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Chapitre 19

/!\ AVERTISSEMENT /!\Je préviens les plus jeunes lecteurs mais aussi les autres, le chapitre est assez violent !


Le temps avait passé à une vitesse folle et les premières vacances scolaires, vacances d'Halloween, n'étaient plus très loin. En effet, les élèves croulaient sous les devoirs, mais étaient aussi épuisés par les entraînements de quidditch intenses que leur donnait Ron. Malgré la fatigue, la petite bande d'amis avait quand même fait l'effort de fêter les sélections dans la salle sur demande. Hermione avait été raisonnable, ne voulant pas revivre la même chose qu'à sa fête surprise. Ron, qui, depuis ce qu'il s'était passé dans sa chambre avec son ex-petite amie juste après les sélections, s'était fait distant avec la brunette. Cependant, lors de cette soirée, il n'avait pu s'empêcher de l'inviter à danser un slow, ressentant le besoin d'entendre le son de sa voix, de s'égarer dans son regard, d'admirer son sourire et d'être près d'elle, ce qui avait attiré les foudres de Betty qui ressentait de plus en plus la jalousie monter en elle quand le rouquin et la brunette étaient ensemble. Après cette petite fête passée dans la bonne humeur, au fil des jours, sans s'en rendre compte, Ron et Hermione s'étaient rapprochés. Les deux jeunes gens parlaient beaucoup ensemble, étant tactiles de temps à autre, s'amusant beaucoup tous les deux lors de week-ends passés dans le parc, s'échangeant de larges sourires ainsi que des regards pétillants, ce qui éveilla des questions chez certains Professeurs, trouvant le jeune homme bien trop proche de certains élèves, dont la brunette. Le Directeur, en compagnie du Professeur McGonagall et du Professeur Rogue avait eu une discussion avec le rouquin, le mettant en garde et lui demandant gentiment de garder ses distances, ce que comprit le jeune homme et ce qu'il appliqua, décevant la brunette ainsi que lui-même.

Nous étions l'avant-dernier vendredi avant les vacances, en fin d'après-midi. Les septième année sortaient du cours de divination où Hermione avait été la cible de remarques déplaisantes de la part du Professeur Trelawney qui trouvait que la jeune sorcière n'avait rien à faire dans sa classe. Ils prenaient à présent les escaliers pour rejoindre le premier étage afin de suivre leur dernier cours de la journée, celui de défenses contre les forces du mal. L'équipe de quidditch de Gryffondor espérait que le cours du Professeur Rogue passerait assez vite, car un entraînement des plus intensifs les attendait juste après. Arrivés devant la salle de classe, comme la plupart des élèves des autres maisons, ils attendirent sagement que leur Professeur arrive. Quelques minutes plus tard, ils stoppèrent toutes discussions en voyant arriver le Professeur Rogue, vêtu comme à son habitude exclusivement de noir. Sans adresser un regard aux jeunes sorciers, il ouvrit la porte d'un geste vif et entra, suivi de près par ses élèves. Ces derniers furent surpris quand ils virent leur Professeur coller les bureaux et chaises contre les murs à coup de baguette. La totalité des élèves s'échangea des regards, se demandant pourquoi il agissait de la sorte. Leur Professeur, devant le tableau vert où des formules étaient inscrites à la craie, ne tarda pas à leur expliquer les raisons de son acte.

- J'ai décidé de laisser la théorie de côté pour ce dernier cours de la semaine et faire un peu de pratique. Leur expliqua-t-il d'une voix rauque en croisant les bras sur le torse tout en regardant ses élèves d'un air perçant.

Des exclamations de surprise ainsi que des chuchotements se firent alors entendre, mais les élèves se turent immédiatement quand leur Professeur leur lança un regard des plus noirs, plongeant la pièce dans le silence.

- Nous allons mettre en pratique un sort d'attaque et un de défense que vous connaissez très bien pour l'avoir lu dans vos livres. Leur expliqua-t-il d'une voix rêche en décroisant les bras.

- Lesquels ? Demanda curieusement Cormac McLaggen du fond de la classe tout en levant la main.

- Vous n'allez pas tarder à le savoir... répondit-il en regardant attentivement l'ensemble des élèves. Miss Granger ! Venez vous placer ici ! lui dit-il de sa voix grave en lui montrant le milieu de la pièce du doigt.

La brunette, surprise, donna ses livres et son sac à Harry pour aller se placer là où le Professeur Rogue le lui avait demandé. Ce dernier observa attentivement une seconde fois ses élèves puis s'adressa à un blondinet qui discutait et ricanait avec ses amis.

- Mr Malefoy ! Venez-vous placer à l'autre bout de la classe. Lui ordonna-t-il d'un ton sec.

Le jeune serpent abandonna ses amis et alla se placer au bout de la classe dans une démarche des plus prétentieuses pour faire face de loin à une lionne qui le regardait d'un air mauvais.

- Très bien... Mr Malefoy, vous allez lancer un « stupéfix » à Miss Granger. Lui expliqua-t-il sous les exclamations de surprise des autres élèves. Et vous, Miss Granger, protégez-vous. Lui expliqua-t-il à son tour.

Les deux jeunes sorciers acquiescèrent et se mirent en position dans un regard de défi. Le reste des autres élèves, collés aux murs, regardèrent attentivement la scène à la fois excités et apeurés par ce qui allait se passer. Satisfait de la position de ses élèves, le Professeur Rogue regarda Hermione et Drago, puis fit comprendre à ce dernier par un signe de tête qu'il pouvait y aller. Le blondinet regarda la jeune lionne d'un air mesquin pendant que la brunette soutenait un regard mauvais. Il lui lança alors un violent « stupéfix » qui n'atteint pas la jeune sorcière qui se protégea immédiatement grâce à un « protego », formant une barrière de protection devant elle. Drago grogna, mécontent de l'avoir ratée. Le Professeur Rogue regarda le blondinet en soupirant puis donna l'ordre à Hermione de lancer son sort d'attaque sur le jeune homme. Ils s'échangèrent à nouveau un regard de défi et à son tour, Hermione lui lança un violent « stupéfix ». Drago qui, apparemment, n'était pas concentré, n'arriva pas à arrêter le sort de la brunette et se le prit de plein fouet. Il fut alors projeté quelques mètres en arrière, atterrissant violemment contre le mur.

