Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 44

Après quasiment 2 mois d'attente, voici enfin le chapitre 44 ! Encore merci pour votre patiente ! Bonne lecture !


Les époux Weasley, leurs jumeaux ainsi que leur cadette étaient assis autour de la table en bois démesurée de la pièce principale de leur étonnante maison. C'est autour d'une bonne bière au beurre et de délicieux petit four fait par la maîtresse de maison que dans la bonne humeur, ils discutaient du merveilleux réveillon de Noël passé en la compagnie d'Harry, qu'appréciaient beaucoup Arthur et Molly Weasley au plus grand bonheur de leur fille. Soudainement, ils cessèrent leur discussion en sursautant, ayant perçu un bruit qui provenait du salon caché par un demi-mur fait de vieilles pierres inégales. Les cinq rouquins se regardèrent le sourire aux lèvres lorsque Ginny brisa ce léger silence :

- Ca, c'est Ron ! dit-elle d'un air jovial.

- Comment ta fait pour deviner sœurette ? Dirent d'une même voix Fred et George qui émirent un léger rire sarcastique en fixant la rouquine assise en face d'eux.

Vexée, Ginny ouvrit la bouche afin de leur renvoyer une remarque cinglante mais se tut en voyant sa mère se lever d'un bond de sa chaise, contourner la table et dans un « Mon petit Ronnie ! » courir en direction de son plus jeune fils qui venait d'entrer dans la pièce dans un « Coucou » prononcé d'une voix calme, accompagné d'un petit signe de la main. Arthur ainsi que Ginny et les jumeaux n'eurent le temps de répondre au geste de Ron que la mère de famille se jeta dans les bras du grand rouquin qu'elle serra fort contre elle et qui caressa le dos de sa mère en regardant son père ainsi que ses frères et sa petite sœur se lever de table à leurs tours et les rejoindre tranquillement, le sourire aux lèvres. Molly desserra lentement son étreinte puis attrapa les joues de son jeune fils encore rougies par le froid avant de lui déposer un gros baiser sur chacune d'entre elles sous les rires étouffés de Fred, George et Ginny qui étaient amusés de voir Ron faire la grimace et s'adresser à sa mère qui lui lâcha lentement le visage :

- Maman, je t'ai déjà dis que je n'étais plus un bébé. Lui rappela t-il agacé.

- Et moi, je te réponds que vous êtes tous mes bébés. Répliqua t-elle en montrant successivement du doigt ses enfants qui levèrent les yeux au ciel tandis qu'Arthur souriait, amusé. Alors mon chéri, tu vas bien ? Comment ça s'est passé au Canada ? lui demanda t-elle intéressée.

- Au Canada ? s'étonna t-il.

Surpris de la réponse que leur avait donnée leur plus jeune fils, les époux Weasley s'échangèrent un regard avant de le fixer d'un drôle d'œil pendant que Ron, les sourcils froncés par l'incompréhension, observait ses frères et sa petite sœur le regarder et lui dire d'une voix inaudible « Les vacances » tout en faisant attention à ce que leurs parents ne les voient pas. Ayant enfin compris, Ron pesta contre lui-même puis s'adressa nerveusement à sa mère qui attendait une réponse.

- Ah oui, le canada !... Euh ... ben, c'était bien. Lui dit-il nerveusement en se passant la main dans les cheveux avant de rendre le sourire que lui adressaient ses parents tandis que les trois rouquins soupiraient discrètement. Tu es bien pâle mon chéri, tu n'aurais pas mangé quelque chose qui ne fallait pas ? Ajouta t-elle en regardant son fils d'un air soucieux.

- Non, mais ... répondit-il la gorge serré avant de baisser un court instant la tête et jeter un regard à ses frères et sa petite sœur qui pensèrent comprendre la raison de ce teint blafard. Mais je suis un peu fatigué. Mentit-il d'une voix calme.

- Je préfère ça. Lui dit-elle rassurée en caressant la joue de son fils à qui elle sourit.

Ron lui rendit un sourire forcé ce qui n'échappa pas aux jumeaux ainsi qu'à Ginny qui s'échangèrent un regard inquiet avant d'observer leur frère serrer leur père dans ses bras puis le lâcher avant de faire quelques pas pour se retrouver devant eux. Bien qu'il soit très heureux de retrouver sa famille, peu bavard, dans un « salut vous trois » suivi d'un sourire du coin des lèvres qu'ils leur rendirent, sous les regards enchantés des époux Weasley, Ron étreignit fortement sa petite sœur avant de desserrer son étreinte et de lui déposer un baiser sur la joue. Le grand rouquin prit ensuite tour à tour ses grands frères dans ses bras à qui il donna une tape virile dans le dos pour ensuite leur sourire. Ces saluts quelque peu moroses terminés, d'un ton chaleureux accompagné d'un claquement de mains, Molly proposa à son mari et ses enfants de s'attabler afin de prendre un apéritif. Ils acquiescèrent tous puis se dirigèrent vers la table lorsque Ron, dans un « j'arrive », tourna les talons et se dirigea à pas rapides au salon sous les regards de sa famille, qui ne le voyant plus, allèrent s'attabler.

Dans la petite pièce où se trouvait entre deux canapés, un touffu épicéa joliment décoré, Ron prit sa valise qu'il posa sur le sol et devant laquelle il s'agenouilla avant de l'ouvrir. Penché sur sa grosse malle à la recherche de deux, trois choses, Ron sursauta en entendant quelqu'un entrer dans la pièce. Ce dernier se retourna et soupira en découvrant sa petite sœur qui s'adressa à lui.

- Ron, ça va ? Lui demanda t-elle soucieuse en posant sa main sur l'épaule de son grand frère qui la fixa un instant sous les bruits étouffés provenant de la salle à manger.

- Oui, oui, ça va ... pourquoi ça n'irait pas ? lui répondit-il d'un air peu convainquant avant de lâcher sa petite sœur du regard et de fouiller à nouveau parmi les nombreuses choses présentes dans sa valise.

- Ron. Dit Ginny d'une voix calme en s'agenouillant à côté de son frère qui l'ignora. Ron, je suis ta sœur, je sais très bien quand ça ne va pas, même maman l'a remarqué. Lui expliqua t-elle à demi-voix en pressant légèrement sous la paume de sa petite main la carrure de rouquin qui faisait la sourde oreille. C'est ... c'est à cause d'Hermione, c'est ça ? se risqua t-elle à voix basse avant de voir son frère tourner subitement la tête vers elle.

- Si tu connais la réponse, pourquoi tu poses la question ?! lui lança t-il froidement en fronçant les sourcils.

Accablé par cette sèche réponse, Ginny regarda tristement son grand frère avant de lui lâcher l'épaule et de se relever sous le regard de Ron qui se rendit compte qu'il avait été dur avec sa petite sœur qui ne souhaitais que le réconforter dans son chagrin. Ron se leva à son tour puis attrapa par le poignet la rouquine qui s'apprêtait à quitter le salon. Cette dernière se retourna vers son frère, qui tout lui lâchant l'avant bras, s'adressa à elle à demi-voix, un air désolé sur le visage.

- Excuse-moi Ginny, j'aurais jamais du te parler comme ça mais ...

- Tu n'as pas le moral ? continua t-elle sa phrase en regardant son frère d'un œil interrogateur.

Ron affirma d'un signe de tête accompagné d'un triste sourire ce qui peina Ginny qui s'avança d'un pas et prit son grand frère dans ses bras qu'elle serra tout contre elle en lui murmurant un « ça va aller » au creux de l'oreille. La rouquine desserra lentement son étreinte puis surprise, regarda son frère qui essuya d'un vif revers de mains le coin de ses yeux qu'il sentait s'humidifier, touché par le réconfort que lui apportait sa petite sœur.

- Mer... merci, Ginny. lui dit-il de la sincérité dans la voix avant de déposer un doux baiser sur le front de la rouquine.

- De ...

La jeune sorcière n'eu le temps de finir sa phrase que la forte voix de Mme Weasley retentit dans une grande partie de la maison, conviant sa famille à passer à table. Amusés par les cris de leur mère, Ron et Ginny firent la grimace avant de s'échanger un sourire du coin des lèvres. Ne souhaitant pas impatienter la maitresse de maison, sous le regard intriguée de sa cadette, le rouquin se pencha à nouveau sur sa valise dans laquelle il prit deux sachets avant de la refermer et de se relever.

- Qu'est-ce que c'est ? lui demanda la rouquine intriguée tout en ouvrant l'un des sachets afin de voir ce qu'il contenait.

- Pas touche, espèce de grosse curieuse ! S'exclama Ron en tapant légèrement le dos de la main de sa sœur.

Frustrée de n'avoir pu assouvir sa curiosité, Ginny fronça légèrement les sourcils et adressa une grimace à son grand frère qui émit un léger rire, amusé. Dans un « allez, viens » prononcé d'une voix calme, Ron posa sa grande main dans le dos de sa sœur et d'un même pas, les deux rouquins quittèrent le salon puis allèrent rejoindre le reste de la famille.

A plusieurs kilomètres du Terrier. Le cœur serré, d'un pas des plus lents, Hermione avait trainé sa lourde malle à travers son lotissement où se déposait sur les routes et les trottoirs de gros flocons de neige. A présent devant la porte de chez elle, Hermione la fixa un instant en pensant à celle de la drôle de maison des Weasley, puis dans un long soupir, la brunette posa sa fine main sur la clinche avant d'ouvrir lentement la porte qu'elle referma derrière elle après être rentrée dans la maison où elle avait grandit. Enlacés confortablement sur le canapé du salon devant une émission de télévision moldue, les époux Granger qui attendaient avec impatience leur fille unique sursautèrent à l'entente d'un claquement de porte. Ils desserrèrent leurs étreintes puis se tournèrent en direction de l'entrée de leur maison où ils virent Hermione enlever son bonnet tout en regardant autour d'elle. Mr et Mme Granger s'échangèrent un large sourire puis se levèrent d'un bond du sofa avant de se précipiter sur leur fille qui retirait ses mitaines, qu'elle fourra ensuite dans la poche de sa parka en regardant du coin des lèvres, ses parents arriver vers elle.

- Oh Hermione, ma chérie ! S'exclama Mme Granger en prenant dans ses bras sa fille qu'elle serra fortement tout contre elle avant de desserrer lentement son étreinte et de déposer un doux baiser sur la joue de la brunette. Tu vas bien ? Se pressa t-elle de lui demander en passant brièvement sa main sur les cheveux mouillés de sa fille.

- Oui. Répondit la jeune sorcière d'une petite voix avant d'adresser un sourire forcé à ses parents qui lui en rendirent un des plus joyeux.

- Tu nous as manqué mon ange ! Dit Mr Granger d'une voix des plus sincères avant de faire un pas vers sa fille et de la serrer tendrement dans ses bras un court instant.

- Vous aussi. Leur dit Hermione de la sincérité dans la voix en regardant successivement ses parents qui lui adressèrent leurs plus beaux sourires.

- Allez ma chérie, déshabille-toi ! dit chaleureusement Mme Granger en aidant sa fille à enlever ses vêtements humidifiés par le temps hivernal tandis que le père de famille qui avait prit en main la lourde valise de sa fille, allait la déposer en bas des escaliers.

- Maman, je ne suis plus une petite fille, je peux enlever mon manteau toute seule, tu sais. Lui fit remarquer Hermione dans un léger rire, amusé du comportement de sa mère.

A l'entente de cette gentille réflexion, Mme Granger lâcha immédiatement sa fille qu'elle regarda de bas en haut de ses yeux devenant brillants avant de s'adresser à la jeune sorcière d'une voix calme.

- Tu as raison ma chérie, tu es devenue une belle et grande jeune fille. Lui dit-elle d'une voix calme en caressant avec douceur la joue fraiche de sa fille qui la remercia par un large sourire avant d'enlever sa parka et son écharpe qu'elle posa soigneusement sur un petit meuble.

- Et une brillante élève. Continua d'une voix forte Mr Granger qui rejoignait tranquillement les deux femmes de sa vie, les mains croisées derrière le dos.

Une fois à côté de son épouse et devant sa fille, le père de famille qui s'apprêtait à questionner cette dernière sur ses vacances, se tût. En effet, intrigué, il s'approcha d'un pas vers la brunette dont il observa attentivement les yeux ainsi que le visage, les sourcils froncés. Tout comme sa mère, Hermione qui ne saisissait pas le soudain étrange comportement de son père, le regarda d'un drôle d'œil jusqu'à ce que ce dernier, tout en retirant ses mains toujours cachées derrière son dos, ne brise le silence qui s'était installé entre eux en s'adressant à sa fille.

- C'est ... c'est du maquillage que je vois là ? Lui demanda t-il curieusement en pointant de son index, ses paupières colorées et le peu de mascara qui lui restait sur les cils après avoir versé un torrent de larmes.

- Euh ... je ... Bégaya t-elle en fixant son père qui attendait une réponse. Euh ... hésita t-elle avant de se reprendre et de lui répondre. Gi ... Ginny se maquille et elle m'a appris à en faire de même alors je me maquille maintenant ... mais pas beaucoup. Lui expliqua t-elle calmement en appréhendant la réaction du père de famille qui n'appréciait guère ce genre de chose.

