INTRODUCTION

Madame de Lafayette est une femme de lettres française du 17e siècle qui a une connaissance aiguiser de la cour royale de l'époque La Princesse de Clèves est publié en 1778, c'est le premier roman d'analyse psychologique, dont l'action se situe de 1558 à 1155 à l'époque de la Renaissance à la cour d'Henri II.

l'extrait que nous allons analyser et la dernière leçon de morale de Madame de Chartres à madame de Clèves par rapport à la société c'est pourquoi il entre dans notre parcours ''individu moral société''.

Problématique : comment la relation mère-fille oscille-t-elle entre bienveillance maternelle et poids des convenances ? OU Quels sont les derniers conseils de mme de Chartres à sa fille pour ne pas basculer dans le vice morale de l'époque ? 

Mouvement =

mouvement 1 : lignes 1 à 5 =une scène tragique

mouvement 2: lignes 5 à 20 =le monologue de Madame de Chartres une leçon de maîtrise des passions

mouvement 3 : lignes 21 à 24 = des adieux contraignant

mouvement 1

- dramatisation du roman: une scène d'adieux

accélération de l'action, basculement avec le verbe ''empirer'' qui marque la mort imminente, d'autant qu'il est associé à l'hyperbole '' si considérablement''

'' on commença à désespérer de sa vie'' = '' on'', impersonnel qui a ici un effet généralisant marque l'unanimité autour de son état.

le verbe ''désespérer'', le nom ''péril'' appartiennent au registre tragique privant les personnages de tout espoir.

-Mme de Clèves, un personnage modèle

Comparaison qui associe trois qualités en les rendant équivalentes dans leur grandeur : " Un courage digne de sa vertu et de sa piété'' = modèle de morale comme on l'a vu depuis le début du roman.

défi pour la fille parvenir à être à la hauteur de sa mère

-scène d'intimité forte

''Elle fit retirer tout le monde et appeler madame de Clèves '' : Cette scène entre une fille et sa mère malade est pathétique. Dernier échange avant le silence et la solitude.

Discours direct : dernières paroles avant agonie. Dernières forces pour sa fille

proximité avec la main tendue, affection et aide. mais va elle réellement aider sa fille

Rappelle le lien très fort '' le besoin que vous avez de moi augmente le déplaisir que j'ai de vous quitter.'' Rapport de dépendance est souligné et toute la problématique du personnage sera décidé si elle doit se libérer de ce rapport de dépendance .

Mouvement 2

- l'éloquence de Madame de Chartres

La scène des adieux est caractérisée par une prise de parole importante de la mère en présence du ''je''. La parole au style direct mais en valeur les propos de Madame de Chartres.

La princesse, elle demeure silencieuse

Le discours de la mère est injonctif ( donne des ordres ) '' il faut nous quitter, il faut de grands efforts'',

impératifs réitérées ''songez ce que vous devez ...ayez de la force du courage''= plus que des conseils, ce sont des consignes.

Connecteur de temps ''d'abord''/'' dans les suites'' l'attitude de la princesse doit répondre à un protocole bien précis dont elle ne doit pas sortir.

Elle évoque aussi son rôle de guide avec le mot ''conduire'', elle joue le rôle de celle qui montre la voie à suivre en raison de son expérience de la vie et de sa finesse. Elle est capable de deviner ce que ressent sa fille: ''Vous avez de l'inclination pour Monsieur de Nemour''/'' vous ne la connaissez que trop présentement ' = présent de l'indicatif qui affirme fortement + passé composé qui marque la durée du pressentiment de la mère : '' il y a déjà longtemps que je me suis aperçue de cette inclinaison''

- le danger de la galanterie

Images effrayantes: '' péril'', métaphore du ''précipice''. Vocabulaire religieux : la chute = l'abîme dans lequel tombent les pécheurs. '' de grands efforts pour vous retenir''.

On retrouvera cette idée à la fin de la réplique de la mère avec l'expression '' tomber'' .

