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Chapitre 1

Il n'était que huit heures du matin, mais le soleil était déjà bien haut dans le ciel et les températures s'annonçaient encore bien élevées pour un mois de mai. Chan suait déjà à grosses gouttes, elles ruisselaient le long de ses tempes jusqu'à sa mâchoire. Il s'essuya le front d'un revers de main et s'arrêta pour boire un peu d'eau. Ses gants et son t-shirt noir étaient déjà trempés par la transpiration et il se disait que sa douche du matin s'était montrée bien inutile... Il reposa la bouteille d'eau par terre et se remit au travail quand une voix au bout de l'allée lui fit relever la tête.

— Chan ! Quand tu auras fini avec le foin, est-ce que tu pourras aller chercher Rêve dans les pâtures ? La petite Yuri va venir monter cet après-midi.

— Bien sûr monsieur Kwon, répondit Chan en passant sa tête par la porte du boxe dans lequel il se trouvait.

— Merci gamin.

Ça n'était pas comme s'il était déjà débordé depuis six heures du matin et qu'il avait encore des tonnes de choses à faire. Le jeudi était toujours la journée la plus remplie, avec les boxes à faire en plus de toutes les tâches quotidiennes habituelles. Non pas que ça lui déplaisait, Chan adorait travailler pour monsieur Kwon en tant que palefrenier, ou plus précisément, il aimait travailler avec les chevaux. Il avait toujours aimé les chevaux depuis qu'il était petit garçon, mais ses parents n'avaient jamais eu les moyens de lui payer des leçons d'équitation, c'était trop cher. Et puis Chan n'était pas tout seul, il avait un frère et une sœur alors il fallait que leurs parents se montrent justes et équitables. Cela ne l'avait pas empêché de traîner régulièrement dans le centre équestre près de chez lui, et dans la mesure où il s'était toujours proposé pour apporter son aide, le propriétaire des lieux, monsieur Kwon, lui avait donné des leçons gratuitement en contrepartie. Dès que Chan eut fini le lycée, il lui avait proposé de travailler pour lui. Le salaire n'était pas incroyable mais Chan adorait son travail et son patron l'avait laissé s'occuper d'un de ses chevaux comme si c'était le sien.

Les propriétaires des autres chevaux appréciaient le jeune palefrenier, il était gentil, travailleur et toujours prêt à rendre service. Il avait un don naturel avec les chevaux et certains le surnommaient gentiment « le jeune chuchoteur », car même s'il n'avait que vingt-et-un ans, il avait déjà aidé bon nombre de propriétaires qui rencontraient des problèmes avec leurs chevaux.

Chan n'aimait pas vraiment qu'on l'appelle « chuchoteur », il était simplement attentif et compréhensif avec les animaux dont il avait la charge. Il les traitait comme des chevaux et donc n'attendait rien qu'il ne soit pas physiologiquement capable d'accomplir. Mais certaines personnes avaient encore du mal à se rendre compte que les chevaux restaient des chevaux et qu'ils n'avaient pas les capacités intellectuelles d'un être humain. Alors même quand Chan montrait à ces personnes qu'elles avaient tort, elles n'étaient jamais entièrement convaincues. Le jeune homme aimait les aider malgré tout, parce qu'en aidant les autres, il apprenait toujours de nouvelles choses concernant les chevaux, ces animaux qu'il aimait tant.

Il passa une main dans ses cheveux afin de les empêcher de tomber dans ses yeux et soupira longuement en regardant la longue allée de boxes qu'il venait enfin de terminer d'approvisionner en foin. Quelques chevaux passaient la tête au-dessus de leur porte, mâchonnant tranquillement leur fourrage et, en s'asseyant sur un ballot de paille pour se reposer quelques minutes, Chan se dit que c'était paisible et satisfaisant. Il était heureux chaque fois qu'un cheval l'observait, les oreilles dressées et les yeux brillants, c'était un signe qu'ils appréciaient sa compagnie, qu'être avec lui était quelque chose d'agréable. Le jeune palefrenier se leva et s'avança vers un des boxes du fond en faisant claquer sa langue, ce son familier fit relever la tête à une jument alezane qui abandonna son foin pour s'approcher de la porte.

