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1.2 La meute du Sinnel

Cours. Cours. Cours.

Je hurle à ma louve depuis des minutes qui paraissent des heures. Je les sens partout. Leurs présences sont pesantes, j'ai l'impression qu'ils m'observent de tous les bords. Mais qui sont-ils ?

Certainement les loups de la meute de Randors, meute puissante qui s'agrandit de jour en jour, tuant l'Alpha d'autres meutes pour se les approprier. D'après Connor, leur désir est de dominer le monde lycanthrope.

La nuit est tombée depuis longtemps déjà, et cette impression d'être suivie ne me quitte toujours pas.

Ne t'arrête pas tant que tu n'es pas certaine d'être en lieu sûr.

Mais qu'est ce qu'un lieu sûr, si ce n'est chez moi ? Malheureusement, le chemin que j'emprunte ne semble pas être celui de la meute, mais je n'ose pas me résigner à changer de direction. En poursuivant sur cette voix, Hadriel pourra plus aisément me retrouver puisqu'il sait que je suis partie par là.

Ma louve n'en peut plus, je sens sa fatigue, sa peine à avancer bien qu'elle sente comme moi le danger, l'impression oppressante d'être traquée alors même qu'elle ne sait pas par qui.

Je galope encore quelques centaines de mètre à travers la forêt dense lorsque j'aperçois des lueurs au loin. Une meute ! Ca ne peut être des hommes, si profondément installés dans la forêt. Je réunis les quelques forces qui me restent pour avancer ce qui me semble être encore des moments interminables avant d'arriver au niveau d'un portail immense recouvert de fils de barbelé. Cette meute doit être puissante et riche, au vue du matériel de pointe qu'ils utilisent.

Pour nous les loups garous, il est difficile de se procurer ce genre de matériels. Cela impliquerait d'avoir suffisamment de ressources pour les troquer au marché noir, lieu connu pour être l'endroit le plus malsain que les loups connaissent, ou d'aller dans le monde des humains pour tenter d'en obtenir. Mais cela n'est pas chose aisée. En effet, côtoyer les hommes signifie s'éloigner de sa meute, et les loups ne supporte pas de rester seuls longtemps.

Toujours est-il que je me retrouve plantée là, devant l'entrée d'une meute qui m'est totalement inconnue. Suis-je sûre d'être en lieu sauf ? Bien que je soir certaine qu'il ne s'agit pas de la meute de Randors, qui se trouve de l'autre côté de la chaîne de montagne que je longe depuis maintenant des heures, il peut toutefois s'agir d'une meute ennemie.

Indécise quant au choix que je devrais faire, entrer ou fuir, je sais toutefois que j'ai sacrément besoin de repos, et que passer la nuit seule, avec ces traqueurs en plus de mes habituelles terreurs nocturne, n'est pas une bonne idée.

Alors que je m'apprête à frapper au portail, celui-ci s'ouvre de lui-même, poussé par deux colosses. J'ignore comment ils savaient que j'étais là, mais le fait est qu'ils me dévisagent, et pas de la façon la plus gentille qui soit. A leurs yeux, je suis une menace.

Ma louve ne se laisse pas démonter, elle adopte toujours une allure fière et noble alors même qu'au fond elle tremble tellement le besoin de récupérer est pressant.

Derrière les deux colosses, je distingue une allée donnant sur une cour principale entourée de nombreuses bâtisses. L'architecture ne ressemble en rien à la nôtre. Tandis que nos maisons sont espacées et entourée de prairies et de forêt, les habitations bien plus nombreuses sont toutes collées et adossées au portail. La vue m'est bouchée par l'arrivée de nombreuses personnes, dont une jeune femme à la silhouette élancée, les cheveux noirs de jais qui lance à mon intention :

- C'est qui celle-là ?

Son expression est clairement dédaigneuse à mon égard. Ma louve se tient sur ses gardes, prête à agir en cas de menace.

- Nous l'avons trouvé là, Béta, répond l'un des deux gardes.

Sa façon de parler est presque trop formelle. Cette demoiselle, Béta qui plus est, semble bien être du genre à se sentir supérieur aux autres, et le fait bien ressentir.

