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Chapitre 9

Quand Gabrielle se réveilla, elle se trouvait, à nouveau, enchaînée avec du fer, face à une grille. La pièce, légèrement plus grande, avait plus de lumière, du fait que le couloir soit bien plus fréquenté. Une planche de bois, surmontée d'un matelas piteux, d'une couverture grise en grosse laine et d'un drap terne, avait été placée dans un coin, pour lui permettre de se reposer. Un simple lavabo et des toilettes complétaient le mobilier réduit de la cellule. Elle regrettait déjà sa chambre et sa vie dans la forêt... 

Puis ses yeux se portèrent sur une petite grille au mur, située à quelques centimètres du sol. Elle s'y approcha et s'assit pour essayer de distinguer ce qu'il y avait derrière. Elle vit une salle similaire à la sienne et un jeune homme assis sur ce qui lui servait de lit, en train de s'ennuyer. Enchaîné lui aussi mais pas avec le même matériau, il devait avoir deux ans de plus que Gabrielle. Il portait un pantalon noir et long, ainsi qu'un haut d'une couleur anciennement vert menthe, désormais défraichie. Une ceinture marron lui entourait la taille avec plusieurs emplacements libres pour de potentielles armes blanches. Ses cheveux d'un blond cuivré lui arrivaient sous ses oreilles, de forme pointue. Décoiffés, des mèches hirsutes volaient autour de son visage creusé et fatigué. Il était maigre et son corps semblait pouvoir se briser au moindre mouvement brusque. Sa pauvre figure pâle, ses membres frêles ayant des mouvements lents et fatigués, sa position anéantie, tout lui donnait l'air d'un être malingre et maladif. Néanmoins, la jeune fille fut frappée par ses yeux d'une magnifique couleur émeraude. Des yeux qui la poussèrent et la décidèrent à l'interpeller.

- Salut, dit-elle simplement, faute d'imagination.

Le garçon regarda dans la direction de la voix cristalline de Gaby. Et soupira en comprenant que ses yeux ne lui jouaient pas de tours. Encore une pauvre fille qui allait souffrir...

- Par Solathan, que fais-tu dans cette prison ? Qu'as-tu fait ? dit-il en s'approchant de la grille avec un air triste.

La jeune fille fut décontenancée face à l'attitude de ce jeune homme.

- Je... je ne sais pas, je ne comprends pas.

- Enfin tu sais bien pourquoi tu es là ? insista-t-il.

Soudain il réfléchit et se racla la gorge.

- Excuse-moi, je ne voulais pas être brutal.

- Ce n'est rien... C'est juste que je ne comprends rien de ce qui se passe. J'ai trop d'informations à ingurgiter en peu de temps; et tout se mélange dans ma tête.

Il lui adressa alors un léger sourire et reprit du début.

- Au fait, je ne me suis pas présenté, s'excusa le jeune homme harassé. Arthur Périchi.

- Tiens, tu n'as pas de particule avant ton nom ? demanda Gabrielle sans joie.

Arthur sourit, amusé de l'innocence de sa réponse et du seul problème qu'elle se posait.

- Non, seuls les nobles en ont, répondit-il. Et toi, tu es... ?

- Je m'appelle Gabrielle Sola... Enfin c'est ce que je pensais.

- Tu perds la mémoire ? interrogea Arthur dubitatif.

- C'est un peu plus compliqué à expliquer.

- On a le temps ici.

Devait-elle faire confiance à ce jeune homme ? Lui raconter sa vie, ses pensées, sa famille ? Qui disait qu'il n'était pas là pour en apprendre plus sur elle ? Mais à la vue de ses habits abîmés et sales, son air d'ennui, son expression lorsqu'il l'avait vue et ses chaînes la convainquirent qu'elle pouvait lui parler, et puis elle avait envie de le faire, de se libérer de ce poids, de le partager.

Très bien. Elle commença en expliquant qu'elle vivait avec ses parents - adoptifs - sur Terre, qu'elle était heureuse dans leur forêt éloignée de tous et qu'elle n'avait aucun problème. Mais qu'hier, le jour de son anniversaire, sa vie avait basculé; elle avait reçu leur collier magique et un bracelet avec beaucoup plus d'importance que simplement les pierres précieuses qui l'ornaient. Arthur voulut l'interrompre mais Gabrielle enchaîna. Elle ajouta que ces objets n'étaient rien de plus pour elle que de magnifiques bijoux car elle ne savait pas ce qu'ils représentaient contrairement à ses parents. Elle expliqua que le lendemain, un groupe de cinq hommes en noir les avait attaqués et qu'ils avaient pour objectif de l'enlever; mais qu'ils n'avaient pas réussi et que son père avait attrapé le dernier survivant. Il lui avait posé des questions et s'était présenté sous le nom d'Ethan dil'Arivachi.

