Chapitre 4
Je monte sur ma moto, tourne la clef puis l'allume. Il fait plus froid que ce matin et elle a dû mal à s'allumer.
J'allume ensuite mes phares étant donné que le temps est sombre à cause du brouillard malgré qu'il fait encore jour et je quitte aussitôt mon emplacement pour aller chercher Paul.
Il va me détester lorsqu'il va me voir arriver avec plus de 15 minutes de retards !
Le boulot, et maintenant pour aller chercher Paul ... Je crois bien que les retards c'est mon point fort.
Je m'arrête à un feu rouge et m'impatiente. Une fois celui-ci passé au vert je me dépêche de prendre la première ruelle comme raccourcit puis reprends la route principale et gagne du temps.
Au loin je vois Paul attendre assis sur le trottoir. Je fronce les sourcils. Mais il n'est pas tout seul.
Un garçon de son âge est à côté de lui et un autre garçon beaucoup plus grand qu'eux, assis également à côté de Paul, les genoux remontés et les bras posés dessus.
Dès l'instant ou j'arrive à leur côté, les deux garçons à côté de Paul se lèvent, mais lui reste assis me regardant arriver vers eux.
Je grimace.
Je me gare sur le parking et éteins ma moto. Je descends et retire mon casque de ma tête que je pose sur la selle avant de pousser mes cheveux de mon visage.
- Paul, je suis désolée j'ai pas vu l'heure passer. M'excusé-je sans faire attention aux deux autres personnes.
Il se met debout sans m'adresser un regard et attrape son casque qui était caché derrière lui pour me passer devant me bousculant. Je le suis du regard aller vers ma moto lorsque quelqu'un prend la parole.
- On est resté avec lui le temps que vous arriviez. C'était plus prudent.
Je me retourne vers cette personne.
- C'est très gentil de votre part, j'avais énormément de travail que je devais rattraper et du-
- Et du coup vous n'avez pas vu l'heure passer, oui vous le venez de le dire.
Mes yeux le dévisagent.
- Je vous connais ? Demande-je en plissant des yeux alors que son visage me dit quelque chose.
Soudain, un bruit de moteur résonne attirant notre attention.
Mon visage tourne vers ma moto. Paul l'a allumée et a accéléré.
- Il commence à pleuvoir, on devrait y aller. Lance-t-il sans me regarder encore une fois.
Je soupire et remercie rapidement les deux garçons qui sont gentillement restés avec Paul.
- À bientôt peut-être, me dit le plus grand.
Je lui souris et marche vers mon petit frère qui a déjà mis son casque. J'attrape le mien sur la selle de ma moto et le met.
- Paul ? Il est ou ton blouson ? Demande-je en remarquant qu'il ne l'a pas avec lui.
- Il est mort.
- Quoi ?!
Il se retourne vers moi et ouvre la visière de son casque pour me regarder.
- La fermeture éclair est morte alors du coup je l'ai mis à la poubelle. Dit-il simplement.
- Non mais tu te fous de moi ! Ça vaut une blinde un blouson comme le tien ! M'énervé-je. Demain tu le récupères ! Quitte à ce que tu fouilles les poubelles. Ralé-je en montant sur ma moto.
Je retire mon blouson et le lui donne. Il fronce les sourcils.
- Met le. M'agacé-je. Tu montes pas sans équipements. Je tiens trop à toi pour ça Paul, murmure-je tout bas.
- Mais tu vas avoir froid.
- T'avais qu'à avoir ton blouson avec toi ! Maintenant dépêche-toi.
Je n'ai que mon sweat sur moi mais je préfère que Paul sois protégé que moi. Il l'enfile et monte après moi.
Les deux garçons qui ne sont toujours pas partis et qui ont écoutés notre petite engueulade nous observent partir quand le plus petit secoue sa main en l'air dans notre direction.
Sur la route, quelques gouttes de pluie commencent à tomber alors que j'entends légèrement Paul râler à l'arrière. Je le regarde à travers le rétroviseur et soupire.
À un feu rouge, je me retourne vers lui pour lui dire que je le dépose à la maison et que je retourne terminer quelques trucs au travail.
- Tu préviendras maman que je mange pas avec vous ce soir.
- Ouais. C'est vert. M'indique-t-il.
Je repars et prends la nationale pour arriver plus vite à la maison. Le temps se couvre et j'aime pas rouler sous la pluie. Je sens Paul se tenir un peu plus à mon ventre alors que j'accélère.
- Tu me dis si ça va pas hein ! Crie-je à travers le vent qui nous fouette.
- Oui ! T'inquiète roule.
A vrai dire, j'ai plus envie de rester à la maison avec ma famille le soir que de travailler et terminer les bouquets. Mais si je veux avoir mon mercredi apres-midi comme chaque semaine il va falloir que j'y mette du mien.
Je prends la première sortie et me dirige vers la rue de la maison. Je m'arrête devant et pose mes pied au sol bétonneux pour avertir à Paul qu'il peut descendre. Il retire mon blouson et me le tend. Mon sweat est légèrement mouillé et froiser à cause du vent. D'habitude il fait plus chaud dehors mais aujourd'hui il fait froid.
Je remercie Paul et attends qu'il rentre dans la maison. Par la fenêtre de la cuisine, ma mère m'observe et tourne sa tête, sûrement vers la porte d'entrée ou Paul entre dans la maison puis elle disparaît de la fenêtre.
Je passe dans un petit fast food récupérer à manger et file au travail terminer mes treize bouquets pour la soirée.
En attendant que ma commande sois prête, j'ai appelé mon patron pour lui faire part de ma venue à la boutique ce soir. Disons qu'il n'était pas contre.
- Tenez votre commande, me sort de mes pensées la vendeuse, ça vous fera un total de 12,80 €.
Je lui paye rapidement et place mon sac dans mon sac à dos.
Une fois à la boutique, je ferme la porte derrière moi et allume les lumières. Rapidement, une odeur de nourriture se diffuse partout me donnant l'eau à la bouche.
Tout en faisant mes bouquets, toutes les deux secondes j'attrape une frite que je croque jusqu'à ce que mon sachet soit vide et que je me mets à râler.
Arrivée au cinquantième bouquet enfin terminé, je m'affale sur mon siege et soupire. Mon dieu qu'est-ce que c'était long !
Après 20 minutes à rouler pas sereine du tout. Pendant que j'étais à la boutique la pluie à commencer à tomber du ciel et la route était mouillée.
J'ouvre la porte du garage avec la télécommande et m'insère à l'intérieur, au sec. Je l'éteins rapidement pour éviter qu'elle résonne dans tout le garage et ne réveille la maison.
Je retire mon casque, mes chaussures, mon blouson, mes gants et observe ma moto illuminée par les lumières isntallées juste au dessus.
Je bave tellement elle est belle.
Mes yeux commencent à me piquer, signe de fatigue. J'ouvre la porte du garage qui mène directement dans le salon et grimpe les escaliers lorsque je vois la lumière de chambre de Paul allumée.
Je roule des yeux et file dans ma chambre sans y faire attention avant de m'affaler sur mon lit.
🎵Ship Wrek & Zookeepers - Ark [NCS]🎵
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