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Chapitre 6: Sur le champ de bataille

Fort heureusement que l'armée avait marqué son passage par de nombreuses traces de pas, de branches cassées et de terre retournée, sinon jamais je n'aurais réussi à suivre leur trace. Marcher seule, à l'approche d'une telle bataille, n'était d'ailleurs pas la meilleure expérience de ma vie. Je pensais à Caspian et l'imaginais en train de se battre en corps à corps avec des soldats de Miraz sans pitié, je pensais à Edmund, qui bien que plus expérimenté, ne s'était pas battu depuis bien longtemps. Je pensais à moi-même qui m'étais mise en tête de tuer Miraz... J'en étais capable, cela était certain. Mais que penserait Caspian une fois que j'aurais réussi ma tâche ? Que pensera notre peuple ? Je chassai ces idées de mon esprit: cela n'avait pas d'importance si le peuple me détestait, tant qu'il aimait Caspian.

J'entendais l'armée avancer au loin, elle semblait très proche... mais cela n'était qu'une impression dût à l'importance du nombre de combattant qui se déplaçait. Après plusieurs heures de marches, mon estomac commençait à crier famine, et je sortis quelques baies de ma poche et les mâchai lentement. Ce n'était pas beaucoup, mais c'était mieux que rien.

Ce ne fut que lorsque la nuit commença à tomber, que j'aperçu les tours du château au loin. J'accélérai le pas, afin d'arriver à temps et de m'immiscer doucement dans l'armée. Je courrai ainsi vers le bruit sourd que l'armée faisait en marchant. Je n'étais plus très loin à présent. Au dessus de moi, passa alors une ombre gigantesque. Je levai les yeux pour apercevoir un grand Griffon survoler la forêt et s'approcher des tours du château. Je devais me dépêcher. Une fois les tours attaquées, les soldats entreront, et je devais être présente à ce moment. Je me mis à courir plus vite, et je pu enfin voir l'armée. Je m'approchai ainsi, le plus discrètement possible, sans pour autant omettre de relever ma cape au dessus de ma tête, afin d'éviter que l'on ne me reconnaisse. Hélas, cela fut sans compter sur un faune qui me vit approcher et sembla me reconnaître immédiatement:
- Princesse Maisie ? Que faites-vous ici ? Je pensais que vous ne vous joindriez pas à la bataille.
- Vous ne pensiez tout de même pas que vous alliez vous amuser sans moi tout de même ? Dis-je d'un ton moqueur bien que ma voix ne trahissait une certaine inquiétude.

Il me répondit par un simple clin d'œil. Caspian n'avait pas partagé la raison de mon absence à son armée, bien entendu. Je doute qu'ils auraient apprécié que Caspian empêche sa sœur de se battre parce qu'il avait "peur pour elle", si cela était une raison valable, n'importe qui pourrait empêcher un membre de sa famille d'aller se battre.

Après quelques longues minutes de silence, de l'une des tour, une lumière se mit à clignoter de manière très précise. Je compris rapidement qu'il s'agissait du code envoyé par le roi Edmund à en juger par les réactions de la foule. Tout le monde se tenait prêt et semblait sur le qui-vive, et ma main se mit à trembler quand je la portai à mon épée. Un mouvement de foule commença à rugir de partout, et je me mis à suivre les rangées de soldats. Je marchais plus vite que certain, traversant la masse afin de passer plus inaperçu.