- Hermione, tout ça ce sont des artifices fait pour séduire les garçons ! lui dit-il d'un ton quelque peu ferme en la pointant du doigt. Tu n'as ....

- Chéri allons, Hermione n'est plus une fillette, alors arrête de la sermonner s'il te plait. Le coupa gentiment Mme Granger qui posa un instant sa main sur l'épaule de son mari qui referma la bouche avant d'acquiescer et de regarder son épouse ainsi que sa fille, s'échanger un sourire du coin des lèvres. Et si nous passions au salon ? Leur proposa t-elle d'un ton enjoué avant de les voir affirmer d'un signe de tête. Ton père et moi avons hâte de savoir ce que tu as fait de ta semaine de vacances ! Ajouta t-elle d'une même voix à l'encontre de la brunette, qui à l'entente de cette simple phrase, regarda brièvement sa mère d'un air paniqué.

- Sa ... savoir ce que j'ai fait de mes vacances ? demanda fébrilement Hermione à l'encontre de sa mère qui posa ses poings sur ses hanches.

- Oui, tu ne vas pas nous dire que vous n'avez rien fait avec Harry, ta meilleure amie Ginny et ... ton professeur, s'il était là bien sur. Lui répondit-elle dans un large sourire tandis qu'Hermione ravalait discrètement sa salive en regardant successivement ses parents qui l'interrogeait du regard.

- Bien ... bien sur qu'on a ... qu'on a fait des choses... Un tas de choses même ! s'exclama t-elle nerveusement. Et ... mon professeur était là, oui. Ajouta t-elle avant de sentir son cœur se serrer lorsque son esprit s'égara un court instant vers le rouquin.

- Eh bien tu vas nous raconter tout ça. Dit calmement Mr Granger en posant sa main dans le dos de sa fille.

Hermione adressa un sourire forcé à son père qui lui fit un clin d'œil puis, en compagnie de sa mère qui fermait la marche, la jeune sorcière qui sentait son cœur s'emballer, ne s'étant pas préparé à l'interrogatoire de ses parents, se laissa emmener jusqu'au salon.

Proche du village de Loutry Ste Chaloupe, dans le comté du Devon, une ambiance chaleureuse régnait dans la maison de la famille Weasley. Bien que Ron soit au fond de lui accablé d'être loin d'Hermione, c'est assis en bout de table, un large sourire sur le visage, qu'il observait chaque membre de sa famille ouvrir les nombreux présents qu'il leur avait offert quelques instants plus tôt. Fred et George qui se demandaient ce que cachaient leurs emballages les déchirèrent tels des enfants pour y découvrir chacun, une écharpe d'un joli brun mélangé à un vert bleu qu'ils se pressèrent de passer autour de leur cou en s'échangeant un sourire. Pendant que le reste de la famille ouvrait calmement leurs cadeaux, les jumeaux se levèrent synchroniquement de leurs chaises et allèrent remercier leur petit frère en l'étreignant un court instant avant de lui ébouriffer les cheveux, s'attirant les foudres de leur cadet, qui tout en essayant de remettre correctement sa chevelure en place, regarda d'un œil noir ses grands frères rejoindre leurs chaises dans des ricanements. Comme l'avait prévu Ron, Arthur Weasley qui avait terminé d'ouvrir son paquet, fut ravi de se voir offrir un béret de couleur noire et gris souri qu'il posa sur sa chevelure rousse avant de s'adresser à tous, stoppant sa femme et sa fille dans l'ouverture de leurs paquets.

- Alors, comment me trouvez-vous ? demanda t-il curieusement en ajustant bien son nouveau couvre-chef.

- Tu es très beau, mon chéri. Lui répondit son épouse d'une voix sincère, assise à ses côtés.

A l'entente de cette réponse, les enfants Weasley se sourirent amusés, puis étouffèrent un rire en voyant leur père, ravi du compliment, remercier sa femme en lui déposant un tendre baiser sur les lèvres. Ne se montrant en public que très rarement, embarrassée, Molly Weasley dont les joues avaient prit une légère teinte rouge, dans un « Arthur ! », tapa légèrement l'épaule de son mari qui lui adressa un sourire avant de se lever et de se diriger tranquillement vers son plus jeune fils, laissant les deux femmes de la maison découvrir leurs cadeaux sous les regards curieux des jumeaux.

- Merci fiston. Dit sincèrement Arthur à présent aux côtés de Ron, qui avachi sur sa chaise, se redressa de manière vive et apprécia la courte étreinte que lui donnait son père.

- De rien papa, ce n'est pas grand-chose. Lui répondit-il d'une voix calme avant d'échanger un sourire avec son père.

Arthur tourna les talons et alla tranquillement reprendre place sur sa chaise puis comme ses trois fils, il observa sa femme et sa fille découvrir leurs présents qui illuminèrent leurs visages. Sous les sourires amusés des quatre rouquins qui s'échangeaient de brefs regards, Molly Weasley toucha la douceur du savon à la lavande qu'elle s'était vu offrir tandis que Ginny sentait la bonne odeur de jasmin que dégageait son huile hydratante. Un large sourire sur le visage, les deux femmes de la maison se levèrent de leurs chaises puis se hâtèrent de rejoindre Ron qu'elles remercièrent en lui déposant synchroniquement un gros baiser chacune sur la joue. Le rouquin leur adressa un clin d'œil puis, tout en croisant les bras sur le buste, il observa sa mère faire un signe de tête vers le salon à sa fille qui acquiesça dans un sourire. Tandis que la maitresse de maison rejoignait son époux et ses jumeaux qui étaient en pleine discussion, intrigué par les signaux que s'étaient échangés sa mère et sa petite sœur, Ron suivi du regard Ginny qui se dirigeait à pas rapides vers le salon où elle disparu pour revenir sur ses pas quelques instants plus tard, un gros paquet en mains.

- Tiens frérot, c'est de notre part à tous ! dit Ginny d'un ton chaleureux à l'encontre de Ron qui prit le lourd présent que lui tendais sa petite sœur.

Le rouquin échangea un sourire avec sa cadette qui alla reprendre place à table d'un pas léger puis sous les regards attentifs ainsi que les sourires de la famille Weasley, Ron déchira lentement le papier doré orné d'étoiles argenté qu'il posa sur la table tout en fixant l'épais carton qu'il venait de découvrir. Intrigué, Ron leva la tête puis de ses sourcils froncés par l'incompréhension, il regarda sa famille qui l'encouragea à ouvrir son paquet, ce que fit le rouquin. Un large sourire apparut alors sur le visage de ce dernier quand il vit dans l'épaisse boite en papier cartonné, un petit coffret en cuir de forme carré qu'il reconnu pour être un kit de nettoyage pour le matériel de quidditch. Ron pu voir également un épais livre à la couverture bleu marine qu'il sortit soigneusement du carton et regarda un instant les yeux ronds sous les regards amusés de sa famille à qui il s'adressa.

- C'est la nouvelle édition de mon encyclopédie ?! se pressa t-il de leur demander, surpris.

- Eh ouais ! S'exclama Fred qui se balançait légèrement sur les pieds arrière de sa chaise. Il y a toutes les nouveautés !... tu vas en avoir de la lecture. Continua calmement George avant d'adresser un clin d'œil à son petit frère qui lui sourit.

- Ca te plait mon chéri ? Demanda curieusement Molly tout en remplissant de bière au beurre, les nombreux verres présent sur la table.

- Bien sur que ça me plait ! lui répondit Ron en échangeant un large sourire avec sa mère.

Ravi de ses cadeaux, le jeune joueur de quidditch se leva de table et alla remercier chaque membre de sa famille par une étreinte des plus chaleureuses avant de regagner sa chaise. Tandis que ses parents et ses frères discutaient de leurs présents respectifs, Ron ouvrit l'encyclopédie dont il parcouru rapidement les premières pages lorsque Ginny qui venait d'étaler un peu d'huile sur son poignet afin d'y sentir pleinement la fragrance, s'adressa à lui, le coupant dans sa lecture.

- Tu as bien choisi le parfum Ron, j'adore cette odeur ! lui dit-elle d'une voix calme en humant l'agréable arôme de jasmin émanant de son avant-bras.

- Oh ce n'est pas moi qui aie choisi, c'est Her...

Ron s'arrêta subitement dans sa phrase en prenant conscience de la bêtise qu'il venait de commettre en commençant à prononcer le prénom de sa petite amie ce qui n'avait pas échappé à ses proches. En effet, ses parents le regardaient d'un drôle d'œil et les jumeaux ainsi que Ginny qui s'étaient échangés un bref regard, le fixait à présent les yeux ronds, la bouche légèrement entrouverte. Devant l'ensemble de ces regards braqués sur lui qui le fit paniquer, Ron ravala sa salive et se reprit en prononçant la première chose qui lui était venu à l'esprit.

- Euh ... c'est He... Hemanya qui a choisi le parfum. Leur dit-il nerveusement en observant ses parents qui le regardait le sourcil levé, surpris tandis que Ginny et ses frères jumeaux s'échangeaient un discret sourire, amusé par cette excuse.

- Qui est-ce ? demanda curieusement Molly à l'encontre de son plus jeune fils qui essayait tant bien que mal de cacher son malaise.

- C'est ... c'est la ... la petite sœur de ... de Jamal ! C'est dur à retenir ces prénoms indiens ! Mentit-il dans un léger rire nerveux ce qui amusa Ginny ainsi que Fred et George qui continuaient de s'échanger de prudents sourires teinté d'ironie.

- Je ne savais pas que Jamal avait une petite sœur ... quelle âge a t-elle ? l'interrogea son père tout aussi curieux que sa femme.

- Euh ... hésita t-il en observant brièvement d'un air stressé ses frères et sa sœur qui essayèrent de garder leurs sérieux. Euh ... elle ... elle doit avoir 19 ans je crois. Lui répondit-il en se passant nerveusement la main dans les cheveux avant de rendre le léger sourire que lui adressait son père.

- Et elle est venue passer le réveillon de Noël avec vous ? lui demanda Molly intéressée, les coudes ainsi que les mains posées sur la table.

- Ben oui, puisqu'elle a choisi les parfums de vos cadeaux. Lui répondit-il calmement avant de baisser la tête et de souffler d'agacement lorsqu'il entendit la voix de son père.

- Et comment est-elle cette ...

- Maman, on peut manger s'il te plait ?... j'ai faim ! Le coupa Ron afin de détourner cette conversation basée entièrement sur la fourberie.

Dans un « bien sur ! » suivi d'un large sourire que Ron se força à lui rendre, Molly se leva de sa chaise puis dans des fredonnements, elle rejoignit la cuisine où elle réchauffa tranquillement les plats qu'elle avait confectionnés au préalable. Le père de famille ainsi que ses enfants qui se faisaient silencieux se levèrent à leur tout de table et rassemblèrent sur l'un des coins de la table, l'ensemble de leurs cadeaux que les jumeaux, Ron et Ginny prirent dans leurs bras avant de tourner les talons et de se diriger au salon tandis qu'Arthur rejoignait son épouse afin de savoir si son aide était la bienvenue. Une fois dans la partie cachée du séjour, les quatre jeunes rouquins posèrent soigneusement les nombreux présents sur la table basse puis chose faite, Fred se tourna vers son jeune frère qui avait les mains croisés sur le crâne et regardait le plafond en pestant contre lui-même.

- Par Merlin ! T'as eu de la chance frérot ! lui dit-il à demi-voix faisant se tourner son jeune frère vers lui ainsi que son jumeau et leur cadette.

Dans un « Je sais » prononcé d'une voix calme, Ron se laissa tomber lourdement sur le canapé avant de poser ses coudes sur ses genoux et de prendre sa tête entre ses mains dans un long soupir. Sans un mot, Ginny ainsi que Fred et George, prirent place à côté de leur frère qui leva lentement la tête et s'adressa à eux.

- Ca fait chier, j'vais devoir faire que mentir et j'vais faire une bourde avant d'aller me coucher, c'est certain ! dit-il de la fermeté dans la voix tout restant discret.

A cette remarque, les jumeaux et Ginny s'échangèrent un regard peiné par-dessus l'épaule de Ron. La rouquine qui souhaitait réconforter son frère, lâcha des yeux Fred et George puis posa tendrement sa main dans le large dos de Ron qui se tourna vers elle et l'interrogea du regard.

- T'en fais pas Ron, s'il faut, on t'aidera à mentir. Lui dit-elle à voix basse, arrachant un léger sourire à son ainé. Pas vrai ? demanda t-elle d'un même ton à l'encontre des jumeaux.

- Bien sur ! dirent-ils d'une même voix. Tu nous connais, pour ce genre de choses on répond toujours présent. Ajouta George dans un léger rire qu'il communiqua à ses frères et sa petite sœur.

- Merci, c'est sympa. Leur dit Ron de la sincérité dans la voix.

