Chapitre 10
- Romane dépêche-toi ! On va être en retard ! Crie-je en direction de la boutique.
Après que Louis soit parti, disons que sa venue m'a fait perdre assez de temps dans mon travail et nous voilà déjà en retard pour déposer les fleurs chez Madame et Monsieur Kant pour le mariage de leur fille.
- Romane !
Je dépose le cajeot de bouquets au fond de la camionnette avant de trotinner dans la boutique, stressée. Romane empile les bouquets de fleurs dans chaque cajeots.
- Tient, se presse-t-elle en me poussant un cajeot prêt. Je termine celui-là et j'arrive.
J'attrape celui qu'elle m'a poussé dans mes bras et me dirige à moitié à l'aveugle dehors, ou est garée la camionnette devant la boutique.
Je pose d'une traite le cajeot à l'intérieur et le pousse pour qu'il soit collé aux autres. Ils font pas des poids plume non plus.
- Chaud devant !
Je me décale pour laisser passer Romane qui s'avachit dans le camion en posant le dernier cajeot de fleurs.
Elle s'assoit sur le rebord et reattache ses cheveux correctement.
- T'as pris le bouquet de la mariée ? Souffle ma collègue entre deux respirations.
- À l'avant, indiqué-je.
Romane se relève et ferme les portes tandis que moi je ferme à clef la boutique tout ça au pas de course et ensuite m'installe côté passager et elle, conducteur.
Je sais pas conduire. Oui je n'ai pas mon permis voiture et encore moins celui pour conduire ce genre de véhicule alors Romane s'en charge, et heureusement. Je ne sais pas ce que je ferais sans une collègue comme elle. Elle est dingue ! Elle est sympa, dynamique, posée enfin là elle ne l'est pas trop en ce moment, cependant elle pense à tout !
- T'as la facture ?
- Sur le tableau de bord.
Je me penche vers celui-ci et le regarde.
- Leur mariage est au château ? M'étonne-je en remarquant l'adresse.
Elle tourne sa tête vers moi puis se reconcentre sur la route
- Bien évidemment ! Ou voulais-tu qu'il soit ? S'exclame-t-elle comme si c'était une évidence.
- Dans une salle des fêtes par exemple, murmure-je avant de reposer la feuille en soupirant.
- Tu vois vraiment Madame Kant être dans une salle des fêtes ? Rigole-t-elle.
Un jour, lorsque l'on devait livrer aussi des fleurs pour cette famille à l'occasion de leur anniversaire de mariage, Madame Kant portait des talons hauts. Mais l'un d'eux c'est coincé dans les trous des lattes de la terrasse de la salle des fêtes. Résultat, elle s'est foulé la cheville et à horreur des salle des fêtes.
Romane tourne sur un chemin, elle roule doucement pour éviter les secousse. Le chemin est entouré d'arbres taillés à la perfection qui mènent droit au château. La pelouse est tondue proprement et toute verte.
Sur le chemin de terre menant au château, je remarque deux personnes marcher, collés et bras dessus, bras dessous. En arrivant à leur hauteur, j'ecarquille les yeux en observant Louis et une fille qui rigolent. Ah bah d'accord.
Je sens un coup de coude dans mon bras. Romane me regarde.
- Quoi ?
- T'es cramé ! Rage pas rohh
Je soupire et regarde le château en face de nous.
Ce château à l'air d'être le rêve. Il est grand, beau. La couleur des pierres sont vieillotte mais elle reflète bien le côté Moyen-Age, des guirlandes lumineuses descendent du toit jusqu'au dernier arbre de l'allée. Une sorte de rond point est sur la fin de l'allée définit par une fontaine à eau ou en hauteur est dessinée une statue d'une femme nue, la tête en arrière et ses mains dans ses cheveux.
Romane met le frein à main et nos portes claquent rapidement. Ce qui nous entourent est juste magnifique, tu m'étonnes qu'un mariage tu le fêtes ici !
Mes pieds s'enfoncent dans les cravillons alors que j'ouvre les portes de la camionnette pour porter les cajeots, rejoins par ma collègue.
Mais rapidement, d'autres pas ce font entendre ainsi que des voix.
- Et bien ce n'est pas trop tôt ! Râle une voix féminine.
Je regarde Romane et arrête de me cacher derrière les portes du camion.
- Nous sommes désolée, il y a eu un tracteur sur la route qui nous bloquait, m'excuse-je un cajeot en main.
- Oui oui, allez suivez-moi nous allons mettre tous ça à l'intérieur.
Elle nous fais un geste de main et passe devant nous. Je regarde Romane qui lève ses yeux au ciel et suit de près Madame Kant.
Elle est assez petite mais hyper chic. Sa robe noir serrée au niveau de ses hanches lui va à merveille et s'accorde parfaitement avec sa couleur de yeux tandis que sa couleur de peau ridée convient bien avec sa paire d'escarpin.
Je lâche un rire et fixe Romane avant de balancer ma tête vers ses escarpins. Son sourire me fait croire qu'elle repense à l'anniversaire sur la terrasse de la salle des fêtes.
On monte les quelques marches en marbres des escaliers et devant nous, nous fait face une énorme porte, parsemée de différentes formes et verres tout aussi jolis les uns que les autres.
- Nous y voilà. Ouvre la porte Madame Kant.
Cette femme est normalement très gentille mais lorsqu'il s'agit d'organisation, c'est une vrai morue.
- Posé tout cela ici, dit-elle en pointant du doigt le meuble jute à côté de la porte. Et venez nous rejoindre dans le salon ensuite.
Sur ceux, elle part je ne sais ou en claquant ses escarpins nous laissant seules.
Je regarde d'un rapide coup d'oeil ce qui nous entoure. Dans l'énorme hall d'entrée, un escalier de la même matière que celui à l'extérieur mais seulement en plus d'un tapis rouge nous fais face. A droite, une pièce qui met encore inconnu et à gauche une grande porte en bois avec comme affiche, accès interdit.
- À l'attaque ! S'exclame mon amie en descendant les marches.
Je l'a suis alors qu'elle me balance presque un cajeot dans les bras. Je me rattrape de justesse avec la porte du camion contre mon dos et soupire.
Elle a l'air autant heureuse qu'une enfant dans un parc d'attraction. En même temps, qui ne l'ai pas ! Ce château est splendide et je suis sûr recouvre de secret.
Je pose la cajeot sur le meuble et retourne chercher les derniers dans le véhicule.
Je tends l'avant dernier cajeot de bouquets à Romane qui me remercie mais une odeur assez original se repend autour de nous.
- Tu sens ? Elle fronce les sourcils, la tête en l'air.
J'inspire un grand coup et une odeur de friteuse s'infiltre dans mes narines. Oh merde, ce cajeot de bouquets de fleurs sent les frites !
J'attrape le dernier dans mes bras, me cachant la vue. Je recule et essaye de fermer les portes de la camionnette avec mes jambes pendant que Romane file dans le château.
- Allez, c'est facile je suis pas si nul que ça en gymnastique si ? Me convains-je.
Alors que je réussis enfin à fermer la première porte, un rire éclate derrière moi.
🎵Alan Walker - Fade [Release NCS]🎵
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