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07 - Emmène-moi ailleurs

« Les humains ignorent énormément de choses, car la science infuse n'existe pas réellement. Il est impossible de tout connaître, même de la personne que nous estimons –plutôt croyons- connaître par cœur. Même notre âme-sœur peut s'avéré être un tissu de mensonges.
-Irène »

Elle pleurait, encore et encore tandis que son cœur se déchirait dans sa poitrine juste avant que les derniers morceaux se brisaient en des centaines et puis des milliers d'autres morceaux. Elle n'arrivait plus à penser correctement. Toutes les paroles qui émanaient de son esprit s'y encombraient et devenaient des phrases sans queues ni têtes, se mélangeant entre elles pour montrer à quel point c'était le bordel dans la boîte crânienne de la jeune femme.

Elle sanglotait, essayant de contenir des pleurs incontrôlables avec un coussin plaqué contre sa poitrine. Elle essayait d'être forte mais c'était trop pour elle. Son amour de toujours, comme elle s'amusait à l'appeler parfois, venait de la tromper avec une prostituée dont elle ne connaissait même pas le nom et qu'elle n'avait aucunement envie de faire la connaissance. Et une seule et unique question lui trottait dans la tête : était-ce la première fois qu'il la trompait ?

Elle entendait à peine les pas qui se rapprochaient depuis le bas des escaliers jusqu'à sa chambre. Elle se doutait bien avec le son des talonnettes que c'était Harry qui venait jusqu'à elle. Les sons des pas de l'anglais étaient étouffés dans la tête de la jeune femme par ses sanglots et le vacarme qui se trouve dans sa tête. Elle inspira profondément lorsqu'elle entendit que l'on toquait à la porte. Elle ne voulait voir personne et encore moins la raison de son chagrin, de ses larmes dégoulinantes sur ses joues. Elle retint sa respiration, tandis que le reste du monde était silencieux jusqu'à ce qu'une voiture passe en trombe dans la rue. Mais hormis cette voiture et la respiration des deux amoureux, il n'y avait rien d'autre comme son dans les alentours. Même les sanglots de la belle s'étaient figés.

Harry toqua une nouvelle fois, espérant qu'elle accepterait qu'il entre dans sa chambre. Il repensa au nombre de fois où il avait dormit et probablement au nombre de fois où un autre homme a pu poser ses mains sur sa petite amie avant qu'il ne la fasse sienne. Il savait qu'il ne pouvait pas dire qu'elle était sienne. Une femme –surtout une comme Irène- n'appartient jamais personne, même pas à elle-même.

C'est un esprit fugace, libre, vif, moralisateur, jeune, incontrôlable et surtout détruit. Il se pinça les lèvres entre elles, attendant aussi patiemment qu'il le voulait qu'elle lui donne la permission d'entrer dans la pièce mais le silence auquel il devait faire face lui faisait atrocement peur mais aussi l'irritait. Il ne savait pas pourquoi elle ne pleurait plus, il se doutait que c'était à cause de sa présence mais sans plus.

-Irène ? L'appela-t-il depuis l'autre côté de la porte.

La réponse qu'il reçut fut un reniflement de la part de sa belle. Il s'en voulait énormément de lui avoir causé autant de mal. Normalement, il est censé lui faire du bien, l'envoyé au septième ciel elle et pas une autre, la rendre heureuse, la comblée, la faire sourire, la faire rire comme jamais, la faire rêver. Normalement, il est censé lui faire du bien, et non du mal.

Mais en amour, tout n'est pas rose non plus et Harry est le mieux placé pour dire que rien n'est totalement rose, même l'amour d'un proche de la famille ou d'un ami. Il fronça les sourcils, essayant de garder son mal en patience mais c'était trop dur pour lui, impatient comme il est c'est déjà étonnant qu'il ait tenu jusque là. Il ouvrit la porte et la referma derrière lui, fixant le sol parce qu'il n'osait pas regarder sa belle en larmes.

Harry releva lentement la tête et n'en revint pas de la vision qu'il avait de lui. Une Irène probablement en larmes qui lui tournaient le dos, en position fœtale sur son lit avec un coussin plaqué contre sa poitrine qu'elle serrait le plus fort qu'elle le pouvait avec ses petits bras pas très musclés.

Il avala difficilement sa salive et se dirigea jusqu'au lit deux places qui trônaient contre un des quatre murs de la pièce, au milieu de ce dernier tandis qu'une grande fenêtre dans un style ancien se trouvait en face de lui et dont les rideaux étaient tirés. Il faisait pratiquement noir dans la pièce. Il s'assit sur le bord du lit, les yeux posés sur le corps secoué par les sanglots de sa petite amie. Une de ses mains se posa sur la cheville la plus proche de lui de la brunette, ce qui bloqua un sanglot.