- C'est normal. Lui répondirent les jumeaux ainsi que Ginny d'une même voix.

Amusés d'avoir répondu à leur frère synchroniquement, les quatre rouquins s'échangèrent un sourire amusé avant de faire la grimace en entendant leur mère les inviter à passer à table dans cri qui retentit dans tout le Terrier. Ne souhaitant pas impatienter la maitresse de maison, Ron, Ginny ainsi que les jumeaux se levèrent du canapé puis quittèrent le salon pour rejoindre tranquillement la salle à manger où sur la table étaient posés de nombreux plats digne d'un banquet.

Dans la petite maison londonienne de la famille Granger. Après avoir prit un apéritif pendant lequel Hermione n'avait cessé de se montrer fourbe face à l'avalanche de questions de ses parents quand à son supposé séjour chez la famille Weasley, la jeune sorcière était à présent debout, les yeux cachés par les mains de son père, qui d'un air joyeux, en compagnie de sa femme, emmenait à pas lents sa fille jusque le sapin de Noël situé au fond de la salle à manger. Bien qu'elle soit triste d'être loin de Ron, en ce moment même, Hermione était amusée du comportement de son père qui ne pouvait s'empêcher de reproduire les mêmes gestes chaque années et ce depuis son plus jeune âge.

- Papa, tu vas faire ça encore combien de temps ? lui demanda Hermione dans un léger rire ce qui fit sourire ses parents.

- Jusqu'à ce que je ne tienne plus sur mes jambes, ma chérie ! Lui répondit-il d'un ton amusé avant de stopper leur marche et de déposer un baiser sur la joue de sa fille tout en lui lâchant le visage.

Hermione se retrouva alors devant un grand et épais épicéa orné des habituelles décorations de Noël rouge et or de la famille. La jeune sorcière le regarda un instant de ses iris pétillants dont les étincelles se reflétèrent dans l'une des nombreuses boules pendue aux branches puis elle se tourna vers ses parents légèrement en retrait qui lui rendirent le sourire qu'elle lui adressait du coin des lèvres. D'un signe de tête, le père de famille montra à sa fille un gros paquet posé au pied du conifère où sur le parquet, trainait quelques aiguilles fraîchement tombées. Hermione hocha la tête puis se tourna vers le sapin devant lequel elle s'accroupie avant d'y prendre le présent dont elle en devina la contenance par son poids. La brunette se releva puis suivi de ses parents, elle se dirigea vers un bahut où elle déposa soigneusement son paquet avant d'en déchirer tranquillement le joli emballage festif. Un large sourire se dessina sur le visage d'Hermione en découvrant quatre épais livres qui n'étaient autres que des romans moldus dont elle en faisait différentes collections. Ravie de ce présent, dans le silence, sous les regards de ses parents à ses côtés, la jeune sorcière toucha du bout des doigts la rigide et douce couverture de ces ouvrages lorsqu'elle perdit peu à peu le sourire en entendant soudainement la voix amusé de Sam résonner dans sa tête : « Et je parie que des tas de bouquins t'attendent au pied du sapin ». L'entente de cette simple phrase dans son esprit eu le pouvoir de chasser soudainement la gaieté qu'Hermione ressentait et de la remplacer par son pénible contraire. En effet, la brunette qui venait de fermer lentement les yeux revit le douloureux au revoir d'avec Sam mais surtout celui déchirant d'avec Ron qui lui manquait énormément. Hermione qui ressassait ces souvenirs la boule au ventre fut soudainement sortit de ses songes par la douce voix de sa mère qui trouvait le comportement silencieux de sa fille intriguant.

- Hermione ma chérie, tu n'aimes pas ton cadeau ?

- Si ! Si ! s'exclama la brunette en se tourna vers ses parents qui regardèrent les yeux embués de larmes de leur fille d'un air surpris ce que remarqua cette dernière. Mer... merci ... je les attendais depuis tellement longtemps ... je suis très touchée. Dit-elle fébrilement pour ne pas avoir à justifier ce regard larmoyant.

- Oh ma chérie il ne faut pas te mettre dans cet état pour ça, allons. Dit Mme Granger d'une voix calme en s'avançant vers sa fille qu'elle prit dans ses bras et qui ne pu empêcher une larme de couler le long de sa joue. Ca va aller ? l'interrogea sa mère en desserrant lentement son étreinte avant de sourire du coin des lèvres en voyant sa fille affirmer d'un signe de tête en essuyant d'un revers de manche la gouttelette présente sur son menton.

- Là prochaine fois nous demanderons au parrain d'Harry d'aller t'acheter un balai comme ça nous auront le droit à des engueulades plu tôt qu'à des larmes ! dit Mr Granger d'un air taquin à l'encontre de sa fille qui fronça légèrement les sourcils avant d'échanger un timide sourire avec son père qu'elle prit dans ses bras dans un « merci ».

Ces remerciements quelque peu sombres passés, Mme Granger proposa à son époux et sa fille de passer à table. Ces deux derniers acquiescèrent puis, tandis que la maîtresse de maison allait réchauffer son plat préparé avec amour, dans le silence Hermione et son père dressèrent la table.

A présent attablée devant une copieuse assiette de bouillabaisse qu'elle fixait, Hermione laissa son esprit s'aventurer vers Ron dont l'absence se faisait douloureuse. Les époux Granger qui dégustaient leur soupe de poisson à l'aide de croûtons de pains aillés, entre deux gorgées d'un bon vin blanc, s'échangèrent un regard, surpris de voir leur fille ne pas toucher à son plat favori. Soucieuse, Mme Granger posa ses couverts sur le bord de son assiette puis s'adressa à sa fille qui selon elle, avait la tête ailleurs.

- Hermione ? L'appela t-elle d'une voix calme ; la brunette resta perdue dans ses songes. Hermione ? Se répéta t-elle d'une voix un peu plus forte, faisant cette fois sursauter légèrement la jeune fille qui releva la tête de manière vive et regarda sa mère d'un œil interrogateur. Pourquoi tu ne manges pas ma chérie ? lui demanda t-elle calmement en lui montrant d'un signe de tête son assiette.

- Euh ... dit Hermione qui observa brièvement son plat en prenant ses couverts avec lesquels elle joua nerveusement tout en regardant ses parents qui attendaient visiblement une réponse. Je ... la ... la mère de Ginny avaient fait un tas de pâtisseries auxquelles ont n'a pas pu résister, alors ... alors je n'ai pas trop faim. Mentit-elle.

- Ah ce n'est que ça ! dit Mme Granger soulagée.

- Ta mère a cru avoir raté ton plat préféré je crois. Dit Mr Granger en échangeant un léger sourire avec sa fille qui rassura sa mère par un signe de dénégation de la tête. Bon, c'est vrai qu'elle peut être mauvaise cuisinière mais ce ....

- Comment oses-tu dire une telle chose ! s'exclama Mme Granger en tapant légèrement l'épaule de son mari qui regarda son épouse d'un air amusé. Je te ...

- Papa, maman, je suis un peu fatiguée ... je peux sortir de table et rejoindre ma chambre ? Leur demanda gentiment Hermione qui n'était pas d'humeur aux taquineries de son père.

- Bien sur ma chérie. Répondirent les époux Granger d'une même voix. Mais tu es sure que tu ne veux rien manger ? continua la mère de famille, soucieuse pour l'estomac de sa fille.

- Non, merci. Lui répondit calmement la brunette qui se leva de sa chaise.

Debout, Hermione contourna la table et alla déposer un doux baiser sur les joues de ses parents avant de leur souhaiter une bonne soirée. Les époux Granger la remercièrent et souhaitèrent une bonne nuit à leur fille qui leur adressa un sourire des plus légers avant de tourner les talons et de rejoindre tranquillement les escaliers où se trouvaient sa lourde malle. Dans le silence, sous les regards de ses parents, Hermione sortit sa baguette de sa poche arrière de pantalon puis fit léviter doucement sa valise qui flotta dans les airs et suivi la jeune sorcière qui monta lentement les marches, laissant seuls ses parents qui finirent leurs repas tout en discutant du comportement de leur fille qui les laissaient à moitié perplexe. A l'étage, Hermione s'arrêta devant la porte de sa chambre en faisant se poser avec légèreté sa malle sur le sol recouvert de moquette. La jeune sorcière annula son sort puis rangea sa baguette avant de soulever sa lourde valise par la poignée et d'enter dans sa chambre en allumant les lumières depuis l'interrupteur. Tout en posant sa malle sur le parquet, Hermione observa sa chambre à coucher avec une pointe de nostalgie, trouvant que celle-ci était loin de ressembler à celle où elle avait passé de merveilleuses nuits en compagnie de son petit ami. Dans un long soupir suivi d'un « bon », la brunette lâcha des yeux les murs ainsi que l'ameublement puis coucha lentement sa valise sur le sol sur laquelle elle se pencha avant de l'ouvrir. Lorsque le regard d'Hermione croisa le sachet qui renfermait les cadeaux que Ron lui avait gentiment offert, le cœur de la jeune sorcière se serra. Tout en s'agenouillant lentement sur le parquet, la brunette ouvrit le paquet et un léger sourire apparut aux coins de ses lèvres en voyant le petit pot de crème acheté sur le marché de Noël ainsi que la petite peluche Leprechaun et le stylo plume orné de la mascotte irlandaise. Hermione qui ne souhaitait pas que ses parents ne retombent sur ces souvenirs, souleva le sachet tout en se redressant puis d'un pas lent, elle alla rejoindre son bureau dont elle en ouvrit le dernier tiroir. Accroupie, la jeune sorcière retira du sachet un à un les présents de Ron qu'elle dissimula alors soigneusement dans une vielle boîte lorsqu'elle découvrit au fond du paquet, la petite pochette cartonnée qui renfermait la photo prise dans le musée de la petite créature du folklore irlandais. La brunette la prit alors en mains laissant trainer le sachet sur le sol, puis se redressa avant de s'appuyer contre son vieux secrétaire et de sortir de sa pochette le polaroid qu'elle observa un instant de ses yeux brillants avant d'animer le cliché à l'aide de la magie. Hermione déposa soigneusement sa baguette sur son bureau puis posa à nouveau son regard devenant larmoyant sur la photo en mouvement, qui malgré la mélancolie qu'elle ressentait au plus profond d'elle la fit sourire ; en effet, la brunette pouvait voir Ron lui tenir la main et la regarder amoureusement tandis qu'elle, fixait l'objectif, le sourire aux lèvres et le visage rayonnant de bonheur. Lorsqu'Hermione vit son rouquin lui déposer un furtif baiser sur la joue, la jeune sorcière sentit son ventre se nouer et ne pu retenir une larme qui perla le long de sa joue avant d'aller se déposer sur la photo qui se mit à s'animer depuis son début. Hermione essuya la gouttelette du bout de ses fins doigt puis lâcha du regard ce merveilleux mais à présent douloureux souvenir qu'elle alla cacher entre deux pages d'un des nombreux livres de sa bibliothèque. Chose faite, la brunette soupira fortement puis, tout en essayant de ne pas laisser s'exprimer le chagrin qu'elle ressentait en cet instant, elle rejoignit sa malle et rangea dans son armoire ses nombreuses tenues et sous-vêtements. Quand Hermione sortit de sa valise, le pyjama trois pièces d'un tissu soyeux ainsi que le déshabillé que Ginny lui avait gentiment prêté, la jeune sorcière ferma lentement les yeux et tout en se mordillant légèrement la lèvre inférieure, elle plongea dans ses coquins souvenirs. Voyant son corps nu se mêler à celui de son rouquin, Hermione qui se sentit soudainement rougir, rouvrit les yeux puis secoua la tête afin de faire sortir de sa tête ces instants d'intimité qui avaient été des plus intenses. La jeune sorcière qui n'avait aucune envie que sa mère ne retombe sur ces tenues en venant ranger son linge propre et repassé, dissimula alors les deux attrayants pyjamas dans une pile de vieux vêtements, puis finit de ranger ses affaires. Sa tache terminée, Hermione se choisit un pyjama deux pièces de couleur rose pâle et blanc puis prit sa trousse de toilette toujours présente dans sa malle avant de sortir silencieusement de sa chambre et de se rendre à la salle de bain où elle se rafraîchit et passa son vêtement de nuit. Quelques instants plus tard, la jeune sorcière revint sur ses pas et glissa sa valise à présent vide sous son lit avant d'aller s'asseoir sur le rebord intérieur boisé de la large et unique fenêtre de sa chambre à coucher. Calée contre le renfoncement du mur, Hermione ramena alors ses jambes tout contre elle et posa lentement sa tête sur ses genoux. Tout en regardant tomber la neige de derrière la vitre, le cœur serré, la jeune sorcière se demanda alors si son rouquin se portait bien, ce qu'il pouvait bien faire en cet instant et s'il pensait à elle comme elle pensait à lui.

- Bien sur. Murmura t-elle d'un léger sourire mêlé à une larme que la brunette se hâta d'essuyer d'un revers de manche avant de porter sa main et d'étouffer un bâillement.

