Chapitre 22
J'ai passé une journée super avec Louis, malgre que je n'étais du tout sereine, il a su me rassurer, et c'est une différence autre sensation d'être à l'arrière. Enfaite tu as l'impression d'être dans un manège d'un parc d'attraction et que tu peux tomber à tout moment.
On a eu quelques frayeurs à cause de sa hausse de confiance à certains moments mais ce n'est que superficielles.
On est arrivée en haut du montagne, en haut une vue splendide s'étendait sur les hauteurs et à la ville. Sur la plateforme ou on se situait, plusieurs groupes de motards s'entendaient arretés, de ce fait on a discuté un peu de nos bécanes puis on a décidé après s'être un peu plus connu, aller mange au restaurant présent sur la colline.
C'était sympa, c'est la que tu vois que la communauté de motard ce n'est pas seulement la passion pour la moto, mais c'est cette solidarité motarde, cette famille qui s'est créé. J'adore !
Puis je ne vous parle même pas du retour, toute la descente, les virages plus tordues les uns que les autres, c'est dingue les sensations que ça fait.
Je m'accrochais fortement à Louis qui lui éclatait de rire toute la descente, et parfois le deconcentrait tellement qu'il faisait des écarts de route. On arrêtait directement de sourire.
Mais maintenant, il y a un problème. Un gros problème.
On est lundi, en fin d'apres-midi.
Et moi, je croyais qu'on était dimanche.
J'ai reçu plusieurs appels de ma collègue de travail. Et j'ai peur.
Louis, après que je l'ai averti que je devais absolument me rendre à la boutique, m'a rapidement emmener.
Et c'est à présent, que je me tiens les mains moites, la gorge serrée et le ventre noué en train de marcher vers la boutique de fleur. Louis s'est garé un peu plus loin pour éviter de boucher l'entrée.
Je souffle un bout coup, pas fière de moi du tout.
J'ouvre la porte d'entrée qui émet un son et automatiquement Romane se précipite vers moi.
- Lina ! Murmure-t-elle. Putain tu étais où !
- Je suis vraiment désolée, j'ai ... Je pensais qu'on était dimanche, je sais pas .. Pourquoi, tenté-je mal à l'aise.
- Lina je t'ai appelé plusieurs fois et tu as même pas répondu.
- Je sais .. Je sais. Souffle-je lorsque mon patron débarque.
Ma respiration se coupe, attendant la suite. Mais je veux pas.
Il repart aussitôt le visage neutre à l'arrière de la boutique.
Je regarde Romane paniquée. Pourquoi il est parti ? Il a rien dit ! Pas bronché alors que d'habitude il me gueule dessus.
Romane est dans l'incompréhension total. Elle ne comprend pas sa réaction, comme moi.
J'essuis mes mains sur ma combinaison de moto et me fige lorsque je vois mon patron revenir.
Cette fois-ci, il est en colère.
- Je t'ai prévenu, un seule retard de plus et tu es viré, peu importe l'excuse.
Je bouge plus. Je suis crispée et ma boule au ventre ne fais qu'augmenter. Mes yeux me piquent.
Il me plaque une enveloppe dans les mains.
- Tu connais la sortie.
Il reste planté devant moi, attendant que je parte.
- Patron ... Tenté-je en essayant de retenir mes larmes.
- Attendez, vous pouvez pas faire-
- Romane, je crois que tu as du boulot. À moins que tu veux rejoindre ton ancienne collegue.
Je recule de deux pas avant de me retourner et de serrer l'enveloppe dans ma main à l'a froiser.
Une larme coule le long de ma joue malgré que je tente de retenir mes sanglots.
Je marche ou du moins j'essaye vers la porte et la pousse avant de rentrer en contact avec le vent.
Mes larmes devalent mes joues et s'engoufrent dans mon cou ou sur mes lèvres.
- Fais chier ! Crié-je, impossible de retenir plus longtemps mes larmes.
Je me laisse tomber plus loin sur le trottoir et regarde l'enveloppe.
Je l'ouvre en essuyant les larmes sur mes joues. Elle contient une lettre de licenciement et ma paye de ce mois-ci.
Mais je m'en contre fou !
Je viens de perdre mon boulot ...
Je viens .. vraiment de perdre mon boulot.
C'est pas possible !
Je balance l'enveloppe le plus loin de moi en rageant.
Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
Mes larmes coulent toutes seules sur les joues sans que je puisse rien y faire ...
- Lina.
Je redresse ma tête qui était posée sur mes genoux et aperçois les yeux embués de larmes, Louis accroupi devant moi avec l'enveloppe dans ses mains.
Je m'empresse de me faufiler dans ses bras. Sous mon poid, il bascule en arrière, et s'assoit à même le trottoir.
- Je suis ... renvoyée, balancé-je en pleur.
Louis relève ma tête avec ses mains et essuie mes joues.
- C'est pas grave ok, ça arrive à tout le monde.
- Non tu comprends pas, j'ai plus ... de boulot, plus rien. Ça me servait à payer l'assurance de la moto ... Et maintenant c'est fini. Je ...
- Lina, arrête de pleurer. Ça ne va pas arranger les choses. Tu ne méritais pas ce boulot c'est tout mais tu vas en retrouver, tu m'entends ?
Je soupire et le regarde.
- Il m'avait prévenu, si j'arrivais ... en retard ... Et je suis carrément arriver en retard.
- Je suis désolée Lina. J'aurais pas du te proposer de rouler aujourd'hui.
Louis se lève et me tend ses mains. Je les attrape et il m'aide à en faire de même.
- Tu sais puisque c'est de ma faute que tu as perdu ton travail
- Arrête Louis, ce n'ai pas de ta faute mais de la mienne, j'aurais dû y penser !
Je soupire un grand coup.
- On dirai bien que la moto te rattrape, ironise Louis.
Je souris et le regarde.
- On dirai bien
- Peut-être que tu étais pas faite pour faire fleuriste, qui sait, dit-il en me faisant un clin d'oeil.
Je le prends dans mes bras et le serre en enfonçant ma tête dans son cou.
- Lina ... Lina doucement, tu m'etrangles là.
Je m'éloigne de lui en murmurant des excuses et le regarde flou.
- Lina arrête de pleurer, j'aime pas.
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