, arrêtez, on va aller voir ce qu'elle a. dit calmement le jeune brun.

Lavande et Ginny se lâchèrent du regard puis se tournèrent vers Harry qui tenta un sourire du coin des lèvres. La blondinette, qui, comme la rouquine avait très bien entendue les paroles d'Harry, acquiesça, un air sévère sur le visage. Le jeune lion posa alors son regard sur Ginny qui retenait sa colère. Dans un calme « viens », Harry prit sa petite-amie par la main puis sans dires mots aux trois pimbêches, le jeune couple tourna les talons. Soudainement, Ginny s'arrêta dans sa marche en lâchant Harry qui s'arrêta de marcher à son tour et regarda la rouquine se tourner vers Lavande et ses fidèles amies à qui elle s'adressa.

- Vous n'avez pas intérêt à nous suivre pour écouter à la porte, sinon Cormac et Dean seront très vite mit au courant des choses coquines que vous dites sur eux le soir avant d'aller vous coucher ! Leur lança t-elle d'un ton menaçant.

Stupéfaites par ce que venaient de leur dire Ginny, Lavande et les sœurs Patil ravalèrent leurs salives avant de s'échanger un regard quelque peu stressé. Puis, curieuse, Padma prit fébrilement la parole.

- Co... Comment tu sais ça ?

- Vérifiez qu'on soit endormie avant de faire les pipelettes ! Leur conseilla Ginny dans un sourire narquois.

Devant l'air moqueur de la rouquine, les trois jeunes sorcières se contentèrent de froncer les sourcils, bien trop gênées pour répliquer quoi que ce soit. Satisfaite, la tête relevée, Ginny se retourna puis prit le pas en compagnie d'Harry, qui, désireux de savoir, demanda alors à sa petite-amie ce qu'elles disaient exactement à propos de Dean et Cormac. Ginny sourit du coin des lèvres puis répondit à Harry qu'elle le lui racontera plus tard, lui faisant remarquer qu'ils avaient plus important à faire en cet instant. Le jeune lion acquiesça avant de sourire lorsque la rouquine lui déposa un court mais tendre baiser sur la joue. Après avoir montés les escaliers en colimaçon à grandes enjambées, Harry et Ginny arrivèrent très vite devant le dortoir des filles de septièmes années. La rouquine poussa la lourde porte, puis suivi de près par Harry, elle entra dans la pièce éclairée par la douce lueur dorée des différentes lampes de chevets. Sans perdre de temps, les deux Gryffondor traversèrent la chambre à pas rapides, arrivant alors très vite devant la porte de la salle de bain. A l'arrêt, Harry et Ginny s'échangèrent un bref regard lorsqu'ils entendirent de nombreux reniflements et quelqu'un se moucher. Inquiète tout comme l'était son petit-ami, la rouquine posa sa main sur la poignée qu'elle abaissa, mais la porte resta close. La jeune lionne ne chercha pas à comprendre. Elle sortit sa baguette de la poche intérieure de sa robe de sorcier qu'elle pointa sur la clenche avant de prononcer « alohomora » accompagné d'un mouvement rotatif du poignet. Ginny baissa à nouveau la poignée mais en vain. La porte refusait de s'ouvrir ! Le jeune couple se regarda alors un court instant en fronçant les sourcils d'incompréhension.

- Je ne sais pas ce qu'elle a lancé comme sortilège, mais impossible d'ouvrir. Dit Ginny en tentant sa chance une nouvelle fois.

- Hermione, c'est nous, laisse nous entrer. Demanda gentiment Harry en toquant trois petits coups contre la porte, sans succès. Allez, Hermione, ouvre-nous. Continua t-il en répétant son geste.

Soudainement, le jeune couple entendit des bruits de pas venant vers eux et le loquet émettre un bruit. Harry et Ginny s'échangèrent un bref regard puis cette dernière ne perdit pas de temps. Elle poussa la porte et entra, suivi de près par Harry qui referma derrière lui. A l'arrêt, les deux Gryffondor cherchèrent leur amie des yeux, qu'ils distinguèrent, cachée derrière le paravent gauche de la salle de bain. Inquiets, ils s'avancèrent à pas rapide dans cette direction et très vite, découvrirent une Hermione assise à même le sol, entourés d'un tas de mouchoirs en papiers usés. La brunette, assise en indien, la tête baissée, la releva lentement, puis de ses yeux rougis par les pleurs et noircis par son mascara qui avait bavé, regarda tristement ses meilleurs amis. Ces derniers lui rendirent ce même regard avant de s'avancer vers la jeune sorcière devant laquelle ils s'agenouillèrent.

- Hermione, ça va ? Se risqua Harry.

En baissant à nouveau la tête, la brunette haussa les épaules dans un reniflement avant de s'essuyer le nez à l'aide du mouchoir enfermé dans sa main. Le jeune couple s'échangea un regard peiné, puis Ginny se lança.

- Mon frè...

Ginny s'arrêta subitement dans sa phrase, attirant les regards d'Hermione et d'Harry, qui, curieusement, regardèrent la rouquine se relever, tourner les talons et disparaître derrière le paravent. Les deux Gryffondor purent alors l'entendre prononcer deux formules magiques et la voir revenir vers eux. Ils interrogèrent alors du regard Ginny qui reprenait place devant sa meilleure amie.

- J'ai verrouillé la porte et insonorisé la pièce, je me méfie des pimbêches. Les informa t-elle. Mon frère nous a mit au courant de ce qu'il s'est passé. Se lança la rouquine en fixant son amie.

- Il vous a dit que je suis qu'une idiote, alors. Dit la brunette en reniflant.

- Hermione, mon frère n'a rien dit de tel. Il...

- Je sais. Dit Hermione avant de baisser un court instant la tête. Mais pourtant c'est ce que je suis : une idiote ! Ajouta t-elle fermement. Vous avez vu dans quelle situation je nous aie mis ?! Si je n'avais pas sauté au cou de Ron ce matin, Malefoy n'aurait pas mit au courant toute l'école ! Si je n'avais pas ramené cette photo ici, Betty ne se poserait pas de questions, car c'est sur, elle doit s'en poser ! Et si je ne m'étais pas enfuie de la chambre de ton frère, Neville et Luna ne nous aurait pas vus ! Débita t-elle de manière ferme.

Sous les regards attentifs d'Harry et de Ginny, Hermione cala sa tête contre le mur, puis fixa le plafond en laissant échapper un gros soupir d'entre ses lèvres. Le jeune Gryffondor qui n'aimait pas voir sa meilleure-amie dans un tel état émotionnel, brisa alors le petit silence présent dans la salle d'eau.

- Hermione. Appela t-il d'une douce voix la brunette qui posa ses yeux brillants sur le jeune brun. Ce n'est pas toi qui me disais qu'avec des « si » on pourrait refaire le monde ? lui dit-il, le sourcil levé, un sourire au coin des lèvres, sourire que la brunette lui rendit timidement. Allez, ça ne sert à rien de te mettre dans cet état là, tu...

- Ca ne sert à rien de me mettre dans cet état là ?! S'exclama Hermione, en regardant successivement le jeune couple, un air stupéfait sur le visage. Mais... mais, Neville a envie d'aller tout dire au Professeur Dumbledore ! Je ... je suis certaine que demain, Ron... Ron et moi allons être convoqués dans son bureau, et on va être renvoyés ! Et... et tout ce que je craignais va arriver ! dit-elle nerveusement, l'estomac noué par la peur. Ca a déjà commencé d'ailleurs ! Finit-elle une pointe de fermeté dans la voix.

Regrettant amèrement les récents événements, Hermione plaqua ses mains sur son front en tapant du pied sur le sol, puis versa une lourde larme avant de détourner la tête et de fixer le mur à ses côtés. Peu surpris par le comportement de la jeune sorcière, Harry et Ginny s'échangèrent un bref regard chagriné, avant que la rouquine ne prenne la parole.

- Ne dit pas ça, Hermione. Se risqua Ginny d'une douce voix tout en posant sa main sur le genou de la brunette qui regarda alors sa meilleure amie, le sourcil arqué. Je ne pense pas que Neville ira tout balancer à Dumbledore... Il doit juste être choqué, il faut lui laisser le temps d'accepter ce qu'il a découvert. Tenta t-elle en adressant un léger sourire à la brunette.

- Je n'en suis pas si sure. Dit d'une petite voix Hermione, en frottant d'un revers de main la gouttelette présente sur son menton. Si vous auriez pu voir la tête qu'il a faite. Ajouta t-elle d'un même ton, avant de ressentir un frisson en revoyant le regard médusé de son ami.

- Oui, mon frère nous a un peu expliqué comment ça s'était passé... Mais Luna à bien réagit à ce qu'il nous a dit. Dit Ginny d'une voix calme tandis qu'Hermione acquiesçait. Eh bien peut-être que Luna arrivera à le convaincre de ne rien dire. Ajouta Ginny dans un sourire pendant qu'Harry confirmait d'un hochement de tête.

- Je ne sais pas, il avait l'air déterminé. Dit Hermione, perplexe, en jouant avec son mouchoir.

- Met toi un peu à sa place... Tomber sur son amie en train de bécoter son professeur, c'est pas commun. Dit Ginny avec espièglerie faisant rosir les joues de la brunette qui lui adressa un léger sourire du coin des lèvres. Et il ne connaît pas Ron comme on le connaît. Ajouta t-elle dans un clin d'œil.

- Ginny n'a pas tort... Il doit juste être choqué, ça lui passera, t'inquiètes pas. Dit Harry d'un ton rassurant. On verra bien comment ça va se passer demain. Ajouta t-il tandis qu'Hermione se forçait à acquiescer, peu convaincue. Allez, lève-toi maintenant. Fini t-il d'un ton enjoué.

Tout comme le fit Ginny, Harry se redressa, bougea un bref instant ses jambes engourdies, puis tendit ses mains à la brunette qui les lui prit volontiers. Le jeune Gryffondor releva alors doucement sa meilleure amie qui le remercia d'un petit sourire. Sous les regards du jeune couple, Hermione remit bien en place sa jupe et sa robe de sorcier avant de se baisser vivement et de ramasser les mouchoirs usés, et la boîte vide, qu'elle alla jeter dans une poubelle non loin d'elle. Toujours observé par ses meilleurs amis, la brunette alla se laver les mains qu'elle essuya furtivement sur sa cape, avant de poser ses paumes sur le lavabo, et de se regarder dans le miroir. Malgré les paroles tranquillisantes de ses meilleurs amis, Hermione, malheureuse et terrifiée, ne pu retenir les larmes qui ne demandaient qu'à couler. Harry et Ginny, soucieux, se précipitèrent alors vers la brunette qui abandonna le miroir, et se tourna vers eux. Les lèvres tremblantes, de ses yeux inondés de larmes, Hermione regarda un instant ses meilleurs amis avant qu'Harry, dans un « viens », ne lui tende les bras. La brunette s'avança d'un pas puis se blottit tout contre le jeune Gryffondor avant d'évacuer tout ce qu'elle avait sur le cœur. Tout en échangeant un regard peiné et inquiet avec Ginny, Harry caressa avec douceur le dos de son amie dont les pleurs et les spasmes cessèrent peu à peu. A présent calmée, Hermione desserra doucement son étreinte, puis dans un reniflement, s'excusa auprès de son meilleur ami, qui, d'un sourire lui fit comprendre que ce n'était pas grave. Hermione rendit un timide sourire au jeune brun, puis versa à nouveaux de lourdes larmes qu'elle se pressa d'essuyer d'un revers de manches.

- Arrête de pleurer Hermione, tu vas finir par te déshydrater. Dit Ginny avec ironie.

Tandis qu'Hermione se figeait à l'entente de cette remarque, Harry ne pu retenir un rire. Sous les regards amusés de ses meilleurs amis, la brunette cessa alors de pleurer, puis d'un revers de manche, frotta de manière vive ses yeux, étalant un peu plus son mascara.

- Je préfère ça. Dit calmement Harry en adressant un sourire à Hermione qui le lui rendit dans un reniflement. Vous devriez aller vous mettre au lit toutes les deux. Conseilla t-il en regardant successivement les jeunes sorcières. Une bonne nuit de sommeil te feras du bien Hermione. fit-il remarquer à la brunette qui acquiesça timidement.

- Je suis d'accord, mais avant on doit te dire quelque chose, Hermione. dit Ginny tandis que les deux Gryffondor l'interrogeaient du regard. Ben oui, on a un message à lui faire passer. Rappela t-elle à son petit-ami.

- Ah oui, c'est vrai ! s'exclama Harry, tandis qu'Hermione observait ses amis, les sourcils froncés par l'incompréhension, ce que remarqua Ginny qui continua.

- Mon frère nous a dit de te dire qu'il pense très fort à toi, et qu'il t'embrasse. Dit Ginny dans un sourire.

Un air amusé sur le visage, le jeune couple fixa Hermione, qui à l'entente de cette phrase, le cœur fit un bon dans sa poitrine, en même temps qu'un regard pétillant et un large sourire illumina son teint jusqu'à présent terne. Mais le sourire de la brunette et les étincelles présentes dans ses iris, s'effacèrent peu à peu. En effet, même si ces mots lui procuraient le plus grand bien-être en cette situation difficile, ils lui apportaient également de la tristesse, et de la peur. La peur de ne pouvoir retrouver les bras et la chaleur de son rouquin. En voyant l'inquiétude naître sur les visages de ses amis, Hermione dont le cœur se serrait, prit alors la parole.

- Il est vraiment adorable. Dit-elle avant d'esquisser un sourire. Moi aussi je pense très fort à lui. Leur avoua t-elle, les joues un brun rosies ce qui fit sourire le jeune couple, n'en doutant pas une seconde. Et... et si ... on allait dormir ? Proposa t-elle fébrilement, ne souhaitant pas ajouter quoi que ce soit, de peur de craquer à nouveau.

- Euh... dirent d'une même voix, Harry et Ginny tout en s'échangeant un bref regard soucieux, ayant très bien remarqué le malaise présent dans les yeux brillants de leur amie. Euh... oui ! Se reprit Harry. Ce n'est pas ce que j'avais dit tout à l'heure, d'ailleurs ? Ajouta t-il en regardant tour à tour les jeunes sorcières qui acquiescèrent, un sourire aux coins des lèvres. Eh bien, au lit alors ! Ajouta t-il en tapant brièvement des mains tout en leur montrant la porte d'un signe de la tête.

- Je pense qu'on devrait faire notre toilette avant. Fit remarquer calmement Hermione. Je... je n'ai... je n'ai pas trop envie que Lavande, Padma et Parvati me voient comme ça. Ajouta t-elle d'une petite voix.

Hermione posa son regard sur le miroir qui refléta un visage marqué par la tristesse et le tourment. Harry et Ginny qui l'observait, s'échangèrent un regard peiné avant que la rouquine ne prenne la parole.

- Tu as raison Hermione. dit-elle calmement, faisant se tourner vers elle la brunette. Je parie deux mornilles que les trois chipies sont dans la chambre en train de marmonner. Ajouta t-elle d'un air espiègle ce qui fit sourire les deux autres jeunes Gryffondor.

- Je ne parie pas, car c'est certain ! s'exclama Harry. Et Lavande doit même t'injurier après ce que tu lui as balancé. Ajouta t-il avant de pouffer ce qu'imita Ginny.

- Qu'est-ce que tu lui as dit ? demanda curieusement Hermione à l'encontre de la rouquine.

- Oh, je lui ai dit de ne pas venir écouter à la porte, sinon Dean et Cormac seront très vite au courant des choses qu'elles disent sur eux le soir. Répondit-elle dans un sourire satisfait, faisant ricaner Hermione pour la première fois de la journée, ce qui enchanta le jeune couple.

- N'oublie pas que tu dois m'expliquer ce qu'elles disent. Rappela Harry à Ginny qu'il pointa du doigt.

- Je n'ai pas oublié, mon chéri, mais là je crois que ce n'est pas le moment. Répondit la rouquine. Tu peux dire aux trois chipies d'attendre encore quelques minutes, s'il te plait ? Lui demanda-telle gentiment – Harry acquiesça. Tu n'as qu'à leur dire qu'ensuite elles auront accès à leur territoire. Ajouta t-elle de l'ironie dans la voix.

Cette remarque eue pour effet de faire naître un léger sourire amusé sur les lèvres d'Hermione, et de faire pouffer Harry qui se décida de laisser les deux jeunes sorcières. Le jeune brun, s'avança alors vers sa meilleure-amie qu'il prit dans ses bras, et serra contre lui, en lui glissant à l'oreille que tout irait bien. Harry desserra son étreinte et échangea un sourire avec Hermione à qui il déposa ensuite, un baiser sur la joue. Ne souhaitant pas accabler la brunette plus qu'elle ne l'était déjà, en guise de bonsoir, Harry se contenta d'étreindre avec amour sa petite-amie. Le jeune couple profita alors de la chaleur de l'autre un instant, puis mutuellement ils desserrèrent leur étreinte. Harry déposa un doux baiser sur la joue de sa rouquine avant de s'adresser aux deux jeunes sorcières.

- Passez une bonne nuit, les filles. Leur souhaita t-il.

- Toi aussi. Dirent-elles d'une même voix.

Les trois Gryffondor s'échangèrent un sourire du coin des lèvres, puis dans un petit signe de la main que leur rendit Hermione et Ginny, Harry tourna les talons. Devant la porte, Harry sorti sa baguette de la poche intérieure de sa cape, puis leva les sorts jetés par sa petite-amie avant de sortir de la salle de bain. A présent dans la chambre, Harry referma la porte derrière lui avant de se retourner, et de voir Lavande et ses fidèles amies, assises sur leurs lits. A la vue du jeune brun, ces trois dernières, irritées, se levèrent d'un bond de leurs couchettes, et à pas rapides, se dirigèrent vers Harry qui devança ses camarades de classe.

- Stop ! dit-il d'un ton quelque peu ferme faisant s'arrêter net dans leur marche, les jeunes filles. Elles ont bientôt terminé, attendez encore quelques minutes, et votre territoire sera libre. Répéta t-il les paroles de sa petite-amie, remettant alors à leurs places les trois sorcières qui froncèrent les sourcils. Passez une bonne nuit. Finit-il d'un ton moqueur.

