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14 - Les lacrymales des forts

« Pleurer n'est pas un signe de faiblesse. Pleurer c'est simplement les larmes du cœur qui surgissent. C'est quand cet organe qui détient toute notre vie n'en peut plus et explose, alors comme il ne sait pas pleurer lui-même, les perles salées s'évacuent par le seul endroit qui a bien voulu d'elles : les yeux. Pourquoi les yeux ? Peut-être parce qu'ils sont le miroir de l'âme. Ou peut-être parce que les yeux expriment tout ce que nous retenons mais aussi parce qu'on peut sourire avec les yeux ; alors pourquoi ne pas pleurer, le contraire de sourire, par là aussi ? Je ne sais pas, et puis de toute manière, peu importe pourquoi les larmes du cœur sortent par les yeux car elles resteront quand même quelque chose ni pour les faibles ni pour les forts, juste une expansion de l'âme torturée à l'intérieur de ce cœur blessé.
-Harry »

Harry pleurait à chaude larmes. Il n'arrivait pas à s'arrêter, à se calmer. Tout son corps était secoué par les sanglots et les soubresauts qui le prenaient de court. Il n'arrivait à rien, il était focalisé entièrement sur ses perles salées qui dégoulinaient de ses yeux sur ses joues avant d'échouer lamentablement sur le sol ou sur ses mains. Il essayait en vain d'arrêter de pleurer, mais il était totalement impuissant face à l'afflux d'eau dans ses paupières. Il sentit que quelqu'un s'approchait de lui et l'attirait même à lui. Il sentit sa tête reposée contre une surface un peu molle, correspondant à la poitrine –ou au moins à l'un de seins- d'une femme. Et il reconnût l'odeur, surtout. Il pleurait dans les bras de sa petite amie, pratiquement la tête enfuit dans sa poitrine.

Harry s'en voulait de paraître faible face à ce petit bout de femme qui était pourtant forte, elle. Il s'en voulait de devoir se reposer sur elle et de lui afficher surtout un tel spectacle. Il avait honte de pleurer devant elle, même s'il savait pertinemment qu'elle ne le jugerait pas et ne le trouverait pas faible. Il entendit quelques paroles rassurantes et réconfortantes sortirent de la bouche de la brunette, mais il n'en comprenait pas un traitre mot. Ses pleurs comblaient le silence la pièce et coupaient toute conversation possible. Il se laissait aller, se disant que ce n'était même plus la peine de lutter surtout qu'il n'arrivait à rien non plus.

-Chut Harry, ça va aller, lui susurra sa belle dans le creux de l'oreille gauche.

Irène fit un signe de tête à sa mère pour lui dire que ça allait, qu'elle allait gérer toute seule. Gaëlle acquiesça simplement et se contenta de ranger la table de la cuisine et de mettre dans le lave-vaisselle tandis que sa fille conduisait son petit ami jusque dans sa chambre. Elle le laissa s'effondrer sur son lit, ses pleurs plus ou moins calmés. Probablement qu'ils se calmaient car le jeune homme n'avait plus beaucoup de larmes mais pleurait depuis déjà un bon moment.

-Ce n'est pas grave Harry, tu sais de pleurer. C'est humain et c'est bien la preuve que tu ressens des choses. C'est la preuve que tu n'es pas vide, ou encore un monstre inhumain. C'est même la preuve que tu vis !

-Si c'est grave, les larmes c'est pour les faibles ! Grommela-t-il avec le peu de force qui lui restait.

La seconde d'après, il s'étala de tout son long sur le matelas, n'ayant même pas la force de se tenir droit en étant assit. Si c'était ça d'être humain, il aimerait vraiment ne pas l'être, ne plus l'être. Il avala difficilement sa salive, sachant que ce qu'il avait dit était une connerie. Bien sûr que non que les larmes n'étaient pas pour les faibles et c'était maintenant qu'il avait dit ses paroles qu'il s'en rendait compte. Mais les larmes n'étaient pas non plus pour les forts. Car les faibles pleurent ou non mais restent là, dans leur chute alors que les forts, eux, pleurent ou non mais se relèvent quand même. Enfaite ce qui différencie les « forts » des « faibles » ce n'est pas le fait qu'ils pleurent ou le nombre de temps qu'ils passent à genoux, non rien de tout cela ; c'est plutôt le fait qu'ils restent à terre ou s'ils se relèvent, et que même s'ils n'y arrivent pas du premier coup ils n'abandonnent pas pour autant et continuent d'essayer.