- Attachez-la, faîte-la entrer et appelez l'Alpha. Je veux savoir ce qu'elle vient faire sur mes terres.

Les deux gardes s'approchent dangereusement de moi. Je m'élance pour les esquiver et bondis, comme me l'a appris Hadriel, sur la brune en grognant. Elle s'écrase sous mon poids et grince des dents. A ce moment-là, je sais que j'ai fait une erreur, mais fuir aurait été impossible, les deux colosses m'auraient rattrapés, et me laisser enchaîner docilement était inconcevable.

- Quelle peste !

La brune s'écarte et se transforme aussitôt en louve, en à peine quelques secondes. Sa rapidité me surprend, et je la vois à peine me sauter dessus et planter ses crocs à travers mon pelage dans la peau fine de mes côtés.

Impuissante et épuisée face à elle, je ne fais que me débattre. J'ai l'air pitoyable, face à sa louve bien plus grande que la mienne et face à son pelage massif aussi noir que sa chevelure.

Cette louve continue à s'acharner sur moi, sous les regards des autres membres de la meute qui arrivent en masse pour observer ce carnage.

Alors que la douleur qui me transperce l'abdomen et maintenant la jambe gauche et l'épaule droite, j'entends une voix surgir et gronder :

- Chanelle ! Ça suffit !

La louve s'immobilise immédiatement et s'écarte, le regard penaud, le souffle haletant et les babines dégoulinant de mon propre sang.

- Amenez-la à l'infirmerie.

- Mais Alpha, c'est une ennemie, nous ferions mieux de la chasser dehors ! j'entends la dénommée Chanelle crier, visiblement retransformée en humaine.

Mes yeux se sont clos, et ma louve reste étendue, les yeux clos à la vue de tous. Il faut que je reprenne le dessus sur elle, qu'elle me laisse reprendre ma forme humaine, mais je ne peux me résoudre à me transformer et paraitre nue devant toute une meute qui m'est sans doute ennemie. Le printemps arrive à peine, et en cette période de reproduction, de nombreux mâles se cherchent une femelle à féconder. Non merci, pas pour moi.

Je n'entends plus que des échos de la brune en train de brailler, certainement des propos pas très aimables me concernant. On me traine par les pattes le long d'un chemin en gravier qui ne fait qu'attiser ma douleur au niveau de mes blessures. Je gémis mais personne ne semble m'entendre.

Hadriel, tentais-je de l'appeler sachant pertinemment qu'il est trop loin pour me répondre.

On me dépose sur le sol froid d'une pièce pourtant bien réchauffer. Des pas m'indiquent que ces personnes s'éloignent, me laissant seule avec mes morsures saignantes. Avec un effort au-delà du réel, j'ouvre en œil pour tenter de voir ce qu'il se trame autour de moi, mais l'image se forme floue sur ma rétine.

- Jeune louve, tu dois te transformer pour être soignée, me lance la même voix grave qui m'a sauvé la vie quelques instants plus tôt.

Celle de l'Alpha. Raison qui me pousse à ne pas me transformer. Les Alphas ont une réputation de dominant dont les conquêtes sont nombreuses, surtout auprès de leurs ennemis. Je n'ai pas envie de finir dans son lit, sachant que je ne pourrais pas me débattre face à lui vu mon état actuel.

Pourtant mon choix ne semble pas plaire à l'Alpha qui gronde cette fois :

- Transforme-toi !

Ma louve, simple Gamma soumise ne peut résister à son aura dominante. Alors je commence une transformation lente et douloureuse. Mes membres se déforment et récupèrent les plaies de ma louve. Mon corps humain apparait roué de coups et blessures. Instinctivement, mes mains cachent ma féminité.

Les grandes mains chaudes et calleuses de l'Alpha viennent se glisser sous mon corps frêle et le soulève pour le déposer sur un lit moelleux qui soulage mon dos meurtris.

- Merci Alpha, je vais commencer à la soigner.

Cette voix semble celle d'une vieille bonne femme aimante et je me sens quelque peu rassurée.

- Viens me chercher quand elle sera réveillée, Agrippine, lance l'Alpha.