Stupéfaites et quelque peu vexées, Lavande et les sœurs Patil suivirent du regard Harry, qui, d'un pas tranquille, passa devant elles avant de sortir de la pièce qu'il referma doucement derrière lui. Agacées, Lavande grogna, puis alla se rasseoir de manière brusque sur sa couchette, imitée par les jumelles indoues avec qui elle médit d'Hermione.

Dans la salle d'eau, c'est sans vraiment parler qu'Hermione et Ginny venaient de terminer de se démaquiller et de se rafraîchir le visage. La rouquine qui savait sa meilleure amie au plus mal, n'osait lui parler de son frère, de peur de faire ressurgir un flot de larmes. Elle se contentait alors d'observer le comportement de la brunette, et de lui parler des choses en rapport avec leurs toilettes du soir. En même temps, les deux jeunes Gryffondor se séparèrent, puis allèrent chercher leurs pyjamas de la veille soigneusement posés sur les dossiers des chaises présentes dans la pièce. Elles allèrent ensuite se cacher derrière les paravents mit à leur disposition aux extrémités de la pièce, puis échangèrent leurs uniformes contre leurs vêtements de nuit. Prête, Ginny sortit de derrière le panneau de bois, puis alla habiller la chaise de ses habits réglementaire. La rouquine se retourna, et se dirigea vers le miroir, lorsqu'elle entendit un sanglot. Sachant très bien la raison de ce pleur, Ginny fit demi-tour, et à pas rapides se dirigea vers le paravent qui cachait sa meilleure-amie. La rouquine passa alors lentement sa tête, et la tristesse apparut sur son visage en même temps que son cœur se pinça en découvrant la brunette, son uniforme en boule contre elle, la tête baissée, essuyant de temps à autres d'un revers de main, les gouttelettes présentes au coin de ses yeux. Peiné pour son amie, Ginny rejoignit alors son amie en brisant ce silence bien trop pesant à son goût.

- Hermione ? L'appela t-elle en douceur. Regarde-moi s'il te plaît. Lui demanda t-elle d'une même voix.

Au son de la voix de sa meilleure amie, Hermione sécha vivement son visage d'un revers de manche en relevant lentement la tête. Dans un reniflement, elle se tourna vers Ginny qu'elle regarda de ses yeux baignant la souffrance.

- J'ai ... j'ai peur, Ginny. dit Hermione des sanglots dans la voix.

Attristée par ces paroles, la rouquine n'hésita pas une seconde ! Elle s'avança d'un pas et prit sa meilleure amie dans ses bras qu'elle essaya de réconforter comme Harry savait très bien le faire. Quelques instants plus tard, Hermione qui avait déversé toute sa douleur sur le pyjama de sa meilleure amie, calmée, dans un tressaillement, desserra son étreinte.

- Mince, je t'aie salie. Dit Hermione dans un reniflement, en regardant l'épaule de son amie mouillée pas ses lourdes larmes.

- Ce n'est pas grave ça. La rassura Ginny un sourire amusé au coin des lèvres que lui rendit timidement la brunette. Ca va aller ? L'interrogea t-elle soucieuse – Hermione haussa les épaules. Euh... et si on allait se mettre au lit ? Proposa t-elle.

Hermione acquiesça timidement, puis échangea un sourire des plus légers avec la rouquine. Cette dernière se retourna, puis se dirigea tranquillement vers la porte tandis qu'Hermione allait poser son uniforme tout froissé sur la chaise où se trouvait auparavant, son vêtement de nuit. La brunette rejoint son amie, qui, après avoir échangé un petit signe affirmatif de la tête avec elle, ouvrit la porte. Hors de la salle de bain qu'Hermione laissa entrouverte, les deux jeunes Gryffondor s'avancèrent lentement dans la pièce avant d'être stoppées dans leur marche par Lavande et ses amies qui n'en pouvaient plus d'attendre.

- C'n'est pas trop tôt ! s'exclama Lavande en regardant d'un œil noir, tout comme les jumelles, ses deux camarades de classe. Tu aurais pu piquer ta crise à un autre moment, toi ! Ajouta t-elle avec fermeté en pointant du doigt Hermione, dont elle fixa les yeux rougis.

- La salle de bain est libre maintenant, alors fiche moi la paix, Lavande ! rétorqua Hermione d'une même voix.

La blondinette ne répliqua rien. Elle fusilla Hermione du regard, puis la tête haute, d'un pas rapide, suivies des sœurs Patil, elle se rendit dans la salle de bain dont Parvati en ferma la porte en la claquant. Ginny leva les yeux au ciel dans un soupir d'agacement, puis imita son amie, qui, en ayant assez, en marmonnant, avait rejoins son lit. Les deux jeunes sorcières se glissèrent sous leurs draps frais dans un frisson, puis posèrent leurs têtes sur le moelleux de leurs oreillers. Synchroniquement, en remontant leurs épaisses couettes sur leurs épaules, elles se tournèrent sur le côté pour se faire face. Les deux jeunes sorcières s'échangèrent un léger sourire du coin des lèvres, lorsque Ginny tendit sa main à la brunette. Cette dernière sortit la sienne de sous sa couverture, puis attrapa celle de la rouquine qui prit alors la parole.

- Ca va aller, Hermione. Rassura t-elle la brunette où l'inquiétude pouvait se lire dans les yeux. Ne pense plus à tout ça, et essaie de dormir, ça te fera le plus grand bien. Lui conseilla t-elle avec sérieux.

- Merci. Dit Hermione en pressant la main de son amie afin de la remercier pour son soutien. Bonne nuit, Ginny. ajouta-elle d'une petite voix.

- A toi aussi. Dit la rouquine d'une voix calme.

Les deux jeunes sorcières se lâchèrent la main en s'adressant un énième sourire du coin des lèvres. Ginny regarda alors sa meilleure amie se retourner pour lui faire dos. « J'espère qu'elle arrivera à dormir un peu » se dit la rouquine, en se mordant d'inquiétude la lèvre inférieure, avant d'éteindre les veilleuses d'un coup de baguette et de retrouver sa place. Hermione, confortablement installée, la main droite passée sous oreiller, et la gauche sous son menton, fixa l'unique fenêtre dont la clarté de la lune apportait une lumière des plus douces. Le cœur serré, la brunette repensa aux nombreux et déplaisants moments qu'elle avait du affronter en ce jour, en s'attardant sur les réactions de Luna et Neville à la découverte de sa relation amoureuse d'avec Ron. Elle ne cessait de revoir la stupéfaction et l'hésitation sur le visage du jeune Lion, et ne cessait d'entendre la phrase qu'il avait prononcé, et quelle craignait se voir réaliser : « Je suis désolé, mais je ne trouve pas ça normal, je crois qu'on devrait aller le dire au Professeur Dumbledore. ». Hermione fut alors parcourue d'un frisson des plus désagréables. Souhaitant chasser son ami de son esprit, elle ferma les yeux qu'elle plissa fortement, avant de voir le doux visage de Luna, qui, elle, n'était visiblement pas dérangée par cette situation. Hermione rouvrit lentement les paupières, et espéra alors qu'Harry et Ginny voyaient juste : « Peut-être que Luna arrivera à le convaincre de ne rien dire ». Embrouillée par toutes ces pensées noires, elle essaya alors de faire le vide dans sa tête. Les yeux rivés sur le croissant de lune, Hermione soupira discrètement, puis se représenta son rouquin, se demandant s'il allait bien. Elle ressassa soudainement les douces paroles venant de Ron, que Ginny lui avait répété : «Mon frère nous a dit de te dire qu'il pense très fort à toi, et qu'il t'embrasse ». Un sentiment d'apaisement naquit alors en elle. Un léger sourire présent au coin des lèvres, Hermione se répéta cette phrase, et sans s'en rendre compte, le cœur à moitié serein, elle se laissa emporter par les bras de Morphée. Lavande et ses amies qui avaient terminées leurs toilettes, sans vraiment prendre le soin de ne pas faire de bruit, regagnèrent leurs couchettes, et après s'être souhaité une bonne nuit, comme leurs camarades de classe, elles rejoignirent le pays des songes.

L'aube de la seconde journée de cours naissait difficilement sur Poudlard et ses élèves. Hermione qui n'avait réussi à dormir que quelques heures, s'était doucement levée de son lit. En silence, pour ne pas réveiller son amie et ses camarades de classe profondément endormies, la brunette avait pris des sous vêtements propres dans le tiroir de son armoire, et s'était rendue à la salle de bain dont elle avait insonorisé la pièce afin d'y prendre une douche sans faire le moindre bruit. A moitié relaxée par l'eau chaude qui avait coulée longuement sur elle, Hermione avait revêtue son uniforme de la veille, et avait essayé de cacher ses vilaines cernes, par un maquillage plus prononcé. Sans en train, elle avait ensuite jeté le sort habituel su ses cheveux, qui, cette fois-ci, fonctionna à moitié. Agacée, la brunette avait alors attaché ses cheveux à la va vite. Physiquement prête, Hermione avait levé le sort sur la salle d'eau et à pas de loup, avait rejoins son bureau, où à présent, elle révisait l'ensemble de ses cours afin de ne pas penser à ce qu'elle allait devoir affronter sous peu. De son côté, Ron qui était en colère de devoir vivre constamment sur ses gardes, mais aussi apeuré par la réaction de son jeune élève, n'avait quasiment pas dormi de la nuit. Après une balade autour de Poudlard sur son Eclair de feu qu'il avait poussé à sa vitesse maximale tout en grognant de rage, Ron avait regagné sa chambre. Son précieux balai rangé, le rouquin qui avait du mal à se contenir, s'était alors mis à faire des pompes et des abdominaux comme lors de ses intensifs entraînements. Ces sentiments de peur et de colère légèrement estompés, le rouquin avait abandonné le parquet pour aller enfiler son pyjama et se glisser sous les draps. C'est en pensant à sa belle qu'il espérait aller bien, que Ron s'était difficilement endormi. Ce sommeil ne dura que trois petites heures. Réveillé et anxieux, sans le savoir, le rouquin avait effectué les mêmes gestes que sa petite amie. Il avait pris une longue douche, s'était habillé d'un jean, d'un gilet par-dessus une chemise, et en ce moment, avait le nez penché sur des copies, espérant oublier un instant cette situation des plus pénibles.

Les 6h30 arrivées. Ginny fut sorti lentement de son sommeil par le bruit de la pointe d'une plume grattant un parchemin. Intriguée, la rouquine se releva, et maintenant assise dans son lit, elle balaya la pièce de ses yeux à moitié ouverts. Ginny pu distinguer une silhouette éclairée d'une douce lumière dorée. Elle se frotta vivement les yeux de ses poings, puis dans un bâillement, regarda avec attention cette ombre qui n'était autre qu'Hermione, concentrée sur un parchemin. Inquiète pour son amie, Ginny, parfaitement réveillée, sortie de sous sa couette, enfila ses gros chaussons, puis après s'être étiré les muscles, elle se dirigea vers la brunette sur la pointe des pieds, ne souhaitant pas réveiller les chipies en train de ronfler. Arrivée proche de sa meilleure amie, Ginny marcha normalement et la sortie de son activité.

- Hermione ? Appela t-elle la brunette à demi-voix.

La jeune lionne qui avait très bien entendue la rouquine s'approcher d'elle, s'arrêta d'écrire en se tournant vers sa droite, pour échanger un léger sourire avec Ginny, à présent à l'arrêt à ses côtés.

- Bonjour. Dirent-elles de concert, à voix basse. Comment tu vas ? Tu as réussi à dormir un peu ? Se pressa de demander Ginny d'un même ton, à l'encontre de son amie qui posa sa plume sur son parchemin.

- Ca peut aller. Mentit à moitié Hermione. J'ai réussi à dormir un peu, oui... mais je tournais en rond, donc j'ai révisé un peu les cours, et je me suis avancé sur notre devoir de Botanique. Expliqua t-elle à voix basse en posant brièvement les yeux sur son parchemin.

- Bien. Dit Ginny avant d'adresser un sourire à son amie qui le lui rendit. Je vois que tu es habillée...

La rouquine qui venait de lâcher des yeux l'uniforme de sa meilleure-amie, regarda le maquillage forcé de cette dernière ainsi que sa chevelure négligée, ce que remarqua Hermione, qui, légèrement embarrassée, en tapotant le bois de son bureau de ses doigts, posa les yeux sur ses affaires de cours. Chagrinée et voyant très bien son amie mal à l'aise, Ginny ne dit mots sur cette apparence qui reflétait la douleur. La rouquine se contenta de mettre fin à cette atmosphère gênante.

- Hermione ? Appela t-elle à demi-voix son amie qui posa un regard timide sur la rouquine. Je vais aller prendre ma douche, je...

- Ginny. Coupa t-elle son amie qui l'interrogea du regard. Ca... ça ne t'embête pas si... hésita t-elle avant de continuer en voyant la rouquine l'encourager d'un simple regard. Si on va prendre le petit déjeuner plus tôt ? Demanda t-elle timidement avant de baisser un court instant la tête et de fixer la rouquine.

- Ca ne me dérange pas. Répondit Ginny d'un même ton, sachant très bien le pourquoi de cette question. Allez, je vais prendre ma douche, et je reviens. Ajouta t-elle dans un clin d'œil.

Hermione, ravie d'avoir une amie si compréhensive, lui adressa un sourire du coin des lèvres en guise de remerciement. Ginny le lui rendit, puis tourna les talons avant de se rendre à sa commode afin d'y prendre de la lingerie propre. Sous vêtements en main, la rouquine se dirigea alors vers la salle de bain où elle entra en refermant délicatement la porte derrière elle. Pendant que sa meilleure amie prenait une douche tonifiante, et appliquait la coquetterie sur son visage, Hermione rangea avec soin dans sa besace, son devoir de botanique, sa plume, et tous ce dont elle aurait besoin pour la journée de cours à venir. Chose faite, elle alla se chausser, se vêtir de sa robe de sorcier dans laquelle elle rangea sa baguette, puis entoura son cou de l'épaisse écharpe aux couleurs de la maison Gryffondor. Fin prête, Hermione s'assis alors sur son lit en posant sa sacoche sur la literie, et attendit son amie. La brunette se mit soudainement à penser à nouveau aux paroles et au visage de son ami de toujours, Neville, qui comme le concierge de l'école, à présent, la terrifiait. Ne sachant comment réagir en faisant face au jeune lion qu'elle ne pourrait éviter, Hermione sentit soudainement l'angoisse naître en elle. « Faut-il que je l'ignore ? Ou faut-il que je lui parle ? » Se demanda t-elle lorsqu'elle sursauta en sentant une main sur son épaule. Hermione se retourna et souffla en voyant Ginny, prête, la regarder d'un drôle d'œil. La brunette se retourna, prit sa besace en main, puis se leva de son lit avant de contourner son lit comme venait de le faire son amie. Hermione talonna la rouquine, qui, devant la porte, l'ouvrit sans se soucier du bruit qu'elle pouvait faire. Ginny sorti alors de la chambre, toujours suivie d'Hermione qui referma délicatement la chambre derrière elle. La rouquine s'avança dans le petit corridor menant aux escaliers, lorsque dans un « non ! », Hermione se stoppa net dans sa marche, obligeant Ginny à faire de même. Cette dernière se retourna puis regarda son amie dont le visage était tiré par l'anxiété.

- Je... je ne peux pas Ginny, désolée, mais... mais je ne peux pas. Dit fébrilement Hermione en bougeant la tête de gauche à droite.

- Hermione. dit la rouquine d'une douce voix en s'avançant vers elle d'un pas. Je sais que tu as peur... mais tu ne pourras pas éviter Neville... L'école à beau être grande, mais vous êtes dans la même classe. Fit-elle remarquer d'un même ton à la brunette, qui hocha légèrement la tête, reconnaissant que son amie avait raison. Et n'oublie pas que tu es une Gryffondor, tu es courageuse et je suis sure que tu réussiras à surmonter tout ça. Ajouta t-elle d'un air sérieux.

La seconde phrase prononcée par la rouquine eue pour effet d'attirer toute l'attention d'Hermione. En effet, cette dernière se revit dans la chaleureuse chambre de ses parents, en train de discuter avec sa mère, lui confiant toutes ses craintes. C'est à peu de mots près que Ginny, sans le savoir, avait répété les paroles de Mme Granger : « J'imagine que cela doit être dur, mais si je me souviens bien, les élèves de Gryffondor sont réputés pour leur courage, tu en es une, mon ange, tu arriveras à surmonter ça ». Au souvenir de cet instant qui avait été important pour elle, Hermione sentit la vaillance de la maison rouge et or naître à nouveau en elle. La brunette secoua alors la tête, sortant de ses songes, puis s'adressa à sa meilleure-amie qui la fixait d'un drôle d'œil.

- Je... je pense être prête à y aller. Dit timidement Hermione en souriant du coin des lèvres à la rouquine, ravie d'entendre cela.

- On y va alors ? l'interrogea Ginny.

Hermione abandonna des yeux sa meilleure amie, et regarda le couloir qui les séparaient de la salle commune. Un sentiment de peur pressa le cœur de la brunette. Elle ferma les paupières un instant avant de les rouvrir, et de laisser échapper un long soupir d'entre ses lèvres, chassant légèrement cette désagréable sensation. Hermione hocha alors la tête en adressant un sourire à Ginny qui le lui rendit aussitôt. Dans un « bien », cette dernière se retourna, puis se mit en marche, suivie d'Hermione, qui, entre deux souffles, ne cessait de se répéter les paroles d'encouragement de sa mère et de la rouquine. A présent dans la salle commune, les deux jeunes lionnes se stoppèrent subitement dans leurs marches en découvrant Neville, assis dans le petit fauteuil proche de la cheminée, les yeux rivés sur le vieux tapis poussiéreux. Ce dernier qui n'avait également pas beaucoup dormi, méditait sur ce que Luna lui avait dit la veille après cette découverte qu'il avait du mal à accepter. Le jeune homme qui venait d'entendre des murmures, n'étant que ceux d'Hermione qui suppliait Ginny de retourner dans leur chambre, leva les yeux et croisa soudainement le regard terne et apeuré de la brunette. Un silence des plus inconfortables s'installa alors dans la pièce pendant lequel Ginny observait du coin de l'œil, Hermione fixer avec appréhension un Neville plus que mal à l'aise qui se leva doucement du petit fauteuil, et s'adressa à ses deux camarades de classe.

