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Chapitre 5

Gabrielle écoutait passionnée, sa colère s'était dissoute en même temps qu'elle apprenait la dissolution d'Elémentarius. Ce qu'elle découvrait était incroyable. Tant de choses qu'elle apprenait en si peu de temps. Des choses extraordinaires, surnaturelles et dont elle avait du mal à se convaincre que c'était la vérité même si une voix persistait en lui soufflant de croire. Malgré tout, cet amas d'informations était trop grand et son cerveau rationnel la suppliait d'arrêter. Ce flot quasi discontinu lui brouillait un peu l'esprit. Ethan continua :

— Nous devions emmener leur fille sur Terre pour la protéger de ces personnes. Ils voulaient que nous l'élevions comme notre enfant et la menions loin de ce monde qui serait horrible à vivre sous le joug de ces hommes.

Oui c'est cela, son cerveau était trop embrumé. Ces mots, ces mots qui formaient des phrases, des phrases absurdes résonnèrent dans sa tête et lorsqu'elle les assembla... Impossible... La réalité frappa Gabrielle de plein fouet. Le silence s'installa et elle réfléchit à ce qu'elle venait d'apprendre. Puis elle parla d'une voix brisée en espérant qu'elle avait mal compris.

— C'est une blague... ? Vous ne l'avez pas fait ? Vous vous êtes enfuits sans elle ? Non ?

— Nous ne pouvions pas refuser, répondit doucement Lia. Il fallait que nous les aidions.

Les larmes montèrent aux yeux de la jeune fille. Impossible.

— Donc... vous n'êtes pas... mes parents ?

Lia et Ethan baissèrent les yeux.

— Mais nous t'avons aimée comme notre fille. Tu nous es très chère, dit Lia en s'approchant d'elle, les larmes coulant aussi sur son visage.

Mais Gabrielle secoua la tête. Elle explosa, c'était une information de trop. L'INFORMATION qu'il ne fallait pas omettre, celle qu'il ne fallait pas cacher !

— Vous n'auriez pas dû me cacher tout cela ! hurla-t-elle hors d'elle, sa colère refaisant surface. J'avais le droit de savoir ! J'avais le droit de connaître mon passé ! Vous n'aviez pas le droit de me cacher tant de choses ! J'ai vécu dans l'ignorance jusque là, sans savoir ; avec seulement des actes bizarres de votre part et des explications absurdes comme pourquoi vivre coupés du monde ! Tout s'écroule aujourd'hui, la vie qu'on m'avait créée est détruite ! J'ai vécu dans le mensonge, dans un rêve alors que mon monde n'est même pas celui-là ! Je ne suis même pas Terrienne ! Vous n'êtes pas mes parents ! C'est impossible, je n'y crois pas, vous mentez ! Je ne veux pas le croire !

La colère avait atteint son paroxysme chez la jeune fille, la poussant à ne plus contrôler ses paroles qui dépassaient ses pensées. Elle ne voulait pas s'exprimer ainsi mais la colère, la douleur la contrôlaient. Elle était perdue, elle se sentait trahie et abandonnée. Aucune parole à ce moment ne pourrait la calmer, son esprit s'était bloqué. Elle doutait de tout ! Comme en proie à un terrible délire incontrôlable. Ce n'était pas possible qu'ils lui aient caché autant pour la protéger. Va pour le monde mais de là à lui mentir sur sa famille... Ils auraient dû trouver un autre mensonge pour lui avouer qu'ils n'étaient pas ses parents biologiques. Pourquoi pas : « Nous sommes tes parents adoptifs, nous t'avons accueillie quand tu avais un an car tes parents biologiques n'avaient pas assez de moyens pour t'élever. Ils t'aimaient et nous aussi. » Là, encore, éventuellement ; au moins elle aurait su qu'elle avait été éduquée par d'autres personnes que ses vrais parents. Et elle ne l'aurait pas appris à seize ans, par pur hasard, après s'être faite attaquer par des Elémentiens qui voulaient l'enlever !

— Pardonne-nous, Gabrielle, dit calmement Ethan. Nous avons eu tort mais ce que nous avons fait est du passé. Ne nous rejette pas. Cela ne servirait à rien. Tu es forte : trouve le courage en toi de surmonter cette épreuve. Nous devions te protéger et savoir que tu n'étais pas notre fille t'aurais poussée à découvrir tes parents biologiques.