Sentant peu à peu la fatigue s'emparer d'elle, Hermione regarda une dernière fois la masse de flocons qui se déposait vivement sur le sol, puis le cœur lourd elle descendit prudemment du rebord de la fenêtre qu'elle cacha en tirant doucement les rideaux avant d'aller étreindre les lumières depuis l'interrupteur. Plongée dans le noir, à tâtons, la jeune sorcière rejoignit son lit où elle se glissa sous la fraîche literie. Dans un léger frisson, Hermione remonta son épaisse couette jusqu'à ses épaules, puis se tourna dans son lit à la recherche d'une position confortable qu'elle trouva quelques instants plus tard. Tournée sur le côté, les yeux fixés sur le mur en face d'elle, la jeune sorcière songea alors à son rouquin dont l'absence de sa chaleur ainsi que de ses bras lui manquait énormément ce soir. Fatiguée par toutes ces accablantes émotions, Hermione dont le bonheur avait quitté tout son être ferma alors lentement ses paupières humidifiées puis rejoignit péniblement les bras de Morphée.


Au Terrier, la famille Weasley venait de terminer le délicieux repas que Molly avait passé une partie de l'après-midi à préparer. Après avoir aidé leurs parents à débarrasser la table, Ron ainsi que ses frères et sa petite sœur se rendirent au salon où ils se vêtirent de leurs écharpes et manteaux avant de sortir de la maison dans un « A tout à l'heure » collectif accompagné d'un signe de la main que leurs parents leurs rendirent, le sourire aux lèvres. La porte de la maison close, les époux Weasley s'accordèrent alors un petit moment de repos et de tendresse à l'abri des regards indiscrets. A l'extérieur où une fraîche brise faisait virevolter de fins flocons de neige, Ron, les jumeaux ainsi que Ginny qui étaient plongés dans la pénombre sortirent synchroniquement de leurs manteaux leurs baguettes où en leurs extrémités, une petite boule lumineuse apparut, les éclairant légèrement. Sous le son du craquement qui se faisait entendre à chacun de leurs pas, les quatre rouquins qui avaient brandies leurs baguettes en avant, rejoignirent alors leur petit coin détente. Arrivés à destination, Ginny pointa sa baguette vers le sol puis d'un mouvement de poignet accompagné d'un sortilège murmuré, elle fit surgir de grandes flammes qui leur apportèrent immédiatement clarté et chaleur. Lorsque Ron vit apparaître sur sa droite le long et large morceau de tronc d'arbre où quelques mois auparavant il s'y était retrouvé assis avec celle qu'il chérissait plus que tout, le rouquin sentit une boule se former dans son ventre ; en effet, Ron ne pu s'empêcher de ressasser cette merveilleuse soirée pendant laquelle il s'était confié à la brunette qui l'avait écouté avec attention et qui n'avait pas émit de mauvais jugement à son égard. Le jeune joueur de quidditch, qui de ses yeux brillant fixait le colossal rondin de bois, sursauta et se retourna brusquement vers ses aînés qui venaient de lui secouer l'épaule.

- Ca va frérot ? Lui demanda curieusement Fred, qui comme son jumeau et sa sœur, observa le regard dépourvu d'étincelles de son jeune frère.

- Ouais, ouais ... répondit-il d'une voix calme en regardant brièvement le tronc d'arbre enneigé couché sur le sol. Ca va. Ajouta t-il dans un léger sourire que lui rendit les trois rouquins.

Un petit silence se fit pendant lequel Ron sortit de la poche de sa doudoune un paquet de cigarette. Le rouquin en saisit une puis tout en portant la clope à ses lèvres, d'un signe de tête il en proposa à ses frères ainsi qu'à sa cadette. Cette dernière refusa de peur de s'attirer les foudres de ses parents tandis que dans un « merci », les jumeaux se servirent tour à tour. Dans ce même calme, les trois rouquins allumèrent leurs cigarettes à l'aide de la magie puis prirent une bouffée de tabac qu'ils expirèrent lentement avant que Ginny ne prenne la parole.

- Alors frérot, comment à réagi Hermione en découvrant sa surprise ? demanda t-elle curieusement à l'encontre de Ron qui souffla la seconde taffe qu'il venait de prendre.

- Eh bien, elle a été très surprise. Lui répondit-il d'une voix calme avant de sourire brièvement du coin des lèvres en revoyant la brunette, plaquer ses mains sur sa bouche et regarder le chalet les yeux remplis d'étoiles. Elle ne s'attendait pas du tout à ça ! Ajouta t-il dans un rire des plus légers avant de faire tomber ses cendres sur la neige scintillante.

- Ah ben ça c'est certain !... Elle s'attendait à passer les vacances ici sans toi ! Dit Ginny en pointant successivement de son index le Terrier et son frère qui se passa la main dans les cheveux tandis que les jumeaux, dans l'incompréhension, regardèrent leur cadette d'un œil interrogateur, ce que remarqua très vite cette dernière. Ron s'est amusé à lui dire au dernier moment qu'au final il irait passer les fêtes avec Zack et toute la bande ! leur expliqua t-elle avant de lever les yeux au ciel en voyant les jumeaux se mettre à rire.

- Alors ça c'est trop fort ! s'exclama Fred avant d'étouffer un ricanement et de jeter son mégot dans le foyer à leurs côtés. Bravo frérot ! Ajouta George en donnant un petite tape virile dans le dos de son cadet qui lui sourit timidement tandis que Ginny regardaient les jumeaux de ses sourcils froncés.

- Ce n'est pas drôle je vous signale ! les enguirlanda la rouquine d'une voix forte. Elle était très en colère ! ajouta t-elle d'un même ton en regardant d'un œil noir les jumeaux qui s'échangèrent un regard en retenant un ricanement.

- Oh Ginny arrête, sa colère a du retomber très vite. Lui fit remarquer George qui tira une dernière fois sur sa clope avant de la jeter à son tour dans les flammes en expirant la bouffée. Je me trompe ? demanda t-il à l'encontre de son petit frère qui se sentit rougir en repensant à leurs nombreux instants d'intimité.

- Je ... euh... elle ... bégaya Ron embarrassé ce qui fit sourire les trois rouquins qui se doutaient bien que leur frère avait du savoir se faire pardonner. Ben, elle ...

- Ce n'est pas le plus important. Le coupa Ginny d'une voix calme avant de rendre le léger sourire que lui adressait Ron, soulagé de l'intervention de sa petite sœur. Raconte-nous plus tôt ce que vous avez fait. Ajouta t-elle d'un même ton en soufflant dans ses mains afin de les réchauffer tandis que Ron acquiesçait en faisant disparaître son mégot à l'aide de la magie.

Comme Hermione et lui l'avait fait avec Sam, c'est avec enthousiasme et les yeux pétillant que Ron leur raconta une partie de leur séjour ; de leurs différentes visites touristiques enrichissantes et amusantes à leurs romantiques balades pour finir par s'attarder sur la surprise qu'il avait réservée à Hermione en lui montrant leur village natal depuis les collines. Légèrement étonnés mais se rendant compte par ce plaisir inattendu que Ron ne prenait pas sa relation amoureuse d'avec Hermione à la légère, les jumeaux ainsi que Ginny s'échangèrent alors un discret sourire. Pendant une bonne vingtaine de minutes, dans la bonne humeur, les quatre rouquins discutèrent alors du hameau où ils avaient grandit en se remémorant de bons souvenirs avant de se décider de rejoindre le Terrier, la neige tombant à présent en abondance. Ginny se pressa d'éteindre le feu à l'aide de la magie puis comme ses frères venaient de le faire, elle fit apparaitre une boule lumineuse à l'extrémité de sa baguette qu'elle brandit en avant. Côte à côte, tout en discutant de Sam qui leur avaient rendu visite au chalet, ils se hâtèrent de rejoindre le Terrier dans lequel ils entrèrent, faisant sursauter les époux Weasley qui prenaient une tisane tout en discutant du retour de leur plus jeune fils. Se faisant tard et ayant une grosse journée le lendemain, d'un commun accord, Fred et George décidèrent de rejoindre leur domicile. Pendant que Ron et Ginny retiraient leurs manteaux et écharpes qu'ils allèrent accrocher au porte manteau du salon, les jumeaux souhaitèrent une bonne soirée ainsi qu'une bonne nuit à leurs parents d'une tendre étreinte. Ron et Ginny qui venaient de rejoindre la salle à manger allèrent saluer leurs aînés par un affectueux câlin pour la rouquine et une accolade virile pour le jeune joueur de quidditch. Après avoir suggéré à ces deux derniers de venir leur rendre visite s'ils le souhaitaient, les jumeaux adressèrent un signe de la main à leur famille puis disparurent dans un « plop ». Fred et George partit, Ron dont le cœur se faisait lourd depuis leur discussion au coin détente où de nombreux souvenirs d'Hermione lui revenait à l'esprit, informa ses parents qu'il se sentait fatigué et qu'il souhaitait monter ranger ses affaires avant d'aller se mettre au lit. Les époux Weasley qui comprenaient leurs fils lui souhaitèrent alors une bonne nuit avant de l'étreindre tendrement tour à tour et de le regarder tourner les talons. Ginny qui savait très bien que derrière cette carapace d'homme dur et sur de lui que Ron se donnait, ce dernier n'allait pas bien, la jeune sorcière se décida alors d'imiter son ainé. La rouquine prévint ses parents qu'elle allait elle aussi rejoindre sa chambre avant de les câliner un instant et dans un « bonne nuit » que les époux Weasley lui rendirent, se retourner et se hâter de suivre Ron qui montait les escaliers, sa lourde malle en main.

A l'étage, sans prononcer un mot, Ron traversa le couloir en trainant derrière lui sa valise, Ginny sur ses talons. Le rouquin s'arrêta brièvement devant la porte de sa chambre où il entra en ouvrant les lumières depuis l'interrupteur. Immobile, depuis l'embrasure de la porte, Ginny regarda alors son frère poser sa malle au pied de son lit puis observer sa chambre à coucher avec une pointe de nostalgie. La rouquine qui n'aimait pas voir son grand frère dans un tel état, brisa alors ce silence qui se faisait de plus en plus pesant à son goût.

- Ron ? L'appela t-elle d'une voix calme, faisant se retourner le rouquin vers elle qui la regarda d'un œil interrogateur. Tu veux que je t'aide à ranger tes affaires ? Lui proposa t-elle gentiment.

- Euh ... oui je veux bien ... merci, Ginny. lui répondit-il calmement en regardant sa petite sœur s'avancer vers lui.

- De rien frérot ! Lui dit-elle dans un clin d'œil avant de déposer un baiser sur la joue de son aîné qui sourit du coin des lèvres.

Suivi de Ginny, Ron se dirigea à pas rapides vers sa malle qu'il posa bruyamment sur le sol avant de l'ouvrir d'un geste vif. Accroupie devant sa valise, Ron prit une pile de vêtements qu'il s'apprêtait à donner à sa sœur afin qu'elle puisse les ranger lorsque le rouquin la lâcha subitement en découvrant sur l'autre tas, l'un des nombreux leggins d'Hermione. Sous le regard de Ginny qui ne savait quoi dire, Ron qui sentait son cœur se serrer, prit en mains l'épais collant aux motifs hivernaux qui selon lui avait atterrit par erreur dans sa valise lorsque la brunette avait lancé ses vêtements avant de se mettre à pleurer. Ne supportant la vue de ce vêtement qui lui rappelait un tas de souvenirs et le rendait plus mélancolique qu'il ne l'était déjà, Ron se tourna vers sa sœur à qui il s'adressa en tentant de cacher son chagrin derrière une voix amusée peu convaincante.

- Tiens, je crois que c'est un peu petit pour moi !

- Ca c'est certain. Lui dit Ginny dans un léger rire forcé, au fond d'elle peiné de l'attitude de son frère. Je le lui rendrais. Ajouta t-elle d'une voix calme en prenant le vêtement que lui tendait le rouquin en acquiesçant.

La rouquine alla pendre le legging de sa meilleure amie sur la clinche de la porte afin de ne pas l'oublier puis revint rapidement sur ses pas pour prendre le tas de vêtements que lui donnait son frère. Chacun de leur côté, Ginny et Ron se mirent alors à ranger dans les commodes et étroites armoires les nombreuses tenues de ce dernier qui se faisait des plus silencieux. Les affaires vestimentaires à présent rangées, Ron dont les traits du visage habituellement joyeux étaient tirés par la tristesse, remercia sincèrement sa sœur, qui attristée de voir son grand frère autant touché par l'éloignement d'Hermione, se décida à lui parler.

- Ron, est-ce que ça va ? Tenta t-elle en lui touchant un court instant le bras.

A cette question, le jeune joueur de quidditch regarda fixement sa sœur de ses yeux légèrement brillant puis haussa les épaules avant de tourner les talons et d'aller s'asseoir lourdement sur son lit dans un long soupir. Ressentant un picotement au cœur, Ginny rejoignit alors son aîné à côté duquel elle prit place avant de lui attraper la main avec douceur. Ron qui comprit par ce geste que sa petite sœur était là pour lui, l'observa un instant puis se décida alors à se livrer.