Je me trouvai ainsi entre deux centaures à l'approche de la herse, celle-ci s'élevait dans un bruit abominable: si cela ne parvenait pas à réveiller toute l'armée de Miraz, rien ne le pourrait. A l'exact instant où cette pensée traversa mon esprit, des cloches se mirent à retentir partout dans le palais. Nous étions découvert.Je me mis à courir pour entrer le plus vite, et aller aider mes alliés dans la bataille. J'entrai enfin dans l'enceinte du château. Des tours, je remarquai alors des archers se positionner, prêts à nous tirer dessus. Je couru m'abriter dans le château par une porte dérobée. Celle-ci menait à des escaliers, qui eux-même menaient certainement aux tours. Je me mis à monter les escaliers quatre à quatre et m'immisçai sur le premier palier: j'étais complètement désorientée. Je devais me reprendre et me repérer pour retrouver les quartiers du Roi. Avec un peu de chance, Miraz y était encore. Je devais bien commencer quelque part. Je ne pu malheureusement faire que quelques pas avant qu'au bout du couloir, un homme en armure, portant le sceau des Telmarins, une épée à la main, fonça vers moi. Je brandis mon épée rapidement et sans perdre une seconde, l'abattit sur mon adversaire. Dans un bruit assourdissant, son épée bloqua la mienne et il enchaîna son geste par un coup de pied qui me frappa violemment dans l'estomac. La puissance de son coup fit effondrer mon corps sur le sol et ma tête s'écrasa contre le mur. Ma vision se troubla doucement, et j'eu juste le temps de voir une épée descendre dangereusement vers moi avant de me rouler sur le côté. L'épée fondit sur le sol, me manquant de peu. Je m'appuyai sur mes mains pour me relever, quand je reçu un coup à la tête qui me fit tomber à nouveau. J'essayai de me lever une fois de plus, quand le bruit de deux épées s'entrechoquant me fit me retourner soudainement. Le soldat de Miraz se battait à présent contre un jeune homme habile, les cheveux ébène. Edmund. Mais alors que je pensais qu'il avait l'avantage, Edmund prit un coup au visage et lâcha son épée, se retrouvant ainsi complètement désarmé. Je fonçais vers le soldat, l'épée prête à s'abattre sur lui, il se retourna à ce même instant et évita mon coup. Sa force étant beaucoup plus importante que la mienne, le coup qu'il m'affligea par la suite, bien qu'ayant été porté à mon épée me fit reculer. Ils'approcha dangereusement, et avec une rage que je ne me connaissais pas, je lui enfonçai mon épée dans son sternum. Les yeux du soldat s'ouvrirent en grand, et son corps se mit à convulser. Dans un dernier effort, ses yeux se révulsèrent et il fut prit d'une quinte de toux emplie de sang. Il me cracha du sang au visage, et tomba de tout son poids sur moi.
- Est-ce que vous allez bien ? Me demanda Edmund, alors qu'il m'aidait à me relever.
- Oui... oui... je crois... Répondis-je, sous le choc, la voix tremblante et incapable de quitter le cadavre du soldat des yeux.

Le jeune roi prit mon visage dans ses mains et me fit détourner le regard. Il fixa ses yeux dans les miens et articula:
- Tout va bien. Tout ira bien.

J'hochai la tête doucement, il ramassa son épée et ajouta:
- Avez-vous pu trouver Miraz ?

Je secouai la tête.
- Allons-y alors. Ordonna Edmund.
- N'avez-vous pas une autre mission à remplir ? M'étonnai-je.
- Je ne vous laisse plus seule.
- Je sais très bien me débrouiller seule.
- Je le sais. Je serai simplement plus rassuré si vous étiez accompagnée.
- Vous commencez à parler comme Caspian.
- C'est que je ne veux pas qu'il me blâme s'il vous arrive quelque chose, plaisanta-t-il.
- Très bien. Soupirai-je, Alors ne perdons plus une minute.

Suivie d'Edmund, je me frayai un chemin le long du couloir et arrivai dans une longue allée que je reconnu immédiatement. Je me mis à souffler, rassurée: ma chambre se trouvait dans cette aile du château. Il me suffisait à présent de me diriger vers les quartiers du roi.
- C'est par ici, expliquai-je au roi des anciens temps.

Le couloir se remplit alors soudainement d'une petite dizaine de soldats, armés jusqu'aux dents. Edmund m'attrapa par le bras, et me tira dans la direction inverse, prenant la fuite.
- Je sais très bien courir par moi même! Dis-je sèchement en le faisant me lâcher, alors que l'armée était à nos trousses.

Nous passâmes devant le corps de l'homme que j'avais tué, et je fus prise de nausée. Je détournai le regard et continuai de courir. Je suivais Edmund, qui, à ma grande surprise, prit les escaliers et s'entacha d'escalader l'entièreté de la tour. Je lui criai, à bout de souffle:
- Vous êtes au courant que nous allons être prit au piège une fois arrivés en haut ?
- Vous voyez une autre solution pour le moment ?