Irène ne trouvait rien à redire, car elle savait qu'à sa manière de fixer le plafond, que ce dernier réfléchissait, qu'il était probablement bien enfuit dans ses pensées. Il était dans un ailleurs dont elle aurait jamais conscience, qu'elle ne pourra jamais atteindre ni connaître car c'est le « ailleurs d'Harry » et qu'elle, elle a le sien. L'anglais était perdu dans ses pensées, à essayer de déterminer les différences entre les faibles et les forts mais aussi de savoir où il devait se situer. Et il n'en avait pas la moindre idée, car il avait l'impression d'avoir un pied dans chaque partie, ou d'avoir les deux pieds plantés dans le vide entre les deux caps. Il ne savait plus où il en était et pour une fois, il avait l'impression que dans le couple qu'il formait avec Irène, c'était lui qui avait besoin d'être sauvé et que c'était lui qui allait être bien évidemment sauvé comme si sa petite amie allait le laisser en plan.

-Est-ce qu'on peut être fort et pleurer ? Demanda-t-il quand même, les mains posées à plat sur son visage, sauf sur ses lèvres pour pouvoir articuler.

Irène fronça les sourcils, debout au pied du lit. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle devait répondre ou encore ce qu'elle pouvait répondre. Elle n'avait pas vraiment de réponse à la question, car ça dépendait de tellement de chose. Puis, qu'est-ce que ça signifie réellement être fort ? Avoir des muscles ? Se relever après chaque chute ? Ressortir plus résistant à la douleur après chaque bas ? Ne jamais baisser les bras ? Savoir soulever des poids énormes ? Savoir encaisser chaque parole blessante ? Quand plus rien ne nous touche ? Quand on ne pleure jamais ? Quand on relativise les choses et voyons les choses comme il le faudrait, avec une pointe de sagesse et de maturité inégalable ? Quand est-ce que l'on peut se dire être un être fort ? Après avoir tout vécu ce qu'il y a d'horrible ? Ou encore, après avoir tout surmonté sans exception ?

Irène ne savait et se contenta de jouer avec ces lèvres durant ses réflexions. Mille questions se bousculaient sans cesse dans son esprit et elle n'avait pratiquement aucune réponse. Elle n'avait aucune réponse à donner à son petit ami. Et ce dernier se releva face au mutisme de sa belle. Et lorsqu'il la vit entrain de jouer avec ses doigts et la mine soucieuse, il comprit qu'elle était plongée dans d'intenses réflexions et ce, par sa faute. Alors il se releva, s'assit sur le bord du lit et prit une des mains de la belle dans les siennes. Puis, il prit la seconde et la brunette releva le regard sur lui, une lueur enfouie au fond de ses pupilles qu'il n'arriva pas à distinguer, à comprendre, à mettre de mots dessus pour la décrire. Il essayait, mais il ne savait pas ce qu'elle pouvait bien représenter, ce à quoi elle pouvait bien correspondre. N'ayant aucune idée, il embrassa le revers de chaque main de sa bien-aimée du bout des lèvres.

-Merci Harry, s'enquit soudainement la brunette.

Ledit Harry qui était sur le point de réitérer ses baisers s'arrêta net dans ses mouvements, ne sachant probablement plus quoi faire. Il regarda sa petite amie dans les yeux, tandis qu'il remarquait qu'elle le regardait avec un air nouveau : un air d'amour, de passion et de respect profond. Elle acceptait enfin de l'aimer réellement, se rendant compte qu'il se battait sans cesse pour elle et que si à chaque fois qu'elle le perdait, il revenait ce n'était pas pour rien. Ce n'était plus le fuit du hasard, maintenant on pouvait parler de destin. Elle se rendait compte, réalisait pour de bon et ce définitivement que l'homme devant elle l'aimait profondément. Il l'aimait de tout son soul et elle prit peur car c'était bien la première fois qu'elle se rendait compte à quelque point quelqu'un en dehors de sa famille biologique ou de cœur l'aimait réellement et passionnément. Jamais un homme ne l'avait autant aimé qu'Harry, ce n'était même plus un secret ou une supposition : c'était une vérité.

-Irène... N'ais pas peur. L'amour n'est pas si mauvais que ça, si ? Tu sais, toutes les relations amoureuses ne sont pas comme celles de tes parents et je te le promets, je te le jure même sur la tête de ma chère maman, que jamais ô grand jamais je ne deviendrais comme ton père et que jamais non plus nous aurions une relation pareille. Le jour où nous arrêterons de nous aimer, le jour où il n'y aura plus rien entre nous même s'il reste le sexe, le jour où nous serons comme des étrangers l'un envers l'autre : je te laisserais partir sans te retenir et je partirais sans que tu n'ais le temps de me retenir. Je ne veux pas te perdre, sache-le, je tiens trop à toi pour que cela. Ce que j'ai fait avec ton père pour ta mère et toi, c'est tout à fait normal. C'est l'amour qui parle, c'est le cœur qui agit et donne les ordres à la place du cerveau. Je sais, c'est étonnant que je dise des choses pareilles alors que je n'y connais rien à la base, alors que je ne suis qu'un petit merdeux sans cervelle qui n'a pas été foutu une seule fois dans sa vie jusqu'à présent de ne pas rater sa vie ou de n'achever que ce qu'il a entreprit de gâcher. Je sais que je suis mal placé pour parler de l'amour, des sentiments mais depuis que je te connais, j'en ai appris des choses et je crois que j'en ai appris plus en quelques mois que quelqu'un normal en toute une vie et ce grâce à toi. Alors si tu veux toujours de moi, embrasse-moi et si tu ne veux plus de moi, je comprendrais mais sache que tu auras à jamais une place dans mon cœur.

