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❉ VIII ❉

Not about angels - Birdy

Angelina Blake

Les jours passaient, tandis que je commençais à me sentir à l'aise ici. Je m'étais fait des amis, quelques garçons. Cependant aucune fille ne voulait m'adresser la parole, apparemment à cause de jalousie concernant Mitch, le tuteur que chacune d'entre elles aurait voulu avoir. A vrai dire, si elles le voulaient, je leur laissais volontiers.

Ce dernier était on ne peut plus froid avec moi, ne m'adressant pas la parole hormis pendant nos entraînements. Honnêtement, ça ne me dérangeait pas plus que ça, j'aurais juste pensé entretenir une relation amicale ou du moins cordiale avec lui. C'était raté.

Je remontais dans ma chambre après le dîner, tombant sur mon lit. Un combat prit place en moi, intérieurement. Capitulant, je me penchais pour attraper la petite boite sous mon lit, mes mains tremblantes, ma gorge serrée. Je savais que je m'infligeais à moi même cette souffrance, mais c'était comme si j'en avais besoin, chaque jour. Je devais me rappeler ce pourquoi j'étais venue ici, qui j'allais venger.

Je posais le couvercle sur mon lit, saisissant la première photo. C'était à la naissance de mon frère, je souriais de toutes mes dents, malgré que certaines étaient portées disparues, tandis que ce dernier se trouvait dans mes bras, comme pétrifié. Cette photo avait un côté humoristique, elle représentait tellement bien notre relation.

La photo suivante fut celle de mon père, ainsi que de ma mère. C'était un vieux polaroid, datant de leurs années lycée. J'avais beau en vouloir à ma mère, je ne pouvais pas nier sa beauté évidente. Je trouvais cette photo unique, et même si mon père n'aurait jamais voulu l'avouer, il aimait cette photo, elle représentait beaucoup de choses pour lui, même après le départ de maman.

Je posais la photo sur celle de mon frère et moi, regardant la suivante. Mon père et moi, dans toute notre splendeur. Cette photo datait d'il y a huit ans, quand ma mère était enceinte de Teddy. Nous étions tous deux assis sur un banc, une glace à la vanille dégoulinant dans nos mains. Et l'un comme l'autre, malgré que lui ait presque quarante ans et que moi je n'en ai que huit, avions de la glace jusque sur le bout du nez. Les mêmes visages, les mêmes expressions. C'était pour cela que j'avais toujours aimé cette photo parmi toutes celles que nous avions tous les deux. J'étais différente, j'étais encore jeune et innocente.

La dernière photo était toujours la plus difficile à regarder. C'était à ce moment là que je sentis les larmes couler abondamment sur mes joues. Cette photo datait d'il y a deux ans, quelques mois avant l'attentat. Je me souvenais de ce moment, comme si c'était encore hier. Mon père était fier de moi, pour la première fois j'avais réussi à ramener un bulletin de notes correct à la maison, tandis que Teddy venait de me demander de l'accompagner à son festival du jeu vidéo, un événement qu'il avait attendu deux ans. Je haïssais les jeux vidéos, ce n'était pas un mensonge. Mais quand Teddy m'avait regardé avec cette mine là, me suppliant de l'accompagner, je n'avais pas pu lui résister. Je ne le voyais pas souvent, avec mon internat à Atlanta, alors je devais privilégier chaque moment que je passais avec lui, même si ça ne m'enchantait pas toujours.

Cette journée était bonne, en perspective. Mon père tenait fièrement mon bulletin, tandis que Teddy avait déposé un baiser sur ma joue et que je levais les yeux au ciel, à la fois amusée et agacée par mon père. Nat avait choisi ce moment pour prendre cette photo qui était d'ordinaire banale, mais qui finalement signifiait beaucoup pour moi. Surtout après ce jour.

J'aurais tout donné pour pouvoir revenir à ces moments là, les partager à nouveau avec eux, ne serait-ce qu'une fois. Mais ce temps là était révolu, et bien que deux ans soient passés, j'avais toujours du mal à me faire à l'idée que je ne les reverrai jamais.

Je laissais tomber la photo, essuyant d'un revers de manche mes larmes. Remettant les photos dans la boite, je posais cette dernière au sol, ne perdant pas plus de temps pour rentrer dans mes couvertures et éteindre la lumière, le sommeil étant ma meilleure solution.

Je me réveillais en sursaut, mon corps entier en sueur après le cauchemar bien trop familier. Cela avait beau être un cauchemar, cela avait été la réalité, une réalité qui ne cessait de se rejouer en moi. Mon rythme cardiaque s'accéléra, ma respiration se faisant plus rapide, mais bien plus difficile. Je tentais de calmer mon souffle, en vain. Je suffoquais, comme étouffée par mon passé, mes démons refaisant surface. C'était le risque que j'acceptais de prendre lorsque je regardais ces photos. Je me maudissais intérieurement d'avoir laissé mes somnifères chez Amber, comprenant maintenant que mes nuits allaient devenir un enfer.