-Irène, souffla-t-il doucement.

Harry essayait d'attirer son attention. Il essayait qu'elle se tourne vers lui et lui adresse enfin la parole mais elle se dressait dans son mutisme et ses quelques sanglots qu'elle tentait en vain d'étouffer. Il soupira de manière lasse, ne sachant pas quoi faire pour qu'elle daigne lui accorder à nouveau de l'attention. Il aimerait s'expliquer avec elle, mais il savait qu'elle était le genre de femme à qui quelques explications et excuses ne suffiraient jamais. Et les mensonges, c'était encore pire. Il ne pouvait plus nier à présent qu'il l'avait trompé et il valait mieux pour lui n'avoir jamais essayé parce que la fureur et le mutisme de la belle brune aurait été pire encore. Et il le savait.

-S'il te plaît Irène... Ecoute ce que j'ai à te dire... Je t'en prie..., la supplia-t-il.

- Va-t'en ! S'écria-t-elle finalement avec la voix brisée et chancelante.

Harry gloussa et essaya de contenir la colère qui montait en lui. Il n'était pas en colère contre sa bien-aimée, bien évidemment. Non, c'était vers quelqu'un d'autre envers qui il était en colère. C'était lui-même. Il était en colère contre lui-même d'avoir merdé ainsi, d'avoir fait autant de mal à celle qu'il aime, de ne pas savoir la rendre heureuse comme n'importe quel petit ami le ferait de base, d'avoir été voir ailleurs, de la mettre dans un état pareil.

Il était en colère envers lui-même aussi parce qu'il était impuissant. Il ne savait pas comment calmer le chagrin de sa petite amie. Il n'avait pas vraiment l'habitude de consoler les gens, et encore d'être consoler. Il avait toujours agit seul, uniquement seul. Les autres n'avaient jamais vraiment eu d'importance à ses yeux hormis sa mère morte et sa sœur qu'il ne voit plus qu'une fois de temps à autre.

Sa famille lui manquait, mais il n'avait plus le droit de retourner en enfance, car maintenant il était un adulte et se devait de réparer les morceaux avec l'une des seules personnes qui veut bien de lui pour ce qu'il est vraiment, qui veut bien de lui avec tous ces souvenirs, qui veut bien de lui malgré tout ce qu'il a déjà traversé et tout ce qui lui fait traversé. Mais il doutait qu'elle voulait encore de lui à présent qu'il avait pratiquement commit l'irréparable. Enfin, il avait commit l'irréparable.

-Bon, comme tu n'es pas décidé à me regarder, je vais parler à ton magnifique dos. Je suis désolé Irène, terriblement désolé. Tu ne peux savoir –ô c'est sûr que tu ne peux même pas te douter- à quel point je m'en veux et à quel point je suis en colère contre moi. Et tu ne dois pas te douter non plus à quel point c'est dur pour moi de parler de ce que je ressens, de mettre des mots sur tous ces sentiments et toutes ces sensations. Sans oublier ces putains d'émotions. Je ne connaissais pas cela auparavant. C'est pratiquement tout nouveau pour moi, alors c'est clair que je ne suis pas très doué pour les maîtriser et encore moins les comprendre.

Harry marqua une pause, espérant que cela ferait se retourner sa bien-aimée mais cette dernière semblait déterminée à lui tourner le dos jusqu'au bout. Il s'humecta les lèvres et passa sa main gauche dans ses cheveux tandis que la droite exerçait toujours une pression minime et quasiment futile sur la cheville droite de la jeune femme.

-Je suis désolé, vraiment désolé. J'espère que tu me pardonnerais un jour, parce que sache que je n'ai clairement pas envie de te perdre. Tu représentes tellement à mes yeux, même quelque chose de nouveau. Tu représentes pratiquement ce que j'aimerais devenir : humain. Et j'aimerais que tu saches aussi que sans toi, je n'y arriverais probablement pas. Ou si j'y arrive, ce serait pour toi et uniquement pour toi. Je suis peut-être un humain, mais je ne me considère pas comme tel et tu es la seule personne sur cette planète qui me donne envie de le devenir. Tu es la seule personne qui me donne envie de devenir quelqu'un avec des faiblesses, des douleurs, des émotions, des sensations, des ressentis, des sentiments, des déceptions, des découvertes, des envies, des désirs, des plaisirs, des blessures et surtout qui ait une importance pour quelqu'un et considère les autres comme important. J'ai envie de trouver qui je suis vraiment, quel humain je suis vraiment. Et sans toi, je ne pourrais. Je n'y arriverais pas, même avec toute l'envie du monde.