Hermione le regarda, un air fier sur le visage, pendant que le jeune serpent se relevait en se massant le bas du dos, la douleur et la colère présente sur le visage. L'ensemble des élèves, à part ceux de la maison Serpentard, ne se retint pas de se moquer en voyant Drago en mauvaise posture. Les ricanements s'estompant doucement, une bonne partie des élèves se précipitèrent sur Hermione pour la féliciter comme le fit le Professeur Rogue, ce qui étonna la brunette. Cette dernière, qui rangeait à présent sa baguette dans la poche intérieure de sa robe de sorcier, leva les yeux en voyant quelqu'un se placer devant elle. Elle fit face à Drago Malefoy qui la regardait d'un air des plus mauvais. Il s'approcha de sa tête et lui dit au creux de l'oreille d'un ton des plus sérieux : « Tu vas le regretter Granger et cette fois, ce ne sont pas des paroles en l'air ». Le blondinet lui adressa un regard foudroyant pendant que la jeune sorcière le regardait s'éloigner, quelque peu apeurée. Ginny et Harry, qui échangeait leurs impressions avec Dean et Seamus, vinrent à la rencontre de la brunette pour la féliciter à leur tour. D'autres élèves s'essayèrent dans ce duel et l'heure passa à une vitesse folle, ce qui enchanta les jeunes sorciers. Le cours terminé, ils sortirent de la salle de classe en parlant de ce cours qu'ils avaient apprécié pour une fois. Leur journée de cours terminée, la petite bande d'amis retourna à leur salle commune dans la bonne humeur. Les élèves faisant partie de l'équipe de quidditch se hâtèrent d'aller poser leurs affaires dans leurs dortoirs pour ensuite se mettre en tenue de sport. La plupart des amis les plus proches d'Hermione faisant partie de l'équipe, la brunette alla prendre place à une petite table en bois disposée près de la cheminée en compagnie de Neville et Seamus qui était toujours déçu de ne pas faire partie de l'équipe. Hermione, qui voulait s'avancer dans ses devoirs afin d'être tranquille ce week-end, sortit ses parchemins, encre et plume pendant que Neville et Seamus discutaient du dernier entraînement de leurs amis avant les vacances. Quelques instants plus tard, l'équipe des Gryffondor au complet et en tenue rouge et or, revinrent dans la salle commune, prête pour aller se défouler sur le terrain. Ils saluèrent le reste de leurs amis puis allèrent ensemble rejoindre le stade ainsi que leur jeune Professeur qui leur avait prévu un programme des plus épuisants.

Hermione, qui était concentrée sur sa dissertation pendant que Neville et Seamus discutaient à nouveau du recalage de ce dernier, se rendit très vite compte que le devoir que leur avait donné le Professeur McGonagall n'était pas si simple que ça. La brunette décida alors de se rendre à la bibliothèque pour y emprunter quelques livres afin de s'aider dans ses devoirs. La brunette prit ses affaires avant de les mettre soigneusement dans son sac, puis se leva, faisant s'arrêter ses amis dans leur discussion.

- Tu vas quelque part ? demanda curieusement Neville.

- Oui, à la bibliothèque. répondit la brunette d'une voix calme. Je vais avoir besoin de quelques livres, je vais voir s'ils sont disponibles... lui expliqua-t-elle. À tout à l'heure, vous deux. Finit-elle d'un ton chaleureux avant de leur faire un signe de la main et de sortir de la salle commune pour se rendre dans l'endroit qu'elle préférait dans Poudlard.

Hermione marchait dans l'un des grands et froids couloirs du château et se dirigeait à pas lents vers la bibliothèque tout en se demandant comment se passait l'entrainement de ses amis. La brunette passait à l'intersection d'un énième couloir assez sombre qu'elle empruntait souvent, étant pour elle un léger raccourci pour se rendre à la bibliothèque quand on l'attrapa subitement par le poignet, la faisant sursauter. On la plaqua alors violemment contre le mur. Hermione se cogna la tête sur la pierre dans un « Aïe ! », lâchant de ce fait ses affaires qui tombèrent brutalement sur le sol. La jeune sorcière fit alors face à Drago Malefoy accompagné de ses deux acolytes, Blaise Zabini et Gregory Goyle. Elle les regarda d'un air mauvais et essaya de s'enfuir quand les trois jeunes hommes la retinrent pour la tenir fermement par la gorge et les poignets et la plaquer de nouveau violemment contre le mur. Hermione laissa échapper un second « Aïe ! » dans une grimace de douleur, se cognant la tête une seconde fois contre la pierre.

- Continuez de la tenir ! ordonna Drago avant d'enlever lentement sa main de la gorge de la brunette.

Hermione les regarda d'un air des plus méchants tout en se tortillant dans tous les sens, essayant de se défaire de l'emprise de Blaise et Gregory qui continuaient de la tenir fermement par les poignets.

- Arrête de bouger, Granger ! Tu peux rien faire ! lui lança le blondinet avant de lui prendre sa baguette de sa robe de sorcier et de la jeter à terre quelques mètres plus loin.

- Lâchez-moi, bande de crétins !!! Vous me faites mal !!! s'écria-t-elle avant que le blondinet ne lui plaque sa main sur la bouche pour la faire taire.

La jeune sorcière le fusilla du regard quand Drago lui demanda d'un air sérieux tout en fronçant les sourcils :

- Tu vas la fermer maintenant, Granger ?!

La brunette, apeurée, acquiesça de ses yeux larmoyants pendant que Drago enlevait sa main de la bouche de la jeune fille.

- Je t'avais dit que tu allais le regretter ! lui dit le blondinet dans un sourire narquois. Alors, par quoi on commence ? dit-il en prenant une mine réfléchie tandis que la brunette essayait de se débattre, mais en vain.

- Par le sortil...

- Je sais ! s'exclama-t-il dans un léger ricanement, coupant Gregory dans sa phrase. Blaise, Grégory, mettez-la au milieu du couloir et continuez de la tenir. Leur ordonna Drago.