- Bon... bonjour... réussit-il à dire en les regardant timidement.

- Bonjour. Répondit Ginny en souriant au jeune sorcier, tandis qu'Hermione lui rendait son salut dans un murmure.

- Euh... dit-il en tapotant nerveusement ses cuisses de ses mains. Vous... vous allez bien ? Leur demanda t-il bêtement.

Se rendant compte de la bêtise qu'il avait laissé sortir de sa bouche sans réfléchir, Neville, stressé, ravala sa salive, et fixa nerveusement Hermione. Cette dernière qui sentit la douleur à nouveau en elle, les larmes aux yeux, les lèvres tremblantes, lança un regard rempli de déception au jeune sorcier avant de passer devant sa meilleure amie, et de sortir à pas rapides de la salle commune. Neville et Ginny qui avaient suivis du regard la brunette, abandonnèrent des yeux la sortie de la pièce, puis rencontrèrent le regard de l'autre. Le jeune Gryffondor qui s'en voulait d'avoir posé cette question selon lui des plus idiotes, d'un air penaud, fixa Ginny, qui, peiné de la situation, un air désolé sur le visage, adressa un sourire des plus légers à son ami qui en lui rendit un des plus timides. La rouquine, inquiète pour sa meilleure amie, abandonna alors Neville, et à son tour, d'un même pas, sortie de la salle commune.

Devant le portrait de la Grosse Dame auquel elle faisait dos, sans hésitation, Ginny prit la gauche du couloir dans lequel elle s'avança à grand pas. Tout en continuant de marcher, la rouquine laissa échapper un soupir de soulagement en voyant Hermione, proche du dernier escalier, les mains posées sur la rambarde, sa sacoche à ses pieds. Proche de sa meilleure-amie, Ginny ralentit le pas jusqu'à s'arrêter à ses côtés. Sans un mot, elle observa un instant la brunette, qui, les traits du visage tirés par la peine et la colère, avait le regard lointain. Attristé, Ginny se décida alors de sortir son amie de ses idées noires.

- Hermione. L'appela t-elle d'une douce voix.

La jeune Gryffondor qui avait très bien remarqué la présence de la rouquine, mais qui n'avait le cœur à parler, se tourna lentement vers elle en lâchant le garde corps, avant de l'interroger d'un regard éteint.

- Hermione, je sais que tu es...

- Non mais tu as entendu ce qu'il a osé me dire ?! La coupa la brunette, une pointe d'agressivité dans la voix, le regard brillant.

- Oui, j'ai très bien entendu, et ce n'était pas très subtil, mais tu connais comment est Neville. Répondit calmement Ginny qui regarda la brunette croiser les bras sur la poitrine, et fixer le mur à ses côtés. Ecoute Hermione, je crois que c'est en parlant qu'on fini par se comprendre ... Tu devrais aller le voir. Lui conseilla Ginny avec sérieux.

- Quoi ?! S'exclama Hermione qui fit volte face et les sourcils froncés, regarda la rouquine grimacer intérieurement. Je lui aie dit tout ce que j'avais à dire hier soir...Continua t-elle la voix tremblante.

Hermione fut parcouru d'un désagréable frisson en se revoyant supplier son ami de toujours de ne pas aller vendre la mèche au Directeur. Elle se força alors de ne plus penser à cet instant, et continua son récit.

- Je ... Je n'ai pas envie d'aller lui parler, tu comprends ? dit Hermione d'une petite voix, en regardant de ses yeux toujours aussi brillants, Ginny qui acquiesça, ne souhaitant pas insister. On peut y aller s'il te plaît ? Lui demanda t-elle gentiment.

- Oui, allons prendre un bon petit-déjeuner ! Répondit Ginny d'un ton enjoué.

Hermione remercia d'un léger sourire son amie qui le lui rendit aussitôt, avant de prendre sa sacoche à ses pieds. Sans vraiment s'adresser la parole, les deux jeunes lionnes descendirent les sept escaliers et parcourent les nombreux et sombres couloirs en ne croisant que les fantômes qui s'y pavanaient gaiement. A destination, Ginny et Hermione s'arrêtèrent au pas de la grande porte d'où elles pouvaient voir une petite poignée de sorciers. D'un petit signe de tête, Ginny et Hermione reprirent leur marche, et s'avancèrent d'un pas tranquille vers l'extrémité de la table des Gryffondor. La brunette, toujours observée par les élèves des différentes maisons qui n'avaient pas oublié ce que leur avait dit Drago la veille, essaya de ne pas y prêter attention.

Arrivées au bout de la table rouge et or, Hermione la contourna avant de glisser son sac sous le banc et de s'y asseoir, faisant face à sa meilleure amie. Tout en se servant une petite brioche bien dorée, cette dernière suivie le regard d'Hermione, posé sur la table des Professeurs où elle pu y voir le Professeur Trelawney, le Professeur Filtwick et Mme Pince en train de discuter tout en dégustant leur petit déjeuner. Ginny ressentit à nouveau de la peine pour sa meilleure amie qui regardait tristement, la chaise vide où se trouvait habituellement Ron. La rouquine qui ne voulait pas laisser son amie ainsi, essaya alors de la distraire. Ginny attira l'attention d'Hermione en lui proposant les délicieuses viennoiseries placées dans une corbeille en osier. La brunette se servit un croissant et remercia d'un léger sourire son amie qui lui adressa un clin d'œil avant de lancer une énième conversation sur les seconds examens d'entraînements prévus dans quelques semaines. Au grand désespoir de Ginny, Hermione ne fut pas très attentive à cette discussion pour manger son croissant par petites bouchées en jetant des coups d'œil à la table des Professeurs qui se remplissait peu à peu. Hermione qui s'apprêtait à répondre à l'une des nombreuses questions de sa meilleure amie, se tut en voyant arriver tranquillement vers elles, Harry ainsi que leurs plus proches amis. Ginny qui avait très bien remarqué la brunette se figer en regardant sur sa gauche, se tourna alors dans la même direction et ne pu s'empêcher de sourire en voyant ses amis leur faire signe, à l'exception de Neville qui marchait en regardant ses chaussures.

Arrivés à la hauteur des deux jeunes sorcières, dans un « Salut ! » des plus joviaux que Neville, lui, prononça timidement, Harry s'attabla à côté de sa petite-amie à qui il vola un doux baiser. Toujours aussi immobile, Hermione regarda le jeune homme maladroit prendre place à côté d'Harry pendant que Seamus et Dean l'entourait. Neville posa timidement les yeux sur le visage tiré par l'angoisse d'Hermione avant de détourner le regard, et de se servir en nourritures et boissons. Hermione, se détendit légèrement, puis regarda son meilleur ami, qui, tout aussi inquiet pour elle, l'interrogea d'un regard insistant. Hermione qui savait très bien ce que se demandait le jeune brun, affirma d'un petit signe de tête accompagné d'un sourire forcé qu'il lui rendit. Peu convaincu par la silencieuse réponse de son amie, Harry observa un bref instant le laisser aller de la brunette puis, peiné, se restaura en se mêlant aux différentes conversations. Hermione, tout aussi mal à l'aise que son camarde de classe, continua de prendre son petit déjeuner. Entre deux petites bouchées de son croissant, bien que Neville soit en leur présence, Hermione ne pu s'empêcher de regarder discrètement la table des enseignants. Elle sentit soudainement son cœur faire un bond dans sa poitrine en voyant Ron s'attabler en compagnie de Betty. Le rouquin et la jeune Gryffondor s'adressèrent alors un furtif regard que Neville avait bien remarqué pour observer avec retenue son amie et son Professeur. Le jeune Lion regarda la brunette assise en face de lui qui fixait la belle couleur de son jus de citrouille tout en découpant des petits morceaux de sa viennoiserie auxquels elle ne toucha pas. Neville ressentit un infime pincement au cœur en regardant une nouvelle fois, successivement et avec discrétion, son amie et son Professeur qui jouait également avec sa nourriture. Le jeune Lion, plus qu'indécis sur la décision à prendre, s'apprêtait à se replonger dans la soirée de la veille, lorsque Dean s'adressa soudainement à lui.

- Hé Neville ! Appela t-il son ami qui l'interrogea du regard. T'as fais quoi hier soir ? On ne t'a pas entendu revenir dans la chambre. Demanda t-il avec curiosité.

A l'entente de cette phrase, Hermione leva brusquement la tête et échangea un regard apeuré avec celui qui la faisait souffrir depuis une douzaine d'heure. Pris au dépourvu, observé avec attention et impatiente par Dean et Seamus, et avec appréhension par le reste de ses amis, Neville se décida à ouvrir la bouche.

- Euh... ben... je... Bégaya t-il. Je suis...

- T'as retrouvé Trevor ? Le coupa Seamus avant de mordre à pleine dents dans sa brioche, tandis que Neville posait un bref regard sur une Hermione visiblement stressé.

- Non, non, on ne l'a pas retrouvé. Répondit la gorge nouée, Neville qui baissa courtement la tête.

- Je vois, c'était un prétexte pour aller bécoter Luna. Le taquina Seamus.

Dean et Seamus se mirent à rire quant à la remarque de ce dernier, ce qui agaça Harry et Ginny qui levèrent les yeux au ciel. Très vite, le jeune couple posa leur regard sur Neville qui se sentait plus qu'embarrassé pour touiller fébrilement son chocolat chaud en évitant de regarder Hermione. Cette dernière qui avait prit les dires de Seamus pour elle, se rappela un court instant l'effrayante découverte de ses amis. Hermione sentit alors son cœur tressaillir de douleur. Au plus mal, la brunette tourna la tête sur le côté, et discrètement essuya le coin de ses yeux humides. En ayant assez d'entendre les deux inséparables rire avec moquerie, Neville qui aurait préféré ne jamais avoir surpris son amie et son professeur dans les bras de l'autre, leva la tête et s'adressa aux deux plaisantins.

- Vous n'avez pas bientôt fini ?! Leur lança t-il sèchement, les sourcils froncés.

A l'exception d'Hermione et ses deux meilleurs amis qui savaient très bien le jeune homme secoué par les évènements de la veille, Dean et Seamus, furent étonnés du comportement de leur ami, habituellement calme et effacé. Comme leurs amis assis en face d'eux, ils regardèrent Neville se lever brusquement, prendre son sac en dessous du banc, et sans un mot, sortir de la grande salle à pas rapides.

- Ben il sait plus rire ou quoi ? dit Seamus, surpris.

- A mon avis, il en à ras le bol que vous vous mêliez des affaires des autres ! Rétorqua Ginny.

Vexé, Seamus échangea un regard noir avec la rouquine, puis continua de prendre son petit déjeuner en n'adressant la parole qu'à son meilleur ami. Harry et Ginny soupirèrent, agacés, puis posèrent leurs regards sur Hermione qui fixait tristement l'entrée de la salle commune, se sentant à son tour coupable de l'état dans lequel se trouvait son ami. Ron, qui, depuis la table des professeurs, avait très bien vu la petite scène, se demanda alors ce qu'il s'était passé, et où son jeune élève pouvait bien être en ce moment. « Dans le bureau du Professeur Dumbledore ? » se dit Ron, avant de sentir son cœur se nouer à la simple idée de ce qu'il pourrait se passer si c'était le cas. Le rouquin sursauta soudainement lorsqu'on lui secoua l'épaule. Sorti de ses pensées, Ron se tourna vers sa gauche, et fit face à Betty qui le regarda d'un drôle d'œil, pour ensuite lui proposer d'aller se balader un peu dans les jardins avant que les cours ne commencent. Bien qu'il n'en a aucune envie, Ron accepta la proposition de la blondinette qui fut plus que ravie. Hermione qui avait à présent les yeux discrètement posés sur la table des Professeurs, sentit un désagréable sentiment d'envie, en voyant Betty et Ron se lever de table. Ce dernier, tout en enfilant sa doudoune, adressa un bref sourire à sa petite amie qui le lui rendit avant de soupirer discrètement en voyant son rouquin et la blondinette disparaître dans le couloir à leurs côtés. Harry et Ginny qui avaient terminés de petit-déjeuner, et qui en avaient assez d'entendre les ragots de Dean et Seamus, se tournèrent vers Hermione qui caressait le bois de la table du bout de ses index, le regard perdu.

- Hermione ? L'appela Harry.

- Oui ? L'interrogea la brunette qui, dans un léger sursaut, cessa tout geste.

- Les cours vont bientôt commencer. Lui fit-il remarquer. On y va ? Ou tu veux terminer de manger ? Lui demanda t-il tout en regardant brièvement les morceaux de croissants éparpillés sur la table.

- Non, je n'ai plus faim, on peut y aller. Dit Hermione en adressant un léger sourire à ses amis qui le lui rendirent.

Les trois jeunes sorciers se levèrent de table, puis prirent leurs sacs rangés sous les bancs. Harry interrompu la discussion de Dean et Seamus afin de les prévenir gentiment de l'heure. Les deux plaisantins le remercièrent, puis a leur tour, quittèrent la table. Prêts, les cinq amis sortirent tranquillement de la grande salle où très peu de sorciers et Professeurs y restaient. D'un même pas, en discutant de divers sujets auxquels Hermione ne participa pas, les jeunes Gryffondor se rendirent au premier étage afin de rejoindre la salle de classe de métamorphose. Arrivés à destination où la plupart de leurs camarades de classe attendaient en discutant, Hermione et ses amis ralentirent le pas, puis s'arrêtèrent derrière le reste des Lions. Dean et Seamus allèrent très vite se mêler à la discussion de Cormac, concernant les prouesses de différentes équipes de quidditch professionnelles. Harry et Ginny, eux, discutèrent des nombreux accidents assez drôles passés en cours de métamorphose afin d'attirer l'attention d'Hermione, qui, tendue, regardait tout autour d'elle, en se mordillant les ongles. Mais cette conversation se fit brève. En effet, la brunette qui venait d'apercevoir Neville en compagnie de Luna, se diriger vers le troupeau de Lions, sa hâta d'aller se cacher derrière son meilleur ami, qui, comme Ginny sourcilla d'incompréhension. Mais le jeune couple comprit très vite le comportement d'Hermione lorsqu'ils virent à leur tour, Neville et la jeune Serdaigle qui tirait son petit ami par la cape, afin d'aller les rejoindre. Ginny et Harry ne purent s'empêcher de sourire, trouvant le comportement de Neville et Luna assez amusant malgré la situation. Devant la rouquine et le jeune brun, Luna lâcha son petit ami qui ne savait où regarder, avant de prendre la parole.

- Bonjour ! Dit-elle de sa voix mélodieuse – un bonjour que luit rendit le jeune couple. Hermione ? Demanda t-elle d'un même ton en voyant une partie de la tête de la jeune sorcière dépasser du dos d'Harry.

Ne pouvant se tapir mieux et plus longtemps, Hermione souffla, puis timidement, elle se redressa avant de faire un pas de côté. Nerveuse, la brunette évita le regard de Neville, et adressa un sourire des plus légers à la blondinette en guise de bonjour.

- Si tu joues à cache-cache, trouves toi une meilleure cachette. Dit Luna dans un petit rire ce qui amusa Ginny et Harry, et ce qui gêna Hermione qui baissa brièvement la tête. A moins que tu aies peur d'attraper des joncheruines ? demanda t-elle de sa douce en voix.

Hermione adressa un signe de dénégation de la tête à la blondinette. Sous les regards des trois autres, Luna s'avança d'un pas, puis, tout en cachant le côté de sa bouche de sa main, la jeune Serdaigle s'approcha de la tête de la brunette qui la regardait d'un drôle d'œil.

- Ne t'en fais pas, depuis hier soir, ils se baladent dans le cerveau de Neville. Dit Luna à demi-voix.

La jeune Serdaigle se redressa et adressa un sourire à Hermione qui se figea avant de poser son regard sur Neville. Ce dernier, qui, comme Harry et Ginny avait très bien entendu ce que Luna venait de dire à Hermione, et qui, comme elle, avait très bien compris le sens de ces paroles, regarda tristement son amie de toujours, avant de baisser la tête, ressentant soudainement la honte. Bien que le bruit fût présent autour d'eux, une ambiance inconfortable s'était installée entre les quatre amis. Harry se décida de le rompre, mais le Professeur Mcgonagall le fit pour lui. En effet, la vielle sorcière à la robe émeraude venait d'arriver devant ses élèves qu'elle fit taire immédiatement dans un claquement de mains ! De derrière ses lunettes, elle leur adressa un regard sévère, avant de leur faire signe d'entrer dans la salle de classe qu'elle venait d'ouvrir d'un vif coup de baguette. Dans des messes basses pour certains et dans le silence pour d'autres, les jeunes sorciers s'exécutèrent, puis allèrent s'asseoir à leurs places respectives. Sans perdre un instant, le Professeur Mcgonagall entra à son tour en refermant la porte derrière elle, et alla rejoindre son bureau avant de donner son cours avec le plus grand sérieux qui soit. Cette seconde journée de cours se fit plus calme que la précédente, mais dans une ambiance plus tendue. Neville et Hermione évitaient de croiser le regard de l'autre et de s'adresser la parole, sauf en cas d'extrême nécessité. Cela embêtait Luna, Ginny et Harry, peinés de les voir ainsi. Quand à Ron et Hermione, malgré une grande envie, ils n'osaient s'échanger de tendres sourires et regards rempli d'amour lorsqu'ils se croisaient dans les couloirs, ou pendant les repas auxquels ils ne touchaient pas vraiment. De son côté, Betty prenait un malin plaisir à lancer des petits sourires mesquin à sa rivale quand elle la rencontrait dans l'enceinte du château. Bien quelle soit rassurée par les paroles de Ron lors de leur récente réconciliation « Tu n'as pas à être effrayée tu sais, tant qu'on est ensemble, tout se passera bien, tu verras ...Tu n'es pas ma faiblesse » Hermione ressentait toujours la peur en lui faisant face, persuadé que la blondinette se doutait de quelque chose. Au fil de la journée, Neville avait très bien remarqué la souffrance chez son amie et son professeur, mais le jeune Gryffondor était toujours aussi perturbé que la veille, et ne savait quelle décision prendre. Le soir arrivé, la petite bande n'avait pas trainé devant la cheminée à discuter. Chacun de leurs côtés, ils avaient regagnés leurs chambres. Après avoir effectués les mêmes gestes que tous les matins et soirs, Hermione et Ginny s'étaient très vite mises au lit, ignorant totalement leurs camarades de chambre. A l'exception de Ron, Hermione et Neville, qui eurent une nuit agité, pour ne penser qu'à cette situation angoissante, le reste des élèves dormi à poings fermés jusqu'au petit matin.

