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10 - Grosse colère

« La colère et la haine baignent dans ce monde sans qu'on ne puisse rien y faire. C'est humain, d'ailleurs. On se tape sur la gueule depuis déjà des milliards d'années pour des questions de pouvoir, d'argent, de colère, de vengeance, d'amour ou autre. Vous croyez réellement que ça va s'arrêter comme ça, du jour au lendemain ? Vous croyez réellement que la haine et la colère peuvent disparaître ?
-Harry »

Harry déambulait dans les rues, les mains dans les poches et la capuche de son pull monté sur sa tête. Il ruminait en lui-même, pire qu'une vache dans un pré. La pluie tombait en rafale sur sa tête. Il pleuvait littéralement des cordes. Et il s'en foutait, car au moins le temps était associé à son humeur : tragique et déferlée. Il serrait les dents, tandis que la nuit filait doucement. Il sillonnait quelques rues, comme ça au gré de ses envies. Il savait exactement où il devait aller, mais il marchait un peu en essayant de se calmer, en essayant tant bien que mal de calmer ses pulsions presque meurtrières. Mais il n'y arrivait pas. Plus le temps passait, plus il était en colère et plus ses envies de meurtre grandissaient.

Harry tourna à gauche, prenant une de ses allées de maisons belles et grandioses. « C'était donc dans une de ses maisons de bourgeois fragiles qu'avait grandit Irène ? » se dit plus sous une forme d'affirmation que de question le jeune homme. Car oui, c'était dans cette rue même qu'Irène avait grandit passant son enfance et son adolescence avant de débuter sa vie d'adulte dans la maison qu'elle occupe dans une des rues pratiquement à l'autre bout de la ville. Il comprenait maintenant pourquoi elle tenait tant à cette maison, elle ne voulait pas se rapprocher de son père qui lui avait rendu la vie impossible à elle et à sa mère.

Harry s'arrêta devant une maison. Mais pas n'importe laquelle. Il s'était arrêté devant cette maison, celle des parents d'Irène. Il avait la mâchoire serrée au point où ses dents grinçaient les unes avec les autres. Il pensait à sa petite amie qui dormait sûrement à poing fermé dans sa chambre. Il espérait qu'elle dormirait jusqu'au lendemain matin sans se réveiller une seule fois ou sans faire de cauchemar. Mais cette pensée fût rapidement remplacée par une autre : celle qu'elle avait voulut mourir à cause de l'homme qui se trouvait dans la maison en face de lui. Et cette pensée, rien qu'elle toute seule, suffit à faire revenir toute la colère qu'il avait en lui et qui s'était dissipé en pensant au sommeil de sa bien-aimée.

Harry s'avança et gravit les quelques marches menant au perron. Il ne savait pas vraiment encore comment il allait s'y prendre. Il avait envie de faire énormément de mal à cet homme qui n'avait pas la moindre idée de la beauté qu'il avait détruit. Il voulait faire du mal à cet homme, mais il ne savait pas réellement comment s'y prendre : douleur physique, douleur mentale ? Il avait envie de faire les deux, car cet homme avait fait du mal à Irène de ces deux manières. Il se demandait comment elle faisait encore pour l'appeler « papa » ou pour le voir lors de dîner familiaux ou simplement lorsqu'elle leur rend visite. Lui, il n'y arriverait pas, à bien cacher son jeu et sa douleur. Mais aussi, lui, il ne connaissait pas son père. Cet homme-là était partit lorsqu'il était jeune, à se demander si un jour il a été là. Il se considérait comme un orphelin depuis qu'il avait apprit la mort de sa mère.

Harry sonna, et baissa la tête en attendant qu'on daigne de venir lui ouvrir. Personne ne vint au bout de deux bonnes minutes, alors il sonna de nouveau. Il savait qu'il y avait des personnes, car il y avait des lumières dans la maison. Certaines pièces étaient allumées, alors c'était qu'il y avait forcément au moins une personne qui s'y trouvait. Des sons indéterminés se firent entendre et Harry resta avec la tête baissée jusqu'à ce que quelqu'un pose la main sur le clinche et attende. Il inspira un grand coup et releva la tête environ cinq secondes après que la porte se soit ouverte. Et là, ce fût le choc. Il rencontra le regard de la mère d'Irène, qui était son portrait craché mais légèrement plus vieilli de quelques années.

-Oui ? S'enquiert la mère de famille.

-Madame Tirtiaux ?

-Oui, Gaëlle Tirtiaux. Que puis-je faire pour vous, jeune homme ? Questionna la femme mûre.

-Je suis Harold Styles, le petit ami d'Irène. J'aimerais vous parlez à vous, et surtout à votre mari, répondit le brun.