Les deux acolytes du blondinet acquiescèrent et s'exécutèrent. Ils tinrent bien les poignets de la jeune Gryffondor qui commençaient à rougir et la tirèrent de force pour la mener au milieu du couloir avant d'attendre les ordres du blondinet. À présent au milieu du corridor, Hermione, terrifiée, se demandait quelle était l'intention du jeune Serpentard. Elle n'eut pas longtemps à attendre pour en avoir la réponse. Drago, qui se trouvait à quelques mètres devant elle, la regarda de son air mesquin et lui dit d'un air des plus sérieux :

- J'ai pas réussi à t'atteindre en cours, mais là je ne vais pas te rater, crois-moi !

- Lâchez-moi !!! hurla Hermione, qui avait très bien compris où il voulait en venir.

- Ferme là, Granger ! s'écria le blondinet d'un ton ferme. Lâchez là ! ordonna-t-il à ses deux compères.

Les deux Serpentard obéirent à l'ordre du blondinet et lâchèrent la jeune sorcière. Aussitôt libérée, Hermione se retourna pour s'enfuir quand un « Stupéfix ! » se fit entendre. La brunette fut projetée immédiatement en avant, atterrissant violemment sur le sol froid et pavé, s'écorchant de ce fait les genoux et la paume de ses mains. Les trois Serpentard éclatèrent de rire en voyant la Gryffondor se relever difficilement en laissant échapper quelques larmes, l'un de ses genoux lui procurant une douleur atroce. Drago, qui prenait un malin plaisir à faire souffrir la jeune sorcière, ne la laissa pas se relever ! Il lui envoya un second « stupéfix ». Hermione se le prit de plein fouet comme le premier et fut projetée quelques mètres plus loin, se claquant violemment le genou droit qui lui faisait déjà très mal dans un cri de douleur tout en s'écorchant au passage la joue. Drago ricana et fit comprendre à ses amis par un signe de tête d'aller la chercher et de la lui amener. Blaise et Gregory acquiescèrent et se précipitèrent sur la jeune Gryffondor qui était assise, se tenant le genou en laissant échapper une larme qui alla se mêler au sang coulant de ses égratignures quand on l'attrapa par le poignet gauche et ses cheveux à présent tout ébouriffés. Hermione laissa alors échapper un énième « Aïe» dans une nouvelle grimace de douleur quand Blaise et Grégory lui lâchèrent les cheveux pour la tenir fermement par les poignets et la traîner vers Drago, la brunette ayant du mal à suivre. Une fois en face de lui, le blondinet lui adressa un sourire des plus fiers avant de lui demander dans un ricanement :

- Alors, ça fait quoi, Granger ?

La jeune sorcière le regarda d'un air des plus mauvais, retenant les larmes qui ne demandaient qu'à couler. Avide de vengeance, Drago réfléchit alors à ce qu'il pourrait lui faire subir par la suite. Ayant trouvé, il se tourna vers la brunette et lui dit un sourire pervers au coin des lèvres tout en s'avançant lentement vers elle :

- Tu sais, Granger, t'as beau être une sale sang de bourbe qui me dégoûte, mais tu restes une fille... On se demande pas mal de choses à ton sujet, tu sais, comme ... Est-ce que t'embrasses bien ? ... On va vérifier ça !

- Tu n'as pas intérêt à me toucher ! Le prévint-elle d'un ton ferme avant de lui cracher au visage.

Drago tourna sa tête sur le côté pour enlever le crachat présent sur sa joue d'un revers de manche, une expression de dégoût sur le visage, avant de se tourner brusquement vers la jeune sorcière pour lui lancer un regard des plus mauvais.

- Fallait pas faire ça, Granger ! lui dit-il avant de lui tenir fermement le menton et de poser brutalement ses lèvres sur celles de la brunette.

Le Serpentard chercha l'entrée de la bouche de la jeune sorcière afin de savoir si la lionne se débrouillait bien de ce côté, mais Hermione ne lui donna pas ce plaisir. Vexé, il retira ses lèvres des siennes et lui lança un regard des plus noirs tout en lui lâchant le menton d'un geste vif.

- Blaise, tu me parlais de ses fesses hier, tu voulais savoir comment elles étaient, vas-y, je la tiens. Dit Drago à l'encontre de son ami qui lâcha le poignet d'Hermione pour aller se placer devant elle.

Drago prit le relais et prit un plaisir fou à pincer la peau de la jeune fille tout en lui serrant fermement le poignet. La brunette plissa un instant les yeux avant de verser une larme qui coula le long de sa joue écorchée. Devant la jeune fille, Blaise la regarda de haut en bas en se mordant la lèvre inférieure avant de dégager ses épais cheveux de son cou pour lui déposer de légers coups de langue suivis de brefs baisers brutaux tout en passant ses grandes mains sous sa jupe. Il lui caressa lentement les cuisses en lui adressant un large sourire pervers qui dégoûta la jeune sorcière. Le jeune homme remonta doucement ses mains pour lui toucher les fesses pendant qu'Hermione versait quelques larmes dans des « laissez-moi tranquille » qu'elle prononçait dans un murmure, n'ayant plus le courage de se débattre. Dans un « non non non » qui fit ricaner Drago et Grégory, le jeune Serpentard passa ses mains dans sa petite culotte en coton et lui caressa le fessier en lui adressant un nouveau sourire pervers écœurant Hermione qui voulait que ce calvaire s'arrête. Après avoir malaxé les fesses de la jeune fille avec ardeur, Blaise retira ses mains de sa petite culotte pour faire un léger signe de tête à Grégory qui comprit son ami et lâcha alors le poignet de la brunette. Le Serpentard tint alors le menton de la jeune sorcière de sa grande main et lui dit d'une voix perverse :

- T'es excitante en fait, Granger, regarde !

Le jeune homme prit le poignet libre de la jeune fille et lui posa brutalement la main sur la bosse qui s'était formée dans son pantalon sous l'effet de l'excitation. Blaise la força à lui caresser le sexe de façon vive à travers son pantalon, ce qui choqua la jeune sorcière qui, ne pouvant rien faire, fixait le jeune homme en laissant échapper des pleurs et des « arrête » d'une voix suppliante tout en essayant de ne pas faire attention à ce qu'elle sentait sous sa main.

- Arrête ? Lui dit Blaise en levant un sourcil. Non ! Au contraire ! dit-il dans un ricanement qui fit rire ses amis avant de continuer le mouvement de façon plus lente pour déboutonner le haut de son pantalon.