- Je sais qu'on vient juste de se séparer mais ... mais Hermione me manque déjà énormément. Lui avoua t-il de la tristesse dans la voix ; Ginny consola son frère en lui caressant lentement le dos de sa main libre. On a passé de super bons moments, des ... des fois on faisait rien de particulier, on restait dans les bras de l'autre à discuter et ... et c'était le pied !... J'avais jamais ressentit ça, tu sais. Avoua t-il avant d'échanger un léger sourire avec sa cadette. Et je ne pensais pas qu'être loin d'une personne que tu aimes autant serait si dur. Ajouta t-il fébrilement avant de soupirer.

- Ca va aller, Ron. Lui dit-elle d'une voix calme en tapotant doucement le dos de son frère qui sentit une boule se former à l'entente de cette simple phrase. Vous vous écrirez comme l'autre fois et on pourra ...

- Je te remercie Ginny mais... mais j'aimerais rester un peu seul. La coupa t-il d'un même ton en lâchant la main de sa sœur.

Peu surprise par sa réaction, la rouquine acquiesça puis tout en lâchant le large dos de son frère, elle lui souhaita une bonne nuit avant de lui déposer un baiser sur la joue. Ron lui adressa un sourire des plus légers rendu par Ginny qui tourna les talons et se dirigea vers l'entrée de la chambre de son frère, restée ouverte. Sur le pas de la porte, la rouquine s'arrêta lentement et se tourna en direction de son frère, qui toujours assis sur son lit, avait les mains coincées entre les cuisses et fixait le sol, la tête baissée. « Le pauvre » se dit-elle un air peiné sur le visage avant de lâcher du regard son aîné et de prendre le legging de sa meilleure amie pendu sur la clinche pour ensuite sortir à contre cœur de la chambre en refermant silencieusement la porte derrière elle. Ayant entendu le loquet s'activer, Ron sortit de ses pensées moroses dans un sursaut des plus légers puis dans un « bon » suivit d'un gros soupir, le rouquin se leva de son lit. Ron remonta son pantalon lui tombant sur les fesses puis, tout en essayant de ne pas laisser son esprit vagabonder vers la brunette, il alla chercher un pyjama dan sa commode avant de prendre sa trousse de toilette toujours dans sa valise et de sortir de sa chambre pour aller se rafraîchir. Chose faite, vêtu d'un pyjama en coton écossais, tout en s'ébouriffant les cheveux, le rouquin revint très vite sur ses pas. Après avoir fermé délicatement la porte de la chambre à coucher, Ron alla déposer sa baguette sur sa table de nuit avant de refermer sa malle qu'il glissa sous son lit où il prit place en éteignant les lumières à l'aide de la magie. Sur le dos, Ron redonna son moelleux à son oreiller à petits coups de poings puis confortablement installé, il remonta la chaude couverture jusqu'à ses épaules avant de croiser ses mains derrière la tête. Le regard posé sur le plafond légèrement éclairé par la lueur nacrée de la lune qui s'infiltrait par le jour des rideaux, Ron ne pu s'empêcher de penser à sa petite amie dont le visage poupon et les rires qu'ils pourraient reconnaître entre milles lui manquaient atrocement. Le rouquin ferma alors lentement les yeux puis sourit légèrement du coin des lèvres en revoyant leurs chamailleries ainsi que leurs nombreuses étreintes et baisers intenses quand soudainement, le cœur de Ron se serra en voyant apparaître dans son esprit le pénible au revoir qu'ils avaient vécus quelques heures plus tôt. Le rouquin rouvrit les paupières chassant cette image douloureuse de sa tête puis se pressa d'essuyer le coin de ses yeux humides avant de se tourner sur le côté. Envahit par la tristesse mais aussi par la fatigue de cette situation devenant insupportable, tout en se demandant si la brunette se portait bien, Ron ferma à nouveau lentement les yeux et sans s'en rendre compte, le sommeil l'emporta avec lui.


Tandis qu'Hermione levée aux aurores était plongée dans la lecture d'un des livres qu'elle s'était vu offrir la veille afin de sortir son rouquin de son esprit, ce dernier qui avait somnolé la totalité de la nuit pour n'avoir cessé de se retourner dans son lit, était à présent plongé dans un profond sommeil que les lumineux rayons du soleil se chargèrent d'écourter. Ron entrouvrit les yeux puis ébloui, dans un léger grognement le rouquin remonta vivement la couverture sur son crâne. A l'abri de la clarté, Ron qui avait maintenant les paupières closes ainsi qu'un léger sourire au coin des lèvres, tâta les draps à la recherche de la présence d'Hermione. Ne sentant personne à ses côtés, Ron baissa sa couverture puis tout en clignant des paupières, il observa sa chambre, réalisant alors qu'il était au Terrier et non en Irlande. Dans un gros soupir, Ron se redressa dans son lit en ramenant ses jambes contre lui puis la tête posée sur ses genoux, il se mit à repenser aux chauds et doux réveils passés aux côtés de la brunette. Agacé de ne pouvoir vivre une relation amoureuse ordinaire, Ron se redressa vivement et attrapa un vieux souaffle posée sur sa table de nuit qu'il jeta de toute ses forces sur le mur en face de lui dans un grognement de rage. Mme Weasley qui passait dans le couloir afin d'aller mettre en route une lessive, alarmée par le brouhaha qu'elle venait d'entendre, entra brusquement dans la chambre de son plus jeune fils qui enfilait sa robe de chambre en marmonnant.

- Ron, qu'est-ce qu'il se passe ici ? demanda t-elle curieusement à l'encontre du rouquin qui fit la sourde oreille et alla ramasser la balle. Ron, je te parle ! S'énerva la maîtresse de maison en posant ses poings sur ses hanches.

- Quoi ?! Lui lança t-il froidement en se tournant brusquement vers sa mère qui s'avança ver lui en le fixant d'un regard noir. Euh ... dit-il en ravalant sa salive. Désolé maman, j'ai fait un cauchemar et je ... j'ai lancé le souaffle sans m'en rendre compte. Mentit-il en jouant nerveusement avec la balle.

- Très bien, mais la prochaine fois essaye de faire de beaux rêves. Lui dit-elle d'une voix calme en caressant tendrement la joue de son fils qui acquiesça en se forçant à sourire. Allez, file prendre ton petit-déjeuner, je vais m'occuper de ton lit. Lui suggéra t-elle d'une voix calme.

Dans un « d'accord » prononcé calmement, Ron fit un pas de côté et alla déposer le souaffle sur sa table de chevet avant de quitter sa chambre sous le regard perplexe de Mme Weasley. Ron traversa le couloir dans un gros soupir puis de mauvaise humeur, il rejoignit la cuisine où son père et sa petite sœur qui prenait tranquillement leur petit-déjeuner en discutant de l'organisation du réveillon du nouvel an lui souhaitèrent le bonjour. Ron le leur rendirent sèchement puis sous les regards surpris d'Arthur et celui compréhensif de Ginny, sans prononcer un mot, le rouquin se servit un jus de citrouille ainsi qu'un croissant dont il n'en mangea que la moitié. N'ayant qu'à l'esprit la brunette pour qui il se souciait, tout en se levant de sa chaise, d'une voix morose, Ron prévint son père ainsi que sa cadette qu'il se rendait à la salle de bain et qu'ensuite il se plongerait dans son travail. Arthur et Ginny acquiescèrent puis regardèrent le rouquin tourner les talons et monter les escaliers de façon vive en y croisant sa mère qui regagnait le rez-de-chaussée. Pendant que Ginny mentait quand au comportement étrange de son grand frère qui intriguait leurs parents, Ron rejoignit sa chambre où il entra en claquant la porte derrière lui. Le rouquin se dirigea alors à pas rapides vers son bureau où il s'assit convenablement avant d'attraper un parchemin rangé dans un tiroir puis à l'aide de son stylo plume, il se mit à rédiger une lettre destinée à sa belle. Concentré dans sa rédaction, le rouquin sursauta lorsqu'il entendit son prénom de derrière la porte contre laquelle sa petite sœur tambourinait légèrement.

- Entre, Ginny ! lui dit-il d'une voix forte avant de se lever de sa chaise et de se tourner vers la rouquine qui ferma la porte derrière elle et s'avança vers lui à pas tranquille.

- Ron, je sais que tu ne vas pas bien mais si tu pouvais essayer de contenir ta colère ce serait bien ... les parents n'arrêtent pas de me poser des questions et je ne sais plus quoi inventer. Lui dit calmement la jeune sorcière en croisant les bras sur sa poitrine.

- Ouais je sais... j'suis désolé. S'excusa t-il en regardant sa petite sœur d'un air tristounet. Je ferais plus attention. Ajouta t-il d'une voix calme avant d'échanger un léger sourire avec la rouquine qui rejeta légèrement sa longue chevelure en arrière. Dis, j'ai écris une lettre à Hermione ... tu ... tu pourrais ...

- Ecrire son nom sur l'enveloppe pour ne pas éveiller les soupçons ? finit-elle sa phrase avant de laisser échapper un léger rire en voyant son grand frère acquiescer tout en se passant la main dans les cheveux. Bien sur frérot ! continua t-elle dans un large sourire que lui rendit le rouquin. Tu peux écrire que je l'embrasse et que j'ai hâte de la revoir, s'il te plaît ?... Ensuite je m'occupe du reste. Lui demanda t-elle gentiment.

- Ca marche ! s'exclama t-il avant de se retourner et d'écrire le petit mot souhaité par sa sœur à qui il tendit ensuite le parchemin à présent glissé dans une enveloppe. Je te remercie, Ginny. lui dit-il de la sincérité dans la voix avant de déposer un baiser sur le front de sa petite sœur.

Dans un « de rien » accompagné d'un clin d'œil, Ginny tourna les talons et sortit de la chambre sous le regard réjouit de Ron, qui ne voyant plus la rouquine, alla prendre une tenue dans son étroite armoire et se rendit à la salle de bain afin de faire sa toilette. Après avoir écrit le nom de sa meilleure amie sur le courrier et l'avoir confié au hibou de la famille, la rouquine aida sa mère aux différentes tâches ménagères.

A quelques kilomètres du Terrier, les époux Granger qui était attablé dans la cuisine, prenant leur petit-déjeuner sans leur fille qui avait prétendu ne pas avoir l'appétit, sursautèrent légèrement en entendant un tintement sur l'une des fenêtres de la petite pièce. Reconnaissant ce son bien particulier pour l'avoir entendu des centaines de fois depuis l'entrée de leur fille à Poudlard, les parents de la brunette s'échangèrent alors un sourire du coin des lèvres. Sous le regard de son mari qui buvait tranquillement son café, Mme Granger abandonna son toast en se levant de sa chaise puis se rendit à la fenêtre où de derrière la vitre, un hibou y tapait de son bec. La mère de la brunette ouvrit au rapace, laissant entrer dans la cuisine un vent des plus frais qui la fit frissonner puis se hâta de décrocher le courrier attaché à sa patte droite. Sa tâche accomplie, le hibou battit des ailes en se retournant puis dans un ululement, il s'envola tandis que Mme Granger, refermait la fenêtre ne souhaitant pas refroidir la maison. Cette dernière regarda un instant l'écriture soignée présente sur l'enveloppe puis en compagnie de son mari, elle se dirigea vers l'escalier d'où elle cria après sa fille qui sortit de sa chambre avant de s'adresser à sa mère depuis l'étage.

- Tu m'as appelé... Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demanda curieusement Hermione.

- Tu as reçu du courrier. Lui répondit calmement sa mère qui lui montrait l'enveloppe.

- Du courrier tu dis ! s'exclama Hermione dans un large sourire tandis que Mme Granger acquiesçait.

Sachant très bien qu'il s'agissait d'un courrier de Ron, c'est le cœur battant à cent à l'heure que la brunette descendit en trombe les escaliers pour en bas des marches prendre l'enveloppe des mains de sa mère qui échangea un regard avec son mari, tout comme lui surpris de l'attitude de sa fille. Observée par ses parents, tout en regardant le sourire aux lèvres son nom et son prénom écrit de la main de sa meilleure amie, Hermione s'avança à pas rapides vers le salon où elle s'arrêta devant la cheminée dont le foyer dégageait une agréable chaleur. Sentant son cœur battre, la jeune sorcière se hâta d'ouvrir l'enveloppe et d'en sortir un parchemin qu'elle se mit à lire attentivement.

______________________________________________________________________________

Hermione, ma belle

J'espère que tu vas bien et que les retrouvailles avec tes parents se sont bien passées. Même si nous nous sommes quittés hier soir, je n'ai pas pu m'empêcher de t'écrire dès ce matin, tu me manques terriblement. Je crois que ton absence est la pire des souffrances. Je ne sais pas ce que je donnerais pour entendre le son de ta voix et gouter à la douceur de tes lèvres. J'ai vraiment hâte que ces fichues vacances soient terminées pour te sentir tout contre moi. J'espère que ces mots t'aurons fait sourire et qu'ils égayeront ta journée.