Gaëlle eut un mouvement de recul et fit même deux petits pas en arrière. Ça se voyait à son visage qu'elle hésitait vraiment entre laisser entrer le jeune homme trempé ou lui claquer la porte au nez. Elle ne savait pas quoi faire. Devait-elle seulement le croire ? Car elle connaissait bien évidemment la réputation du jeune homme et elle ne savait pas s'il disait ou non la vérité. Ça faisait un petit temps déjà qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de sa fille qui lui avait promit de ne plus jamais revoir cet Harry qu'elle considérait comme méchant et mauvais. Mais apparemment si sa fille a laissé ce jeune homme entré quand même dans sa vie malgré ses avertissements et désapprobations, c'était qu'il n'était pas si méchant que ça. Gaëlle avait confiance en sa fille, une confiance aveugle.

Gaëlle Tirtiaux recula légèrement et laissa de la place à Harold Edward Styles de la place pour entrer dans sa demeure. Elle se demandait si elle n'allait pas bientôt regretté d'avoir laisser une chance à cet homme d'être entrer dans la vie de sa très chère fille ou encore dans sa maison, tout simplement. Des pas se firent entendre dans les escaliers et une nouvelle question pénétra dans l'esprit de la femme mûre. « Pourquoi sa fille ne lui avait-elle pas parlé de cette relation auparavant ? » mais une autre question prit rapidement le dessus : « Pourquoi Harold venait-il que maintenant se présenter à eux, et surtout tout seul ? ». Gaëlle avait peur, maintenant, des raisons qui poussaient le jeune homme à débarquer en plein milieu de la nuit dans cette maison qui refoule bien des secrets.

-Gaëlle, qui était-ce ? Demanda une voix masculine et rauque depuis les escaliers.

Un homme d'une bonne quarantaine d'années au moins, voire plus 50 que 40, apparut en bas des escaliers et s'arrêta net de tout mouvement en voyant Harry. Il avala même difficilement sa salive avant d'avoir un sourire narquois sur les lèvres. Un sale rictus en coin qu'Harry avait envie de lui faire avaler, comme sa salive en espérant qu'il s'étouffe avec. L'homme assez âgé regarda le jeune homme s'approcher lentement de lui avec la mâchoire serrée. Le brun ne voulait pas donner le plaisir d'apparaître en colère face à cet homme qu'il méprisait alors il ravale comme il le put sa colère et décocha un sourire hypocrite et manquant énormément de sincérité.

-Bonsoir Harold Edward Styles. Que nous vaut ce plaisir ? Aurais-tu brisé le cœur de notre chère fille et tu aimerais te faire pardonner ? Ou alors, voudrais-tu lui demander sa main mais tu aimerais l'accord parental d'abord ? Ou simplement, aimerais-tu nous dire que tu es con, pour ne pas changer de d'habitude ? S'exclama le père d'Irène avec provocation.

-Dimitri..., souffla la mère sur un ton désapprobateur.

-Quoi Gaëlle ? Tu ne vois donc pas que ce jeune homme veut du mal à notre fille et que maintenant il aimerait s'en prendre à nous ? Si tu veux notre fille, il faudra que tu me passes sur le corps, Harry.

Harry serrait les dents tandis que le rire de Dimitri emplit la maison. Gaëlle jouait avec ses doigts, les fixant comme s'ils n'avaient jamais été aussi intéressants de toute sa vie. Et ça se voyait que la femme avait peur de son mari, que Gaëlle avait peur de Dimitri. Beaucoup plus peur de Dimitri que d'Harry, même si elle avait entendu de quoi ce dernier pouvait être capable. Elle n'osait pas tenir tête à son mari trop souvent ni trop longtemps. Car il suffisait qu'elle dise un mot de trop pour qu'il s'en prenne à elle, pour qu'il lui fasse payer. Et de ça, elle n'en avait clairement pas envie. Mais elle était quand même soulagée qu'Irène ne soit pas là, qu'elle soit hors de portée de son père.

-Il n'y a aucun problème avec Irène. Elle va très bien, elle dort tranquillement dans son lit. Et si vous ne le saviez pas encore, monsieur Tirtiaux, je suis en couple avec elle depuis déjà quelques mois. Enfin, elle ne va pas si bien que ça..., s'enquit Harry avec une teinte de provocation.

Dimitri Tirtiaux s'approcha d'un seul coup du jeune Harry et le plaqua au mur en le prenant par le col, coupant ainsi le jeune homme. Une veine apparaissait dans le cou du père de famille, mais Harry n'avait aucunement peur. Il avait déjà eu affaire à pire que le père d'Irène. Il savait qu'il était plus fort que lui, déjà par son mental d'acier mais aussi parce qu'il était jeune et qu'il avait des muscles. Il ne bougeait, se contentant simplement de regarder le père d'Irène droit dans les yeux avec un rictus en coin, dévoilant une fossette au creux de sa joue.

-Que lui as-tu fais ?!? S'écria le père.

-Dimitri ! Eclata d'un seul coup la mère. Laisse Harry au sol, je t'en prie ! Laisse-le parler !

-Non Gaëlle, non ! Reste en-dehors de ça, c'est une discussion d'homme. Va dans la chambre si tu ne veux pas finir dans le même état que ce morveux va l'être !

-Dimitri ! Seigneur ! Jura la mère.