Arthur suivait le discours, sidéré. Jamais depuis qu'il avait été emprisonné ici, il n'avait entendu pareille histoire. Il se sentait revivre comme si le souffle de la Vie venait de lui être insufflé de nouveau, le connectant au monde, l'ouvrant enfin au monde extérieur. Mais le plus dur à assimiler c'était qu'il avait en face de lui la Princesse héritière ! Et son père adoptif n'était pas inconnu non plus.

- Non ! s'exclama-t-il. Le chef des gardes royales ?

- Apparemment. Et donc s'il ne s'appelait pas Sola et moi que je n'étais pas leur fille, j'en déduis que je ne me nomme pas ainsi.

- En effet. Ton bracelet est celui de la famille royale, tu es donc Gabrielle lib'Enachi !

La jeune fille ne pouvait toujours pas accepter qu'elle soit une princesse. Cachée sur Terre, elle serait en fait une souveraine d'un royaume qu'elle ne connaissait pas. C'était un peu trop gros pour qu'elle ne trouve pas cela fou.

- Mais ça ne prouve rien tu pourrais très bien le mettre et dire que tu es prince, contredit-elle plus pour elle qu'en attendant une vraie réponse.

Le jeune garçon sourit.

- Non. Seuls ceux de la famille royale peuvent porter un bracelet de cette sorte. Si tu me le mets je recevrai une décharge et le bracelet me repoussera.

Complètement délirant. Comme si un bracelet pouvait reconnaître une personne de sang royal !

- Et donc comment t'es-tu retrouvée ici ? interrogea de nouveau Arthur pour savoir la suite de l'histoire.

Gabrielle lui raconta que son père avait décidé de le laisser partir en lui remettant une lettre pour Isabelle mais que, bien évidemment, il n'avait pas abandonné pour une si petite défaite et était revenu. Elle expliqua qu'elle était remontée dans sa chambre, qu'il l'attendait et qu'il lui avait attrapé le bras pour que deux secondes plus tard elle se retrouve en prison.

- Il ne m'a même pas affrontée en face; c'est un lâche, lâcha-t-elle enfin plus pour s'encourager qu'autre chose.

Voilà, elle lui avait dit ce qu'elle avait sur le cœur, ce qu'elle avait vécu durant cette journée abominable de son point de vue. Elle était soulagée, c'était comme si on lui enlevait une souffrance qui la dévorait de l'intérieur. Mais son plaisir ne sera qu'éphémère car la réalité rattrape toujours les hommes. Elle profitait néanmoins de cette sensation agréable après ce qui lui était arrivé. Elle changea de sujet.

- Mais bon... Et toi ? Comment es-tu arrivé là ? demanda-t-elle.

Arthur ne savait pas pourquoi mais il ressentait de la sympathie pour cette fille. Elle était gentille et attachante et il avait envie de l'aider. Il se décida à lui raconter son histoire.

- Je suis un demi-elfe.

- Et alors ?

- Eh bien, comme les membres de la famille royale, les hybrides comme moi ne peuvent pas être possédés sans notre accord. Du coup, Isabelle trouvait cela dangereux de laisser dans le royaume des gens qu'elle ne pouvait pas prendre sous son contrôle à tout moment. Elle nous a alors tous demandé de s'allier à elle. Quelques uns ont accepté, les autres se sont retrouvés en prison.

Il s'arrêta, serra sa mâchoire puis reprit.

- Elle nous a torturés pendant plus d'un mois pour que nous acceptions d'être possédés. Certains ont alors consenti de s'allier à cette folle mais les autres ont résisté. Puis Isabelle a décidé que nous tenir emprisonnés suffisait. Moi je me suis retrouvé dans cette horrible prison car j'avais réussi à faire évader une mère et son jeune enfant.

- Oh mon Dieu ! Elle s'en est même prise à des enfants ! s'indigna Gabrielle.

- Malheureusement oui.

- Et est-ce qu'Isabelle les a rattrapés ?

- Je ne sais pas. Mais j'imagine que non puisque je ne les ai jamais revus... Ils ont dû réussir à quitter Elémentarius et éviter le royaume des elfes et celui des vampires qui sont également sous le contrôle d'Isabelle et d'André.

La jeune fille hochait la tête et le félicita. Elle était vraiment admirative. Le demi-elfe rougit, malgré lui, sous ces compliments.

- Je n'ai pas fait grand chose, murmura-t-il.

Le silence s'installa entre eux, une sorte de gêne mais aussi de peur face à Isabelle capable de tout, même de violenter des enfants.

- Et tu as dit que ta prison est horrible, pourquoi ? demanda prudemment Gabrielle.

- Parce que je n'ai toujours pas réussi à m'évader ! sourit-il avec malice. Nous sommes au dernier niveau, le plus surveillé... Le plus désagréable... 

Soudain, ils entendirent des bruits de pas dans le couloir. Ils se relevèrent d'un bond et allèrent s'asseoir sur leur lit respectif.

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