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11 - S'aimer à la folie

« Qui n'eut jamais cru que l'amour menait à la folie ? Amenait à faire des choses absurdes ? Conduisait à faire ce qu'on ne se serait jamais capable ? L'amour, c'est une bonne et une mauvaise chose. Une bonne pour le cœur mais une mauvaise pour le cerveau.
-Irène »

Irène était en train de cuisiner, essayant tant bien que mal de se divertir. De penser à autre chose. C'était ce qu'elle se répétait, mais elle essayait tellement de penser à autre chose que pour finir, elle ne faisait que penser à ça. Rien qu'à ça. Et elle ne savait plus où donner de la tête. Elle trouvait l'esprit humain vicieux, de te faire penser à ce que tu ne veux absolument pas penser. C'était un cercle vicieux, et elle essayait de se distraire pour que son esprit soit encombré naturellement avec d'autres pensées, de préférence beaucoup plus joyeuses.

Irène fredonnait au rythme de la musique qui passait dans ses oreilles, grâce à son baffle réglé sur son cellulaire. Elle était pratiquement emportée par la musique, par la voix douce de Troye Sivan, un chanteur qu'elle avait adoré depuis ses débuts. Elle l'avait découvert un peu par hasard, grâce à Elle et maintenant, elle écoutait couramment ces chansons. Et le fait qu'il soit homosexuel n'était point un problème, même elle trouvait que ça lui rajoutait un charme. Elle retourna sa crêpe, avec l'aide de la poêle. Elle était experte en cette matière, même si tout le monde l'ignorait à part sa mère et maintenant, sa meilleure amie.

Elle regardait Irène, avec attention, curiosité, tendresse, mais surtout avec inquiétude. Elle se faisait du souci pour sa meilleure amie, et c'était normal. Elle savait très bien que leur amitié n'était plus comme avant et qu'elle ne le serra jamais. Plus jamais. Parce que déjà, elles avaient grandit et n'étaient plus les mêmes, mais surtout parce que leurs différences les éloignaient. Elle soupira, respirant plus calmement car la voix du jeune chanteur ne calmait pas qu'Irène, mais elle aussi. Elle essayait de ne pas trop penser à l'appel du père d'Irène concernant le fait qu'Harry aurait kidnappé sa mère et en serait venu aux mains avec lui et aurait même levé la main sur Gaëlle. Elle ne croyait pas la version du père d'Irène, même si elle n'avait pas encore entendu celle d'Harry car elle savait que le brun ne serait pas capable d'une telle chose, surtout après avoir entendu les confidences de la brunette.

La sonnette retentit et Elle partit ouvrir après avoir fait un signe à la brunette. On voyait une lueur d'espoir dans le regard de cette dernière, avec un petit soupçon de peur en plus. Et elle savait bien que sa meilleure amie la remerciait mentalement d'aller ouvrir à sa place parce qu'elle n'en aurait pas le courage. Elle partit donc ouvrir cette porte et tomber nez à nez avec Lucky Blue Smith et Jackson Harries. Elle embrasse furtivement son petit ami, Jackson, avant de laisser entrer les deux jeunes hommes. Et elle mit du temps à remarquer qu'il y avait une femme qui se cachait derrière ses deux corps musclés et imposants.

-Qui est-ce ? Demanda-t-elle aux deux garçons en saluant la femme en question.

-C'est Annabeth, une prostituée qui vient de là où Harry a trompé Irène, expliqua vite fait Lucky, gêné.

Elle acquiesça simplement, sans rien faire de plus et se dirigea vers la cuisine, avec les trois nouveaux arrivants sur les talons. Lorsqu'ils virent tous les quatre Irène manier le poêle, ils furent étonnés. Personne ne savait aussi bien manier le retournement de crêpes aérien que la brunette, qui avait bien évidemment apprit avec sa maman. Et si on connaissait Gaëlle, on voyait bien son empreinte dans les mouvements de la jeune femme mais aussi on savait de qui elle tenait sa beauté. Même si Irène avait entendu les gens arrivées, elle n'y prêta pas attention puisqu'elle devait rester concentrée sur la cuisson de ses crêpes. Elle retira à l'aide d'une spatule celle qui était dans la poêle pour la poser dans une assiette qui en contenant déjà plusieurs et remit du liquide dans la poêle pour la toute dernière crêpe.

-C'est Irène ? S'enquiert Annabeth à l'oreille de Lucky.