Je t'envoie de tendres baisers. Je t'aime, ma belle.
Ron.

PS : Ginny t'embrasse et, a elle aussi hâte de te revoir.

_____________________________________________________________________________


Au fil de sa lecture, un large sourire s'était dessiné sur les lèvres d'Hermione qui illumina alors son visage jusqu'à présent terne. La brunette, qui fixait le parchemin de ses yeux brillants d'émotions, sentit son cœur battre à vive allure en relisant ces quelques phrases remplies de tendresse qui lui apportèrent le réconfort dont elle avait besoin. Tout en se mordant la lèvre inférieure, Hermione attarda son regard sur le « je t'aime, ma belle » lorsqu'elle sursauta en entendant son prénom ainsi qu'en sentant une main se poser avec douceur sur son épaule. La brunette roula vivement le parchemin puis se retourna pour faire face à ses parents qu'elle interrogea de son regard pétillant.

- On peut savoir qui c'est ? Lui demanda son père qui ne pouvait contrôler sa curiosité.

- C'est Ginny, elle ... elle voulait savoir si ... si j'étais bien ... bien rentrée à la maison et ce que j'ai eu comme cadeau. Mentit-elle-en jouant fébrilement avec le parchemin ce que remarqua sa mère qui se faisait silencieuse et se demandait si leur fille était sincère envers eux.

- Elle ne perd pas de temps cette petite ! dit Mr Granger d'un ton amusé qui croisa ses bras sur le torse. Vous vous êtes quittés hier et ...

- Et elle est aussi curieuse que toi, papa. Le coupa naturellement Hermione qui regarda d'un air désolé son père froncer les sourcils tandis que Mme Granger, étouffait un ricanement. Je ... euh ... je vais lui répondre sinon elle ne va faire qu'envoyer des hiboux. Les prévint-elle calmement.

Les époux Granger n'eurent le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'Hermione tourna les talons et rejoignit les escaliers qu'elle monta à pas rapides. A l'étage, la jeune sorcière se pressa d'entrer dans sa chambre en refermant délicatement la porte contre laquelle elle s'appuya un instant en souriant, apaisée pas le courrier de son rouquin. Dans un « bon ! », prononcé d'un ton enjoué, Hermione alla dissimuler sa précieuse lettre entre les pages d'un de ses nombreux livres puis regagna son bureau où elle s'assit et se mit à répondre à son petit ami.


Le temps étant aujourd'hui clément, Ginny qui avait réussi à faire sortir son grand frère dans le vaste jardin enneigé du Terrier, posait un tas de questions au rouquin concernant leur séjour en Irlande auxquelles ce dernier répondait entre deux bouffées d'une cigarette fraichement allumée. Ron qui était en train d'expliquer à sa petite sœur qu'Hermione avait réussi à le convaincre de s'essayer aux sports d'hiver moldus, se tut lorsqu'il entendit un ululement lointain. En expirant une taffe, tout comme Ginny, le rouquin regarda en direction du cri répété et vit progressivement arriver vers eux, un hibou grand duc. Ayant reconnu ce rapace qui était déjà venu leur apporter plusieurs courriers d'Hermione lors des précédentes vacances, c'est le sourire aux coins des lèvres que Ron regarda sa sœur tendre son bras où le volatile vint se poser avec délicatesse. Pendant que Ginny caressait de sa main libre, le plumage brun-roussâtre de l'animal, Ron porta sa clope à ses lèvres et tout en crapotant, il prit l'enveloppe du bec du rapace qui regarda le rouquin de ses grands yeux rouge-orangés.

- Allez, envole-toi ! s'exclama Ginny en poussant son bras faisant de ce fait comprendre l'ordre au rapace qui prit son envol. Je suppose que c'est ...

La rouquine s'arrêta dans sa phrase lorsqu'elle vit son grand frère jeter son mégot dans la poudreuse tout en expirant rapidement sa dernière bouffé et se presser de sortir de l'enveloppe, le parchemin qu'il déplia et qu'il se mit à lire sous le regard attentif et le sourire de Ginny.


______________________________________________________________________________

Ron, mon chéri

Les retrouvailles avec mes parents se sont très bien passées même si j'ai eu le droit à un interrogatoire auquel j'ai du constamment mentir. J'espère que les tiennes se sont bien passées également et que tu n'as pas du vivre cela même si j'en doute... Je vais bien mais tu me manques énormément. Je pense à toi constamment, d'ailleurs je dirais que je n'ai même pas besoin de penser à toi pour penser à toi, tu es tout le temps avec moi, comme une douce présence que je ne peux toucher. J'espère que tu te portes bien et comme toi, j'ai hâte de retrouver Poudlard ainsi que tes bras et ton pétillant regard qui ne cesse de m'envouter. J'espère moi aussi que ces quelques phrases t'auront fait sourire et embelliront ta journée ainsi que les suivantes.

Je t'embrasse tendrement. Je t'aime plus que tout.
Hermione.

PS : Fait un bisou à Ginny de ma part et dit lui que j'ai également hâte de la revoir.

______________________________________________________________________________


Au fur et à mesure que Ron avait découvert le contenu de cette lettre, un sourire similaire qui avait embellit le visage d'Hermione quelques temps plus tôt était apparu sur les lèvres du rouquin qui se sentit soudainement serein. Ce dernier dont le cœur battait la chamade et qui ne cessait de fixer cette lettre d'un regard pétillant, lâcha des yeux le parchemin et se tourna vers sa petite sœur qui venait de prononcer son nom d'une douce voix et qu'il regarda d'un œil interrogateur.

- A voir ta tête, je suppose que c'est des nouvelles d'Hermione remplies de mots doux, c'est ça ? Lui demanda curieusement Ginny qui sourit en se pinçant les lèvres devant le visage de son grand frère qui prit une légère teinte rosée.

- Tu poses des questions idiotes des fois, toi ! Lui répondit-il en pliant le parchemin qu'il rangea dans la poche de sa doudoune. De la part d'Hermione. Ajouta t-il d'une voix calme avant de déposer un baiser sur la joue de sa cadette qui sourit du coin des lèvres. Et elle me demande de te dire qu'elle a hâte de te revoir. Finit-il d'un même ton en frottant ses mains l'une contre l'autre afin de les réchauffer.

- C'est gentil ça, mais pas autant que pour toi, c'est certain ça ! Lui dit-elle d'un ton amusé avant de laisser échapper un petit rire en voyant son frère lever les yeux au ciel. Et si on rentrait ?... il fait froid malgré le soleil. Lui proposa t-elle en bougeant légèrement sur la place.

Ron acquiesça puis c'est dans le silence qu'ils traversèrent à pas rapides le jardin où la neige fondait peu à peu afin de rejoindre le Terrier. Après s'être dévêtit, Ginny et Ron montèrent à l'étage où ils entrèrent dans la chambre de ce dernier qui se pressa d'aller ranger sa précieuse lettre dans l'un des tiroirs de son bureau avant de se poser sur son lit en compagnie de sa petite sœur avec laquelle il passa la majeure partie de la journée à discuter dans la bonne humeur. De son côté, Hermione qui, comme Ron se sentait beaucoup mieux depuis la lecture de leur courrier, passa son temps avec ses parents qui étaient plus que ravis d'avoir leur fille à leurs côtés. Le soir venu, sans le savoir, le jeune couple qui était séparés par quelques kilomètres, s'effectuèrent aux mêmes tâches ; en effet chacun de leur côté Ron et Hermione lire leurs courriers une dernière fois avant de le dissimuler à nouveau et de se glisser sous leurs chaudes couvertures le sourire aux coins des lèvres pour ensuite fermer les yeux et passer une nuit des plus sereines.

Le lendemain ainsi que le suivant, le jeune couple s'envoya de nouveaux courriers qui leur fit à nouveau un bien fou jusqu'à ce que jour à près jour, malgré ces nombreuses lettres qui commençaient à intriguer leurs parents respectifs, la nostalgie s'empara à nouveau de Ron et Hermione dont les tendres mots écrit sur les parchemins, ne suffisaient plus à combler ce manque qui se faisait de plus en plus pénible.

Tout comme chez la brunette qui passait son temps le nez plongé dans ses devoirs en se goinfrant de chocolat, au Terrier, l'ambiance n'était pas de toute gaieté. Ron qui n'avait le goût de rien se faisait de plus en plus désagréable et refusait d'aller se détendre avec qui que ce soit, préférant vaquer à ses obligations professionnelles. Tout comme les époux Granger qui s'inquiétaient de voir leur fille reclus plus qu'à son habitude, les époux Weasley se posaient des questions quand au mauvais comportement et à la mauvaise humeur de leur plus jeune fils. Ginny qui était peiné de voir son frère ainsi malheureux et qui ne savait plus quoi répondre à ses parents qui étaient proches de sortir de leurs gonds, prise entre deux feu, la rouquine se décida alors d'aller discuter avec son aîné afin d'essayer de le raisonner.

Ron qui était allongé sur son lit et qui jouait avec son souaffle tout en se remémorant de délicieux souvenirs passés avec Hermione, sursauta lorsqu'on tapa à la porte. Après s'être annoncée, Ginny ouvrit lentement la porte puis entra dans la pièce en la refermant derrière elle. A l'entrée de la chambre plongée dans un silence inconfortable, la rouquine observa un instant son frère faire l'ignorant en continuant de jouer avec sa vieille balle de cuir puis peinée mais aussi légèrement agacée, elle se lança.

- Ron ? L'appela t-elle calmement en s'avançant lentement vers le rouquin, qui dans « quoi ? » suivi d'un soupir se redressa et regarda sa petite sœur s'asseoir à ses côtés. Ecoute frérot... je sais que c'est dur mais il faut que tu te ressaisisses, papa et maman sont sur le point de péter un câble ! Lui expliqua t-elle d'un air sérieux en caressant brièvement l'épaule de son grand frère qui posa le souaffle sur sa table de nuit. Et tu connais maman quand elle est énervée ? Continua t-elle en le fixant d'un œil interrogateur.

- Ouais, il ne vaut mieux pas être dans les parages ! Lui répondit-il dans une grimace de peur qui amusa la rouquine. J'suis vraiment désolé de te mettre dans cette situation, Ginny. s'excusa t-il avant de sourire légèrement en voyant sa cadette lui adresser un clin d'œil. Tu sais, elle me manque de plus en plus ... je ne sais pas ce que je donnerais pour pouvoir la voir et la serrer dans mes bras. Lui avoua t-il les joues légèrement rosies, au fond de lui embarrassé de se confier ainsi.

- Je partage ta peine, Ron. Lui dit Ginny d'une douce voix en lui prenant la main afin de lui faire comprendre qu'elle était là pour lui. Harry me ... Eh ! J'ai une idée ! S'exclama t-elle subitement d'une voix forte, effrayant son grand frère qui fit un bond dans son lit.

- Mais t'es malade ma parole ! râla t-il la main posée sur le cœur. Tu m'as fait peur je te signale ! continua t-il d'un ton quelque peu ferme en regardant de ses sourcils froncés, sa petite sœur étouffer un ricanement. Et en plus ça te fait rire ! ajouta t-il d'une même voix avant de lever les yeux au ciel en voyant la rouquine acquiescer dans un large sourire. Bon... c'est quoi ton idée pour gueuler comme ça ? lui demanda t-il curieusement en étirant légèrement ses bras en arrière.

- Eh bien... je me disais que si tu voulais revoir Hermione, on pourrait aller lui rendre visite chez elle. Lui répondit-elle d'une voix calme avant d'étouffer un rire devant son frère qui la regardait les yeux grands ouverts, la bouche entrouverte.

- A... All... Aller voir Hermione, chez elle ? lui demanda t-il nerveusement avant de ravaler sa salive en voyant sa petite sœur hocher vivement la tête, le sourire aux lèvres. Là où il y a ses parents ? continua t-il en regardant de ses yeux ronds, la rouquine acquiescer à nouveau dans un léger rire. Mais ça va pas bien chez toi ! s'exclama t-il en se levant d'un bond de son lit pour ensuite faire un instant les cents pas sous le regard amusé de Ginny. Tu m'imagines devant ses parents ?! lui dit-il en se pointant du doigt tandis que la jeune sorcière haussait les épaules. Je ne vais jamais réussir à garder mon sérieux !... Et puis s'ils remarquent quelque chose, on est foutu ! continua t-il paniqué avant de porter ses mains sur son crâne et de regarder un court instant le plafond. C'est une mauvaise idée Ginny ! ... Non je dirais plutôt une mission suicide ! Rectifia t-il en se tournant vers sa sœur qui haussa un sourcil. Je préfère ...

- Tu ne préfère rien ! le coupa t-elle d'un ton ferme tout en se levant à son tour du lit tandis que Ron la regardait, étonné de cette fermeté dans sa voix. De toute façon je n'attends pas ton accord Ron, s'il y a moyen d'y aller, on ira ! continua t-elle d'un air déterminé en pointant de son index son grand frère qui ne su quoi répondre. Je vais envoyer un courrier à Harry pour savoir si ça peut se faire, il les connaît bien, il saura quoi répondre. Le prévint-elle d'un air sérieux. Allez, courage frérot ! finit-elle d'un ton amusé en tapotant l'épaule de son frère avant de sortir de la chambre.