En sentant le mouvement devenir moins vif et Blaise baisser la tête, Hermione en fit de même et son cœur s'accéléra quand elle comprit où voulait en venir le Serpentard. Malgré la douleur horrible que lui procurait son genou droit, la lionne se reprit. Elle s'appuya un court instant sur sa jambe dans une grimace de douleur et lui donna un gros coup bien placé de son genou gauche. Le jeune homme à la peau noire lâcha immédiatement la main de la jeune fille et se recula dans une grimace ainsi que dans un cri de douleur pour atterrir sur le mur d'en face en se tenant les parties.

- Très bien, Granger ! Je sors ma dernière carte ! Le sortilège Doloris devrait suffire pour assouvir ma vengeance ! lui dit le blondinet d'un air des plus sérieux avant de lui lâcher le poignet et de pointer dangereusement sa baguette sur la jeune fille.

- C'est ... C'est interdit et tu le sais très bien ! lui dit-elle, terrifiée, en voyant la haine et le sérieux présent dans son regard.

- Je m'en fiche !!! Fallait pas me ridiculiser, espèce de garce !!! s'écria-t-il avant de la gifler.

- Tu ... Tu ne le feras pas, tu ... tu n'as rien dans le pantalon ! lui lança-t-elle la voix tremblante, les yeux larmoyants.

- Ah, tu crois ça ?! répliqua le blondinet en la fusillant du regard avant de commencer à prononcer le sortilège.

Drago s'arrêta net de parler en entendant quelqu'un courir vers eux. Le blondinet baissa sa baguette et vit arriver vers eux à pas rapides, leur jeune Professeur en compagnie de Neville. À quelques mètres des trois Serpentard et d'Hermione, le rouquin ainsi que son élève furent ébahis de la scène qui se présentait devant leurs yeux. En effet, Blaise se tordait toujours de douleur, adossé à un mur et pestait contre la brunette, Gregory tenait toujours fermement Hermione par les poignets et Drago Malefoy lançait un regard des plus noirs au rouquin ainsi qu'à son camarade de classe.

- Lâche là !! lança Ron d'une voix grave à l'encontre de Gregory qui regarda Drago, ne sachant quoi faire. Lâche-la, j'te dis !! se répéta-t-il en haussant le ton avant que Gregory ne lui obéisse en voyant la colère se dessiner sur le visage de son Professeur.

Hermione resta debout en plein milieu du couloir en se massant les poignets dans une grimace de douleur, évitant de s'appuyer sur sa jambe blessée pendant que Neville ne savait où donner de la tête, stupéfait d'être témoin d'une telle chose.

- À trois contre une fille ! Vous êtes vraiment des lâches !! leur lança Ron d'une voix forte en s'approchant vers eux à pas rapides avant d'attraper à deux mains le blondinet par le col de sa robe de sorcier et de le plaquer brutalement contre le mur. Ça ne va pas se passer comme ça, crois-moi ! le prévint-il, de la rage dans la voix, tout en le pointant d'un doigt menaçant. Devant le léger sourire narquois qu'affichait le blondinet, Ron ne put se retenir, il serra le poing et le frappa violemment en plein visage. T'as intérêt à te tenir à carreau, sinon je te défonce ! lui lança-t-il d'une voix forte en lui montrant son poing qui ne demandait qu'à lui amocher le visage. T'as compris ?! lui demanda le rouquin, de la fureur dans la voix, en fusillant du regard son élève qui ne répondait pas pour se lécher le coin des lèvres d'où s'écoulaient de grosses gouttes de sang. Réponds-moi !! T'as compris ??! hurla-t-il en desserrant son poing pour le tenir à nouveau à deux mains par le col de sa robe de sorcier et de le plaquer un peu plus contre le mur pour ensuite le lever de quelques centimètres. Alors ?!! s'écria-t-il en serrant le tissu par lequel il le tenait tout en lui lançant un regard meurtrier qui apeura légèrement le blondinet qui acquiesça. Dégagez, toi et tes potes !! dit-il d'une voix forte en lâchant le blondinet pour le pousser ensuite sur le côté dans un grognement.

Drago, déséquilibré, se rattrapa à Blaise et Gregory qui n'osaient dire et faire quoi que ce soit. Le blondinet se toucha la joue gauche qui gonflait, lui procurant une douleur qu'il n'avait jamais encore connue. En effet, le coup de poing reçu par Harry il y a un peu plus d'un mois avait été beaucoup moins violent que celui-là. Les trois serpents n'insistèrent pas, beaucoup trop lâches pour essayer de tenir tête à leur Professeur. Ils se mirent alors à marcher à reculons tout en l'insultant avant de se retourner pour marcher à pas rapides. Ron les regarda s'éloigner toujours aussi furieux pendant que Neville, secoué de voir son amie dans un tel état, était resté pétrifié devant elle, ne sachant quoi faire. Ne voyant plus les Serpentard, le rouquin se tourna vers Hermione qui, choquée, s'était laissé tomber sur le sol pleurant à chaudes larmes. « Merde ! » s'exclama Ron en se précipitant immédiatement aux côtés de la brunette pour se mettre à sa hauteur.

- Hermione, ça va ? lui demanda-t-il, plus qu'inquiet.

En entendant la voix de son Professeur, Hermione releva la tête, les larmes ne cessant de couler le long de son visage qui, malgré la présence de ses nombreuses égratignures, avait viré au blanc. Le cœur de Ron se serra en voyant la jeune sorcière dans un tel état. Il passa alors ses grandes mains sous ses fins bras et la leva doucement sous le regard de Neville qui n'ayant pas bougé, était toujours en retrait. Debout, Hermione s'appuya sur sa jambe gauche avant de regarder le rouquin, les yeux toujours remplis de larmes pour lui sauter au cou, éclatant à nouveau en sanglots. Ron referma ses grands bras sur elle avant de lui caresser le dos avec délicatesse et de lui dire au creux de l'oreille, d'une voix des plus douces pendant que la brunette affirmait par un léger hochement de tête :

- Je suis là, Hermione ... T'as plus rien à craindre ...

- Serre-moi. Murmura-t-elle en s'accrochant au cou du rouquin.