La vieille pose sur mon corps un chiffon imbibé de je ne sais quelle substance et l'appuie sur les plaies. Je hurle à la mort tandis que, faisant preuve de patiente, elle continue sur l'ensemble de mes blessures. Epuisée au plus haut point, je finis par m'évanouir de fatigue et de douleur.

~

- Il faut que tu te caches, trésor, maman revient vite.

- Pourquoi maman ?

- Parce qu'il existe des méchants loups qui veulent récupérer ton pouvoir trésor. Tu es une louve spéciale. Tu te souviens de ce que tu as promis à maman ?

- De ne jamais dire mon secret.

- Et pourquoi Léonie ?

- Parce que sinon, ils me traqueront, ils voudront me faire de mal.

~

Au réveil, mon corps meurtrit et courbaturé m'élance, mais bien moins que la veille. Ce miracle, c'est grâce à cette faculté qui m'a été donnée à la naissance. Je suis ce que l'on appelle une guérisseuse. Ce secret, je l'ai toujours gardé pour moi, car je l'ai promis à ma mère. Aujourd'hui plus que jamais, je suis tellement soulagée d'avoir ce don, car j'étais à deux doigts d'y avoir laissé ma peau.

J'ouvre les yeux et les ferme aussitôt, aveuglée par la lumière qui infiltre la pièce à travers les fenêtres. Je retente plus doucement pour m'habituer à l'ambiance de la pièce. Celle-ci est vide, à l'exception d'un homme allongé sur un lit semblable au mien à l'autre bout de la pièce. Je me redresse et me sens attirée vers lui. J'attrape le drap et l'enroule autour de mon corps nu, avant de poser mes pieds sur le carrelage gelé et m'approcher de lui.

Au fur et à mesure que j'approche, je distingue ses cheveux bruns qui retombent légèrement sur son front plissé par la douleur sur lequel perlent des gouttelettes de sueur.

Je m'assois sur le lit qui juxtapose le sien et attrape sa main brulante. Je ressens alors toute sa douleur au fond de moi et je grince des dents. De nombreuses égratignures recouvrent son corps, dont une entaille profonde dans son flanc. Sa tête a également reçu un coup et de nombreux os de son bras gauche sont bisés. Et bien que je n'ai pas spécialement envie de retrouver cette douleur que j'ai ressentie hier, mes pouvoirs agissent d'eux même et les plaies du jeune homme se transfèrent doucement de son corps vers le mien. Encore une de ces facultés dont j'ai la capacité. Je n'ai pas la capacité de guérir une autre personne que moi. Le seul moyen est d'emmagasiner la douleur et me faire guérir plus rapidement que la normale.

Mon flanc commence à picoter, puis c'est comme si on lame transperçait ma chair, de plus en plus loin sans s'arrêter. Ma peau rougit sous les égratignures et les os de mon bras sont broyés un à un. Je lâche le bras de l'homme tellement la douleur est intense. Je me traîne tant bien que mal vers mon lit et m'écroule dessus, les yeux embués de larmes.

Le temps se fige tandis que mon corps tente de se rétablir. J'entends au loin des pas précipités et des exclamations.

- C'est impossible ! Ambroise est guérit !

La voix frêle de la vieille Agrippine me semble si lointaine.

- Comment est-ce possible, tu as bien vu son état hier ? lance une voix masculine que je ne parviens pas à distinguer.

- Et comment va notre invitée ? Demande cette même voix.

Des pas s'approchent de moi. Non ! Ils vont voir que ces blessures ne sont pas les miennes. Ils sauront ! Mon esprit tente de réveiller mon corps et de l'inciter à la fuite, mais c'est peine perdue.

Le drap qui me recouvre se soulève, révélant aux yeux de tous mon corps plus abimée que la veille.

- Agrippine, sors d'ici s'il te plait, dit l'homme que je reconnais maintenant être l'Alpha.

Il sait.

- Très bien Adès.

Adès ? De la meute du Sinnel ? Mes pensées incohérentes se taisent lorsque je plonge dans un profond sommeil.

🌵

Hey ! Je pense poster tous les dimanches et mercredis minimum si tout ce passe bien 😊
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