C'était une blague ? Donc si on ne l'avait pas attaquée ou que ses pouvoirs ne s'étaient pas déclarés, elle n'aurait jamais su ? Elle avala douloureusement sa salive et essuya tant bien que mal ses larmes de tristesse et de colère qui continuaient de couler. Après des révélations extraordinaires, celle-là cassa toute sa joie. Jamais elle n'aurait pu concevoir une chose pareille. Les mots lui manquaient pour s'exprimer et sa respiration était difficile. Ce n'était pas possible. Une seule idée lui venait à l'esprit : aller sur ce monde pour confirmer tout ce qu'elle avait appris et qui ne lui paraissait concevable que dans l'imaginaire. De toute façon, elle n'avait plus rien à faire ici. Ce n'était pas son monde et elle voulait partir loin, très loin. Partir de la Terre semblait être une bonne solution. Radicale, certes. Ethan comprit sa pensée et l'interrompit.

— Ça ne servirait à rien que tu ailles sur Lunos pour te faire capturer. Tu portes le bracelet royal, celui que nous t'avons offert hier, et ils ont dû le voir d'où cette attaque. Tes parents biologiques doivent sûrement être emprisonnés par Isabelle et comme pensait Zacharie, elle veut avoir la famille royale entière.

Gabrielle se ressaisit pour se donner un air fort mais ses yeux fulminaient de rage. Parce qu'en plus, elle ne pourrait pas aller sur Lunos ?! Elle ne pourrait pas rechercher ses origines, comprendre et découvrir ce monde pour tenter de renouer avec son identité enfouie ? 

— Mais pourquoi ? A quoi ça lui servirait de m'avoir comme prisonnière ? demanda-t-elle simplement.

— Nous l'ignorons, mais sûrement pas pour de bonnes intentions. Tu n'es pas n'importe qui : tu es l'héritière royale après tes parents et peut-être la seule à pouvoir sauver le royaume.

— Donc... je dois faire quelque chose ? Quand allons-nous partir pour ce Lunos ?

Elle ne pouvait rester ici, dans ce lieu abandonné de toute vie humaine qui l'avait cachée de la vérité. Il semblait désormais rempli de mensonges, de faux ; c'était un décor magnifique qui lui dissimulait l'horreur qui se passait sur Lunos où elle aurait dû être élevée.

Malgré sa voix déterminée, elle ne savait pas quoi faire, elle était perdue. Aller sur ce monde de magie n'était sûrement pas la bonne décision mais que faire : elle savait qu'elle ne supporterait pas de rester là maintenant qu'elle savait tout ça. De plus, son altruisme la poussait à aider les habitants d'Elémentarius sans rien attendre en retour.

— Pour le moment il faut que tu te reposes, dit calmement Ethan. Cet après-midi, si tu vas mieux, on t'apprendra à utiliser tes pouvoirs.

Gabrielle hocha la tête automatiquement ; il avait raison si elle voulait se battre et avoir une chance de retrouver ses parents, il faudrait peut-être qu'elle sache comment se servir de ses pouvoirs, surtout dans un monde où toute personne est magique. Elle partit dans sa chambre sans rien ajouter ; encore sous le choc, de ce qui venait de lui être révélé et qui tournait en boucle dans sa tête. Ses larmes ne se tarissaient pas. Elle ne comprenait plus rien et avait l'impression d'être dans un mauvais rêve. Elle claqua la porte et se jeta sur son lit. Impossible. Ce mot se répercutait dans chaque cellule de son corps. Elle refusait la réalité au plus profond d'elle-même. Elle rejetait tout et se bloquait, se bornait à ne pas croire ce qui lui arrivait. Elle ne pouvait imaginer tant... d'absurdités ? Elle ne savait plus où elle en était. Ses yeux se fermèrent laissant couler ses larmes sur son oreiller. Soudain une voix grave l'interpella, la faisant sursauter.

— Vous ne pensiez pas que j'allais abandonner si vite ? Isabelle ne me pardonnerait jamais de revenir sans toi ! Maintenant que tu as appris beaucoup de choses sur ta vie et Lunos, et que j'ai accessoirement pu visiter ta chambre en détails : très beaux livres d'ailleurs ! ajouta-t-il avec cynisme, je vais exaucer ton souhait. En route pour Lunos ! 

Gabrielle était paniquée. Elle hurla et referma les yeux qu'elle avait rouverts lorsqu'Enzo s'approcha d'elle.

Ses parents, toujours dans le salon, montèrent les marches quatre à quatre lorsqu'ils entendirent la jeune fille. Ils ouvrirent avec fracas la porte mais sous leurs yeux horrifiés Gabrielle avait disparu. 

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