Ron ressentit une boule au ventre en entendant cela, il étreignit alors la brunette un peu plus contre lui avant de lui déposer un baiser des plus tendres dans le cou, ce qui surprit Neville qui les regardait attentivement, les trouvant très proches. Hermione, toujours accrochée au cou du rouquin, cessa peu à peu de pleurer, se calmant dans ses bras dans lesquels elle se sentait bien et en sécurité. Apaisée, elle desserra doucement son étreinte dans « Un désolé » des plus timides. Ron lui sourit du coin des lèvres dans un « C'n'est rien » avant de lui essuyer de sa main les larmes qui coulaient le long de son visage tout en faisant attention à ne pas toucher aux vilaines éraflures présentes sur sa joue toujours sous le regard de Neville qui se posait un tas de questions quant au soudain rapprochement de son amie et de son Professeur.

- Ça va ? se risqua une nouvelle fois Ron qui était soucieux pour la jeune fille.

- Oui... merci. Lui dit-elle dans un léger sourire peu convaincant.

- Qu'est ce qu'ils t'ont fait ? se risqua Ron.

- Euh ... hésita-t-elle avant de s'appuyer de sa main gauche sur la large épaule de son Professeur dans une grimace de douleur.

- Hermione, ça va ? demanda Neville en s'avançant timidement vers son Professeur et la brunette qui fit un léger signe de tête affirmatif. J'suis désolé, j'ai pas su quoi faire, je ...

- C'n'est pas grave. Le coupa Ron d'un ton rassurant tout en tapotant l'épaule du jeune homme, ce qui fit sourire le jeune Gryffondor qui s'en voulait de ne pas avoir réagi. Qu'est-ce qu'ils... Ça ne va pas ? demanda le rouquin en sentant la brunette s'appuyer un peu plus sur son épaule pour la voir sautiller de sa jambe gauche, la droite lui procurant une douleur insupportable.

- J'ai mal au genou. Dit-elle avant de plisser les yeux et de pincer les lèvres, sentant des larmes lui monter aux yeux.

- Neville, aide-moi s'il te plaît, on va la porter et l'asseoir là-bas. Dit le rouquin en montrant à son élève d'un signe de tête la seule fenêtre du couloir qui offrait un peu de clarté et où un petit rebord en pierre était présent.

Ron, d'un côté de la jeune fille, lui prit son fin bras qu'il passa derrière son large cou pour ensuite la tenir par le dos. Neville, de l'autre côté de son amie, en fit de même. La jeune fille tint fermement les jeunes hommes qui avancèrent vers le rebord de la fenêtre d'un pas lent, la jeune fille sautillant sur sa jambe gauche. Arrivés devant la longue et étroite fenêtre, ils aidèrent la jeune sorcière à s'asseoir sur son rebord pour ensuite se relever et fixer, les yeux ronds, la bouche entrouverte, ses genoux ensanglantés dont le droit n'était plus à sa place.

- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?! S'empressa de demander le rouquin en se baissant pour se mettre à la hauteur de la brunette et observer un instant ses vilaines blessures pour ensuite la regarder droit dans les yeux et l'interroger du regard.

- Eh bien ... hésita-t-elle en regardant l'endroit où elle était tombée violemment à deux reprises sur le sol. Drago m'a lancé ... m'a lancé ... deux stupéfix de suite. Lui expliqua-t-elle avant de montrer timidement la paume de ses mains éraflées pendant que Neville, qui n'arrivait pas à y croire, regardait toujours les contusions présentes sur les genoux de son amie.

- Il est malade, ce type ! s'exclama le rouquin en colère en prenant les mains froides et moites de la jeune sorcière. Ils ne t'ont rien fait d'autre, j'espère ? se risqua-t-il d'une voix douce pour ne pas brusquer la brunette.

- Ben .... hésita-t-elle en lâchant les mains du rouquin pour remettre bien en place sa jupe qui s'était prise dans le tissu de sa petite culotte, ce que remarquèrent immédiatement les deux jeunes hommes.

Ron qui, comme Neville, pensait avoir compris ce qu'il s'était passé par la suite, échangea un regard inquiet avec son élève avant qu'il ne s'empresse de demander à la jeune sorcière appréhendant sa réponse :

- Ils t'ont touché ?!

- Euh ... Malefoy ... Il ... Il a posé ses lèvres de serpent dégoûtantes sur les miennes et a voulu m'embrasser, mais ... Mais je ne lui ai pas laissé ce plaisir. Lui expliqua-t-elle, une expression de dégoût sur le visage. Et ... s'arrêta-t-elle en se tournant légèrement sur le côté pour regarder les yeux larmoyants l'endroit où Blaise l'avait touchée, tel un pervers.

- Et ? Relança le rouquin d'une voix douce pour ne pas secouer sa jeune élève.

- Et Zabini m'a ... dit la jeune fille en se tournant vers Ron qui l'interrogeait du regard, attendant de savoir ce qu'il s'était passé. Il m'a ... m'a léchée et m'a embrassé dans le cou et m'a ... m'a caressé .... les ... les cuisses et les fesses et m'a obligée à ... à ... caresser son sexe à travers son pantalon. Avoua la jeune fille, la voix tremblante, avant de baisser la tête et de verser une larme qui tomba sur sa jupe toute froissée.

Dans un silence pesant, Ron et Neville fixèrent la brunette un instant, les yeux écarquillés, n'en revenant pas que Drago et ses amis aient osé lui faire des attouchements. Hermione, qui se sentait souillée, enfouit son visage dans ses mains et rompit le calme dans lequel ils étaient plongés en éclatant une nouvelle fois en sanglots. Sortis de leurs sombres pensées, le cœur des deux jeunes hommes se serra en voyant la jeune sorcière dans un tel état physique et surtout émotionnel.

- Viens là. Dit le rouquin avant de se mettre à genoux sur le sol et de la prendre pour la seconde fois dans ses grands bras, ne supportant pas de la voir pleurer.

Hermione se blottit alors contre son Professeur qui lui caressa lentement le dos pour la calmer, regrettant à cet instant de ne pas avoir achevé le blondinet et ses amis. Neville, quant à lui, ne faisait plus attention au rapprochement des deux jeunes gens, il regardait son amie, les yeux brillants, peiné pour elle et en colère que les Serpentard aient osé faire une chose pareille. Le rouquin qui continuait d'apaiser la brunette en lui chuchotant des « je suis là » au creux de l'oreille, la sentit soudain bouger dans ses bras, il desserra alors son étreinte pour la tenir par les épaules et lui demander d'une voix douce :

- Ça va ?