Je soupirai, me rendant compte qu'il n'avait pas tout à fait tort. Mon cœur manqua un battement quand je sentis une flèche frôler ma joue et s'enfoncer dans le mur à quelques centimètres d'où se trouvait Edmund. L'adrénaline prenant possession de tout mon corps, j'accélérai le pas et me mis à courir encore plus vite, manquant de me faire embrocher à chaque nouvelle seconde. Edmund atteignit le haut de la tour en premier et je le suivis de quelques secondes:
- Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ? Demandai-je, la panique prenant le dessus.

J'entendis les soldats monter et s'approcher de plus en plus. Le roi Edmund me prit par le poignet et se plaça devant moi. Il leva les yeux au ciel et murmura:
- Vous me faites confiance ?

Incapable de déceler ce qu'il avait en tête, je ne fis qu'hocher la tête doucement. Pas moins de 8 gardes arrivèrent, arbalètes à la main. Edmund prit son épée de sa main libre, et les menaça. Mais une épée contre 8 arbalètes était un combat plus qu'inégal. Edmund pressa sa main contre mon poignet et me tira vers le bas. Je me baissai immédiatement, et trois Griffons volèrent à quelques centimètres au dessus de nous, attrapant les archers sur leur passage et les lâchèrent dans les airs. Edmund émit un petit rire de victoire et se redressa, j'eu juste le temps d'apercevoir un archer arriver de nulle part et pointer son arme vers moi, droit sur ma poitrine. Il appuya sur la gâchette. Edmund me tira vers lui, essayant de m'éviter d'être empalée, mais il ne fut pas assez rapide et une douleur lancinante se propagea dans mon mollet, là où la flèche venait de s'enfoncer. Je m'effondrai immédiatement, perdant l'équilibre. Edmund fonça sur l'archer, l'épée en avant, le soldat voulu se défendre, mais Edmund était plus rapide et avant qu'il ne puisse agir, l'archer tomba, mort.
- Est-ce que vous pouvez marcher ? Demanda stupidement le jeune roi

Je le fusillai du regard, et il se reprit, se rendant compte que sa question n'était pas des plus judicieuse. Tout d'un coup, une corne sonna et des cris de ralliement se firent entendre.
- Que se passe-t-il ? Réussis-je à articuler malgré la douleur

Edmund regarda par dessus la tour et commença à me décrire:
- L'armée de Miraz a prit le contrôle de la herse! Pourquoi Caspian n'y est pas ? Il était chargé de surveiller la herse!

Il s'arrêta un moment et, comme s'il essayait de contenir son inquiétude annonça:
- Il faut qu'on parte. Maintenant.

Il prit mon bras et le passa au dessus de son épaule pour que je m'appuie sur lui.
- Je ne comprends pas... murmurai-je alors que j'essayai de marcher.
- Si Miraz réussit à bloquer la grille, nous sommes coincés ici.

Me rendant compte de la gravité de la situation, je voulu accélérer le pas. En vain. Ma jambe était si douloureuse, que je n'arrivai pas à me déplacer. Je me mis à jurer dans ma barbe. Edmund regarda autour de lui, et un sourire se dessina sur son visage. Il mit ses doigts dans sa bouche et siffla. Quelques secondes plus tard, un griffon arriva et se plaça devant nous. Edmund me porta et me posa sur le dos de l'animal, puis s'assit devant moi, me demandant de le prendre par la taille pour ne pas tomber. Je sentais à quel point il était inquiet. Je l'étais aussi. Que s'était-il passé ? Où était Caspian ?

Je me maudis d'avoir prit cette satanée flèche dans le mollet. Si j'avais été plus prudente dès le départ, Miraz serait certainement mort à l'heure qu'il est. Le Griffon décolla subitement et je dû serrer le roi Edmund plus fort pour éviter la chute. Il survola la cour du château et la vision qui s'offrit à moi me serra les intestins. La herse était fermée et de nombreux narniens étaient encore coincés à l'intérieur, se battant comme s'ils n'avaient plus rien à perdre. Ils tombaient un par un, encerclés par une armée bien plus nombreuse. Ma gorge se serra et je fermai les yeux, incapable de regarder cette boucherie. Après quelques secondes de vol, je sentis le griffon perdre de l'altitude.
- Que se passe-t-il ? Demandai-je au roi Edmund
- Nous sommes trop lourd, annonça-t-il simplement. Il va atterrir.