-Tu n'es qu'une merde Gaëlle, une merde ! Reste et tu vas voir ce qui va t'arriver dans quelques minutes..., cracha Dimitri à sa femme avant de se tourner vers le brun. Et toi, qu'as-tu fais à ma fille pour qu'elle ne soit pas bien, hein ? As-tu les couilles de l'avouer ?

-Il faudrait plutôt demander ce que vous, vous avez fait à Irène par le passé, non ? Rétorqua l'anglais en insistant sur le premier « vous ».

Le père d'Irène desserra les dents et la mère en tomba des nues. La petite Irène s'était donc ouverte aux confessions avec Harry ? Elle avait osé parler de cette période de sa vie qu'elle avait tant essayé d'enfuir au plus profond d'elle-même ? Gaëlle n'en revenait pas, tandis qu'énormément de souvenirs affluaient dans son esprit. Elle les chassa tous d'un coup en attendant le son d'une claque. Elle tourne vivement la tête vers les deux hommes et elle ce qu'elle voit la sort de ses gonds. Dimitri vient de gifler Harold, simplement parce qu'il n'avait pas aimé son sous-entendu. Elle tire son mari comme elle le peut, le secouant comme un prunier mais ce dernier a encore de la force –il ne l'a jamais vraiment perdu- et dégage son épouse en lui mettant un coup avec ses bagues –dont celle de fiançailles- dans l'arcade sourcilière. Gaëlle sent un liquide couler le long de son visage et se rend compte que c'est du sang.

Au même moment, Harry voit le liquide couler le long du visage de la mère de sa petite amie, et pète un câble intérieurement. Il renvoie le coup à Dimitri et se débat comme il le peut. Bientôt, il atterrit sur le sol et se jette alors littéralement sur le père de sa petite amie. Il sait que c'est assez désastreux comme première rencontre, mais jamais il ne pourra pardonner à cet homme tout le mal que ce dernier a fait à deux des femmes de sa vie. Il serra les dents, grogna, et donna plusieurs coups au visage de cet homme qu'il n'avait pas vraiment besoin de connaître pour le haïr. Il lui assena coup sur coup, ayant la main qui lui démange et aussi le pouvoir. C'était lui qui menait la danse, cette fois-ci. Et il ne comptait pas épargner cet homme qui avait toujours utilisé son pouvoir et sa domination à son propre escient.

Harry se releva en titubant, ayant prit quand même quelques coups mais surtout sonné par l'adrénaline et la colère, l'agitation et l'excitation qui ont submergés son corps. Il se dirigea vers la mère d'Irène et regarda furtivement sa blessure avec douceur et tendresse. Il déplaça délicatement une mèche de cheveux qui tombait près de la plaie et tenta un sourire envers cette femme qui avait longuement protégé sa fille qu'elle aime même si elle n'en a parlé à personne de ce que cette dernière et elle subissaient.

-Venez madame Tirtiaux ! Il ne faut surtout pas rester ici ! S'écria le beau brun.

Harry prit Gaëlle par la main et la tira derrière lui. Il n'avait aucunement envie de rester une seule seconde de plus dans cette maison, surtout en compagnie de Dimitri qui pourrait se réveiller à n'importe quel moment. Il claqua la porte derrière lui et s'élança dans la rue, en courant. Ils coururent jusqu'à la maison d'Harry, sans s'arrêter une seule seconde ou estomper le rythme. Ils avaient peur, enfin Gaëlle avait peur et Harry était juste bourré d'adrénaline. Il ferma la porte de chez lui et remarqua que la mère d'Irène pleurait seulement lorsqu'elle s'effondra dans son canapé, en prenant sa tête entre ses mains. Il s'approcha d'elle et la prit dans une étreinte maladroite mais plutôt rassurante.

-Chut Gaëlle. Chut, il ne vous fera plus aucun mal, je vous en donne ma parole, murmura-t-il de manière rassurante près de l'oreille gauche de la femme.

-Merci Harry... Merci pour tout..., marmonna cette dernière.

Harry ne rétorqua rien, ne trouvant rien à redire. Cette femme le remerciait pour l'avoir délivrer de l'emprise de son mari. Mais pour combien de temps encore ? Il n'en savait rien. Il chercha après son cellulaire dans ses poches, gardant toujours un bras autour de la mère d'Irène, mais ne le trouva pas. Il se dit qu'il l'avait peut-être perdu dans la bagarre avec Dimitri, mais il ne se doutait pas du tout qu'il l'avait simplement oublié dans le canapé de sa petite amie, sous un coussin. Il inspira un grand coup et huma l'odeur de Gaëlle. Elle sentait la protection, l'amour maternelle, la tendresse, la douceur, une pointe de peur, le réconfort : elle sentait la maman. Cette odeur qu'Harry n'avait plus connut depuis des années et dont il se rendait compte que maintenant que cette odeur lui avait tant manqué.

-Merci à vous, Gaëlle...

***

Musique ; Cold Water - Justin Bieber ft. Mazor Lazer & MO

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