La brunette acquiesça en essuyant les larmes qui avaient coulé sur son visage d'un revers de main avant d'avouer au rouquin dans un frisson :

- Drago m'a fait peur, il ... Il a voulu me jeter le sortilège doloris et ... Et je crois qu'il parlait sérieusement, cette fois-ci.

- Quoi ?! s'exclamèrent les deux jeunes hommes, ayant du mal à y croire.

- C'est un vrai sadique celui-là, ma parole ! grogna Ron en s'accroupissant. Tu peux me croire, il ne va pas s'en sortir comme ça ! Ajouta-t-il d'un ton ferme en lâchant les épaules de la jeune fille pendant que Neville et la brunette s'échangeaient un regard. On va aller à l'infirmerie et ensuite je vais aller signaler ça au Professeur Dum...

- On ne va rien faire du tout. le coupa Hermione, d'une voix calme.

- Comment ça, on ne va rien faire du tout ? S'empressa de demander Ron. Hermione, c'est grave ce qu'ils ont fait, on doit les dénoncer et ... Tu as vu comment tu es ? lui fit-il remarquer en lui effleurant de son index les éraflures présentes sur sa joue droite avant de lui prendre les mains pour lui faire voir ses vilaines égratignures et de lui montrer d'un signe de tête ses genoux.

- Je sais, mais ... Mais si on les dénonce, il y aura des représailles par la suite, je le sais ... Et il y a déjà assez de problèmes comme ça. Lui expliqua-t-elle d'une voix toujours aussi calme en fixant les mains du rouquin tenir les siennes, un léger sourire au coin des lèvres.

- Donc on ne dit rien et on doit les laisser faire ? On va devoir la boucler devant leurs remarques, car il va y en avoir, crois-moi... C'est ça que tu veux ? lui demanda-t-il curieusement, la colère se dessinant à nouveau sur son visage.

- Oui, s'il te plaît. Dit-elle en relevant la tête pour le regarder droit dans les yeux et le supplier du regard.

- Très bien. Dit-il d'une voix calme en lui lâchant les mains. Mais on va à l'infirmerie et ...

- Non ! protesta-t-elle coupant le rouquin dans sa phrase. Qu'est-ce que ...

- On va à l'infirmerie quoique tu dises, Hermione ! Dit le rouquin d'un ton ferme en fronçant les sourcils, ce qui surprit la brunette qui se tut. De toute façon, on allait là-bas en passant ici donc ...

- Pourquoi ? demanda timidement la jeune sorcière coupant le rouquin dans sa phrase.

- Ginny s'est pris un cognard pendant l'entraînement. Lui expliqua-t-il pendant que Neville était parti ramasser les affaires de son amie éparpillées sur le sol ainsi que sa baguette.

- Elle va bien ? s'empressa de demander Hermione, inquiète pour sa meilleure amie.

- Elle est sonnée, mais ça va. La rassura le rouquin. Par contre, toi, ça ne va... ajouta-t-il d'une voix douce avant que la brunette ne baisse la tête, reconnaissant que son Professeur avait raison. Allez, on y va. Ajouta-t-il en voyant Neville revenir vers eux les bras chargés.

Ron se releva, bougea un instant ses jambes engourdies puis se baissa pour passer ses mains en dessous des bras de la jeune fille et la lever lentement en faisant attention à ce qu'elle ne s'appuie pas sur sa jambe droite. La brunette debout, Ron passa sa main droite sous les cuisses de la jeune fille et la releva en la tenant par le bas du dos de sa main gauche. À présent dans ses bras, Hermione s'accrocha au cou de son Professeur avant qu'ils ne se fixent droit dans les yeux, un sourire aux lèvres. Hermione détourna légèrement son regard, envoûtée par les yeux du rouquin qui, dans la plupart des cas, faisait baisser les siens. Ron, qui ne put se retenir, déposa un doux baiser sur la joue de la jeune fille avant de lui dire au creux de l'oreille d'une voix douce « J'suis là, d'accord ? » ce qui surprit une nouvelle fois Neville, qui mit tous ces étranges rapprochements sous le coup de cette agression. Hermione acquiesça dans un timide sourire avant de blottir sa tête dans le cou de son Professeur, respirant la bonne odeur boisée que dégageait son parfum, ce qui fit sourire le rouquin. Ce dernier se mit en marche, Neville à leurs côtés. Dans le silence, ils rejoignirent très vite l'infirmerie qui n'était qu'à quelques couloirs de là où Hermione s'était fait brutaliser. À côté de la double porte de l'infirmerie qui était, comme à son habitude, grande ouverte, Ron et Neville s'arrêtèrent dans leur marche pendant qu'Hermione relevait lentement la tête. Ron passa sa tête discrètement à l'entrebâillement de la porte pour voir Mme Pomfresh ainsi qu'Harry et le reste de l'équipe réunis autour du lit où se reposait Ginny pendant que Betty s'occupait de faire les lits. Ron les abandonna du regard et s'adressa successivement à ses deux élèves.

- On va entrer... Neville, tu poses ses affaires à l'entrée et tu vas aux nouvelles... Tu ne leur dis rien à propos de ce qu'il s'est passé, si tu dois mentir, tu mens, d'accord ? Dit le rouquin d'un air des plus sérieux à l'encontre de son élève qui acquiesça. Hermione, tu viens avec moi, on va aller voir Betty... On lui expliquera ce qu'il s'est passé, elle ne dira rien, ne t'inquiète pas. Dit-il à l'encontre de la brunette qui hocha la tête se surprenant à ne rien ressentir en entendant le prénom de la blondinette. Allez, on y va !

Ron entra en silence dans l'infirmerie, Hermione toujours dans ses bras, Neville sur ses talons. Ce dernier les abandonna pour poser le sac et les livres de son amie sur une petite table collée au mur à l'entrée, avant de se rendre au fond de la pièce, où l'équipe de quidditch des Gryffondor était au chevet de Ginny qui se faisait soigner en ce moment même par une Mme Pomfresh sur les nerfs. La brunette dans ses bras, Ron s'avança vers son amie qui lissait les draps d'un des nombreux lits afin qu'il n'y ait aucun pli.