Je regardai en bas, le griffon se dirigeait droit vers une masse de soldats, l'air dépité. Caspian était en tête à cheval, suivit de Peter et de Susan. Je soupirai de soulagement, voyant qu'ils étaient sains et sauf. Soudain, mon cœur se mit à battre plus vite. Je n'étais pas prête à affronter la réaction de Caspian quand il me verrait. Je n'avais pas envisagé cette possibilité. Dans mon esprit, j'allais tuer Miraz ce soir. Caspian m'aurait certes réprimandé, mais cela serait rapidement passé quand il se serait rendu compte de ce que j'avais fait. Là, non seulement Miraz était en vie, mais en plus j'avais réussi à me blesser. Si ce soldat ne m'avait pas tuée, Caspian le fera certainement.

Le Griffon se posa doucement en face des souverains de Narnia et Susan couru en criant:
- Edmund! J'ai eu si peur!

Edmund descendit du griffon et serra sa sœur dans les bras. Caspian souriait, mais son sourire se figea quand il remarqua ma présence sur le griffon. Son visage pâlit, et il sembla prit d'une rage soudaine, rage si puissante, qu'il resta muet.

Edmund me reprit par la taille pour me faire descendre, et je m'appuyai sur lui pour ne pas que ma jambe blessée ne touche le sol. C'est à cet instant que Caspian remarqua la flèche plantée dans mon mollet et qu'il couru jusqu'à moi:
- Que s'est-il passé ?
- Des archers nous on prit pour cible, expliqua Edmund.
- Pour l'amour d'Aslan, s'écria Caspian. Qu'est-ce que tu fais ici Maisie? Je t'avais pourtant clairement dit de rester à la table de pierre!
- Tu croyais sincèrement que j'allais rester là bas à attendre ?! J'avais besoin de venir Caspian.
- Tu aurais pu te faire tuer! Es-tu totalement inconsciente ?

Jamais je ne l'avais vu si en colère de ma vie, et une vague de culpabilité se propagea dans tout mon être.
- Je te faisais confiance!
- J'avais besoin d'être là Cas'!
- Bien sur que non.

Sans réfléchir à ce que je faisais, ou même à ce que je disais, je pris le même ton que lui en lui répondant:
- Bien sur que si! Je n'allais pas rester enfermée, seule, à l'autre bout du royaume à espérer que quelqu'un d'autre réussisse à mettre fin aux jours de Miraz. Je devais m'en assurer. Je devais être celle qui le tuerait!
- Mais de quoi tu parles ?
- Il a tué papa! Hurlai-je bientôt aussi fort que lui. Miraz a tué père et je le vengerai quoi qu'il advienne.

Ma révélation n'eut pas l'effet escompté, j'étais persuadée qu'il tomberait des nues, qu'il serait choqué, ou du moins surpris.
- Je sais ce que Miraz a fait. Mais ce n'est pas à toi de rétablir cette justice.
- Tu sais ?
- Je l'ai appris ce soir à mes dépends, répondit mon frère, l'air triste.

Puis il fronça les sourcils et demanda lentement:
- Mais toi, comment le sais-tu ?

Je baissai les yeux, incapable de le regarder en face après lui avoir caché cette vérité toute ses années. En réalité, si je ne lui avais pas dit c'était parce que j'étais terrifiée. Terrifiée par ce que Miraz nous ferait s'il apprenait que nous savions, et terrifiée par ce que Caspian ferait à Miraz.
- J'étais là.

La surprise à laquelle je m'attendais à l'annonce du meurtre de mon père par Miraz, fut celle qui se dessina sur le visage de mon frère à cet instant.
- J'ai tout vu, ajoutai-je.

La colère de Caspian disparu aussi vite qu'elle était apparue. Il me prit tendrement dans ses bras et me chuchota à l'oreille:
- Je suis désolé que tu aies eu à porter ce fardeau si longtemps. Tu n'as pas à te venger. Je suis là maintenant.

Je ne répondis pas. Il avait tort, le fait qu'il sache ne changerait rien. Je serai celle qui tuera Miraz.

***
Oyé, Oyé, Oyé peuple de Narnia !
Comment allez-vous ?
Nouveau chapitre pour vous, chers amis <3 Qu'est-ce que vous en avez pensé ? J'espère que ça vous a plu !!

Merciiiii pour tous vos commentaires, et vos votes, vous êtes trop au top du top :)
A trèèèès bientôt!

Bisous, bisous :) xxx
~fanyy~

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