Ce dernier lui prend la main en hochant positivement. Personne n'osait parler, à cause de la musique mais aussi du calme de la brunette. Elle semblait calme, trop calme pour que ce soit normal. Elle n'avait plus fait ni de crises de pleurs ni de crises de nerfs depuis quelques heures déjà, et c'était presque si ça ne faisait pas plus peur de la voir aussi calme que de la voir en pleine crise –que ce soit de pleur ou de nerf. Ils ne savaient pas quoi faire ni dire, alors ils prirent simplement tous place sur les chaises qui se trouvaient tout autour de la table de la cuisine. Ils restèrent silencieux, même lorsque la brunette prit place avec eux sur la dernière chaise de libre entre Elle et Lucky lorsque la dernière crêpe fût prête et les ustensiles lavés au préalable avant de mettre au lave-vaisselle.

-Elle s'appelait comment ? Questionna Irène, directement envers Annabeth sans même daigner la regarder.

Tout le monde fronça les sourcils, ne sachant pas à qui elle s'adressait. Puis lorsque la jeune femme quitta son regard de ses doigts dont elle se rongeait les ongles et qu'elle regarda directement Annabeth, tout le monde su qu'elle s'adressait à elle. La prostituée –enfin ancienne prostituée, depuis que Lucky l'avait miraculeusement sortit de là grâce à une partie de Poker avec Louis : trop longue histoire à expliquer- avala difficilement sa salive. Elle ne savait pas si elle devait répondre ou non. Parce quelle importance ça avait le prénom de cette prostituée ? Mais elle se doutait bien qu'à la place de la magnifique brunette dont elle enviait tant sa beauté naturelle même si elle était désemparée et dévastée, elle aussi aurait aimé savoir avec qui son petit copain l'avait trompé. Elle jeta un vif regard en biais à Lucky qui lui fit un signe de tête approbateur. De toute manière, elle n'avait pas le choix sinon Irène lui ferait la peau.

-On la surnommait « Pénombre » dans le métier mais elle s'appelait en réalité Jessica, répondit Annabeth.

Irène acquiesça simplement, sans prononcer un seul mot. Elle ne savait plus quoi penser. Harry avait merdé avec cette Jessica, mais il avait apparemment sauvé sa mère des griffes de son père. Et le fait qu'il soit allé jusque chez ses parents expliquait son absence du matin. Elle se leva et se dirigea vers sa chambre, sans rien dire. Personne n'osait la suivre ou la retenir. De toute manière, elle avait un esprit qui était trop départagé que pour ne pas péter un câble si on venait à lui refuser quoique ce soit. Elle avait l'esprit trop ailleurs que pour apprécier la compagnie humaine, elle préférait de loin la compagnie de la solitude. Puis, elle voyait bien qu'elle gênait Lucky, Elle, Jackson et Annabeth. Elle se sentait presque de trop à cette table, alors elle avait besoin du silence de sa chambre.

Irène monta lentement les escaliers, aucun son ne provenant de la cuisine car elle se doutait bien qu'ils retiendraient leur souffle jusqu'à ce qu'elle soit hors d'atteinte au niveau de l'ouïe. Elle ne s'arrêta pas là-dessus, car elle savait que ces personnes tenaient à elle d'une manière ou d'une autre et qu'ils tentaient de la préserver, de la garder bien comme il faut. Ils ne voulaient aucun mal, ils voulaient seulement son bien. Elle car elles ont toujours été meilleures amies dans la vie et qu'il n'y a pas une personne qui la connait mieux qu'elle. Lucky car c'est un ami. Jackson car il aime Elle. Annabeth car elle est reconnaissante envers Lucky. Sauf qu'elle, elle ne voulait personne. Enfin personne, mise à part Harry. Il n'y avait que lui qu'elle avait envie de voir.

Et son vœu s'exhaussa car quelqu'un venait de sonner à la porte. Et si ce n'était pas Harold Edward Styles à qui elle avait autant envie de faire la peau que de lui faire l'amour, ça ne pouvait être personne d'autre que John avec qui elle avait coupé les ponts donc ce serait peu probable qu'il vienne, soit sa mère mais elle serait probablement en compagnie du beau brun, soit ce serait son père mais elle ne croyait pas que ce dernier daignerait de venir la voir si seulement il savait réellement quelle était son adresse exacte. Pourtant, malgré qu'elle sache pertinemment qui se trouvait derrière la porte en bois massif, elle ne bougea pas. Elle resta assise sur son lit, le dos contre le mur et avec le livre qu'elle lisait pour le moment entre les mains, le signet se trouvait sur le matelas près d'elle. Son lit était défait, mais elle s'en foutait, elle n'avait pas aimé se retrouver seule au réveil même si c'était pour une bonne raison.