— Salut Rhody, fit Chan en caressant le chanfrein de la grande jument.

L'animal allongea l'encolure comme pour lui signifier de la gratter un peu plus haut.

— On ira faire un tour cet après-midi, ok ?

La jument laissa échapper un long soupir et Chan aimait à penser que c'était sa façon à elle d'acquiescer, même s'il savait pertinemment qu'il s'agissait simplement d'un bruit de satisfaction suite à ses caresses.

Il aimait bien Rhody, de son vrai nom Rhodésia, mais il l'avait toujours surnommée Rhody. Chan avait commencé à s'occuper d'elle quand il avait seize ans. Quand il l'avait vu s'occuper des chevaux, monsieur Kwon lui avait proposé de s'en occuper comme si c'était la sienne. Lui n'avait pas vraiment le temps de s'occuper de tous ses animaux, alors c'était une façon de faire d'une pierre deux coups. Chan avait travaillé dur avec Rhody, elle était jeune et pas vraiment respectueuse, que ça soit en main ou montée et c'était sans doute pour ça que le propriétaire la lui avait confiée. L'homme n'avait cependant jamais regretté sa décision, sa jument était désormais bien dressée, obéissante et surtout, pas dangereuse pour un sou.

Le jeune homme continua ses tâches de la matinée et profita de sa pause déjeuner pour se reposer à l'ombre d'un arbre dans la cour. De là, il voyait les chevaux brouter paisiblement dans les pâtures entourant les écuries et il aimait à penser qu'un jour, peut-être, lui aussi aurait les moyens de posséder un domaine pareil rien qu'à lui. Il n'avait pourtant déjà pas les moyens de se payer son propre cheval, alors l'écurie qui allait avec, c'était encore une autre histoire... Et puis, s'il avait un jour les moyens d'investir dans la pierre, il aimerait bien pouvoir racheter les écuries de monsieur Kwon, il les aimait beaucoup et avait fini par s'y attacher avec le temps.

Depuis la route principale, il fallait emprunter une longue allée en terre et en cailloux qui traversait une série de pâtures et de paddocks enherbés, pour ensuite arriver dans la grande cour en pierres blanches au milieu de laquelle se trouvait un petit jardin, fleuri et arboré. Sur la gauche se dressait la maison de monsieur Kwon, une grande bâtisse en pierres qu'il essayait de rénover un peu plus chaque année avec sa femme et sa fille. À droite de la maison se trouvait le manège couvert dans lequel les cavaliers pouvaient monter par tous les temps. L'écurie était dans la continuité du bâtiment et pour finir le tour de la cour, il y avait l'immense grange dans laquelle était stocké paille, foin, nourriture ainsi que le matériel équestre dans la sellerie. Une autre allée sur la droite donnait accès vers l'arrière des constructions où se trouvaient deux carrières en sable ainsi que d'autres pâtures et des chemins de balade menant vers les champs et la forêt, l'endroit que Chan affectionnait tout particulièrement pour ses balades en tête à tête avec Rhodésia.

En début d'après-midi, juste après sa pause, le jeune homme se dirigea vers les pâtures situées derrière les bâtiments afin d'aller chercher le poney qu'il devait ramener à l'écurie. Il en profita pour jeter un œil aux clôtures mais aussi aux autres chevaux dont ils n'avaient pas forcément la charge, un rapide coup d'œil ne coûtait rien et pouvait permettre d'éviter de graves problèmes aux animaux. Il ramassa le licol laissé à l'entrée de la pâture des poneys et héla le nom de celui qu'il était venu chercher. Un petit shetland alezan aux crins lavés releva la tête mais se remit vite à brouter, comme si cette action allait faire disparaître le bipède.