Je continuais de lutter, sentant que l'air était comme arraché à mes poumons : je faisais une crise. Je me jetai au sol, tentant de me rendre jusqu'à la salle de bain pour farfouiller dans ma trousse de toilette, à la recherche d'un calmant. Calmant que je n'avais bien évidemment pas pris en venant ici. Retournant dans la chambre, j'ouvris la porte, constatant que le couloir était sombre, plongé dans la pénombre. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était.

J'eus plus de mal à respirer, mon corps tombant au sol, cédant à la crise. Mon regard se tourna, cherchant un échappatoire, que je trouvais.
Le biper.
Mitch.

Je ne savais pas si l'appeler était une solution, mais à ce moment là, j'arrêtai de penser. Je rampai difficilement jusqu'au foutu boitier avant d'appuyer sur le bouton, m'écroulant ensuite, à bout de force.

Peut-être qu'il ne viendrait pas, ou peut-être que si. Peut-être qu'il m'en voudrait d'avoir perturbé sa nuit, considérant que mon état n'était pas urgent. Trop de peut-être qui n'avaient surement pas lieu d'être.

Je perdais de plus en plus espoir en sa venue, sachant qu'il ne me restait plus beaucoup de temps avant de perdre connaissance. Mais une ombre apparut dans l'entrebâillement de la porte, se précipitant à l'intérieur. Il était venu.

- Angelina ! s'exclama t-il avant de se baisser pour se mettre à mon niveau.

Je peinais encore plus à respirer, luttant pour trouver une once d'oxygène. Mitch me regardait, inquiet, avant d'enrouler ses bras autour de moi et de me déposer sur le lit. Il s'empressa d'ouvrir le petit hublot qui faisait office de fenêtre, permettant à l'air de se renouveler dans la pièce. Il se pencha au dessus de moi, attrapant ma main dans la sienne.

- Angelina, murmura t-il, respire avec moi.

Il se mit à prendre de grandes inspirations, me demandant de faire de même. Je tentais de me caler sur lui, quelques secondes séparant nos expirations. Au fil des secondes, je sentais l'oxygène regagner mes poumons, l'air devenant bien plus respirable.

Je ne savais pas vraiment si son exercice de respiration y était pour quelque chose, ou bien si son regard plongé dans le mien avait réussi à me calmer.

Ma respiration reprit son rythme régulier, mon cœur faisant de même. Je commençais à me détendre, quand Mitch se décida à parler.

- Que s'est-il passé ?

Je ne pris pas la peine de tourner mon regard vers lui.

- Je.. J'ai fait une crise.

- C'est déjà arrivé avant ?

Je hochais la tête, confirmant ses dires.

- Et tu n'as rien pour traiter ça ? demanda t-il, une mine inquiète sur son visage, c'est très dangereux, si jamais personne ne peut t'aider..

- Je les ai laissé chez moi, avouai-je, je ne pensais pas en avoir besoin, je.. je pensais que je serais plus forte que ça.

Il ne dit rien, peut-être parce qu'il n'avait rien à dire, ou que simplement il n'y avait rien à dire. Il se leva du lit, se penchant pour refermer le hublot au dessus de ma tête, avant de retourner son regard vers moi.

- Ça va aller ? Pour le reste de la nuit ?

- Je suppose, murmurai-je, pas convaincue de ce que j'avançais.

- Je préférerais que tu sois sure, Angelina. Je n'aimerais pas que ça recommence.

- Allez dormir Mitch, ne vous en faites pas pour moi, répondis-je, persuadée que son sommeil était la seule chose qui le préoccupait. Merci d'être venu, j'irais bien.

Il secoua la tête, se penchant vers moi.

- Je vais rester, afin de m'assurer que tu sois en sécurité.

- Mitch vous ne..

- Angelina, je reste.

Je haussais les sourcils, prise de court par son ton autoritaire. Fermant les yeux, je l'entendis s'asseoir au sol, le dos contre le lit.

- Mitch, vous pouvez venir dans le lit, il est assez grand pour deux.

- Non, je..

- Mitch, vraiment.

Cette fois ci, ce fut lui qui fut surpris. Et bizarrement, je ne m'attendais pas à ce qu'il s'exécute, mais quand je sentis les couvertures se relever, un sentiment de victoire se fit ressentir au plus profond de moi.

- Merci, Mitch.

- Bonne nuit Angelina.

Mitch Rapp venait de me sauver la vie, encore une fois.

«  They will come, they will go, make us special »

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