Les jours passèrent et se ressemblèrent. A l'ensemble de ses élèves, Ron donna son cours théorique sans en train. Il ne prit même pas la peine de remettre en place les Serpentard de septième année, indisciplinés et grossiers, ce qui étonna toute la promotion qui se demanda le pourquoi de ce soudain changement de comportement chez leur Professeur. Comme ses amis concernés, Neville qui en savait très bien la raison, commença a réellement s'en vouloir. Jeudi soir, tandis que le petit groupe de Gryffondor vaquaient à leurs occupations, Ron reçu la visite du Directeur dans son bureau, ce qui apeura le rouquin. Le vieux sorcier qui avait remarqué les traits tirés du jeune professeur de quidditch, l'interrogea sur son bien-être. Ron qui n'avait en aucun cas envie de parler de ses soucis, mentit au Professeur Dumbledore en lui disant qu'il était simplement stressé par son prochain match. Satisfait de la réponse du rouquin, le vieux mage fit part à Ron de la raison de sa visite. Le professeur Dumbledore lui annonça que son cousin allait pouvoir venir dans deux semaines. Cela réjouit Ron qui en oublia un instant ses tracas. Le Directeur lui expliqua alors qu'il arriverait par la cheminée présente dans son bureau le samedi pour 9h. Heureux par cette bonne nouvelle, Ron remercia le professeur Dumbledore qui tira sa révérence dans un bienveillant sourire que le rouquin lui rendit aussitôt.

Après un nouveau dîner passé dans le dégoût de la vie pour Ron et Hermione, et dans l'embarras pour Neville, le jeune professeur de quidditch se décida d'aller annoncer la venue de son cousin à ses plus proches élèves. Comme à leur habitude, la petite bande de Gryffondor était installée proche de la cheminée. Neville était assis sur un pouf, le regard perdu dans les flammes qui consumaient doucement le bois. Hermione, elle, avait prit place dans le petit fauteuil face au sofa, et lisait un roman, souhaitant chasser ses sombres pensées de son esprit. Le reste du petit groupe, assis dans le canapé et sur le vieux tapis, se distrayait en discutant de sujets de la vie courante. L'ambiance relativement calme présente dans la salle commune fut soudainement interrompue par le grincement du portrait de la grosse Dame, suivi d'un « bonsoir » dont tout le monde en reconnu le timbre. L'ensemble des Lions stoppa toute activité, puis se tourna vers leur jeune professeur de quidditch qu'ils saluèrent à leur tour. Ron leur adressa un signe de tête en signe de remerciement, puis dans une légère inspiration qu'il expira discrètement, les mains dans les poches, il s'avança d'un pas lent vers sa sœur et ses amis, toujours à la même place.

- Salut. Dit Ron d'une voix calme une fois devant eux.

- Salut. Répondirent-ils d'un même ton.

Un léger silence s'installa pendant lequel Ron posa brièvement les yeux sur Neville, qui, le teint livide, baissa immédiatement la tête. La boule au ventre, le rouquin regarda ensuite du coin de l'œil, Hermione qui sentit son cœur se nouer. Seamus et Dean, surpris par ce calme, se regardèrent en sourcillant d'incompréhension, trouvant l'attitude de leur professeur étrange depuis quelques jours. Harry et Ginny qui l'avaient très bien remarqué, se hâtèrent de briser ce silence, sachant que l'un des deux plaisantins s'apprêterait à couvrir le rouquin de questions.

- Ca va ? Demandèrent le jeune couple d'une même voix à l'encontre du rouquin qui sourit légèrement.

- Ca va. Mentit-il en baissant courtement la tête. Et vous, ça va ? Interrogea t-il l'ensemble de ses élèves, et amis présents, en attardant son regard sur Neville et Hermione qui se regardèrent à leur tour, furtivement.

- Ouais, ça va ! Répondit Seamus d'un ton jovial pour tout le monde. Alors Ron, on les fait quand ces entraînements super durs dont tu nous as parlé l'autre jour ? demanda t-il curieusement, pressé que ce jour arrive.

- Hé bien... Dit Ron qui sortit ses mains de ses poches pour se gratter le crâne d'un air réfléchit. Ce week-end je pense que ce sera bien. Ajouta t-il en prenant place sur l'accoudoir du sofa.

- C'est super ! s'exclama Seamus, heureux. Mais il n'y a pas une sortie à Pré-au-Lard de prévue ? Demanda curieusement Dean.

- Justement, j'étais venu vous parler de deux petites choses, dont la sortie à Pré-au-Lard. Répondit Ron en sortant de l'une des poches de son épais cardigan gris un morceau de parchemin qui intrigua sa sœur et ses amis qui l'interrogèrent du regard. La sortie à Pré-au-Lard est reporté au week-end prochain, j'étais venu l'accrocher au tableau pour prévenir tout le monde. Ajouta t-il d'une voix calme en dépliant le papier.

- Bon, ben pas de bièreaubeurre, et pas de bonbons. Dit Dean d'un air quelque peu déçu. Mais un super entraînement à la place ! Ajouta Seamus en s'exclamant, très emballé.

Amusés par le comportement presque hystérique du jeune sorcier, Ron et le reste de la bande ne purent s'empêcher de sourire du coin des lèvres. Seamus se pressa de faire part à son meilleur ami, son intention de tout faire pour passer leur Professeur, et ce qu'il emploierait comme tactiques pour y arriver. Pendant ce temps, ce dernier, le cœur serré, posa un regard accablé sur Hermione, qui se refléta dans les brillants iris de la jeune sorcière. Ginny et Harry quand à eux, regardaient successivement le jeune couple interdit ainsi que Neville qui ne cessait de baisser la tête, puis fixer Ron et Hermione, la honte et le remord présents sur le visage dans les yeux. Voyant du coin de l'œil, les deux inséparables avoir terminés leur petite discussion, Ginny intervint, avant qu'ils ne voient cet échange de regards peu discret. La rouquine toussota alors, sortant son frère et ses amis de leur bulle.

- Ron ? Appela t-elle son frère qui dans un léger sursaut, se tourna vers elle en l'interrogeant du regard. Tu nous as dit que tu étais venu pour nous parler de deux choses... C'est quoi la deuxième ? Lui demanda t-elle avec curiosité.

- Hé bien, le Professeur Dumbledore est venu me voir dans mon bureau...

Ron s'arrêta subitement dans sa phrase lorsqu'il remarqua la frayeur apparaître sur le visage d'Hermione qui s'était immobilisé à l'entente de cette phrase. Dans un court laps de temps, le rouquin regarda Neville qui ravala sa salive, puis avec discrétion, comme il le pouvait, Ron rassura sa belle en lui adressant un petit signe de dénégation de la tête. Hermione soupira discrètement avant de poser les yeux sur Neville qui détourna immédiatement la tête, commençant à se sentir plus que mal à l'aise. Voyant l'interrogation sur les regards des autres, Ron se racla la gorge puis se repris.

- Ouais, euh... balbitua t-il en se massant la nuque. Dumbledore, c'est ça ! Désolé, je pensais à autre chose en même temps. Ajouta t-il en passant sa main dans ses cheveux dans une grimace. Donc, Dumbledore est venu me voir pour me dire que Sam pourra venir dans deux semaines. Finit-il le sourire aux lèvres.

- Pour de vrai ? Il va venir ? Se pressa de lui demander Ginny qui avait un mal fou à y croire.

- Oui, je t'avais dit que je ferais tout pour qu'il puisse venir. Lui répondit Ron dans un clin d'œil.

Plus qu'heureuse par cette bonne nouvelle, Ginny sauta au cou de son frère qui se rattrapa de justesse au dossier du canapé. Les jeunes sorciers, amusés par le comportement de la rouquine, le sourire aux lèvres, regardèrent Ron tapoter le dos de sa petite sœur qui ne cessait de remercier son aîné. Ce dernier en profita pour regarder avec amour sa belle assise en face de lui, qui, les joues rougissantes, lui renvoya son regard dans un léger sourire. Ron lui rendit ce sourire avant de la lâcher des yeux au moment où Ginny quitta les bras de son frère.

- Désolée frérot, mais je suis trop contente ! dit-elle joyeusement en se rasseyant correctement.

- C'est pas grave, va'. La rassura t-il tout en lui donnant un léger coup d'épaule. Donc, avant que vous me le demandiez, Sam arrive samedi prochain à 9h. Leur expliqua t-il avec sérieux. C'est pour ça que la sortie à Pré-au-Lard est annulée... Elle est repoussée au jour où il viendra, comme ça on ira lui montrer le village ensemble. Continua t-il d'un même air avant de sourire à la petite bande qui acquiesça. Neville ? L'appela t-il calmement.

- Euh... oui ?! dit fébrilement le jeune sorcier avant de déglutir, et de regarder son professeur avec appréhension.

- Tu pourras dire à Luna qu'elle sera la bienvenue. Dit Ron avec sincérité.

Neville, surpris que le rouquin lui adresse la parole en dehors des cours, et surtout l'invite en compagnie de sa petite-amie à leur future sortie après le comportement qu'il avait eu lors de la découverte de leur secret, ne sut quoi répondre. Il se contenta d'affirmer d'un timide signe de tête avant de détourner son regard du jeune homme pour le poser sur le tapis. Bien qu'il meurt d'envie de rester, se sentant plus que mal à l'aise par cette situation des plus pénible, et n'ayant plus rien à ajouter, Ron prit la décision de partir. Dans un « bon !», Ron tapa sur sa cuisse de sa main libre, puis se leva vivement du canapé. Il se tourna alors vers le petit groupe à qui il s'adressa.

- Je vais vous laisser, je vais accrocher ça au tableau, j'ai pas mal de boulot. Les prévint-ils en leur montrant brièvement le morceau de papier toujours dans sa main.

- Ca marche. Dit Ginny pour tout le monde.

Ron leur adressa un sourire très vite rendu par les jeunes Gryffondor. Leur Professeur sur le point de s'en aller, Dean et Seamus se mirent alors à discuter quidditch, ignorant ce qu'il se passait à leurs côtés. En effet, sous les regards attentifs de Ginny et Harry enlacés, et celui timide et intéressé de Neville, Ron et Hermione qui avaient croisés les yeux de l'autre, avaient un mal fou à détacher ce regard où les autres purent y voir l'amour mêlée à la tristesse. A contre cœur, Ron lâcha sa petite-amie des yeux qu'il posa sur Neville. Ce dernier, bien trop embarrassé, fuit le regard de son professeur. Le rouquin soupira discrètement, puis le cœur serré, dans une bonne soirée prononcé avec tristesse, que les autres lui rendirent d'une voix calme, il tourna les talons. A l'exception des deux inséparables qui discutaient toujours avec passion, Ginny, Harry, Neville et Hermione suivirent Ron des yeux. Ils le virent accrocher le parchemin sur le tableau de notes sur lequel les autres Lions présents se précipitèrent, puis traverser la pièce à grand pas, sans adresser un regard à qui que ce soit.

Ron partis, le cœur en peine, le regard éteins, Hermione fixa un instant la sortie de la salle commune, puis se tourna vers ses meilleurs amis et Neville qu'elle regarda de ses yeux brillants de douleur et de déception. Un pincement au cœur, le jeune Gryffondor fixa brièvement Hermione d'un air désolé, et se tourna à nouveau vers la cheminée où il regarda danser les flammes sans prononcer un mot. La brunette posa alors à nouveau les yeux sur Harry et Ginny qui ne surent quoi faire et dire, à part hausser légèrement des épaules. Hermione soupira, puis se replongea dans son roman en jetant de temps à autre des brefs regards sur Neville qui n'avait pas bougé de place et jouait les indifférents. En ayant assez que son ami de toujours ne prenne aucune décision quant à ce qu'il avait découvert, Hermione qui ne souhaitait qu'une seule chose : retrouver les bras de son rouquin, se décida d'aller rejoindre Ron quoi qu'on puisse lui dire. « S'il compte le dire au Professeur Dumbledore, autant profiter du temps qu'il nous reste » se dit-elle, le cœur serré. Observée de temps à autre par Ginny et Harry qui discutaient calmement de la venue de Sam, Hermione tourna les pages de son livre pendant une bonne quinzaine de minutes, puis le referma et le posa soigneusement sur l'accoudoir du petit fauteuil dont elle quitta l'assise. Debout, Hermione attira les regards curieux de l'ensemble de la petite bande.

- J'ai besoin de me détendre un peu... Les examens vont vite arriver, et ça me stresse. Dit-elle avec sérieux. Je suis à la bibliothèque. Les prévint-elle en regardant tour à tour ses amis qui acquiescèrent.

Hermione échangea un dernier regard avec Harry, Ginny et Neville qui se doutaient de l'endroit où elle allait se rendre en réalité. La petite bande regarda leur amie tourner les talons et prendre la direction de la sortie d'un pas rapide. Hors de leurs vues, Dean et Seamus quittèrent le sol pour aller voir de plus près, le parchemin accroché au tableau de notes. Ginny et Harry, toujours enlacés dans le canapé, observèrent attentivement Neville qui se leva à son tour, et tête baissée, passa devant eux dans le silence pour aller retrouver sa chambre. Seul devant la cheminée, le jeune couple qui était embêté de voir leurs amis s'éviter, et tracassé par le soudain départ d'Hermione, discuta alors prudemment de cette situation qu'il espérait voir s'arranger rapidement.

Hors de la salle commune, Hermione, bien décidé à retrouver la chaleur de son petit-ami qui lui manquait terriblement, s'avança dans le couloir d'un pas pressé, avant de descendre le premier escalier à grande vitesse. Le cœur battant à vive allure, les yeux brillants, la brunette accéléra le pas, pour se mettre à courir, croisant quelques élèves qui la suivirent du regard et à qui elle ne prêta aucune attention. En essuyant de temps à autre le coin de ses yeux humides du bout de ses doigts, Hermione continua sa course, arrivant alors très vite dans le couloir de la bibliothèque dans lequel elle s'arrêta progressivement de courir. Dans une respiration haletante, en marchant aussi rapidement qu'elle le pouvait, Hermione passa devant l'entrée de la bibliothèque qu'elle ignora totalement. Quelques minutes plus tard, la brunette qui appuyait de sa main gauche le point de côté du à sa course, en reniflant, arriva dans le corridor où se trouvait la chambre de Ron. D'un pas pressé, Hermione rejoint la lourde porte aux décorations en fer forgé contre laquelle elle tapa vivement de son poing sans s'arrêter.

De l'autre côté de la porte, Ron qui avait le nez plongé dans un tas de paperasse, sursauta ! Le rouquin qui se demandait qui pouvait bien faire ce raffut, et agacé par ce désagréable bruit incessant, se leva d'un bond de sa chaise ! Les sourcils froncés, dans des « ouais, ouais, j'arrive ! » répété d'une voix irrité, Ron se dirigea à pas rapides vers la porte de sa chambre qu'il ouvrit de manière vive dans un sévère « Quoi ??! ». La colère du rouquin présente sur son visage laissa place à l étonnement. Effectivement, Ron était plus que surpris de voir sur le pas de sa porte, Hermione dont les yeux baignaient de larmes.

- Hermione ? Réussit-il à dire. Mais...

Ron n'eut le temps de terminer sa phrase qu'Hermione se jeta dans ses bras dans un sanglot. Légèrement déstabilisé, le rouquin recula de deux pas dans la pièce en tenant la brunette d'une main par le dos, puis referma la porte de l'autre. A l'abri des regards, Ron posa tendrement sa seconde main sur le cou de sa belle, avant de la serrer tout contre lui. Les yeux clos, leurs cœurs battant la chamade, le jeune couple profita pleinement de la chaleur de l'autre. Bien qu'il aime câliner sa belle, Ron, soucieux par sa présence mais surtout par ses légers sanglotements, desserra doucement son étreinte sans pour autant la lâcher. Hermione leva lentement la tête, puis de ses brillants iris, fixa Ron dont elle perçu l'inquiétude sur son visage. La brunette renifla puis s'adressa à son petit-ami, à l'écoute.

- Je n'en peux plus Ron, j'ai besoin d'être avec toi. Lui dit-elle la voix tremblante, les yeux se gorgeant à nouveau de larmes. Quand je t'aie vu partir, et... et Neville ne rien nous dire, ça ... ça a été plus fort que moi. Ajouta t-elle d'un même ton en plissant entre ses doigts, la chemise du rouquin qui sentit son cœur se nouer. Si Neville veut prévenir le professeur Dumbledore, je veux passer ces derniers moments avec toi ! Finit-elle avant de poser son crâne sur le buste du rouquin et de verser toute sa douleur.

- Hermione, ma belle. L'appela t-il d'une douce voix en retirant ses grandes mains de son dos.

Lentement, Hermione se redressa, puis interrogea d'un triste et larmoyant regard, son petit-ami qui posa avec douceur ses paumes sur l'humide visage de la brunette qu'il caressa de ses pouces. De ses yeux bleus pétillants d'amour, Ron fixa sa belle à qui il adressa un sourire avec de lui déposer un tendre baiser sur les lèvres en retirant ses mains de ses joues qu'il posa en douceur sur son dos. Le cœur bondissant sous sa poitrine, les paupières closes, Hermione répondit au baiser de son rouquin à qui elle emprisonna le cou de ses fines mains. D'un même ressenti, Ron rapprocha la brunette de lui, approfondissant leur baiser qui devint très vite langoureux. A bout de souffle, mutuellement, sans quitter les bras de l'autre, le jeune couple rompit ce merveilleux baiser avant de se regarder avec amour. Ron déposa un doux baiser sur le bout du nez d'Hermione qui sourit, amusé, et à qui il s'adressa.