— Rêve, je sais que tu m'as entendu... soupira Chan en entrant dans le pré, licol en main.

Quelques autres poneys vinrent l'entourer afin d'éventuellement recevoir des friandises ou des caresses, et ces dernières étaient la seule chose que Chan avait à leur offrir. Une fois à quelques mètres de sa cible. Le jeune homme claqua la langue et tapota la poche de son jean. Cette fois le poney l'observa plus longuement, curieux, et après encore quelques appels, il s'approcha de lui-même pour venir chercher des gratouilles et se laisser volontiers attraper.

— Allez crapule, ta petite propriétaire va t'attendre.

Il conduisit l'animal hors du pré, ce qui le rendit quelque peu mécontent d'être séparé de ses camarades. Tout en ramenant Rêve, Chan en profita pour faire quelques petits exercices. Il s'arrêtait soudainement, le faisait tourner, reculer, avancer, pour vérifier que le poney était bien sous contrôle et attentif.

L'animal avait été acheté par une famille dont la fille, la petite Yuri, huit ans, avait toujours voulu faire du poney et en avoir un. Ses parents l'avaient alors emmenée dans un élevage et leur progéniture avait craqué sur la bouille de Rêve, dix ans, avec sa longue crinière qui lui cachait les yeux. Il ressemblait à une grosse peluche, mais n'en restait pas moins un animal qui n'avait pas été très bien manipulé. Lorsqu'il était arrivé, il mordait, tapait et la petite fille en avait rapidement eu peur même si elle y était attachée. Alors quand ses parents avaient voulu s'en débarrasser, monsieur Kwon leur avait d'abord proposé de le laisser entre les mains de Chan pendant quelques semaines avant de prendre leur décision finale. Suite à cela, Yuri était désormais capable de s'occuper seule de son poney, même si la rééducation n'avait pas été une partie de plaisir pour Chan, le résultat était là. Et voir la jeune fille pouvoir jouer et monter son cheval en toute sécurité, ça n'avait pas de prix.

Une fois sa mission accomplie, Chan jeta un œil à la grosse horloge au fond de l'écurie, il lui restait un peu plus d'une heure et demi avant de devoir reprendre le travail, ce qui lui laissait largement le temps d'aller faire un tour à cheval. Il retourna voir « sa » jument et attrapa le licol en corde accroché sur la porte du boxe avant de le passer autour de la tête de l'alezane. Il l'amena dans la cour pour la préparer. Le soleil tapait encore mais une partie se trouvait à l'ombre, il faisait chaud mais une brise fraîche rendait l'air plus que respirable et, de plus, Chan avait l'intention de se rendre en forêt où il faisait toujours bien plus frais. Il brossa Rhodésia tranquillement avant de déposer sa selle de randonnée sur son dos.

— Eh ! Oublie pas ta bombe !

Le palefrenier se tourna en entendant la voix de la fillette. Yuri tenait son poney en main, tous deux semblaient fins prêts.

— Elle est là ! fit Chan en pointant son casque posé sur sa boîte de pansage.

— C'est bien, lui dit la petite fille, un large sourire aux lèvres.

— T'es pas à l'école aujourd'hui ? lui demanda le palefrenier en vérifiant sa sangle.

— Non, ma maîtresse est malade, et comme j'ai déjà fait tous mes devoirs pour cette semaine, Maman a dit que je pouvais venir monter, dit-elle en replaçant sa longue tresse derrière son épaule.

— C'est bien tu es sérieuse.

— Tu vas te promener ? demanda-t-elle quand le jeune homme posa sa bombe sur sa tête.

— Oui, dans la forêt. Tu veux venir ?

Le visage de Yuri s'illumina.

— Oui ! Oui je veux venir ! Même si... Bon Rêve a des petites jambes mais je suis sûr qu'il fera de son mieux pour suivre !