Figé sur place, Ron s'imagina un instant devant les parents d'Hermione dont il n'avait aucune idée de l'apparence et du caractère. Sentant son cœur s'accélérer par la crainte de ne pouvoir se montrer sérieux si cette visite se faisait, Ron secoua la tête puis se décida de se plonger à nouveau dans son travail, espérant que son esprit ne vagabonde pas vers l'idée selon lui, complètement folle de sa sœur qui venait d'envoyer le hibou de la famille à son petit ami.

Harry vivait avec son parrain Sirius Black dans une maison sombre située à Londres que ce dernier avait hérité et qu'il s'était efforcé de rendre chaleureuse. Sirius, homme assez grand aux cheveux mi-longs de couleur noir de jais, était en train de lire « la gazette du sorcier » confortablement assis dans l'un des nombreux canapés du vaste salon lorsqu'il entendit un tintement provenant de la fenêtre située sur sa gauche. Reconnaissant ce bruit, le sorcier plia le journal qu'il posa sur un guéridon à ses côtés puis se leva et à pas tranquille se dirigea vers ce son répété provoqué par un hibou qui s'impatientait de derrière la vitre. Sirius ouvrit la fenêtre puis après avoir donné une brève caresse à l'animal, il détacha l'enveloppe présente à sa patte droite et regarda le rapace se retourner en battant des ailes pour ensuite s'envoler haut dans le ciel. Sirius referma la fenêtre, empêchant le froid hivernal de s'inviter à l'intérieur puis il regarda attentivement l'enveloppe qu'il avait entre les mains et où était inscrit d'une écriture des plus soignée, le nom de son filleul. Pensant savoir de qui provenait ce courrier, Sirius se dirigea vers le vieil escalier d'où il cria Harry qui était en train de buter sur un devoir de potions. Ce dernier laissa son parchemin puis sortit de sa chambre avant de s'adresser à son parrain depuis l'étage.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demanda t-il curieusement la main posée sur la rambarde de l'escalier.

- Tu as reçu du courrier. Lui répondit calmement Sirius qui sourit en voyant apparaître un large sourire sur le visage de son filleul qui descendit en trombe les marches qui craquèrent sous chacun de ses pas. Merci, Sir... Harry s'arrêta net dans sa phrase lorsqu'il vit son parrain cacher l'enveloppe derrière son dos. Eh ! Mais qu'est-ce que tu fais ? lui demanda t-il les sourcils froncés par l'incompréhension.

- C'est moi qui ai réceptionné ce courrier, donc c'est à moi de le lire. Lui répondit Sirius dans un regard malicieux avant qu'un sourire amusé n'apparaisse au coin de ses lèvres en voyant son filleul entrouvrir la bouche. Alors, que raconte ta petite-amie ? Dit t-il d'une voix calme en sortant de derrière son dos l'enveloppe qu'il se mit à ouvrir lentement.

- Eh ! Tu n'as pas le droit de faire ça, Sirius ! C'est personnel ! protesta Harry qui arracha des mains de son parrain la précieuse lettre.

- Mais je plaisantais, voyons. luit dit Sirius d'un ton amusé en ébouriffant les cheveux de son filleul qui râla avant d'adresser un sourire du coin des lèvres à son parrain qui lui fit un clin d'œil. Allez, file ouvrir ta lettre, moi je vais aller lire les âneries que Rita Skeeter fait mettre en première page. Ajouta t-il d'une voix calme en tapotant l'épaule du jeune sorcier qui acquiesça.

Harry regarda son parrain tourner les talons et se diriger vers le salon puis ne le voyant plus, le jeune Gryffondor s'assis sur l'une des marches poussiéreuse de l'escalier. Dans un « bon », Harry se pressa d'ouvrir l'enveloppe d'où il sortit un parchemin qui dégageait une agréable odeur florale que portait régulièrement Ginny. Le jeune sorcier se pressa alors de déplier le fin morceau de papier qu'il se mit à lire attentivement, le sourire aux lèvres.

______________________________________________________________________________

Harry, mon amour

J'espère que tu vas bien et que tu passes de bons moments en compagnie de ton parrain. Tu me manques beaucoup Harry, les jours me paraissent une éternité sans toi à mes côtés. J'ai hâte d'être à dimanche pour pouvoir te couvrir de baisers, eh oui tu n'y échapperas pas.

Ron est revenu de son séjour en Irlande d'avec Hermione et depuis son retour, il ne va pas bien. Ce n'est pas la joie à la maison, Hermione lui manques énormément et je crois que c'est la même chose pour elle. Il m'a dit qu'il donnerait tout pour la revoir, j'ai donc eu la brillante idée d'aller rendre visite à Hermione chez elle. Est-ce que tu crois que c'est possible ? D'après Ron, c'est une mauvaise idée mais moi je pense le contraire. J'attends ta réponse avec impatiente.

Je t'envoie milles baisers. Je t'aime.
Ginny.

______________________________________________________________________________


Harry qui n'avait cessé de sourire jusqu'à l'étonnante question de sa petite-amie, fixait à présent la lettre d'un air pensif, se demandant de qui, Ginny ou Ron avait raison. Connaissant très bien la gentillesse de la famille Granger pour les côtoyer depuis ses 11 ans, après avoir réfléchit pendant de nombreuses minutes, Harry se rangea du côté de la rouquine. Le jeune sorcier se leva puis grimpa à pas rapides l'escalier afin de rejoindre sa chambre où il s'assit à son bureau et rédigea sa réponse.

Dans la cuisine du Terrier où flottaient d'agréables odeurs de légumes et de bouquet garnis, Ginny aidait sa mère à préparer des pâtisseries tout en discutant dans la bonne humeur. Soudainement, dans un sursaut, elles cessèrent leur discussion en même temps qu'elles arrêtèrent de pétrir les pâtes à gâteau lorsqu'une chouette blanche entra par la fenêtre que Mme Weasley avait laissée ouverte afin de faire s'échapper la vapeur produite par son autocuiseur.

- Hedwige ! s'exclama Ginny qui regarda l'animal se poser sur le dossier d'une chaise et se tourner vers elle, une enveloppe dans son bec.

Sous le regard attentif et le sourire de sa mère, Ginny frotta vivement ses mains grasses et farineuses sur son tablier puis caressa le doux et magnifique pelage du rapace avant de lui prendre le courrier. Libérée de sa tâche, la chouette ulula en regardant la rouquine de ses grands yeux jaunes puis battit des ailes et sortit du Terrier par la fenêtre que Mme Weasley se pressa d'aller fermer. Pendant que cette dernière sortait ses légumes de sa cocotte minute, Ginny dont la langue dépassait au coin de sa bouche, pressée de découvrir le contenu se sa lettre, se hâta de sortir de l'enveloppe le parchemin qu'elle déplia de façon vive et qu'elle commença à lire en s'appuyant contre la table.

______________________________________________________________________________

Ginny, ma chérie

Même si tu me manques atrocement et que j'aimerais te serrer tout contre moi, oui je passe de bons moments avec Sirius. Il n'arrête pas de me taquiner sur notre relation. Moi aussi j'ai hâte de retrouver Poudlard et c'est avec grand plaisir que je subirais l'agréable supplice dont tu me parles. Et oui, j'aime tes doux baisers sucrés.

Concernant l'idée que tu as eue, j'y ai longuement réfléchit et je crois que c'est une bonne idée de rendre visite à Hermione chez elle. Comme tu le dis, Ron doit beaucoup lui manquer donc notre venue ne pourra être que bénéfique pour eux. En plus, ses parents sont des gens vraiment bien que Ron devra affronter un jour, donc pourquoi pas là ? Je vais m'occuper d'envoyer une lettre à Hermione et si cela est possible, elle nous mettra au courant très vite. J'imagine déjà la tête qu'elle va faire quand je vais lui expliquer tout ça !

Je t'envoie de tendres baiser ma chérie. Je t'aime.
Harry.

PS : Passe le bonjour à Ron ainsi qu'à toute ta famille.

______________________________________________________________________________


Sous le regard de Mme Weasley qui beurrait un moule à gâteau, Ginny relu une seconde fois les mots doux que lui avait écrits Harry tout en se mordant la lèvre inférieure avant de ranger le parchemin dans son enveloppe qu'elle glissa ensuite dans la poche arrière de son pantalon. Plus qu'heureuse que son petit ami soit du même avis qu'elle concernant cette idée de visite chez les Granger, c'est d'un ton jovial que la rouquine passa le bonjour d'Harry à sa mère qui fut ravie. Ne souhaitant pas accentuer la crainte que son grand frère ressentait depuis qu'elle lui avait imposé ce projet qui lui était venu soudainement à l'esprit, Ginny le laissa à ses occupations et continua d'aider sa mère à la cuisine, espérant que sa meilleure amie leur donne une réponse positive.

Hermione qui avait terminé la totalité des devoirs donnés par l'ensemble de ses professeurs et qui ne savait que faire, était assise sur le rebord intérieur de la fenêtre de sa chambre et le regard vide, observait le temps s'assombrir, la peluche offerte par Ron serrée tout contre elle. La brunette qui pensait aux merveilleux moments passés avec son rouquin en Irlande, fronça légèrement les sourcils lorsque de derrière la vitre elle aperçut un point dans le ciel qui prit très vite l'apparence d'un hibou blanc qu'elle connaissait très bien. Le sourire aux lèvres, la brunette posa sa peluche à ses côtés puis tout en regagnant le sol, elle regarda le rapace se poser avec légèreté sur le fin rebord extérieur de la fenêtre qu'elle ouvrit en grand.

- Je suis contente de te voir Hedwige. Dit Hermione d'une voix chaleureuse tout en prenant l'enveloppe présente dans le bec du rapace à qui elle caressa ensuite le doux plumage du dos de son index. Allez, retourne voir Harry ! lui suggéra t-elle avant de laisser échapper un léger rire en voyant le hibou battre légèrement des ailes dans un doux ululement.

Le rapace tourna alors le dos à la jeune sorcière puis s'envola parmi le vent et les gros flocons de neige qui commençaient à s'échapper d'épais cumulus. Dans un frisson Hermione referma la fenêtre puis le sourire présent aux coins des lèvres, elle alla s'asseoir sur son lit avant d'ouvrir l'enveloppe et d'en sortir un fin parchemin qu'elle se mit à lire avec attention.

______________________________________________________________________________

Bonjour Hermione,

Comment vas la plus brillante des élèves de Poudlard ? Bien, j'espère. Je suis certain que tu as déjà terminé tout tes devoirs et que tu passes de bons moments avec tes parents. Même si habituellement j'adore les vacances, là j'ai hâte d'être à dimanche pour revoir ma meilleure amie ainsi que Ginny et le reste de la bande. En parlant de Ginny, elle m'a envoyé une lettre tout à l'heure. Une idée lui ait venue à l'esprit et elle voulait me consulter avant de t'envoyer un hibou. Maintenant à moi de t'expliquer tout ça : que dirais tu si Ron, Ginny et moi venons te rendre visite chez toi ?

Te connaissant, je suis certain que tu es surprise mais je suis aussi certain que tu en meurs d'envie. Alors, pose la question à tes parents et si cela est possible, prévient nous au plus vite.

Je t'embrasse. Harry.

PS : Passe le bonjour à tes parents pour moi.

______________________________________________________________________________

Hermione qui n'avait pu s'empêcher de laisser échapper de légers rires en parcourant la lettre que venait de lui envoyer Harry, ne fut pas le cas quand elle lu les lignes concernant l'idée qu'avait eu sa meilleure amie. La brunette qui ne voyait à présent inscrit sur le parchemin que les mots « Ron », « visite » et « parents », sentit les battements de son cœur battre par la peur, la peur d'une éventuelle rencontre entre son petit ami et ses parents. Ne sachant quoi faire, Hermione s'allongea sur son lit en y déposant sa lettre puis elle fixa le plafond en ressassant les paroles de Sam concernant ce sujet : « Ne me dites pas que vous n'avez pas l'intention de leur dire ? » « Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais vous devriez essayer de leur en parler, car d'ici là, l'un de vous deux aura forcément fait une grosse bourde. » « Et puis, ils vont bien s'en apercevoir, non ? ». Hermione secoua la tête, chassant de son esprit ces phrases qui ne faisait qu'accroître sa crainte. Le regard toujours posé sur le plafond, Hermione repensa soudainement à ce que son meilleur ami avait écrit dans sa lettre : « je suis aussi certain que tu en meurs d'envie ». Harry ne la connaissait que trop bien, bien sur qu'elle mourait d'envie de voir ses amis ainsi que Ron. La brunette ferma alors lentement les yeux puis tout en se mordillant la lèvre inférieure, elle pensa à son rouquin dont le doux visage, le son de la voix ainsi que la tendresse lui manquait plus que tout. Un sourire naquit alors au coin de ses lèvres lorsqu'elle l'imagina chez elle en compagnie de ses parents qui selon elle, seraient ravis de le connaître. La proposition de sa meilleure amie étant trop tentante pour elle, dans un « On verra bien ! », Hermione ouvrit les paupières puis se redressa brusquement et se leva de son lit en prenant la lettre d'Harry qu'elle se pressa d'aller ranger dans l'un des nombreux tiroirs de son bureau tout comme elle le fit avec sa petite peluche.