- Je ne m'attendais pas du tout à ta visite, mais tu as eu raison de venir, ma belle. Lui dit-il d'un air sérieux. Je t'avoue que j'en ai assez, moi aussi. Ajouta t-il avant de soupirer. Et ne t'inquiètes pas, ce ne sera pas nos derniers moments passés ensemble. Dit-il en regardant avec sérieux, la brunette qui arqua un sourcil. Neville est long à la détente, mais il finira par prendre la bonne décision, t'en fais pas. Finit-il dans un clin d'œil.

- Tu m'as l'air bien sur de toi. Dit calmement Hermione en caressant du bout de ses doigts, la nuque du rouquin. J'ai un doute, mais...

- Mais le professeur a toujours raison. La coupa t-il avec espièglerie, amusant la brunette qui émit un petit rire. Et si on laissait Neville de côté ? Il y a une autre conversation qui nous attend, tu te souviens ? Lui rappela t-il.

- Bien sur que je me souviens. Dit Hermione, un sourire au coin des lèvres. Tu commences, ou je commence ? Questionna t-elle le rouquin qui la regarda d'un air réfléchit.

- Je commence ! dit-il d'un ton enjoué.

Hermione adressa un sourire égayé à Ron qui le lui rendit en lui prenant la main. Dans un calme « viens », Ron les emmena tranquillement jusqu'à son lit. Le rouquin lâcha la brunette puis alla s'asseoir au milieu de sa couchette en calant son dos contre la tête de lit, avant d'écarter les jambes et de faire comprendre à sa belle par un signe de tête de le rejoindre. Hermione adressa un large sourire à son petit-ami avant de s'aventurer dans le lit et d'aller prendre place entre ses cuisses. La brunette s'adossa correctement à lui, puis leva la tête en arrière avant de sourire à Ron qui le lui rendit avant de pencher sa tête en avant et de voler un baiser à la jeune sorcière. Dans un énième sourire échangé, le jeune couple se replaça correctement.

- Alors, par où commencer ? Réfléchit Ron. Ah, oui ! Je vais te parler de mes frères que j'ai mis au parfum. Dit t-il en jouant avec une mèche rebelle des cheveux tressés de la brunette qui, elle, caressa du bout de ses doigts, le jeans du rouquin. Te parler de Sam ne sert à rien je crois. Ajouta t-il d'un ton amusé, ce qui fit sourire Hermione qui fit un signe de dénégation de la tête. Ouais, donc, quand on a reçu votre lettre au nouvel an, j'étais dehors en train de fumer avec mes grands frères Charlie, et Bill. Expliqua t-il, Hermione à l'écoute. Après Ginny, j'ai lu le courrier, et j'n'ai pas pu cacher mon amour pour toi, ce que mes frères ont très bien remarqué, ils...

- Comment ça tu n'as pas pu cacher ton amour pour moi ? Le coupa Hermione en regardant comme elle le pouvait, Ron d'un air taquin.

- Tu le sais très bien, coquine. Répliqua t-il en chatouillant légèrement d'une main, le ventre de la brunette qui se mit à rire en gigotant. Je continue ou tu en veux encore ? Demanda t-il d'un ton égayé à sa petite-amie, qui, dans uns sourire, fit non de la tête.

- Alors, je disais qu'ils l'ont bien remarqué. Se répéta t-il d'une voix calme. Ils n'ont pas arrêté de me charrier, et je savais très bien qu'ils n'arrêteraient pas avant que je crache le morceau. Continua t-il d'un même ton. Du coup, j'ai pris mon courage à deux mains, et je leur aie dit. Finit-il en se remémorant un court instant ce moment.

- Et comment ils ont réagis ? Se pressa de lui demander Hermione en se tournant légèrement vers le rouquin qu'elle regarda avec appréhension.

- Ils ont été surpris sur le coup, mais t'inquiètes pas, ma belle, ils l'ont très bien prit. Rassura t-il sa petite-amie à qui il adressa un sourire qu'elle lui rendit du coin des lèvres.

- C'est super s'ils l'ont bien prit. Dit Hermione, heureuse que d'autres personnes soient dans une confidence positive. J'aurais bien aimé que Neville réagisse pareil. Ajouta t-elle d'une petite voix en soupirant.

- On ne devait pas oublier Neville ? Rappela t-il à la brunette dont il caressa la joue du dos de son index, et qui acquiesça timidement. Bien. Ajouta Ron en regardant sa petite-amie se remettre bien en place. Si on parlait plutôt de... Ron hésita à terminer sa phrase, ce que remarqua Hermione qui fronça légèrement les sourcils.

- Si on parlait de quoi, Ron ? Le questionna t-elle en lui caressant à nouveau le tissu de son pantalon.

- Euh... si on parlait de ce que ta mère t'as dit après le diner catastrophique chez toi. Répondit-il avec rapidité.

Sentant son petit ami nerveux, Hermione se redressa, obligeant le rouquin à lui lâcher la mèche de cheveux qu'il entortillait encore de son doigt. Lentement, à genoux, la brunette se retourna, et fit face à son rouquin avec qui elle échangea un large sourire. Dans la même position, Hermione attrapa tendrement la main de son petit-ami dans la sienne et pris la parole.

- On va parler de ça si tu le souhaite. Dit Hermione d'une douce voix. Elle a dit pas mal de choses, mais que du bien Ron, détend-toi. Le rassura t-elle avant de voler un baiser au rouquin qui sourit en acquiesçant. Comme tu as pu le remarquer, ma mère est quelqu'un de très observateur, elle...

- Harry me l'avais dit, et je confirme. La coupa t-il d'un ton légèrement amusé. Désolée ma belle, je t'ai coupé, elle a dit quoi ? La questionna t-il avec curiosité, tout en lui caressant le dos de sa main de son pouce.

- Eh bien, on a eu une petite discussion après que tu sois repartie de ma chambre. On...

Hermione s'arrêta subitement dans sa phrase. Effectivement, en prononçant ces mots, la brunette s'était replongée dans ce moment risqué qui avait été merveilleux et intense pour eux. D'un regard pétillant, en se mordant la lèvre inférieure, elle fixa son petit-ami, qui, d'un même regard, lui sourit, revoyant également cet agréable souvenir. Hermione ferma soudainement les yeux lorsqu'elle sentit les douces lèvres de son rouquin se poser sur les siennes. Ron lui donna alors un court baiser, mais rempli d'amour. Hermione rouvrit lentement les paupières, puis échangea un pétillant regard avec son petit ami, qui, curieux, relança la conversation.

- Alors, tu as eu une discussion avec ta mère, mais tu ne m'a toujours pas dit quoi. Rappela t-il Hermione qui rougis légèrement, égayent le rouquin qui sourit du coin des lèvres.

- Oui, donc... réfléchit la brunette. Elle savait très bien que je n'étais pas seule... Je lui aie dit que je parlais avec Pattenrond, mais elle ne m'a pas cru, surtout qu'il était au salon. Lui expliqua t-elle une pointe de ridicule sur le visage.

- Tu... tu lui as vraiment dis ça ? demanda Ron avant de pouffer.

- Oui ! C'est la première chose qui m'est venu à l'esprit ! J'aurais bien voulu t'y voir ! Répondit-elle en fronçant les sourcils devant les ricanements du rouquin. Et arrête de te moquer, sinon je ne te raconte pas la suite ! Ajouta t-elle en lâchant la main de son petit-ami qu'elle pointa de son doigt ; le faisant se taire.

- D'accord, d'accord. Dit-il en levant légèrement les mains. Allez, vas-y, ma belle, promis je ne me moque plus. Ajouta t-il en adressant un sourire quelque peu amusé à la brunette qui leva les yeux au ciel.

- Comme je le disais, elle n'a pas cru à mon excuse, et elle a voulu que l'on discute. Expliqua t-elle avec sérieux. En y réfléchissant, je n'ai pas vraiment parlé, je l'ai plutôt écouté. Ajouta t-elle d'une voix calme. Tu veux que je te répète ses paroles ? Ca ira beaucoup plus vite que d'entrer dans tous les détails. Proposa t-elle au rouquin curieusement.

- Si tu dis que ça ira plus vite, vas-y. répondit-il dans un clin d'œil.

- Alors... dit-elle d'un air réfléchit. « À mon humble avis, tu as le béguin pour ton professeur ». Répéta t-elle les premières paroles de sa mère, ce qui stupéfia Ron qui regarda brièvement la brunette les yeux ronds. Ensuite, « Ron est plutôt beau garçon, très gentil, intelligent, et visiblement attentionné avec certaines personnes. ». Continua t-elle avant d'emmètre un léger rire en voyant son rouquin, sourire du coin des lèvres, flatté. Je lui aie demandé si notre relation ne la dérangerais pas, et elle m'a dit que notre couple est assez particulier, que j'ai la tête sur les épaules, toi attentionné avec moi, donc elle n'y voit aucun inconvénient, mais du moment que l'on se protège. Ajouta t-elle avec sérieux.

- Elle t'a vraiment dis ça ? Se pressa de lui demander Ron, stupéfait que Mme Granger ait pu dire une telle chose.

- Oui, et j'ai été très gêné crois-moi. dit Hermione les joues rosies, ce qui fit sourire du coin des lèvres le rouquin qui n'en doutait pas pour ressentir légèrement cette sensation au fond de lui. Et ensuite, elle m'a dit « On ne choisit pas qui l'on aime », et elle m'a également dit que tu étais un jeune homme charmant, voilà, c'est tout. Finit-elle le sourire aux lèvres.

- Ah oui, je suis charmant ? demanda t-il à la brunette d'un air enjôleur.

Face à un tel regard, Hermione sentit son cœur battre fortement sous sa poitrine. Voyant l'interrogation sur le visage de son petit-ami, la brunette affirma d'un signe de tête. Ayant répondu à sa question, tout en se mordillant la lèvre inférieure, la jeune sorcière se baigna dans la mer azur présente dans les yeux de Ron, qui, lui, détaillait chaque étincelles du regard chocolaté de sa belle qu'il aimait tant. N'ayant pu s'offrir des moments d'intimité depuis bien des jours, le jeune couple ressentit très vite l'envie s'emparer de leurs corps. Ron se redressa, se retrouvant correctement assis dans son lit, puis sans lâcher des yeux la brunette, envoutée, le jeune homme posa sa main gauche sur la taille de la brunette en même temps qu'il posa avec douceur la droite sur son cou, la faisant frissonner. Le jeune couple se fixa d'un regard profond et étincelant, avant que Ron n'écourte la distance qui séparait leurs visages en déposant un tendre baiser sur les velouteuses lèvres d'Hermione qui répondit à ce baiser, en posant ses mains sur le buste de son rouquin. Leurs cœurs battant la chamade, les paupières closes, Ron et Hermione amplifièrent ce doux baiser qui se rempli très vite de fouge. Essoufflés, synchroniquement, le jeune couple rompit ce délectable échange en ouvrant lentement les paupières. Le sourire aux lèvres, les deux jeunes sorciers se fixèrent alors d'un regard lubrique, souhaitant la même chose : ne faire qu'un de leurs corps. Dans ce même regard, Ron retira lentement sa grande main de la nuque de la brunette qu'il posa sur le creux de ses reins, avant de la quitter des yeux pour déposer avec douceur, ses lèvres sur la peau douce et sucrée de son cou. Raffolant de ce contact, Hermione ferma les paupières, et soupira de plaisir à chaque baiser que Ron lui déposait à cet endroit. Le jeune homme abandonna la nuque de sa petite-amie pour s'emparer à nouveau de ses lèvres. Dans un baiser des plus langoureux, Hermione glissa sensuellement ses fines mains sur le torse de son rouquin pour lui entourer le cou, tandis que ce dernier passait les siennes sous le tissu de sa jupe. A bout de souffle, les deux jeunes sorciers rompirent leur baiser pour s'échanger un sourire et un regard libidineux. Sans le lâcher des yeux, tout en se mordant la lèvre inférieure, Hermione retira ses mains du cou de Ron qu'elle fit glisser avec volupté sur la pilosité de son visage. Le cœur battant excessivement sous sa poitrine tout autant que celui de Ron, Hermione clos à nouveau les paupières, puis déposa avec rapidité ses chaudes lèvres sur celles de son rouquin qui fut légèrement surpris. Ron laissa ce sentiment de surprise de côté, puis répondit au baiser enflammé de sa belle dont il caressa les cuisses avec sensualité. A l'agréable sensation des paumes du rouquin sur sa peau frissonnante, Hermione cessa ce baiser pour, la respiration légèrement haletante, adresser un sourire charmeur à son petit-ami qui lui rendit en retirant ses mains de sous sa jupe pour les poser sur sa fine taille, avant de la rapprocher vivement de lui et de s'emparer une énième fois de ses ardentes lèvres. Désireux et fiévreux, entre de courts baisers fougueux qui laissèrent entendre des gémissements de plaisir s'échapper de la bouche de la brunette, comme il le pouvait, et avec une certaine rapidité, Ron lui enleva son fin gilet et sa chemisette qu'il jeta à travers la pièce. Sentant que sa cravate résistait à son petit-ami, Hermione rompit leurs fiévreux baisers. Un sourire coquin aux coins des lèvres, un regard intense plongé dans celui plus que désireux de Ron, la brunette se pressa d'enlever sa cravate ainsi que son chouchou qui emprisonnait sa longue chevelure qu'elle secoua avec sensualité. La brunette posa sur le lit ce qu'elle avait dans les mains, puis sans lâcher des yeux Ron qui la dévorait du regard, elle déboutonna sa chemise froissée qu'elle aida le rouquin à enlever. Le jeune couple s'échangea un sourire, puis Hermione posa ses iris pétillants sur le buste nu et musclé de Ron, où elle posa ses fines mains avant de rencontrer la peau ardente du rouquin de ses soyeuses lèvres. Hermione donna de courts et doux baiser à son rouquin qui brulait de l'intérieur, avant de relever la tête et de rencontrer les prunelles étincelantes d'érotisme de son petit-ami qui se reflétaient dans les siennes. Sans le lâcher des yeux, Hermione, folle d'amour pour son rouquin, porta nerveusement ses mains à son dos, puis dégrafa son soutien gorge en coton blanc qu'elle posa à son tour sur le lit. Sa poitrine dévoilée que Ron ne pu s'empêcher de regarder un instant avec appétence, les joues légèrement rougissantes, d'un regard érotique mêlé à la gêne, la jeune sorcière fixa son rouquin, qui, comprenant l'embarras de sa petite-amie, n'attarda pas son regard en cette direction. Ron adressa son plus beau sourire à la brunette qui le lui renvoya, puis glissa sensuellement ses mains dans le haut de son dos en même temps qu'il approcha sa tête de son oreille.

- Je vais poser mes mains sur toi, et te couvrir de baisers, ma belle. Lui susurra t-il.

A la sensation de ces mots et du souffle du rouquin sur sa nuque, Hermione ressenti un frisson des plus agréables. Se rappelant très bien de ces paroles qu'il n'avait visiblement pas oubliées, Hermione adressa un sourire amusé au rouquin qui le lui rendit aussitôt. Tout en passant ses mains sous sa longue chevelure ébouriffée, Ron baissa la tête, puis déposa de doux et brulants baisers sur le galbe des seins de la brunette, qui, tout en passant ses fines mains dans les cheveux du rouquin, gémit de bien-être. Brulant de désir, Ron releva la tête, croisant à nouveau le regard lubrique d'Hermione à qui il vola un doux baiser avant de se pencher en avant pour la déposer lentement sur sa couchette. Entre les jambes à moitié nues de sa petite-amie, Ron la caressa du regard, avant de poser sa main droite sur la cuisse de la brunette qui ressentit son bas ventre s'enflammer. Tout en remontant sa main le long de sa cuisse, Ron se baissa pour s'emparer des lèvres de sa belle, lorsque subitement, quelqu'un tapa trois petits coups contre la porte !

Dans un sursaut de stupeur, Ron cessa tous gestes, puis comme Hermione, il se redressa dans le lit en regardant vivement en direction de la porte où l'on pouvait voir par le jour, l'ombre de chaussures. Ron lâcha la porte des yeux, et échangea un regard paniqué avec Hermione de qui il se dégagea en silence, avant de l'aider à se relever. Debout à côté du lit, la poitrine cachée de ses mains tremblantes, la brunette s'adressa à Ron, qui, d'un air horrifié, fixait la porte sur laquelle on tapa à nouveau.

- Qui est-ce ? Demander Hermione dans un murmure, le cœur soulevant sa poitrine de peur.

- J'n'en ai aucune idée. Répondit d'une même voix, Ron qui déglutit. Mais je vais devoir aller ouvrir, il faut que tu te caches...

Hermione, les mains toujours sur sa poitrine, fixa de ses yeux ronds, Ron, qui, lui, toujours aussi paniqué, observait vivement tout autour de lui à la recherche d'une cachette. Son regard s'arrêta subitement sur sa grande armoire qui renfermait la plupart de ses tenues, et chaussures. Le rouquin se tourna aussitôt vers Hermione à qui il s'adressa à demi-voix.

- Va te cacher là-dedans. Lui demanda t-il en lui montrant de sa main, la penderie juste derrière elle.

Hermione regarda en la direction indiquée par Ron, puis dans un « quoi ? » prononcé à voix basse, elle se tourna brusquement vers le rouquin qu'elle regarda les yeux écarquillés. Ron supplia du regard sa petite-amie qui, n'ayant pas trop le choix, affirma d'un signe de tête. Tandis que Ron, dans des affolés « J'arrive ! J'arrive ! », balançait tout les vêtements qu'il pouvait sous son lit, Hermione rejoint l'armoire sur la pointe des pieds. Devant celle-ci, elle l'ouvrit lentement et grimaça lorsqu'elle émit un grincement désagréable à l'oreille. Hermione se tourna vers Ron qu'elle regarda d'un air désolé. Ce dernier la rassura d'un léger sourire, puis regarda sa belle entrer avec prudence dans le meuble de rangement qu'elle referma doucement derrière elle. La brunette cachée, Ron observa rapidement tout autour de lui, puis sursauta lorsque la personne derrière la porte insista. Sous le regard stressé d'Hermione qui avait laissé un léger jour aux portes de l'armoire, Ron souffla longuement, puis le cœur battant à vive allure, il se dirigea vers l'entrée de sa chambre qu'il ouvrit lentement, laissant progressivement apparaître, Betty, vêtue de sa blouse d'infirmière et de hauts talons. Tout comme Hermione qui jouait les voyeurs, Ron regarda la blondinette les yeux ronds, s'attendant à toutes autres personnes.