Harry inspira un grand coup, parce que s'il avait réussit à déballer tout ceci jusqu'à présent, le plus dur restait bien évidemment à venir. Et il ne savait pas comment s'y prendre clairement. Il allait devoir parler de choses qui lui font du mal, qui fera du mal à la belle mais surtout qui remonteront probablement tout en question. Il n'avait pas la moindre idée de comment s'y prendre pour que tout passe crème. Il n'avait la moindre idée de la manière avec laquelle il fallait s'y prendre pour que ça fasse le moins mal, pour qu'il y ait le moins de casse. Alors, se jeter à l'eau, la tête la première, semblait être la meilleure des options plutôt que de se creuser la tête pour pas grand-chose en final, car à la fin il restera quand même qu'une seule chose : la douleur.

-Et puis... Tu m'as aidé à comprendre ce qui était arrivé à ma mère. Tu m'as aidé à me souvenir d'elle dans un bon sens, de ne pas trop m'attarder sur sa maladie. Tu m'as appris à m'ouvrir un tant soit peu et à aimer les autres à leur juste valeur, sans essayer de les changer ou de me changer. Tu m'as aidé à faire mon deuil, et j'ai réussis à le faire grâce à toi. Tu m'as aidé à me battre contre mes anciens démons et même s'ils ont gagnés, ce n'est qu'en partie car tu m'as empêché de tomber bien plus bas que je ne suis maintenant. Tu m'as appris à m'accepter tel que je suis, comme je suis et avec mes souvenirs au passage. Tu m'as aidé à devenir quelqu'un de tellement meilleur qu'auparavant que je t'en suis très reconnaissant. Tu m'as appris à ne pas en vouloir à la vie pour m'avoir retiré ma mère et tu m'as aidé à surmonter ce cap d'impuissance face à la maladie. Tu m'as appris que l'impuissance est humaine, et que je ne peux rien y changer de toute manière. Mais surtout tu m'as appris à aimer. À t'aimer toi. Je suis amoureux de toi Irène, et ça je ne pourrais jamais le retirer. Tu ne pourrais jamais me le retirer, même avec toute l'envie du monde. Car on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, mais sache que je ne regrette pas du tout de l'être de toi. Je t'aime Irène, du plus profond de mon cœur. Tu ne sais même pas à quel point...

Harry inspira un grand coup, retenant quelques larmes de déborder de ses yeux. Car même s'il avait fait son deuil, évoqué sa mère lui faisait encore assez de mal. Il en pleurait parfois silencieusement chez lui quand il était seul dans son lit. Car il fallait l'avouer, il ne pleurerait jamais devant quelqu'un. Il n'était pas encore à ce niveau et ni serait probablement jamais parce que ce n'est pas dans sa manière d'être de base.

Mais ce qui l'avait le plus bousculé, bouleversé et surtout mit sur le cul fût le fait d'avouer ces sentiments pour la belle ainsi. Non qu'il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait avec douceur, mais juste qu'il n'avait pas l'habitude de s'étendre sur le sujet. Il disait « Je t'aime » et pour lui, ça lui suffisait. Il n'avait pas envie d'expliquer ni de s'étendre sur un sujet tel que l'amour, tel que les sentiments amoureux dont il apprend encore des tas de choses dessus.

Irène se retourna vers lui et le regarda avec des yeux vitreux. Les larmes dégoulinaient silencieusement et doucement sur ses joues rosies. Un sourire crispé formant plus une grimace qu'un sourire ornait ses douces lèvres. Les paroles de son homme lui avait réchauffés le cœur. Elle n'avait peut-être pas envie de l'embrasser follement et langoureusement, elle n'avait peut-être pas envie de faire l'amour avec lui car elle ne cautionnait toujours pas son acte mais elle avait envie de se blottir contre lui.

Elle avait envie de lui montrer que ces confessions le touchaient et qu'elle aussi aimerait que les choses soient plus faciles, qu'il soit plus humain. Mais surtout, elle aimerait que ces sentiments amoureux réciproques le restent à jamais, qu'une tromperie ne viendrait pas les séparer. Elle se blottit dans les bras d'Harry qui fût tendu au début, raide comme un piquet mais qui, par la suite, se détendit et serra ce petit bout de femme qu'il aime tout fort contre son torse. Car Irène était à ces yeux la plus belle perle du monde, et qu'il n'avait aucun doute sur le fait qu'il avait énormément de chance de l'avoir.

***

Musique ; Waitin' For You - Demi Lovato ft. Sira

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