Chan rit avant de se hisser sur le dos de sa jument. Une fois en selle, il attendit que Yuri fasse de même. Dire que quelques mois auparavant, il aurait été purement inconcevable que la fillette puisse monter son poney en extérieur. Ça le rendait plutôt fier, il avait fait du bon travail et ça rendait la petite propriétaire ainsi que ses parents heureux et rassurés, alors ça lui faisait plaisir. Il faisait toujours de son mieux pour corriger les problèmes rencontrés par les cavaliers avec leurs chevaux, parfois ils lui en étaient reconnaissants, parfois non... Mais le principal pour Chan était que les chevaux soient bien, et même s'il avait conscience que les mentalités ne changeraient pas en quelques jours, il savait qu'il apportait sa pierre à l'édifice.

Tout au long de leur promenade, Chan dût faire attention à ne pas semer Yuri. Son poney devait régulièrement trottiner pour rattraper les enjambées plus allongées de Rhodésia et ils décidèrent de ne pas partir trop longtemps afin de ne pas fatiguer le poney par cette chaleur. Une fois de retour à l'écurie, Yuri mit pied à terre et retira sa bombe, sa frange était collée contre son front par la sueur et elle s'en amusa.

— Je vais aller doucher Rêve et le ramener en pâture après, dit-elle en allant accrocher son poney à un anneau un peu plus loin dans la cour.

— Tu veux de l'aide ?

— Ça va aller, merci encore Chan !

Le jeune homme sourit, il descendit de cheval et retira sa bombe à son tour. Il ne donnait pas cher de sa coupe de cheveux à ce moment-là et il se rassurait toujours en se disant qu'heureusement, il ne venait pas au travail pour draguer. Il n'avait qu'une hâte, finir sa journée et rentrer prendre une bonne douche. Il n'habitait pas loin, un petit appartement situé dans les combles d'une maison juste en face du portail de l'écurie. Son salaire ne lui permettait pas vraiment de louer quelque chose de mieux, et ses parents habitaient un peu trop loin. Dans son appartement au moins, il était sur place en cas de problèmes à l'écurie, et il gagnait du temps le matin et le soir.

Il amena Rhodésia dans un des paddocks enherbés après l'avoir douchée, il s'apprêtait à ranger ses affaires lorsqu'un puissant bruit de moteur lui fit tourner la tête en direction de l'allée. Chan n'était pas le seul que le bruit avait surpris. Tous les chevaux autour observaient le gros 4x4 noir progressait sur le chemin. Monsieur Kwon sortit de sa maison lorsque le véhicule s'arrêta sur le parking de la cour. Un couple en descendit, un homme en chemisette et pantalon en lin dans la quarantaine, lunettes de soleil vissées sur le nez et une femme, un peu plus jeune, en robe à motifs fleuries et hauts talons, elle aussi portait de larges lunettes de soleil. Ils n'avaient pas vraiment leur place dans une écurie. Ils jetèrent tous deux un coup d'œil aux alentours.

— Bonjour, monsieur Kwon, c'est moi que vous avez eu au téléphone, fit le propriétaire en s'inclinant devant le couple.

— Monsieur Yang, répondit l'homme, et voici mon épouse.

— Enchantée, dit-elle en hochant la tête.

Le propriétaire leur fit faire le tour de la cour et des installations et Chan en profita pour finir de ranger ses affaires avant de terminer ses tâches de l'après-midi à savoir, balayer les bâtiments et la cour, rentrer et sortir des chevaux, préparer les rations du soir... Il commença ses allers et venues avec les chevaux jusqu'à ce que monsieur Kwon ne vienne l'interrompre.

— Chan, viens par ici deux minutes s'il te plaît.

Le jeune homme obtempéra et s'approcha du groupe qui ne comptait désormais plus deux mais trois visiteurs.

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