- Salut, Ron ! Dit-elle d'un ton chaleureux en posant un court instant son regard sur le buste nu du rouquin.

Plus que surpris, dans un léger « salut », Ron regarda Betty passer devant lui, et entrer dans la chambre sans y être invité. Tandis que Ron refermait la porte, la blondinette, au milieu de la pièce, tourna lentement sur elle-même en observant attentivement la décoration et l'ameublement. Le jeune joueur de quidditch, qui, comme Hermione, avait remarqué la curiosité dans le comportement de la blondinette, craint que celle-ci ne découvre quelque chose qu'il aurait pu laisser traîner dans la précipitation. Ron se hâta alors de rejoindre la jeune femme à qui il s'adressa, une fois face à elle.

- Betty. Appela t-il la blondinette qui se retourna, et l'interrogea du regard, un sourire lumineux sur le visage. Euh... Je peux savoir ce que tu fais là ? Et... et comment tu as su que ma chambre était ici ? La questionna t-il, en regardant furtivement au pied de son guéridon, la cravate d'Hermione.

- Tu ne te souviens pas de ce que ton coéquipier avait dit lors de la dernière fête ? « Quatrième étage, dans le fond ». Répondit-elle dans un clin d'œil, accompagné d'un petit rire qui irrita Hermione, tandis que Ron restait stupéfait. Je n'étais jamais venue te voir ici, j'avais un peu de temps, alors je me suis dis, pourquoi ne pas aller rendre visite au plus beau. Ajouta t-elle d'une voix un tantinet charmeuse.

Le sourire aux lèvres, Betty caressa un court instant du bout de son index, la joue de Ron, qui bougea sa tête sur le côté en fronçant légèrement les sourcils, tandis qu'Hermione serrait les poings, retenant sa colère. La jeune stagiaire qui était venue pour voir s'il n'y avait pas ici des choses qui pourraient faire un lien entre Hermione et lui, ayant un doute sur leur relation, mais aussi essayer de mettre le jeune homme une fois pour toute dans son lit, continua son récit.

- Tu sais Ron. Dit-elle en posant un instant son doigt sur le torse nu du rouquin. Depuis notre rencontre, tu me repousses, mais je sais qu'au fond je te plais. Ajouta t-elle d'une voix enjôleuse, tout en déboutonnant lentement le haut de sa blouse, laissant apparaître un soutien gorge pigeonnant de couleur beige.

Observés par une Hermione colérique qui essayait de ne pas faire bouger les cintres entre lesquels elle était mal positionnée, Betty qui avait à présent les mains sur les hanches, le sourire au coin des lèvres, fixa Ron qui n'avait pu s'empêcher de poser les yeux sur la généreuse poitrine de la blondinette cachée de dentelles. Cette dernière, comblée de la réaction du jeune homme, d'un regard appétant, le regarda de haut en bas, avant de sourire du coin des lèvres, en hochant légèrement la tête ; quelque chose venait d'attirer son attention. La blondinette releva la tête, puis se décida de le sortir de sa contemplation.

- Ne renies pas tes sentiments, Ron, tu as vu dans quel état je te mets déjà ? dit-elle dans un léger rire.

A l'entente de la voix de son amie, Ron papillonna des paupières, puis abandonna la poitrine de la blondinette qu'il fixa le sourcil levé. N'ayant aucune réponse de sa part, Ron suivi le regard de Betty, qui, en se mordant la lèvre inférieure, fixait la bosse présente dans le pantalon du rouquin qui ravala sa salive. Ce dernier releva aussitôt la tête, et regarda les yeux ronds, la jeune femme, qui, entre temps avait ouvert sa blouse entièrement, et portait pour bas, une simple petite culotte assortie à son soutien gorge. Toujours enfermée dans l'armoire, d'un œil noir, en grognant, Hermione regardait sa rivale, qui, un sourire satisfait au coin des lèvres, continua son petit jeu de séduction.

- Je viens te forcer un peu la main, vu que tu ne prends pas les devants. Dit-elle du charme dans la voix.

D'un regard des plus enjôleurs, Betty s'avança de deux pas, faisant reculer le rouquin qui se butta sur l'encadrement de son lit. Surpris, Ron regarda un instant derrière lui, avant de se sentir partir en arrière et de tomber lourdement sur son matelas. Responsable de cette chute, la blondinette ne laissa pas de répit au jeune homme ! En effet, rapidement, mais avec volupté, elle se pencha en avant, et monta à califourchon sur le rouquin qui posa brièvement les yeux sur la poitrine de la jeune femme, avant de la regarder en sourcillant. De son côté, Hermione qui ne ratait rien de cette scène des plus pitoyables selon elle, était furieuse que son rouquin ne réagisse pas devant un tel spectacle. Ne pouvant sortir de son abri pour mettre son poing dans la figure de la blondinette, Hermione se contenta de grogner, et continua de regarder d'un regard orageux, ce qu'il se passait sous ses yeux. Toujours sur le rouquin dont le mécontentement commençait à se lire sur le visage, Betty se dépêcha d'agir. Elle rapprocha rapidement sa tête de celle du jeune homme à qui elle déposa un tendre baiser sur les lèvres. Au contact de la bouche de son amie sur la sienne, Ron réagit enfin !

- Arrête, merde ! Dit-il fermement.

Ron se redressa en poussant brutalement la blondinette, qui, dans une petite exclamation de surprise, valsa sur le côté, se retrouvant nez à nez avec quelque chose qui attira toute son attention. Tandis que Ron se levait de son lit ; le sourire aux lèvres, Betty regarda un court instant le chouchou de couleur rose et rouge trainant sur la literie. Avec discrétion, la jeune femme le prit dans sa main, puis se retourna en le glissant dans la poche de sa blouse. Betty croisa alors le regard fâcheux du rouquin.

- Sort de ma chambre ! dit Ron avec autorité à l'encontre de la blondinette à qui il montra la porte du doigt.

Bien qu'elle aurait aimé que cela dure plus longtemps, satisfaite, Betty se leva à son tour du lit et s'approcha du rouquin en refermant sa tenue de travail. Devant le rouquin, la jeune femme posa ses mains sur son torse nu avant de s'adresser à lui.

- C'est toi qui vois, si tu préfère t'envoyer en l'air seul c'est ton problème, mais tu ne sais pas ce que tu rate, crois-moi. lui dit-elle en levant la tête fièrement. Si jamais tu changes d'avis, tu sais où me trouver. Finit-elle avant de lui donner un doux baiser sur la joue.

Les sourcils froncés, Ron bougea la tête sur le côté puis suivi des yeux, Betty, qui venait de tourner les talons et se dirigeait vers la sortie de sa chambre d'une démarche des plus sensuelles. Arrivée devant la porte, la blondinette se stoppa avant de se retourner et d'adresser un clin d'œil au jeune joueur de quidditch. Ce dernier, souffla, agacé, puis la regarda sortir de la pièce sans prendre le soin de fermer la porte derrière elle. Ron qui redoutait que la jeune femme ne se cache, traversa sa chambre à pas rapides, et alla regarder dans le couloir adjacent si elle n'y était pas tapie. Ne voyant personne, Ron fit demi-tour, et d'un pas pressé, il rejoint sa chambre où il entra en fermant brusquement la porte derrière lui.

- C'est bon, Hermione, tu peux sortir, elle est partie. Prévint-il la brunette en s'avançant lentement vers l'armoire.

Hermione sorti maladroitement de la penderie dans laquelle tomba de nombreux cintres et vêtements. Folle furieuse, sans prononcer un mot, ni adresser un regard à son rouquin qui la suivait des yeux, Hermione rejoint à pas rapides le lit devant lequel elle se mit à genoux, avant de passer sa tête sous le sommier et d'attraper ses vêtements de manière vive. En grognant, et en continuant de faire l'indifférente, la brunette se rhabilla à la va vite ce qui étonna Ron qui brisa le silence inconfortable présent dans la pièce.

- Hermione, qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda t-il curieusement.

- Je me rhabille et je file à l'infirmerie pour lui régler son compte, au moins elle sera sur place pour se faire soigner ! répondit sèchement la brunette en rentrant sa chemise toute froissée dans sa jupe.

En entendant sa réponse, Ron regarda un instant la jeune sorcière les yeux ronds. Se rappelant très bien leur altercation dans le bar moldu, le rouquin qui redoutait qu'elle n'écoute sa fureur, intervint. A pas rapides, Ron se dirigea alors vers sa petite-amie, qui, les mains tremblantes de colère, nouait sa cravate ramassée sur le sol.

- Hermione arrête, s'il te plait, ça ne sert à rien. Se risqua t-il une fois devant elle.

- Quoi ? S'exclama t-elle en regardant le rouquin de ses sourcils froncés. Mais tu as vu son petit manège ? Ajouta t-elle d'une même voix en lui montrant brièvement la porte son doigt.

- Je sais... elle n'a toujours pas compris qu'elle ne m'intéressait pas. Dit-il dans un soupir.

- Et elle ne comprendra jamais si tu ne mets pas les points sur les « i » !! s'écria Hermione en jetant violement son gilet sur le sol, effrayant le rouquin, qui cru voir sa mère. J'en ai assez, Ron ! On doit se cacher, et en plus je dois la supporter ! Ajouta t-elle le visage rouge de rage, avant de ramasser son gilet qu'elle enfila rapidement. Je ...

- Je sais, moi aussi ça me soule, figure-toi ! S'énerva Ron en se pointant du doigt.

- C'n'est pas l'impression que ça donne ! Répliqua t-elle en montrant de ses mains sa poitrine au rouquin qui comprit immédiatement où elle voulait en venir.

- Hermione, je suis ton petit-ami, mais je reste un mec...Et un mec qui voit un décolleté, il...

- Fait quelque chose au lieu de te prendre pour mon père ! Le coupa t-elle sèchement, le regard noir. Pas besoin de m'expliquer tout ça, je le sais déjà, Ron ! Ajouta t-elle avec fermeté. Vous êtes tous pareil ! Vous ne pouvez pas vous empêcher de baver devant une paire de seins ! Finit-elle d'une même voix.

- C'est facile de dire ça ! Ne me dit pas que tu n'as jamais reluqué les fesses d'un autre ? répliqua t-il en haussant la voix. Mais pourquoi je te pose cette question moi ? Tu préfères les toucher, non ? Ajouta t-il en lui adressant un petit sourire vainqueur.

Hermione qui savait où son petit-ami voulait en venir, se tût. Elle se contenta de croiser les bras sur la poitrine et de regarder le rouquin d'un sombre regard. Bien qu'il soit également irrité, Ron n'ajouta rien. En effet, depuis le début de la semaine, la situation était plus que pénible, et il ne souhaitait pas que cette conversation ne tourne en déconfiture. Le rouquin, prit sur lui. Il laissa de côté les paroles de sa belle à qui il s'adressa.

- Bon... dit-il en soupirant légèrement. Hermione, je sais que tu es en colère, mais s'il te plait, calme-toi. Ajouta t-il d'une voix plus calme en regardant la brunette fermer nerveusement les boutons de son fin cardigan. Dès que je peux, j'irai lui parler. Finit-il d'une même voix.

Hermione, bien trop en colère, fusilla Ron du regard avant de faire un pas de côté et de se diriger à pas rapides vers la porte.

- Mais où tu vas ? La questionna Ron qui s'était tourné en sa direction.

A l'arrêt devant la porte, Hermione se retourna brusquement et de ses sourcils froncés, regarda son rouquin à qui elle s'adressa.

- Je vais aller lire un livre, ça me détendra ! Répondit-elle froidement. Et à mon avis, elle n'est pas venue ici que pour essayer de te séduire. Ajouta t-elle d'une voix redevenue calme. Elle doit se douter de quelque chose... Il est préférable que je parte, Ron. Finit-elle avec sérieux.

Ron, dont aucun son ne réussissait à sortir de sa bouche, regarda Hermione lui tourner le dos, avant de sortir de la pièce et de claquer violement la porte derrière elle, faisant sursauter le rouquin qui grimaça. Agacé par tous ces événements invivables qui ne faisaient que leur tomber dessus, Ron souffla fortement afin d'essayer d'évacuer tout ce stress. Le rouquin regarda brièvement le désordre présent dans sa chambre, puis alla ramasser ses vêtements qui trainaient au bord de son lit. Son gilet et sa chemise en main, Ron fixa la literie fripée, où quelques instants plutôt, Hermione et lui passaient d'agréables et intenses moments que Betty leurs avait enlevé. « Betty » grogna t-il. Il s'était promis de régler le problème de Betty depuis leur dispute dans le placard à balai. Mais aucune d'opportunités s'étaient offertes à lui pour en discuter posément avec la blondinette. Pour la seconde fois, Ron se donna parole de faire comprendre à Betty qu'elle n'était strictement rien pour lui. C'est en espérant qu'Hermione ne resterait pas fâché contre lui, et que Betty n'ait rien remarqué de suspect, que Ron alla mettre ses habits au linge sale, avant d'aller prendre une douche qui calmerait sa colère et son souci toujours présent dans son pantalon.

De son côté, Hermione marchait comme une furie dans les couloirs désert de Poudlard. Tout en replaçant correctement son uniforme, la brunette dont le visage bouillonnait de colère, marmonnait des injures contre Betty, et ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à Ron, qui, pour la troisième fois, n'avait pas réagit devant ses avances. « Jamais deux sans trois » maugréa t-elle, avant de laisser échapper un léger rire nerveux de sa bouche. Hermione souffla, puis, d'un pas toujours aussi pressé, tout en continuant de manifester son mécontentement en protestant sourdement, elle poursuivie sa route. Arrivé devant le dernier escalier sur lequel elle s'apprêtait à poser le pied, Hermione n'en fit rien. Effectivement, la brunette s'était arrêtée de marcher lorsqu'elle avait entendue un croassement. Emporté par la curiosité, les sourcils légèrement froncés, la jeune sorcière se dirigea alors lentement en la direction de ce cri qui se répétait. C'est dans l'obscurité de la première marche attenante à l'escalier, qu'Hermione fit face à un crapaud bien connu des élèves, et qui avait une fâcheuse tendance à s'échapper des poches de son propriétaire.

- Trevor ! dit-elle avec surprise.

Lentement, Hermione s'accroupi et sourit du coin des lèvres au petit amphibien qui croassa une énième fois. Avec prudence, le bout de la langue dépassant de sa bouche, la brunette avança ses mains vers le petit animal qui bondit de sa cachette. La jeune Gryffondor sursauta légèrement, mais ne perdit pas espoir. Elle tendit à nouveau ses mains vers l'animal qui sauta, atterrissant non pas sur le sol froid et pavé du couloir, mais dans la paume de la main d'Hermione, qui sourit, satisfaite.

- Tu sais que tout le monde te cherche ? dit-elle d'une voix calme en fixant ses yeux globuleux.

Le petit amphibien ferma les paupières puis croassa une énième fois tandis qu'Hermione posait sa seconde main sur son crâne afin qu'il ne s'échappe pas à nouveau. La jeune Gryffondor savait que Neville cherchait son animal de compagnie dans tout le château depuis bien des jours. D'ailleurs, ce crapaud qu'elle enfermait de ses mains, était la cause de cette situation déplaisante entre eux. La brunette repensa soudainement à tout ce qu'il s'était passé avec Neville depuis qu'il avait découvert le secret que Ron et elle portaient avec difficulté. Elle sentit alors sont corps frissonner par l'angoisse. En effet, Hermione ne se voyait pas libérer Trevor et laisser son ami le chercher. Elle devait aller le lui rendre, et lui faire face. Dans un « bon », la jeune lionne tint bien le crapaud, puis monta tranquillement les escaliers en se demandant la manière qu'elle allait adopter pour aller voir Neville à cette heure tardive. En haut du perron, Hermione prit sur sa droite, et rapidement, elle arriva devant le tableau de la Grosse Dame qui s'admirait dans son miroir. A la vue de la jeune sorcière, la gardienne de la tour Gryffondor abandonna son miroir et d'un air hautain, demanda le mot de passe à la brunette qui le lui donna. La Dame grassouillette adressa un signe de tête affirmatif à la jeune sorcière qui regarda le tableau pivoter lentement. L'accès à la salle commune entièrement disponible, Hermione y entra tandis que le portrait se refermait doucement derrière elle. Le petit amphibien toujours dans ses mains, la brunette s'avança dans la pièce rouge et or, prête à se rendre au dortoir des garçons de septième année, lorsqu'elle s'arrêta subitement dans sa marche en remarquant Neville, assis sur l'une des nombreuses petites tables en train de s'occuper de son Mimbulus Mimbletonia avec la plus grande attention qui soit. Hermione déglutit. Elle ne pouvait plus reculer. « Tu peux le faire Hermione, ta meilleure amie et ta mère te l'ont dit » s'encouragea t-elle avant de souffler discrètement et de s'avancer lentement vers le jeune sorcier.

- Bonsoir. Dit-elle d'une voix calme.

Ce simple mot eu pour effet de faire sursauter Neville qui se croyait seul ! Il releva la tête, et ravala sa salive en croisant le regard gêné d'Hermione qui se refléta aussitôt dans ses yeux bleus.

- Bon... bonsoir. Répondit-il timidement.

Tout aussi mal à l'aise que son ami qui la fixait sans dire un mot, Hermione prit la parole, ne souhaitant pas qu'un silence s'installe entre eux.

- Tiens, j'ai ... j'ai... j'ai trouvé Trevor en bas de l'escalier. Dit-elle nerveusement.

Hermione tendit ses bras vers Neville et ouvrit lentement ses mains, dévoilant le petit crapaud qui papillonna des paupières avant de croasser.

- Trevor ! s'exclama t-il dans un large sourire.

Neville le prit alors délicatement des mains d'Hermione. Cette dernière sourit du coin des lèvres en voyant son ami, heureux et apaisé de l'avoir à nouveau auprès de lui, parler à son animal en caressant sa peau rugueuse. Se sentent observé, et souhaitant remercier son amie pour son geste, Neville leva la tête et adressa un sourire et un regard timide à la brunette à qui il s'adressa.