Devant donner sa réponse rapidement, Hermione sorti de sa chambre puis après avoir fermé la porte, elle se dirigea vers l'escalier où elle déposa une main fébrile sur la rambarde avant de descendre tranquillement les marches. Au rez-de-chaussée, Hermione s'arrêta et observa ses parents qui regardaient une émission télé moldue, confortablement installés dans le canapé dans les bras de l'autre. « Courage Hermione » se dit-elle en prenant une grande inspiration qu'elle expira lentement avant de rejoindre à pas lents ses parents à qui elle s'adressa.

- Maman ? Papa ? les appela t-elle d'une petite voix en jouant fébrilement avec ses mains.

- Oui ? dirent-ils d'une même voix en se tournant synchroniquement vers leur fille tout en desserrant leur étreinte.

- Je ... euh ... Harry m'a... m'a envoyé une lettre et... hésita t-elle avant de continuer en voyant ses parents l'interroger du regard avec insistance. Harry m'a envoyé une lettre et il ... il voulait savoir si lui, Ginny et ... et Ron pouvaient venir me rendre visite. Leur expliqua t-elle nerveusement en fixant ses parents qui s'échangèrent un bref regard, surpris.

- Ginny, c'est la petite amie d'Harry, non ? lui demanda curieusement son père tandis qu'Hermione acquiesçait un léger sourire au coin des lèvres. Et Ron, votre professeur, c'est bien ça ? Continua t-il en fixant tout comme son épouse, sa fille qui hocha la tête en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Qu'est-ce que ton professeur viendrait faire ici ?... Il n'a pas d'amis de son âge avec qui sortir ? L'interrogea t-il intrigué.

- Euh ... je ... il est ... bégaya Hermione qui ne savait quoi répondre et qui regarda sa mère prendre le relais.

- Chéri. Dit Mme Granger en se tournant vers son mari qui l'interrogea du regard. Ce n'est pas parce que son professeur est un peu plus âgé qu'il ne peut pas passer du temps avec eux. Lui fit-elle remarquer.

- C'est vrai, tu n'as pas tord. Avoua Mr Granger d'une voix calme avant de lever brièvement les yeux au ciel en voyant sa femme relever la tête fièrement. Si ta mère est d'accord, tu peux dire à tes amis et à ton professeur de venir. Ajouta t-il d'un même ton en adressant un clin d'œil à sa fille qui lui sourit puis regarda sa mère d'un œil interrogateur.

- Bien sur que je suis d'accord... Tu peux même leur dire de venir pour dîner ! Dit Mme Granger d'un ton chaleureux.

- Pour ... pour dîner ? L'interrogea Hermione surprise avant de regarder successivement ses parents qui acquiescèrent, le sourire aux lèvres. Mer... merci ! dit-elle de la sincérité dans la voix en se penchant sur ses parents qu'elle étreignit tendrement tour à tour. Je ... je vais leur envoyer un courrier alors. Les prévint-elle.

- D'accord ma chérie.... Mais dit leur de venir demain vers 18h30, car vendredi ton oncle et ta tante arrivent pour le nouvel an. Lui rappela t-elle calmement sa mère.

Hermione acquiesça dans un large sourire que ses parents lui rendirent. Ces derniers regardèrent alors leur fille unique tourner les talons et rejoindre à pas rapides les escaliers dont elle en monta vivement les marches. Ne voyant plus la jeune sorcière, les époux Granger se plongèrent alors à nouveau dans leur émission télé moldue tout en discutant de ce qu'ils pourraient prévoir pour ce repas. Hermione qui venait de refermer la porte de sa chambre, resta immobile à fixer le mur en face d'elle, n'arrivant pas à prendre conscience que ses meilleurs amis ainsi que son rouquin seraient présent chez elle le lendemain. Soudainement, elle secoua la tête, reprenant ses esprits et c'est toute excitée qu'elle alla s'asseoir à son bureau et qu'elle se hâta de rédiger un courrier à Ron et Ginny ainsi qu'à Harry afin de les prévenir au plus vite.


Chez les Weasley, Ginny et Ron qui étaient dans la chambre de ce dernier à discuter des prochains matchs de quidditch prévu à Poudlard en entendant avec impatiente une réponse de la part d'Hermione, cessèrent leur discussion lorsqu'on toqua à la porte. Les deux rouquins, appuyés contre le bureau de Ron, n'eurent le temps de dire quoi que ce soit qu'ils virent entrer leur mère dans un « coucou » accompagné d'un sourire que leur rendirent ses enfants.

- Qu'est-ce qu'il y a maman ? Lui demanda curieusement Ron les bras croisés sur le torse.

- Ginny a reçu un courrier et à en voir l'écriture, il s'agit d'Hermione. Lui répondit-elle calmement en s'avançant vers les deux rouquins qui s'échangèrent un bref regard, rempli de joie pour Ginny au contraire de celui de Ron où l'on pouvait déceler de l'inquiétude. Tiens, ma chérie. Ajouta Mme Weasley en tendant à sa fille, l'enveloppe qu'elle venait de sortir de la poche de son tablier.

- Merci maman ! lui dit Ginny d'un ton chaleureux avant de déposer un baiser sur la joue de sa mère.

Mme Weasley adressa un large sourire à ses enfants qui le lui rendirent puis dans un « je vous laisse » prononcé calmement, elle tira sa révérence. Ron et Ginny regardèrent avec attention leur mère sortir de la chambre et une fois la porte close, malgré la crainte de découvrir quelle réponse renfermait ce courrier, Ron curieux, chipa l'enveloppe des mains de sa petite sœur qui râla. Tout en s'avançant vers le centre de la pièce, le rouquin sortit de l'enveloppe un fin parchemin qu'il se mit alors à lire à haute-voix sous l'oreille attentive de Ginny, assise sur le bureau de son aîné.

______________________________________________________________________________

Ron, Ginny,

J'espère que vous allez bien tous les deux et que vous ne vous chamaillez pas de trop. J'ai reçue le courrier d'Harry et croyez-moi, j'ai été très surprise en lisant cette phrase : « Que dirais tu si Ron, Ginny et moi venons te rendre visite chez toi ? ». J'ai hésité à poser la question à mes parents par crainte d'une rencontre entre Ron et mes parents mais j'ai trop envie de vous revoir donc je leur ai demandé. Ils seraient donc ravis de vous accueillir demain vers 18h30 et de vous garder pour le dîner. Dès le retour de mon hibou, j'envoi un courrier à Harry. Vous n'aurez qu'à vous mettre d'accord avec lui pour venir jusque chez moi. A demain. Je vous embrasse.

Ron, je crois que comme moi tu es stressé à l'idée d'une rencontre avec mes parents mais ne t'inquiète pas, ils sont très gentils et je ferais en sorte que tout se passe bien et qu'on puisse avoir un petit moment à nous. J'ai hâte d'être à demain, tu me manques tellement, Ron.

Je t'envoie des milliers de doux baisers. Je t'aime.
Hermione.

______________________________________________________________________________

A l'exception du tendre passage lui étant réservée dans ce courrier, Ron avait partagé la lecture de la lettre avec sa petite sœur qui était enchantée par cette nouvelle et rejoignait à présent son aîné qui fixait le parchemin, le cœur battant par l'anxiété.

- C'est super Ron ! On va bien s'am... Ginny s'arrêta dans sa phrase et regarda un instant son frère qui ne réagissait pas. Ron ? L'appela t-elle d'une voix calme en lui secouant légèrement le haut du bras.

- Hein ? Quoi ? L'interrogea t-il dans un léger sursaut avant de rouler le parchemin dans sa main et de marcher dans la pièce de long en large, la tête baissée.

- Ben qu'est-ce que tu as ?... T'es pas content d'aller voir Hermione demain ? lui demanda curieusement Ginny qui regarda son frère s'arrêter de marcher et se tourner brusquement vers elle.

- Bien sur que si je suis content ! Quelle question ! lui répondit-il en levant brièvement les yeux au ciel. Mais je suis inquiet ... tu imagines si ses parents remarquent quelque chose ?... Et ... et ... s'ils me trouvaient minable ? lui avoua t-il nerveusement avant d'aller s'assoir lourdement sur son lit et de soupirer.

- Ron. Dit calmement Ginny en rejoignant son frère devant lequel elle s'accroupie. Ils ne te trouveront pas minable, même si tu te persuade du contraire, tu es quelqu'un de bien frérot, alors t'en fait. Le rassura t-elle d'un même ton avant de rendre le sourire que lui adressait son aîné. Et puis, si tu as peur qu'ils remarquent quelque chose, évite de dévorer Hermione du regard ! lui conseilla t-elle d'un ton amusé avant de se relever.

- Tu sais que t'es drôle des fois, toi ? lui lança Ron d'un ton sarcastique.

- Je sais ! lui dit la rouquine dans un léger rire.

Ron qui allait ajouter quelque chose se « tut » lorsque comme sa petite sœur il entendit sa mère les crier pour prendre le repas. Ron alla cacher la lettre dans l'un des tiroirs de son bureau puis sans attendre, les deux rouquins sortirent de la chambre en refermant la porte derrière eux. Ils descendirent les escaliers à pas tranquilles puis allèrent rejoindre leurs parents avec qui ils dégustèrent un bon plat de saison tout en leur annonçant leur visite chez Hermione ainsi que leur absence au dîner du lendemain. Après avoir prit un copieux repas, Ron et Ginny sortirent de table en souhaitant une bonne soirée à leurs parents puis regagnèrent l'étage où tour à tour ils se rafraîchirent. Ron qui était dans la salle de bain en train de se brosser les dents, entendit soudainement sa petite sœur l'appeler tout en tambourinant contre la porte. Agacé, Ron recracha ce qu'il avait dans la bouche puis tout en s'essuyant le dentifrice présent sur ses lèvres à l'aide d'une petite serviette éponge, il alla ouvrir à sa sœur dans un « quoi ? » prononcé d'un ton quelque peu ferme.

- Je viens de recevoir un courrier d'Harry. L'informa t-elle d'une voix calme en lui montrant le parchemin qu'elle tenait en mains.

- Et qu'est-ce qu'il dit à part des « je t'aime ma Ginny chérie » ? Lui demanda t-il d'un ton amusé.

- Tu peux parler toi !... des « Ron je t'aime, je t'embrasse » il doit y en avoir dans les lettres que t'envoie Hermione. Répliqua t-elle en le pointant du doigt.

- Baisse d'un ton tu veux ! lui lança t-il en fronçant les sourcils tandis que Ginny regardait son frère d'un air désolé. Bref, qu'est-ce qu'il dit Harry ? lui demanda t-il curieusement.

- Il dit de le rejoindre proche du Chaudron Baveur pour 18h. Lui répondit-elle calmement. Et après, il fera le guide ! ajouta t-elle d'un ton enjoué qui fit sourire Ron du coin des lèvres. Bon, moi je vais aller me coucher, bonne nuit frérot. Finit-elle d'une voix calme avant de lui déposer un baiser sur la joue.

- Ca marche, bonne nuit à toi aussi. Lui dit-il d'une même voix avant d'échanger un sourire avec sa petite sœur.

Dans un « à demain », Ginny tourna les talons et d'un pas léger, elle rejoignit sa chambre tandis que Ron rentrait dans la salle de bain afin de terminer sa toilette. Chose faite, le rouquin sortit de la salle d'eau puis regagna sa chambre où il entra avant de refermer délicatement la porte derrière lui. Ron éteignit les lampes depuis l'interrupteur puis guidé par la lueur opaline de la lune qui s'était faufilée par le jour des rideaux, il rejoignit son lit où il se glissa sous les draps. Ron se retourna dans son lit à la recherche d'une position confortable puis sa place trouvée, il remonta la chaude couverture sur ses épaules en fermant lentement les yeux. Tout comme Hermione le faisait en cet instant, le rouquin dont le cœur ne cessait de battre par l'appréhension de rencontrer les parents de sa douce, se posa une tonne de questions : Allait-il réussir à garder son sérieux et à ne pas dévorer du regard sa petite-amie ? Allait-il plaire aux époux Granger dont il ne connaissait strictement rien ? Allait-il parvenir à se montrer bon garçon et à éviter ses habituelles bourdes ? Ayant le cerveau en ébullition, le rouquin soupira fortement puis fit le vide dans sa tête et progressivement, il se laissa emporter par le sommeil. Emmitouflée dans son épaisse couette, Hermione qui s'était elle aussi posée quelques unes de ces questions et qui avait également l'esprit agité, se força à chasser toutes ses interrogations de son crâne puis à son tour, elle rejoignit peu à peu les bras de Morphée.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro