Chapitre 33
Ca fait maintenant une semaine que je suis ici, dans un centre de rééducation après avoir passé 1 semaine à l'hôpital.
Soit si je sais bien compter 2 semaines passées.
Et ces deux semaines ne sont pas passées vite.
C'est dur de se mettre dans la tête que je suis paraplégique.
Avec Louis et ma mère qui travaillent, mon frère qui a l'école et surtout mon père, qui est reparti en mission, je me sens seule et délaissée.
Je me hate de reprendre la moto. Ca me manque énormément.
Même si je me sens mieux, que je commence à me faire a l'idée que ... que je ne pourrais pas marcher.
La semaine dernière fois, tout les soirs je ne regardais que des vidéos de personnes dans mon cas, qui n'avaient plus l'usage de leur jambe.
Ces personnes qui avaient repris leur passion, la moto. Ca me motive à faire pareil. Je ne peux pas m'arrêter de rouler.
Je me suis imaginé pleins de fois dans ma tête le moment où je pourrais tenir debout, le sourire aux lèvres, approcher d'une moto et monter dessus sans aucune aide. Sans que j'ai un problème aux jambes.
Depuis ce matin, je ne fais que jouer avec ma cuillère et mes céréales.
Je ne fais que de penser à mes jambes.
Et à mon avenir.
Est-ce que je vais remarcher ? Non
J'en sais rien. J'en ai aucune idée.
L'infirmière entre dans ma chambre et me sourit. Elle est toujours souriante.
- Bonjour, comment tu vas aujourd'hui ?
Je pose mon bol sur ma table de nuit et me retourne vers elle.
- Je voudrais ... Je voudrais savoir ce que vous pensez de ma situation ?
Elle me regarde avec compassion et s'avance pour venir s'asseoir sur mon lit en soupirant et me prend la main.
- Tu sais, mon frère faisait de la moto lui aussi. Il est malheureusement décédée de cette passion il y a 6 mois, lors d'une intersection, une voiture n'a pas marqué le stop et a la vitesse ou il allait,
Elle fait un temps de pause en regardant dans le vide et repose ses yeux sur les miens. Des frissons parcourent mon corps lorsqu'elle commence à me raconter cette histoire.
- C'etait impossible pour lui de freiner ou même d'esquiver la voiture. Il l'a percuté de plein fouet et a été projeté avec une telle violence que le choc de sa chute a été vital pour lui.
J'avale difficilement ma salive en pendant a ses proches. C'est dur d'entre ca.
- Alors estime toi heureuse que lors de ta chute, tu n'est pas tombée dans le ravin ou même ... morte sur le coup.
J'en perds mes mots. Ce qu'elle dit est touchant et horrible.
- Tu es une fille forte qui va surmonter toute ta situation. Il pouvait t'arriver pire et tu as eu beaucoup de chance de n'avoir que des entorses et de ne plus avoir la mobilité de ta jambe droite.
Je me fige lorsqu'elle sort cette dernière phrase.
- Alors, c'est vrai. Je pourrais plus utiliser ma jambe.
Elle me sourit et se lève.
- Tout dépend de toi. Sans tes équipements, ton accident aurai eu de gros impacts sur ton corps. Je te promets pas de retrouver toute la mobilité de tes jambes, mais une partie.
Elle prend mon plateau du petit-déjeuner et s'apprête à sortir.
- Est-ce que je pourrais sortir dans la journée, dans le parc ?
- Je viendrais te chercher après manger dans ce cas. Mais seulement si tu manges correctement.
Elle sort de la chambre mais une idée me vient en-tête. J'ai pas envie d'y aller cet aprem mais maintenant.
Seulement, comment je peux y aller. Je peux pas utiliser ces putains de jambes et je peux pas me déplacer à la seul force de mes bras.
Mes yeux se décalent vers le fauteuil roulant à ma gauche.
Je me décale le plus proche de mon lit, bouge tout les objets sur ma table de nuit et m'allonge pour essayer d'attraper un bout deu fauteuil. Je grimace et continue avant de l'attraper.
Je le dégage de sa place et le tire vers moi. Cele me demande un effort supplémentaire et me fait mal à mon poignet et ma jambe.
Je souffle un bon coup et récupère doucement avant de poser mes mains dessus et de me hisser d'un grand coup sur le siège roulant.
Je n'avais pas conscience du poids de mes jambes et ces dernieres restent sur le lit.
Ca me choque de les voir là. Je pince mes lèvres pour tenter de pas pleurer.
J'ai l'impression ce ne sont pas mes jambes.
Je bouge mes orteils du pied gauche et attrape ma jambe des deux mains pour la soulever et la mettre à sa place. Je fais de même avec l'autre, sauf qu'elle est beaucoup plus lourde.
Je passe ma main sur ma jour pour essuyer la larme qui a coulé et avancer jusqu'a la porte.
Je l'a tire et passe avec le fauteuil en tapant l'embrasure avec ma roue. Je grogne et sors complètement avant de claquer la porte derrière moi et de rouler jusqu'à l'ascenseur.
Il s'ouvre sur un infirmier qui me sourit et me laisse passer. Je le remercie tout bas et appuie sur le bouton du rez-de-chaussée.
Les portes se ferment. Mais les contraintes d'un ascenseur, c'est qu'il y a des miroirs. Sur les 4 côtés.
Et on ne peux que faire face à la vérité.
🎶30 - 47ter🎶
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