- Betty ? dit-il à voix basse faisant sursauter la jeune femme qui se retourna la main sur le cœur.

- Ron ! Tu m'as fait...

- Chut. Dit-il à voix basse. Tire le paravent, s'il te plaît. Lui demanda-t-il gentiment, voulant être à l'abri des regards indiscrets.

La blondinette acquiesça et tira le paravent pour ensuite se tourner vers Ron et lui demander curieusement à demi-voix tout regardant les nombreuses blessures de la brunette qui était toujours dans les bras de son Professeur :

- Qu'est-ce qu'il se passe, Ron ?

- Je t'explique, mais tu me promets de ne pas répéter ce que je vais te dire ? lui demanda-t-il d'un air des plus sérieux.

- Bien sûr, tu sais que je suis une tombe, allons ... Qu'est-ce qui se passe ? Tu m'inquiètes. Demanda-t-elle de nouveau en regardant successivement la brunette et le jeune homme.

- Hermione vient de se faire agresser par trois de ses camarades de classe. Lui répondit-il d'une voix calme.

- Comment ? demanda la blondinette, surprise, avant de regarder la jeune Gryffondor, les yeux ronds.

- T'as très bien entendu, Betty. Dit Ron en s'approchant du lit situé à leur côté pour y asseoir avec délicatesse sa jeune élève. Voilà. Dit-il en se redressant pour échanger un sourire avec la jeune fille. Tu peux la soigner ? Elle est pas mal amochée. Demanda-t-il gentiment en se tournant vers la blondinette qui avait du mal à y croire.

- Bien sur, je vais m'occuper d'elle. Dit-elle avant d'échanger un sourire avec le rouquin qui fut content de pouvoir compter sur la blondinette.

- Hermione ? Lève la tête s'il te plaît, que je regarde ça. Lui demanda gentiment Betty avant que la brunette ne relève la tête. Par Merlin ... dit la jeune femme d'une voix calme en observant attentivement les yeux ronds, le visage éraflé de la brunette qu'elle n'avait pas très bien vu lors de son arrivée. Je ... Je reviens. Les informa-t-elle avant de se diriger à pas rapides vers l'armoire située de l'autre côté de la pièce afin d'aller chercher de quoi soigner sa patiente.

Hermione observait son genou tout gonflé pendant que Ron, qui était parti chercher une chaise rangée dans un recoin de la pièce, la plaçait à côté du lit afin d'être face à son élève pour la soutenir. Betty, qui avait trouvé tout le nécessaire pour soigner la jeune Gryffondor, revint alors auprès d'eux. « Me voilà » dit la jeune stagiaire en posant sur le lit son plateau de soins où étaient disposées diverses potions, compresses et instruments médicaux pour demander ensuite gentiment à l'encontre d'Hermione :

- Tu es blessée à la joue et aux genoux, à ce que je vois... Tu as d'autres blessures ?

- Oui, mes mains. Répondit la brunette d'une voix calme en montrant à la jeune femme la paume de ses mains recouvertes de vilaines éraflures.

- Très bien... On va commencer par les genoux, ils sont très amochés... Et je crois qu'il y en a un qui n'est plus à sa place. Dit la blondinette avant de sortir sa baguette de la grande poche de sa blouse. Je vais te le remettre là où il doit être, mais je te préviens, ça va faire mal. La prévint-elle d'un air désolé.

Hermione, qui avait déjà atrocement mal, déglutit et prit la main de son Professeur quand elle vit la jeune femme pointer sa baguette sur son genou. Betty regarda un bref instant leurs mains, ce qui l'embêta, bien qu'elle savait que la jeune Gryffondor ne voulait en cet instant que du soutien. La jeune stagiaire prononça la formule qui allait remettre en place le genou de la jeune sorcière quand cette dernière serra le plus fort possible la main du rouquin en laissant échapper un petit cri de douleur, sentant l'articulation qui rattachait la jambe à sa cuisse se loger au bon endroit.

- Ça va ? s'empressèrent de demander Ron et Betty d'une même voix en observant la brunette qui se pinçait les lèvres dans une grimace de douleur.

- Oui, merci. Répondit-elle en lâchant la main de son Professeur pour toucher du bout de ses doigts son genou. Tu ... Tu es douée. Dit Hermione à l'encontre de Betty qui la remercia dans un sourire avant de prononcer un autre sortilège qui fit dégonfler son articulation.

- Les écorchures, maintenant. Dit la jeune femme avant d'enfiler des gants et de mettre une compresse à l'extrémité d'une pince médicale pour y verser une potion de couleur violette. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-elle curieusement en tamponnant la compresse sur les genoux ecchymosés de la jeune sorcière, qui ne lui répondit pas.

Hermione baissa la tête pour regarder les plis de sa jupe, n'ayant aucune envie de raconter pour la seconde fois ce qu'elle avait vécu et enduré quelques instants plus tôt. Betty, curieuse, se tourna vers le rouquin et l'interrogea du regard.

- Euh ... hésita-t-il. En fait, trois de ses camarades de classe l'ont choppée dans un couloir assez sombre du château et se sont amusé à la stupéfixer à plusieurs reprises, d'où ses blessures. Lui expliqua-t-il quand Betty s'arrêta de soigner la jeune fille pour regarder son ami les yeux ronds, n'arrivant pas à y croire. Euh ... hésita-t-il en regardant la jeune femme blonde qui reprit sa tâche. Euh ... ils lui ont fait des attouchements, aussi. Ajouta-t-il, appréhendant la réaction de son amie.

- Des attouchements ? répéta-t-elle en se tournant brusquement vers le rouquin sa pince à la main. Comment ça ? s'empressa-t-elle de demander, choquée d'entendre une telle chose.

- L'un l'a embrassé... Et en gros, l'autre lui a touché les cuisses et les fesses...Et lui a mis la main où je pense. Lui répondit-il avant de laisser échapper un grognement pendant qu'Hermione, qui revivait ces instants en entendant son Professeur en parler, se mit à pleurer attirant l'attention de ce dernier ainsi que de la blondinette qui n'arrivait toujours pas à y croire.