Irène avala difficilement sa salive et inspira un bon coup. Elle hésitait vraiment, car elle savait que sa vie serait vide sans Harry, mais aussi il avait encore du chemin à faire. Il y avait encore pas mal de choses à travailler sur lui et elle doutait fort qu'elle en aurait le courage. Elle se mordit la lèvre inférieure, remerciant mentalement Harry de lui laisser le temps de réfléchir et de remettre le tri dans sa tête. Car elle était complètement perdue. Paumée, larguée, jartée de sa propre vie.

-Es-tu sûr de vouloir sortir avec une fille avec un passé comme le mien ? S'enquiert la brunette dans le but de changer un peu de sujet et aussi de combler le silence lourd qui se trouvait entre eux.

-Ce serait plutôt à moi de te poser la question, rétorqua le brun en ne se laissant pas du tout malmener.

Irène gloussa, étant prise dans son propre piège. Elle aimerait être partout et nulle part à la fois, mais surtout loin de cette situation qui la mettait mal à l'aise. Elle avait besoin de réfléchir, car elle était prise de court et après tous les événements récents, elle ne savait même plus où donner de la tête. Plus perdue qu'elle, c'est probablement tout bonnement impossible. Elle ne savait même plus comment elle devait se comporter, quelle position elle devait avoir devant cet homme qui lui avait autant fait de bien que de mal. Elle ne pouvait pas retirer de sa vision leurs ébats de toute à l'heure, la hargne qu'il a eut pour combattre son père, son aide envers sa mère. Elle ne pouvait pas oublier cela, mais elle n'arrivait pas non plus à mettre de côté sa tromperie, ses arrestations, le fait qu'il lui ait amené plusieurs fois la police au bas de sa porte.

Elle ne pouvait pas nier non plus les sentiments qu'elle ressentait à son égard. Elle ne pouvait pas passer outre, mais elle avait le souvenir de sa mère et de son père qui s'aimaient mais où le dernier se comportait comme un gros salaud. Même si Harry lui avait promit de manière sincère de ne jamais devenir comme Dimitri, elle avait peur qu'en essayant de ne jamais devenir comme lui, il finisse comme lui. Ce serait cruel, mais ce serait une bonne manière à la vie de punir Harry pour le nombre de fois où il s'est quand même royalement foutu de sa gueule. Et elle n'avait pas envie de ramasser tous les morceaux, de se prendre plein à la gueule alors qu'elle n'avait rien fait, de souffrir alors qu'elle pourrait vivre sa vie comme elle l'entend. Mais n'est-ce pas ça l'intérêt et le contrepoids de l'amour ? Souffrir pour aimer et aimer pour souffrir ? Elle n'en savait rien et ça lui mettait les boules.

-Je suis désolée Harry... Mais... Mais j'ai besoin de réfléchir. Tu veux bien me laisser du temps ? Demanda-t-elle d'une toute petite voix.

-Je t'attendrai tout le restant de ma vie et même plus, répondit-il en se levant.

Le brun déposa un léger baiser sur la joue de la jeune femme, piquant et délicat avant de s'en aller. Car il se doutait bien qu'elle aurait besoin de temps pour réfléchir, car il avait encore des démons mais elle aussi continuait à trop réfléchir avant d'agir, à se poser mille et une questions plutôt qu'à se laisser bercer et emmener par la vie. Alors il voulait lui laisser le temps de réfléchir, comme ça de son côté il pourrait régler ces derniers problèmes liés au passé et laissé ainsi définitivement ce connard derrière lui pour mieux vivre son présent. Et ce qu'il avait dit à Irène, il le pensait vraiment : il serait capable de l'attendre toute sa vie et même après la mort. Il pourrait être marié à une autre femme, avoir des enfants avec cette dernière ou encore d'une précédente union ; il continura à l'attendre. C'est ça, la beauté et la subtilité de l'amour.

***

Musique ; Closer - The Chainsmokers ft. Halsey

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