La séduction à la Cour est résumée plus loin par une expression péjorative : '' les malheurs de la galanterie'' (l 15 )

Madame de Chartres peint à sa fille un tableau très noir des maleurs qui attendent ceux qui se laisse aller à des sentiments interdits .

-La nécessité de soi

' il faut de grands efforts et de grandes violences pour vous retenir'' .

Le plus grand ennemi, c'est soi-même : marqué par l'hyperbole et l'énumération.

Le ton se fait prophétique comme si, sur son lit de mort, elle livrait à sa fille des visions de l'au-delà : '' quelque affreux qu'ils vous paraissent d'abord, ils seront plus doux dans les suites que les malheurs de la galanterie ''.

Champ lexical combat : " force", " courage"

Dilemme champ lexical du déshonneur vs champ lexical de la vertu et de la raison = c'est champs lexicaux s'opposer témoignent de 2 option qui s'affrontent celle de la passion qui conduira au déshonneur et celle de la vertu et de la raison qui conduira à la préservation de l'honneur de la princesse réputation'' Réputation, acquise, vertue, doux, devoir, bonheur vs ''affreux, malheurs d'une Galanterie,malheur...''

Pragmatique, la mère propose des solutions pour échapper aux sentiments qu'elle voue au duc de Nemour demander à son époux de s'éloigner de la cour et de l'emmener à la campagne loin des mondanités où elle pourrait rencontrer le duc ligne 13 à 14.

2 lieux opposé qu'on retrouve tout au long du roman.

Dans le discours de Madame de Chartres la doctrine janséniste. Cette doctrine refuse à l'homme son libre-arbitre et tente de montrer que les hommes sont aveuglés par leur passion et marqués par le péché. Ils ne peuvent ainsi pas atteindre la vérité et le bonheur, Madame de Lafayette adhère à cette forme de pessimiste et son roman montrera que l'homme est aveuglé par les passions et notamment l'une des plus dangereuses de toutes : l'amour propre

Le passage au discours direct se termine sur un sentiment qui vise à impressionner la fille: La mère préfère mourir que de voir sa fille perdre sa vertu et sa réputation à la Cour

mouvement 3

''Madame de Clèves fondit en larmes sur la main de sa mère qu'elle tenait serrée entre les siennes''. Image poignante. La persuasion a fonctionné. Mme de Clèves ne pourra rester que loyale devant un tel discours. En effet, ce sont des larmes qui dominent chez la jeune femme. Elle ne répond rien au discours de la mère toi sans doute y consent t-elle.

'' Souvenez-vous , si vous pouvez, de tout ce que je viens de vous dire''= demande promesse de loyauté.

'' si vous pouvez'' = Montre la difficulté à respecter la leçon donnée.Annonce un probable échec de la princesse ou en tout cas la plongée dans un parcours tragique puisque le devoir et la loyauté apparaissent comme des forces écrasantes entrant sa liberté.

Rôle de la mère de la princesse qui, si elle semble bienveillant, occupe aussi un rôle semblable au destin, au fatum tragique, en effet, c'est elle qui décide de lui donner un mari qu'elle m'aimera pas, laissant ainsi se développer, hors du mariage, un sentiment d'amour inassouvi qui la pousse vers le duc de Nemours qui finira par la tuer

Conclusion

Madame de Chartres avant de mourir et dans sa souffrance inflige à sa fille une leçon de morale et des conseils d'éducation édicté par la morale et la religion. Madame de Chartres est soucieuse quant à l'avenir de sa fille , pour autant madame de Clèves va-t-elle sur les directives concernant sa vie sentimentale et obéir à l'amour filial où va-t-elle faire fi des conseils de sa mère et suivre sa destinée comme elle l'entend ?

Ce roman est donc initiatique, il montre le sage et le disciple et l'opposition entre le savoir et la naïveté. Il montre aussi la bienveillance et la manipulation, le personnage de la mère meurt mais elle sera toujours présente ancré dans les mœurs de la princesse.