Le souffle court, les mains moites, la vue embuée, le goût amer de l'angoisse, et les oreilles qui sifflaient, tout son corps était transie de peur, d'inquiétude, et surtout d'angoisse. Elle se trouvait assise devant la vitrine séparant le salon du Roi où le centre de la fête y résidait...pour les hommes, et l'endroit appelé: la cage des femmes, où elles résidaient toutes jusqu'à la fin de la fête.

Elles avaient toutes le même type de vêtements, une robe sobre couvrant tout le corps, avec un voile attaché grâce à un ornement sur la tête. Mais Belladona était bien la seule à porter du rouge, le rouge du mariage, le rouge de l'union jusqu'au sang, avec un ornement que porte exclusivement les femmes lors de leur mariage avec la famille royale.

Les autres avaient des robes aux couleurs ternes, et des ornements moins voyants que le siens. Elles parlaient entre elles, dans le calme, mais chacune à la peur au ventre, car ce n'était pas qu'un seul mariage, mais pour toutes ces jeunes filles, qui auront des époux choisis au hasard, ou plutôt par les hommes au salon.

Le rouge permettait de distinguer qui sera la femme du prince. D'ailleurs ce dernier portait lui aussi du rouge vif, mais il n'était pas présent, sinon elle l'aurait déjà remarqué, une couleur aussi vive ne pouvait pas être dissimulée!

Soudain, venaient deux femmes dans le salon, l'une portant du noir et l'autre du blanc : le mariage allait débuter. Le noir représentait la liberté d'un des deux amants après la mort de l'autre, quant au blanc, il représentait la fécondité, les futurs enfants du couple, enfants fabriqués de toute pièce par le gouvernement.

Le couple ne concevait pas d'enfants, mais ils avaient un enfant génétiquement crée par la science, tout le monde ici était crées de cette façon, par machine. C'était apparemment mal vu qu'un homme et une femme veulent un enfant naturellement.

Les deux femmes portaient chacune une couronne identique, qui s'élevaient à au moins cinquante centimètres. Elles dansaient toutes les deux au centre du salon, tout les regards étaient portés vers elles. Elles se regardaient, comme si elles se défiaient du regards et leur vivacité est comme une bataille, bataille qui durait aussi longtemps que la torture que les femmes devaient subir.

_Alors...c'est vraiment pas un cauchemar, murmura une jeune fille.

_Non, répondis-je, et le cauchemar ne fait que commencer.

L'angoisse des jeunes filles dans la salle monta d'un cran, et devint suffoquant dans cette petite pièce, après que les deux femmes avaient terminées la danse. Les hommes s'assoient sur leurs chaises et attendirent l'arrivé des femmes.

Un homme vint ouvrir la porte de la salle, et demanda de le suivre. Nous n'avons pas le choix... la jeune fille de tout à l'heure se posta près de Belladonna et chuchota:

_Ça ressemble à un marché aux femmes, c'est...c'est...

_Horrible, je sais, mais reste forte, elle compléta.

_Oui...en tout cas, bonne chance...euh...

_Belladona, 17 ans et toi? demanda-t-elle.

_Archane, 11 ans, dit Archane joyeuse de se confier à quelqu'un.

...11ans...c'est bien trop jeune! pensa la jeune femme, comment le gouvernement peut faire une chose pareille à une toute petite fille?

Belladonna lui tint la main en signe d'empathie. Archane était bien trop jeune pour subir une telle torture, et surtout elle avait l'air innocente et naïve au ton de sa voix, elle ne méritait pas ça! Le groupe de femme sortit d'une porte pour aller vers une estrade devant les hommes. Ils les regardèrent et préparèrent déjà l'argent pour pouvoir payer leur futur épouse, car comme le disait Archane, c'est un vrai marché.

_Messieurs, je vous présente les femmes de l'année, commence l'homme qui les a mené ici, cette année s'avèrent prometteuse ! Sachez les femmes ici présentent, sont des perles sublimes! Commençons donc les enchères par la jeune femme moins bien noté: Deline Dekana!