- Merci, c'est gentil. Lui dit-il avec sincérité.

En hochant légèrement la tête, Hermione sourit du coin des lèvres au jeune brun qui le lui rendit en enfermant Trevor de ses mains pour ne pas lui laisser la chance de s'échapper. Un silence inconfortable s'installa alors entre les deux jeunes sorciers qui ne s'avaient absolument pas quoi se dire. Mal à l'aise, Hermione se décida alors de prendre la parole la première, brisant ce calme.

- Je ... Je vais rejoindre mon dortoir, bonne soirée. L'informa t-elle d'une petite voix.

Hermione adressa un léger sourire à Neville qui le lui rendit, et suivi des yeux la brunette qui passait devant lui afin de rejoindre sa chambre. Le jeune sorcier qui en avait assez de cette situation tendue et désagréable, en bon Gryffondor, prit son courage à deux mains. Il rangea délicatement Trevor dans la poche de sa robe de sorcier en même temps qu'il interpella Hermione. A l'entente de son prénom, la brunette s'arrêta nette dans sa marche. Elle ferma un instant les yeux en grimaçant, puis se tourna vers Neville qui arrivait lentement vers elle en courbant l'échine. Une fois devant son amie, au milieu de la pièce, le jeune sorcier se redressa et fixa Hermione qui l'interrogeait du regard.

- Euh... dit-il en jouant nerveusement avec ses mains. Je... je voudrais te parler, si tu veux bien. Lui demanda t-il timidement.

Hermione sentit soudainement son cœur battre sous sa poitrine. Effectivement, elle appréhendait ce que son ami allait lui dire si elle l'acceptait. Lui dirait-il qu'il était allé voir le Professeur Dumbledore et qu'il voulait la prévenir que demain elle serait convoquée dans son bureau ? Ou lui dirait-il que ce qu'il a découvert ne le dérange pas ? Voyant Neville stresser tout autant qu'elle, et souhaitant une réponse, elle prit la parole.

- Oui, oui, je veux bien. Répondit-elle d'un même ton avant d'échanger un léger sourire avec le jeune brun.

- Tu veux aller t'asseoir ? On serait mieux je crois. Lui proposa t-il gentiment.

Hermione acquiesça puis suivi son ami qui se dirigeait vers le canapé sur lequel ils prirent vite place. Correctement assis, les deux jeunes sorciers se regardèrent, embarrassés, puis Neville se décida à dire à la brunette tout ce qu'il avait sur le cœur. Il baissa un instant la tête, puis, timide, regarda son amie qui n'attendait qu'une seule chose, qu'il se mette à parler.

- Euh... voilà, je... dit-il fébrilement avant de continuer en voyant la brunette l'encourager d'un simple regard. Je... je voulais te dire que je suis désolé pour tout ce qui est arrivé depuis...

Neville s'arrêta dans sa phrase lorsqu'il vit la jeune Gryffondor tourner la tête sur le côté et regarder la chaleureuse tapisserie. Soucieux, tout en prononçant son prénom, il posa timidement sa main sur l'épaule de la brunette qui se retourna et posa un regard brillant sur lui. Neville ressentit un pincement au cœur en voyant la tristesse dans les iris de son amie à qui il s'adressa à nouveau.

- Ce que j'essaie de te dire c'est que j'ai bien réfléchit, et que ce que j'ai pu voir lundi soir ne me dérange pas. Lui dit-il avec sérieux.

Stupéfaite par ce qu'elle venait d'entendre, d'un regard devenant brillant de joie, Hermione fixa Neville qui la regardait d'un drôle d'œil. Le jeune sorcier fut surpris à son tour lorsqu'Hermione, soulagée, le prit dans ses bras. Neville posa maladroitement ses mains dans le dos de la brunette, qui, tout en versant une larme de bonheur, à demi-voix, remercia son ami de toujours qui sourit. Hermione desserra son étreinte, puis, en essuyant le coin de ses yeux humides, adressa un large sourire au jeune sorcier qui le lui rendit.

- Merci Neville. Dit-elle avec sincérité.

- Tu n'as pas à me dire merci, Hermione, j'ai été stupide de réagir comme ça. Dit-il d'une voix calme avant de baisser les yeux, honteux.

Hermione ressentie soudainement de la peine en voyant son ami s'en vouloir pour son comportement. Même si elle avait eu très mal pendant ces derniers jours, elle ne pouvait pas le laisser ainsi.

- Neville. Appela t-elle d'une voix calme, le jeune homme qui leva la tête, et fixa la brunette de la désolation dans le regard. Je ne vais pas te cacher que toute cette histoire m'a rendue malheureuse...mais je crois que je peux comprendre ta réaction. Dit-elle sérieusement, tandis que Neville la regardait à la fois avec embarras et surprise.

- Tu... tu comprends ? La questionna t-il, croyant avoir mal entendu.

- Oui. Affirma t-elle avant de regarder autour d'elle de peur que quelqu'un ne soit présent, ce qui n'était pas le cas. On dit qu'un élève peut souvent tomber amoureux de son professeur, mais quand ça arrive et que c'est réciproque, c'est moins commun. Ajouta t-elle à demi-voix, les joues légèrement rosies. Surtout quand c'est à moi que ça arrive. Continua t-elle en rendant le sourire amusé que Neville lui adressait. Harry et Ginny avaient raison... ils m'avaient dit d'être patiente, que tu étais surement choqué. Finit-elle en regardant timidement son ami.

- Euh... Je... balbiua t-il en baissant brièvement les yeux. Je crois qu'ils avaient raison, oui... j'ai tellement été surpris par ce que j'ai pu voir ce soir là, que je n'ai pas su quoi faire, je crois que ça m'a vraiment secoué. Expliqua t-il posément tout en regardant une énième fois son amie d'un air désolé. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que... que Ron et toi puissiez être réellement amoureux. Ajouta t-il à voix basse.

- Pourtant c'est vrai. Dit timidement Hermione, les joues rougissantes. Tout ce qu'on t'a dit ce soir là, ce n'était pas des mensonges, tu sais. Ajouta t-elle avec sérieux, avant de fermer un court instant les yeux lorsqu'elle ressentie un désagréable frisson qui lui rappela brièvement cette douloureuse scène.

- Ca va ? S'inquiéta Neville, ayant remarqué un léger mal-être chez son amie qui le rassura en acquiesçant dans un petit sourire qu'il lui rendit. Je m'excuse encore, je...

- C'est bon Neville. Le coupa Hermione en prenant la main de son ami dans la sienne. J'accepte tes excuses. Ajouta t-elle avec sérieux en pressant sa paume qu'elle lâcha ensuite. J'aimerais qu'on oubli tout ça, et que tout redevienne comme avant, même si certaines choses ont changés. Continua t-elle d'une voix calme, un sourire du coin des lèvres.

- Moi aussi. Dit Neville en lui rendant son sourire. Tu... tu crois que Ron accepteras mes excuses ? Lui demanda t-il, légèrement inquiet.

- Je pense, oui. Affirma t-elle. Il n'attend que ça, savoir ta décision. Ajouta t-elle d'une voix calme avant d'observer avec intrigue, son ami, qui regarda sa montre.

- Il n'est pas encore 22 heures. Dit Neville en relevant la tête. On peut aller voir, Ron ? J'aimerais m'excuser auprès de lui ce soir, car avec les cours, les devoirs, ça ne va pas être facile de trouver un moment. Dit-il en interrogeant Hermione du regard.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Répondit-elle tout en se mordant le bout des doigts, ressentant soudainement de la tristesse mêlée à une légère colère.

- Pourquoi ? Tu crois qu'il s'énerverait sur moi ? Se pressa de lui demander Neville soudainement apeuré.

- Non. Répondit-Hermione dans un léger rire, amusé par le comportement de son ami qui la regarda le sourcil levé. Je dis ça à propos de lui et moi... on... s'est disputé. Lui avoua t-elle – Neville la regarda d'un air désolé. Je ne sais pas s'il sera content de me voir ce soir. Ajouta t-elle avant de baisser brièvement la tête et de soupirer.

- Avec Luna, on s'est disputé une fois, et crois-moi, on a été contents quand on s'est retrouvé pour en parler, alors je ne pense pas que Ron ne sera pas heureux de te voir. Rassura t-il la brunette qui lui sourit timidement. Tu veux bien qu'on y aille, alors ? Lui proposa t-il.

Hermione qui s'était repassé dans la tête la phrase de Neville, et qui reconnaissait qu'il avait raison, acquiesça. Les deux jeunes Gryffondor se sourirent, puis se levèrent synchroniquement du sofa, avant de sortir un à un de la salle commune. A pas tranquilles, tout en parlant de Ginny et Harry qui étaient au courant, et qui jouaient les éclaireurs, Hermione et Neville parcoururent une partie du château plongé dans le calme. Une quinzaine de minutes plus tard, les deux jeunes sorciers arrivèrent à l'endroit où Neville et Luna avaient surpris le couple interdit de Poudlard. Neville et Hermione s'échangèrent alors un regard gêné, accompagné d'un léger sourire, puis cette dernière s'avança vers la porte de la chambre de Ron, Neville sur ses talons. Hermione qui ne savait pas comment son rouquin allait réagir une fois face à elle, mais également face à Neville, prit une grande inspiration qu'elle expira en toquant contre le vieux bois de la porte. Ron qui était assis en indien sur son lit, à réfléchir à tout ce qu'il s'était passé cette semaine, sursauta en entendant frapper à la porte. Espérant que cette personne soit Hermione venue s'expliquer sur leur récente dispute, et non un retour de Betty, il abandonna sa couchette et se précipita sur la poignée de la porte. Ron ferma les yeux en soufflant légèrement avant d'entrouvrir lentement la porte. Il croisa alors le regard éteint d'Hermione qu'il soutint un instant avant de prendre le dessus sur le vent qui commençait à se lever, fouettant les vitres.

- Tu veux parler de ce qu'il s'est passé, je suppose ? Lui demanda t-il d'une voix calme.

- On est deux à vouloir te parler. Répondit Hermione d'un même ton.

A l'entente de cette phrase, Ron regarda sa petite-amie avec incompréhension ce qu'elle remarqua. La brunette lui fit alors un signe de tête vers sa droite. D'un même air, Ron ouvrit en grand la porte, et fit face à Neville, qui, le dos légèrement voûté, regarda timidement son Professeur. Ce dernier, surpris de voir son élève sur le pas de sa porte, mais également anxieux quant à sa présence, fixa un instant le jeune brun avant de poser les yeux sur Hermione qu'il interrogea du regard.

- Neville aimerait te parler. Dit-elle d'une voix calme.

Tandis que Neville, plus que mal à l'aise, regardait ses chaussures ; avec appréhension, Ron regarda successivement le jeune sorcier et la brunette sur qui il attarda son regard. Cette dernière qui avait remarqué l'inquiétude sur le visage de son rouquin, laissa de côté leur dispute, et le rassura d'un sourire accompagné d'un signe affirmatif de la tête. Ron qui avait très bien compris sa belle, la regarda brièvement les yeux ronds, avant de lui rendre son sourire. D'un nouveau signe de tête, la jeune sorcière montra au rouquin, Neville qui n'avait pas bougé. Ron acquiesça, puis s'adressa à son jeune élève.

- Bonsoir, Neville.

- Bon... bonsoir. Dit le jeune sorcier nerveux, en relevant la tête, avant d'échanger un regard gêné avec son Professeur.

- Euh... Entrez, restez pas là. dit Ron en passant brièvement sa main dans ses cheveux.

Ron se recula, puis laissa entrer sa petite-amie et son élève dans sa chambre. Le rouquin referma la porte derrière lui, puis les mains dans les poches, il s'approcha des deux jeunes Gryffondor, dont l'un regardait la chaleureuse décoration de la pièce. Voyant son élève, le regard perdu dans les posters et photos accrochés au mur, Ron se racla la gorge, attirant aussitôt l'attention de Neville qui se tourna vers son Professeur qu'il regarda avec une pointe d'appréhension.

- Tu voulais me parler ? demanda gentiment Ron à l'encontre du jeune homme qui acquiesça. Vas-y, je t'écoute. Lui dit-il d'une voix calme.

- Eh bien, je... hésitai t-il, avant de regarder Hermione à ses côtés, qui l'encouragea à continuer d'un léger sourire. Voilà, j'ai... j'ai bien réfléchit, et comme je l'ai dis à Hermione, ça ... ça ne me dérange pas de savoir que vous formez un couple. Continua t-il fébrilement, mais avec sincérité.

Même s'il avait comprit par les signaux d'Hermione que Neville acceptait leur relation, en entendant la décision de Neville sortir de sa propre bouche, Ron ne pu retenir sa joie ! Sous le regard du jeune Gryffondor, sans réfléchir, le rouquin se précipita sur Hermione qui sursauta, surprise. Ron la prit dans ses grands bras, puis la souleva de terre en la serrant contre lui, un large sourire illuminant son visage. Voyant Neville les observer d'un regard amusé et attendri, Hermione, gênée, dans des « Ron ! » prononcés en râlant, ainsi qu'en se tortillant dans ses bras, lui fit remarquer qu'ils n'étaient pas seuls. Le rouquin qui avait complètement oublié Neville sous le coup de l'émotion, desserra immédiatement son étreinte, avant de lâcher lentement sa belle qu'il posa délicatement sur le sol, et qui le regarda un instant les sourcils froncés. Ron lui sourit du coin des lèvres en haussant légèrement les épaules, avant de se tourner vers Neville.

- Euh... désolé. S'excusa Ron tout en se frottant la nuque.

- C'n'est pas grave. Dit Neville en regardant successivement le jeune couple d'un air égayé.

Embarrassés tout comme sa petite amie avec qui il échangea un bref regard, les joues rosies, Ron se tourna à nouveau vers son élève vers qui il s'avança d'un pas, avant de le tenir par les épaules. Neville sursauta légèrement en regardant les grandes mains de son Professeur sur sa carrure, puis posa un regard d'incompréhension sur lui.

- J'avais raison, tu es quelqu'un de bon, Neville. Dit sincèrement Ron, en échangeant un sourire avec son élève qu'il lâcha lentement. Qu'est-ce qui t'as décidé ? Lui demanda t-il curieusement.

- C'est ... c'est de vous voir malheureux jour après jour, et certaines paroles que m'a dit Luna, qui a fait que j'ai pris cette décision. Répondit-il en fixant le jeune couple, d'un regard qui s'empli subitement de remords. Je suis vraiment désolée vous savez, je vous ai...

- N'en dit pas plus. Le coupa Ron. Tu étais perturbé par ce que tu as découvert, ça peut se comprendre. Ajouta t-il d'une voix calme en adressant un sourire du coin des lèvres à son élève qui le lui rendit en affirmant. Le principal c'est que tu aies pris une décision, et la bonne...continua t-il dans un clin d'œil. On oublie tout ça ? Lui proposa t-il gentiment en lui tendant la main.

- Ah ça, oui ! Répondit aussitôt Neville, en serrant la main de son professeur. Mais... mais j'aimerais vous demander quelque chose. Dit-il en regardant tour à tour d'un air gêné, les deux jeunes gens.

- Bien sur, on t'écoute. dit calmement Ron, pour lui et Hermione.

- Voilà, Hermione m'a dit qu'Harry et Ginny vous couvrez pour que vous puissiez passer plus de temps ensemble... Est-ce que ... est-ce que Luna et moi pouvons faire pareil ? Leur demanda t-il timidement.

Ron et Hermione, légèrement surpris par sa demande, mais surtout touché, s'échangèrent un regard scintillant en hochant légèrement de la tête, avant de se tourner vers Neville qui les regardait, attendant sagement une réponse.

- Bien sur que vous pouvez faire pareil, vous ne serez pas de trop. Répondit Ron dans un clin d'œil.

Neville, heureux de pouvoir aider son Professeur et son amie, échangea un large sourire avec ces deux derniers. Hermione, émue par la décision de Neville ainsi que par sa proposition, les yeux brillants, s'avança vers le jeune sorcier qu'elle prit dans ses bras, en le remerciant une nouvelle fois. Ron et Neville s'échangèrent un énième sourire, puis la brunette desserra son étreinte, avant de faire un pas en arrière et de rejoindre les côtés de Ron. Ce dernier, soudainement inquiet de l'heure, releva la manche de son pull, et fixa sa montre dont les aiguilles indiquaient 22h06. Voyant les deux jeunes sorciers le regarder attentivement, le rouquin leur fit savoir que le couvre feu était déjà dépassé.

- C'n'est pas que je ne suis pas bien, là, à papoter avec vous, mais si vous ne voulez pas retomber sur l'autre troll de Rusard, vous devriez rentrer. Leurs dit-il avec sérieux.

Neville acquiesça, tandis qu'Hermione qui n'avait aucune envie de rejoindre sa chambre, surtout sans avoir pu discuter avec Ron de leur petite dispute, baissa la tête. Neville et Ron qui avaient très bien remarqués la tristesse sur le visage de la brunette avant qu'elle ne regarde le plancher, s'échangèrent un bref regard. Ron qui n'aimait pas voir sa petite-amie ainsi, et qui pensait exactement comme elle, brisa ce petit silence.

- Neville ? Appela t-il le jeune Gryffondor qui regarda son professeur d'un œil interrogateur. Je sais que c'est risqué, mais il faut absolument qu'on parle tous les deux. Lui dit calmement Ron, faisant relever la tête de la brunette qui regarda son rouquin d'un air étonné. Ca ne te dérange pas de rester là le temps d'une petite discussion ? demanda t-il gentiment à Neville qui répondit par une signe de dénégation de la tête. J'n'aime pas la savoir seule dans les couloirs à une heure pareille, et si je la raccompagne après tout ce qu'il s'est passé, et qu'on rencontre quelqu'un, ça va empirer les choses. Lui expliqua t-il d'un air sérieux.

- Je comprends, je vais attendre, il n'y a pas de soucis. Le rassura Neville qui adressa ensuite un sourire du coin des lèvres à Hermione qui avait retrouvé son joli teint.