Irène entendit des pas dans les escaliers et des voix parvenir depuis le rez-de-chaussée sur lesquelles elle n'arrivait pas à mettre des noms ; mais elle s'en foutait. Elle ne lisait pas, bien évidemment, mais elle faisait tout comme. L'après-midi touchait à sa fin et elle n'avait presque rien avalé, l'appétit coupé par l'absence d'Harry. Et le manque de nouvelles de ce dernier. Et sa manie d'arranger les choses pour les détruire la seconde d'après. Et sa façon de toujours merdé. Et sa beauté naturelle pratiquement inhumaine. Et son sourire en coin. Et sa fossette. Et son sex-appeal auquel elle n'avait pas encore totalement goûté contrairement à cette Jessica. Et à ses vieux démons à lui et à elle qui revenaient. Et au manque qu'elle ressentait lorsqu'il était loin d'elle. Et le manqua de sa maman, parce qu'elle l'aimait malgré qu'elle la détestait un peu de ne pas savoir quitter Dimitri. Et cet homme qui était son père, mais qu'elle ne considère plus ainsi depuis des années et qu'elle se force à appeler « Papa » devant lui alors que tout ce qu'elle a envie de faire, c'est de lui faire bouffer tout son argent et ses belles paroles d'hypocrite.

On toqua à la porte, mais la jeune femme ne réagit pas. Elle préférait continuer à faire semblant qu'elle n'avait rien entendu. Elle devait toucher deux mots à Harry, sur son comportement du matin. Parce que lorsqu'elle ne croyait pas qu'il l'avait abandonné, elle croyait qu'il lui était arrivé quelque chose. La porte s'entrouvrit légèrement puis en grand tandis qu'une silhouette entrait en trombe dans la pièce pour aller prendre la jeune femme dans ses bras. Irène se raidit mais elle se détendit au bout de quelques secondes lorsqu'elle reconnût l'odeur maternelle et unique qui émanait constamment de sa maman. Elle l'aimait tant, sa maman malgré une pointe de colère contre le fait qu'elle ne s'est jamais débarrassée de son père. Et là, elle ferait bien à sa place parce que ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Surtout que Gaëlle pleurait à chaude larme dans ses bras. Elle serra sa maman tout près contre elle, contre son cœur qui battait la chamade dans sa cage thoracique.

-Maman..., souffla la brunette dans les cheveux de sa mère, près de son oreille gauche.

-Irène... Tu m'as tant manqué ma chérie...

Elles s'étreignaient avec force et une pointe douceur. On sentait dans le contact de leurs corps qu'elles s'étaient manquées l'une à l'autre, mais surtout qu'elles avaient besoin de l'autre plus jamais. Irène se détestait d'avoir laissé sa mère seule avec son père, presque autant qu'elle en voulait à sa mère de ne pas s'être enfuie de la maison plus tôt. Mais maintenant qu'elle serrait ce bout de femme qui l'avait si souvent protégé, soigné, aimé, chérit, défendu, cajolé ; elle comprit. Elle comprit que sa mère n'était pas partie parce que malgré tout, elle continuait d'aimer cet homme. Tout comme Irène continuait d'aimer Harry malgré tout. Elle ne s'en était pas rendu compte, mais elle se trouvait pratiquement dans le même cercle vicieux amoureux que sa tendre mère. Sauf que ce n'était pas les mêmes erreurs, qu'ils avaient des âges différents, et qu'Harry n'était pas Dimitri.

Un raclement de gorge les ramena à la réalité. Gaëlle se détacha de sa fille qu'elle aimait tant et lui sourit tendrement tandis que ses joues étaient mouillées par les lacrymales. Irène tourna la tête vers la porte, de là où provenait ce raclement de gorge et elle vit Harold Edward Styles sur le pas de la porte de sa chambre, les bras ballants et l'air désolé. Elle essaya de lui sourire, mais ce fût plutôt une grimace qui apparût sur son visage. Elle avait besoin de lui parler pour savoir la vérité, si belle qu'elle étreignit vite fait sa maman une dernière fois et en un regard, lui fit comprendre qu'elle voulait se retrouver seule à seule avec Harry. Gaëlle partit, avec une certaine appréhension à laisser les deux tourtereaux seuls, mais garda cette peur en elle et leur sourit à tous les deux avant de disparaitre dans le couloir. Le brun pénétra dans la pièce, ferma la porte derrière lui et se planta debout juste en face de la jeune femme.

***

Musique ; Wild - Troye Sivan ft. Alessia Cara

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