- Hermione ? Ça va ? demanda le rouquin en relevant d'un geste lent la tête de la brunette, découvrant un visage ruisselant de larmes.

La jeune sorcière fit un signe de dénégation de la tête tout en continuant de laisser échapper les pleurs qu'elle retenait depuis son arrivée à l'infirmerie, ce qui déchira le rouquin, ne supportant pas de voir la jeune fille dans un tel état, perturbée et fragile. Le rouquin se pencha alors en avant pour prendre la brunette dans ses bras et la serrer tout contre lui. Hermione passa ses fines mains autour du cou du rouquin pour y blottir sa tête avant de fermer les yeux d'où s'écoulaient encore quelques larmes. Ron caressa d'un geste lent et doux le haut du dos de la brunette tout en lui murmurant des paroles rassurantes au creux de l'oreille, sous le regard surpris de Betty, qui les trouvait également très proches. Apaisée par ce petit moment de tendresse, Hermione desserra lentement son étreinte avant d'échanger un sourire avec son Professeur qui lui tint les joues pour lui dire d'une voix calme tout en affichant un air sérieux :

- Plus jamais ils ne te toucheront, je ne les laisserai pas faire... D'accord ?

Rassurée par ses paroles, Hermione acquiesça un sourire au coin des lèvres avant que son Professeur ne lui dépose un doux baiser sur le front, ce qui fit frissonner la jeune sorcière et ce qui irrita Betty qui sentit soudainement la jalousie monter en elle.

- Je peux continuer de te soigner ? demanda curieusement la blondinette d'un ton quelque peu sec en retirant la compresse sale de sa pince pour la poser de façon brusque sur le plateau avant d'en prendre une autre.

- Euh ... Oui. Répondit Hermione qui comme le rouquin, se demandait pourquoi la jeune femme avait soudainement changé de ton.

- Très bien, donne-moi tes mains, s'il te plaît. Dit la blondinette qui venait de prendre une autre pince médicale pendant qu'Hermione s'exécutait. En tout cas, ils t'auront bien amochée, ces idiots. Dit-elle dans un soupir d'agacement avant de retirer de minuscules morceaux de gravats présents dans ses éraflures, tandis qu'Hermione et Ron qui ne se quittaient pas des yeux, s'échangeaient un sourire. Bon, ta joue, maintenant. Dit la blondinette en se redressant avant de voir les deux jeunes gens se lâcher du regard, ce qui l'intrigua légèrement. Je crois que tu vas devoir rester ici cette nuit. L'informa la blondinette.

- Pourquoi ? demandèrent Hermione et Ron d'une même voix.

- Parce que tu as beau te sentir bien maintenant ... dit-elle en regardant successivement la jeune fille et le rouquin. Mais psychologiquement, tu ne vas pas bien et ça, ça ne se soigne pas en un coup de baguette. Ajouta-t-elle d'un ton sec en rangeant ses ustensiles médicaux. Et ne t'inquiète pas, je sais très bien mentir, je ne raconterai pas ce qu'il s'est passé à Mme Pomfresh... Je reviens. Dit-elle d'un même ton avant de laisser les deux jeunes gens pour aller jeter les compresses et mettre de côté le matériel médical pour le désinfecter et le ranger par la suite.

Pendant l'absence de Betty, Ron expliqua à Hermione comment sa petite sœur s'était pris un cognard afin de ne pas parler de l'agression qui aurait très bien pu refaire pleurer la brunette. Cette dernière était peinée pour sa meilleure amie qui s'était pris la balle que l'un des batteurs avait très mal renvoyé. La jeune femme blonde revint auprès de son ami et de son élève, une tasse à la main.

- Tiens, c'est une infusion de camomille... Ça devrait te détendre. Dit la blondinette en posant la tasse remplie d'un liquide ambré sur la table de chevet située à côté du lit où la brunette allait dormir cette nuit.

- Merci.

- Bon, je vois que tout va bien. Dit le rouquin en se levant de sa chaise. Je vais te laisser entre de bonnes mains et aller voir comment va ma sœur. Dit-il à l'encontre de sa jeune élève avant d'adresser un sourire à la blondinette, qui fut ravie du compliment. Allez, j'y vais... repose-toi bien. Finit-il d'une voix calme avant de déposer un doux baiser sur la joue de la brunette qui ferma les yeux, savourant ce bref instant, ce qui eut pour effet d'agacer un peu plus la jeune stagiaire. Je te remercie, Betty. Dit le rouquin, de la sincérité dans la voix en se tournant vers la blondinette qui lui sourit. Si jamais il y a un souci, dis-le-moi, d'accord ? lui demanda-t-il gentiment pendant que la jeune femme acquiesçait. Bon j'y vais ! dit-il en adressant un clin d'œil à son amie et de se tourner vers son élève pour lui faire un signe de la main.

Hermione lui fit un signe de la main et, comme Betty, elle regarda s'éloigner le rouquin qui se dépêchait d'aller prendre des nouvelles de sa sœur. Ne le voyant plus, Hermione s'adressa alors à sa rivale :

- Je te remercie, Betty.

- Oh, mais de rien. Dit-elle d'une voix calme. Je n'ai fait que mon travail. Ajouta-t-elle avant de tourner les talons et d'aller rejoindre les autres afin d'essayer de profiter d'un petit moment avec le rouquin que la brunette ne pourrait lui voler.

Hermione, qui était confortablement assise sur le lit, regardait avec attention les blessures présentes sur ses genoux et ses mains et reconnut que Betty avait un réel talent, bien que la brunette la trouvait agaçante. Cette dernière prit la tasse en porcelaine posée sur la table de chevet et dégusta l'infusion tout en se remémorant les mots rassurants que son Professeur lui avait dit « Je suis là, Hermione ... T'as plus rien à craindre », « Plus jamais ils ne te toucheront, je ne les laisserai pas faire... ». Le sourire aux lèvres, la jeune Gryffondor posa la tasse sur la table de chevet et s'allongea sur le lit pour regarder le plafond et revoir les nombreuses étreintes partagées avec le rouquin depuis son agression. La brunette sentit alors son ventre se nouer quand la pensée d'être à jamais dans ses bras lui traversa l'esprit. « T'es folle, ma pauvre fille » se dit-elle les joues rouges avant de chasser le rouquin de son esprit afin de se reposer.



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