- Super ! s'exclama joyeusement Ron. Si tu veux, tu peux t'asseoir et regarder ma nouvelle encyclopédie, tu verras il y a pleins de choses intéressantes. Proposa t-il gentiment à son élève.

Ron montra à Neville d'un signe de tête son lit ainsi que son guéridon où se trouvait son précieux livre offert par sa famille à l'occasion de la fête de Noël. Le jeune Gryffondor adressa un petit signe de la tête à son Professeur suivi d'un sourire qu'il lui rendit. Sous le regard attendri de Neville, Ron attrapa la main d'Hermione, puis dans un « viens ! » il les emmena à pas rapides vers le petit couloir qui menait à la salle de bain, laissant seul le jeune brun qui s'assit lentement sur le lit de son Professeur à qui il emprunta l'encyclopédie dont il survola le grand nombre de pages.

Dans la salle d'eau, Ron ferma la porte derrière lui, puis entraîna Hermione au milieu de la pièce où il les fit s'arrêter. Sans lui lâcher la main, Ron prit place face à sa petite-amie qui détourna le regard de son rouquin, qu'elle posa sur ses chaussures. Le jeune homme posa le dos de sa main libre sous le menton de la brunette avant de lui relever lentement la tête. Le rouquin croisa alors le regard brillant de tristesse de sa petite-amie qui se reflétait parfaitement dans le sien.

- Ecoute ma belle. dit-il d'une douce voix en retirant sa main du menton de la jeune sorcière, à l'écoute. On n'a pas trop le temps, donc on va aller droit au but, d'accord ? Ajouta t-il d'un même ton tandis qu'Hermione acquiesçait. J'suis vraiment désolé de ce qu'il s'est passé tout à l'heure, j'aurais du l'envoyer bouler beaucoup plus vite. Dit-il posément, avant de baisser brièvement les yeux, au fond de lui, honteux et furieux de n'avoir pas su repousser les grotesques avances de la blondinette.

- Je te l'ai déjà dit la dernière fois, mais c'est sur, tu aurais du réagir plus tôt. Confirma Hermione d'une voix un tantinet ferme avant de soupirer légèrement et de lâcher la main du rouquin. Mais surtout, tu aurais pu éviter de fourrer tes yeux dans son décolleté. Ajouta t-elle en regardant avec déception, Ron qui déglutit.

- Je reconnais, j'n'aurais pas du, mais... le rouquin s'arrêta subitement dans sa phrase en voyant la colère naître dans les yeux de la brunette. Non, s'il te plaît, pas de crise... Neville et juste à côté. Lui fit-il remarquer en tournant furtivement la tête vers la porte. En plus, sa poitrine doit être refaite, je suis sûre. Ajouta t-il dans une grimace de dégout qui fit légèrement ricaner la jeune sorcière. La tienne est beaucoup plus belle. dit-il sincèrement en fixant d'un air charmeur, sa belle, qui, les joues rosies, sourit en se pinçant les lèvres. Dommage qu'elle soit venue, c'était bien tout à l'heure. Finit-il d'une douce voix en caressant avec tendresse, du dos de son index, la joue de sa belle qui frémit.

- Oui, c'était bien. Confirma t-elle d'un même ton en hochant la tête, ce qui fit sourire le rouquin.

Le cœur battant à vive allure tout autant que celui de son rouquin, tout en se mordant la lèvre inférieure, Hermione fixa d'un regard chocolaté intense, Ron, qui, de ses iris pétillants d'envie et d'amour, posa ses grandes mains sur la fine taille de la brunette qu'il rapprocha lentement vers lui avant de s'emparer de ses tièdes lèvres avec une infinie douceur. Dans un baiser devenant langoureux échangé les paupières closes, Hermione posa ses mains sur le buste de son petit-ami, qui cessa lentement ce merveilleux baiser pour en déposer de doux sur la peau parfumée du cou d'Hermione, qui, adorant de ce délicieux contact, frissonna de plaisir en plissant le tissu de son pull. Ron qui sentait son corps s'enflammer peu à peu, retira lentement ses lèvres de la nuque de la brunette avant de relever la tête et de la regarder avec amour, sans la lâcher.

- J'irais bien plus loin, ma belle. dit-il sincèrement en caressant de ses pouces, la taille de sa petite-amie. Mais là ce n'est pas le moment je crois, on n'est pas tout seul. Lui fit-il remarquer avant de grogner légèrement.

- Oui, ce ne serait pas correct. Dit-elle dans un léger rire, qu'elle transmit au rouquin. Ron, avant que je parte, je voulais te dire que j'étais désolée de t'avoir crié dessus autant, elle a...

- Tu n'as pas à t'excuser, Hermione, il y avait de quoi être en colère. La rassura t-il avant de lui rendre le doux sourire qu'elle lui adressait. Je te promets que dès qu'une bonne occasion se présente, je lui dis de me foutre la paix, une bonne fois pour toute ! Ajouta t-il avec sérieux et fermeté, ce qui ravie Hermione. N'oublie pas que je t'aime de tout mon cœur. Finit-il avec sincérité, tout en posant tendrement ses mains sur son visage.

A l'entente de cette magnifique déclaration, le cœur d'Hermione bondit dans sa poitrine. Un large sourire sur le visage, la jeune sorcière regarda un instant son rouquin de ses iris brillants avec éclat. Ce dernier retira ses mains des joues de la brunette lorsqu'elle posa ses paumes sur sa large carrure tout en se mettant sur la pointe des pieds pour déposer ses soyeuses lèvres sur les siennes. Les yeux fermés, le jeune couple s'échangea alors un baiser rempli d'amour qu'ils rompirent doucement en rouvrant lentement les paupières. Ils s'échangèrent un sourire radieux avant qu'Hermione, qui retrouvait le sol sous les semelles de ses chaussures, ne prenne la parole.

- Je t'aime de tout mon cœur, moi aussi. Dit-elle sincèrement en regardant son rouquin avec amour.

- Je le sais. Dit Ron d'une douce voix avant de voler un baiser à la brunette qui esquissa un sourire. Il va falloir y aller, il est tard, et le pauvre Neville, il fait le poireau depuis tout à l'heure. fit-il remarquer à Hermione, qui, comme Ron, ne pu retenir un léger rire, s'imaginant le jeune lion, planté au milieu d'un potager. C'est vraiment super qu'il se soit enfin décidé, et en bien en plus, je te l'avais dit ! Dit Ron d'un ton jovial, en adressant un sourire à la brunette qui hocha vivement la tête en le lui rendant. Alors, c'est bon, tout est mis au clair ? Demanda t-il d'un air à présent sérieux.

- Oui, mais je voulais te dire de ne pas t'inquiéter, je n'irai pas mettre mes mains aux fesses de Sam samedi prochain. Répondit-elle d'un ton amusé en fixant Ron, qui la regarda brièvement les yeux ronds, avant de détourner courtement le regard, gêné. Je n'arrive pas à croire que tu penses encore à ça, et surtout que tu crois que j'ai aimé faire ça. Ajouta t-elle d'une voix calme en lâchant les épaules de son rouquin. Je préfère toucher les tiennes. Lui murmura t-elle au creux de l'oreille, avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec lui.

- Attends ! Si t'arrives à faire cette comparaison, c'est que tu les a bien touchées ses fesses ! Ajouta t-il en fronçant légèrement les sourcils.

- Ron, je t'en prie. Dit Hermione en levant les yeux au ciel avant de poser sa main sur sa joue le temps de lui voler un baiser. Monsieur est content ? Lui demanda t-elle d'un ton amusé - le rouquin acquiesça, un sourire aux coins des lèvres.

- Ouais, bon, il va vraiment falloir rejoindre Neville, sinon il va se poser des questions, et j'n'ai vraiment pas envie que vous ayez de mauvaises surprises sur votre route. Dit Ron avec sérieux tandis qu'Hermione acquiesçait malgré l'envie folle de rester ici. De toute façon, maintenant qu'on a deux complices de plus, on les engagera pour pouvoir se voir ce week-end. Ajouta t-il avec espièglerie ce qui amusa Hermione, qui, tout en hochant la tête, ne pu retenir un joyeux rire.

Dans un « C'est partit ! » Ron prit tendrement la main de sa petite-amie avec qui il échangea un énième sourire, avant de prendre tranquillement la direction de la sortie de la salle de bain. A l'extérieur de la pièce, Ron referma la porte délicatement derrière lui, puis s'avança dans le minuscule couloir qui les mena très vite dans la chambre où Neville, qui avait reposé l'encyclopédie à sa place, debout, les mains derrière le dos, regardait avec attention, les nombreuses photos mouvantes de l'équipe de quidditch de son Professeur. A l'arrêt, Hermione et Ron s'échangèrent un regard amusé en se lâchant la main, puis s'avancèrent un peu plus loin dans la pièce, attirant l'attention de Neville qui avait entendu des bruits de pas. Le jeune Gryffondor se retourna, et sourit au jeune couple qui alla se placer devant lui.

- Ca va, on n'a pas été trop long ? Demanda curieusement Ron, inquiet du bien être de son élève.

- Non, il y a de quoi s'occuper. Répondit-il calmement ce qui fit sourire Ron qui regarda ensuite sa montre qui indiquait 22h23.

- Bon, vous faites bien attention dans les couloirs surtout. Dit-il en regardant successivement les deux jeunes sorciers qui affirmèrent d'un signe de tête. Allez, maintenant je vous mets dehors ! Plaisanta t-il, amusant les deux jeunes lions. Neville, je ne sais même plus si je te l'aie dit, mais merci. Dit sincèrement Ron – Neville lui sourit du coin des lèvres en hochant la tête. Ma belle, tu... dit Ron en se tournant vers sa petite amie.

Ron s'arrêta subitement dans sa phrase en se rendant compte de ce qu'il venait de dire devant son élève. Tout en se massant la nuque, Ron, gêné, regarda Neville qui retint un rire, amusé du comportement de son Professeur. Ce dernier le lâcha des yeux qu'il posa sur Hermione, qui, les joues rouges, ne savait où se mettre. Ron adressa un regard désolé à la brunette, qui, malgré son embarras, le rassura d'un sourire du coin des lèvres. Le rouquin lui rendit son sourire, puis le jeune couple se regarda amoureusement, n'ayant qu'une seule envie, s'offrir un dernier câlin. Neville qui les observait discrètement, avait très bien deviné par leur comportement ce qu'ils souhaitaient en ce moment même. Leur ayant enlevé de tels moments au cours de la semaine, Neville qui se sentait coupable, brisa le calme présent dans la petite pièce.

- Allez-y, je ne regarde pas. Dit-il d'une voix calme.

Ron et Hermione qui avaient très bien entendus la phrase prononcé par le jeune lion, se lâchèrent immédiatement du regard, puis le fixèrent un bref instant les yeux ronds. Gêné, le jeune couple observa timidement Neville qui leur adressa un sourire avant de se retourner. Synchroniquement, Ron et Hermione se tournèrent vers l'autre, puis haussèrent les épaules, un léger sourire aux lèvres. Mal à l'aise mais en ayant très envie, Ron regarda du coin de l'œil, son élève qui ne lâchait pas le mur des yeux. Le rouquin posa alors un regard empli d'amour sur Hermione dont les iris lui rendaient le même regard. Lentement, Ron déposa un court et tendre baiser sur les douces lèvres de la brunette qu'elle savoura tout autant que lui, le cœur battant la chamade. Le baiser rompu, le jeune couple se regard avec amour avant de se tourner vers Neville que Ron sorti de sa contemplation en toussotant. Le jeune lion se retourna et rendit les sourires que son amie et son Professeur lui adressait en remerciement.

- Bon, là je vous mets vraiment dehors. Dit Ron d'un ton amusé en se passant la main dans les cheveux encore gêné.

Hermione et Neville acquiescèrent dans un léger rire, puis suivirent Ron qui leur ouvrit la porte. Ce dernier leur fit un signe de la main d'attendre avant de sortir de la pièce et de regarder attentivement si personne ne traînait dans le coin. Le champ étant libre, Ron rentra dans sa chambre en se tournant vers les deux jeunes sorciers à qui il s'adressa.

- Il n'y a personne, vous pouvez y aller. Dit-il d'un air sérieux.

Les deux jeunes Gryffondor hochèrent la tête, puis passèrent devant le rouquin qui leur tenait la porte. De concert, ils se souhaitèrent une bonne nuit accompagnée d'un sourire du coin des lèvres. Neville et Hermione se retournèrent, puis s'avancèrent dans le sombre couloir, où, en son milieu, tout en continuant de marcher, Hermione se tourna vers Ron à qui elle fit un signe de la main que le rouquin lui rendit. Sa petite-amie et son élève partis, Ron rentra dans sa chambre en fermant délicatement derrière lui, la porte contre laquelle il s'adossa. Soulagé et plus qu'heureux par la décision de Neville ainsi que par sa réconciliation avec Hermione, Ron soupira longuement avant de se redresser, et de parcourir le peu de distance le séparant de son lit sur lequel il se laissa tomber, faisant grincer le bois. Les mains derrière la tête, le regard posé sur le plafond, Ron qui avait un large sourire sur le visage, remercia Merlin d'avoir comblé ses espérances, mais surtout Luna, qui, visiblement, avait eu un effet positif sur le choix qu'avait fait Neville. Ron souffla une seconde fois, avant de se redresser, de se lever de son lit et d'aller quitter sa tenue de jour pour celle de nuit. Chose faite, il éteint la lumière depuis l'interrupteur, puis à tâtons, il rejoint sa couchette où il se glissa sous sa couette dans laquelle il s'emmitoufla. Serein, Ron ferma les paupières en pensant à sa belle dont il avait un mal fou à se passer. C'est en voyant son pétillant regard chocolaté ainsi que son éclatant sourire que le rouquin rejoint doucement les bras de Morphée.

Tout en discutant de ce petit moment passé avec Ron, d'un pas légèrement pressé, Hermione et Neville avaient parcouru le chemin inverse du château avec prudence. A leur grand bonheur, ils n'avaient croisé personne, et les escaliers étaient apparemment épuisés pour ne pas les avoir détournés de leur route. Proche du portrait de la Grosse Dame, vue l'heure tardive, les deux jeunes lions se décidèrent à forcer l'entrée comme ils l'avaient fait à plusieurs occasions. Une boule lumineuse au bout de leurs baguettes, ils se précipitent sur le tableau, réveillant la gardienne de la tour des Gryffondor ainsi que les tableaux en face d'elle qui râlèrent. Eblouie par l'aveuglante luminosité crée par Neville et Hermione, la Dame Grassouillette qui se cachait les yeux de ses mains boudinées, épuisée, céda très vite aux mots de passes répétés que lui donnait les deux jeune sorciers. Dans un soupir d'agacement, elle fit pivoter son portrait, se jurant de découvrir quels élèves lui faisaient subir cela depuis le début de l'année. Entrés dans la salle commune, tandis que le tableau se fermait lentement derrière eux, cachant la salle commune, Neville et Hermione mirent fin à leur sort. Chose faite, ils s'avancèrent en silence dans la pièce où ne se trouvait que le feu dansant dans la cheminée ainsi que la plante de Neville qu'il alla récupérer. Fatigués par leur journée, et les diverses émotions ressenties, les deux amis décidèrent d'aller rejoindre leurs dortoirs respectifs. Hermione rejoint les escaliers en colimaçon qu'elle monta tranquillement, talonnée par Neville. A présent dans le petit couloir peu éclairé, les deux amis se stoppèrent, puis se firent face en s'adressant un sourire. Hermione ne pu s'empêcher de remercier une nouvelle fois Neville qui hocha la tête. Les deux jeunes lions se souhaitèrent une bonne nuit, puis se séparèrent, prenant la direction de leurs chambres. Arrivée à destination, Hermione ouvrit lentement la lourde porte de son dortoir où elle entra avant de fermer derrière elle, le plus silencieusement possible. Eclairée par la faible lueur opaline de la lune, sur la pointe des pieds, Hermione se dirigea vers la salle de bain, en observant au passage ses camarades de classes et sa meilleure amie profondément endormies. En silence, la brunette entra dans la salle d'eau où elle se dévêtit de son uniforme et de son soutien gorge qu'elle alla mettre dans le panier de linge sale. En petite culotte, Hermione attrapa son pyjama pendu sur le dossier de l'une des chaises, puis l'enfila, avant d'aller enlever le peu de maquillage restant sur son visage d'un coton imbibé d'une bonne dose de lait démaquillant. Fin prête pour aller dormir, Hermione sortit se la salle de bain en fermant la lumière et la porte derrière elle. En faisant le moins de bruit possible, la brunette rejoint son lit où elle se glissa lentement sous son épaisse literie de laquelle elle s'enveloppa. Hermione chercha sa place quelques instants, puis celle-ci trouvée, elle riva son regard sur la fenêtre à ses côtés, et observa les nuages soufflés par le vent, cachant courtement la lune. Comme Ron l'avait fait avant elle, Hermione soupira, soulagé et contente que tout soit redevenu à la normale. La brunette bénit à son tour le Prince des Enchanteurs, et se promit de remercier Luna qui avait sur trouver les mots pour faire pencher la balance en leur faveur. Mots que Neville lui avait finalement confiés, et qu'elle se répéta : « Tu crois qu'Hermione violerait le règlement pour de simples baisers ? Et en échange de quelque chose si c'est que tu penses. Moi je ne crois pas. Je n'y avais jamais prêté attention avant, mais ça se voit sur leurs visages. De plus, on ne choisi pas de qui l'on va tomber amoureux. N'est-ce pas ? ». La brunette ferma lentement les paupières, dans un énième léger soupir de bien-être. Un sourire aux coins des lèvres, Hermione s'imagina les yeux envoutant de son rouquin, son sourire qui la faisait fondre, et ses bras dans lesquels elle se sentait bien et en sécurité. Puis la brunette repensa à Neville qui s'était proposé en compagnie de Luna, de les couvrir comme le faisait ses meilleurs amis. Elle se sentait bien, et ravie. Morphée ne tarda pas alors à emmener dans le pays des songes, une Hermione, paisible, et au cœur léger. 


Voilà, voilà. J'espère sincèrement que vous avez aimé ce que j'ai écris. Là je me penche sur le plan détaillé du prochain chapitre et ensuite la rédaction du chapitre. Un personnage que vous aimez bien va faire son apparition 😉

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