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Chapitre 21

– Tu... tu l'as... tué ? demanda-t-elle abasourdie.

– Non, ne t'inquiète pas. C'est un vampire, seul un pieu dans le cœur peut le tuer, expliqua Arthur. Seulement quand il se réveillera il risque d'être de mauvaise humeur. De très mauvaise humeur... soupira-t-il en regrettant soudain un peu sa spontanéité et appréhendant les conséquences de celle-ci.

– Tu... tu l'as tué ? répéta la jeune fille sous le choc. 

– Il se réveillera d'ici une demi-heure ou une heure.

Palmire, portant dans sa main droite le livre qu'elle était allée chercher, fit son entrée, essoufflée par sa course et étonnée par la disparition soudaine d'Arthur. Lorsqu'elle découvrit Gabrielle paniquée, du sang coulant de son cou et de son dos, Damien à terre ne bougeant plus et Arthur le dominant de toute sa hauteur - semblant néanmoins légèrement embêté de se trouver dans la situation actuelle - la jeune guérisseuse demeura bouche bée quelques instants, son livre manquant de s'écraser violemment sur le sol.

– Que s'est-il passé ? interrogea-t-elle finalement.

Pour seule réponse, elle vit Gabrielle, estomaquée et bouleversée, s'effondrer sur le parquet du grenier. Palmire se précipita pour l'aider, posant le livre sur le petit bureau poussiéreux. La soutenant, elle l'incita à se relever pour la conduire ensuite sur le lit où elle l'allongea. Sans hésitation mais avec une certaine délicatesse toutefois, elle souleva son haut et regarda rapidement la grande plaie sanglante qui traversait son dos, puis étudia son cou.

– Arthur, aide-moi ! Ouvre ce coffre et apporte le moi.

Celui-ci s'éloigna de Damien et courut vers le coffre en bois. Il l'ouvrit et l'apporta à Palmire. Cette dernière en sortit du désinfectant, du coton et une aiguille ; un strict nécessaire, utile à tout guérisseur, se trouvait dans ce coffre, pour que, dans le cas d'une attaque forçant les habitants à se réfugier et se cacher dans le grenier, les blessés puissent trouver de quoi se soigner. Gabrielle ne bougea pas mais fut parcourue de frissons et de tremblements ; l'adrénaline s'étant estompée en elle, la douleur s'imposa sans douceur pour la ramener violemment à la réalité. Palmire nettoya d'abord son dos très abîmé, dont l'entaille était profonde. Elle enleva la terre qui s'y trouvait faisant grimacer Gabrielle et lui parla pour la faire penser à autre chose, tout en lui expliquant ce qu'elle savait.

– Damien avait fermé ta plaie, mais la cicatrisation demeurait fragile puisqu'il n'est qu'à demi vampire. Tu as dû faire un mouvement trop brusque qui a déchiré ta peau blessée. Enfin je suppose... Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion de voir un demi-vampire aider à soigner des Elémentiens.

– Oui, murmura Gabrielle d'une voix faible sans rien ajouter.

C'est vrai qu'il l'avait aidée même s'il ne le dirait jamais de cette façon, préférant expliquer que tout était toujours dans son intérêt. Quant à Arthur, il observait tristement Gabrielle et un sentiment de culpabilité le rongeait. Pourquoi l'avait-il laissée seule avec ce monstre ? Il aurait dû insister. Et puis maintenant il se trouvait dans une situation encore plus délicate, devant se préparer à affronter Damien en colère. Palmire soupira.

– Ça va piquer un peu mais il faut que je referme ta plaie, tu perds beaucoup de sang... prévint-elle.

– Tu ne peux pas la mettre sous perfusion ? demanda Arthur.

– Non c'est une Soleil et nous n'avons malheureusement pas de sang S en réserve, expliqua-t-elle.

Gabrielle respira doucement, elle avait mal et était tout d'un coup faible. Palmire posa son aiguille sur le dos nu de la jeune fille et ferma les yeux. Elle se concentra, faisant des gestes très lents avec ses mains au-dessus de Gabrielle. L'aiguille se souleva et fit des mouvements réguliers, croisant, décroisant, avançant, reculant. En même temps, Gabrielle laissa échapper de légers gémissements et serra fortement sa mâchoire pour contenir sa douleur. Son dos se refermait tout doucement et Palmire restait concentrée. Arthur regardait la scène sans dire un mot et impressionné de voir une guérisseuse en plein travail. Puis l'aiguille retomba et Palmire ouvrit les yeux. Plus aucune trace de blessure se trouvait sur le dos, maintenant lisse, de Gabrielle. Il n'y aurait aucune cicatrice. Palmire poussa un soupir de soulagement : elle avait réussi à soigner Gabrielle. La Princesse.

– Merci, soupira cette dernière.

Palmire sourit heureuse. Mais alors qu'elle allait regarder son cou, Gabrielle, honteuse, la coupa en se cachant sa morsure :

– Laisse-moi te soigner, lui dit Palmire.

– Non, ça va. Elle cicatrisera comme la dernière fois. Ne t'inquiète pas.

Alors que la guérisseuse allait à nouveau protester, le ventre de Gabrielle gargouilla fortement. Il trahissait sa pensée : cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas mangé qu'elle aurait pu avaler n'importe quoi.

– Oh, par Solathan ! s'exclama Palmire. J'ai complètement oublié de t'apporter à manger. Je reviens.

Sur ce, elle quitta rapidement la pièce en jetant un dernier regard insistant à Arthur lui inspirant de ne rien faire de mal.

– Je suis désolé de ce qui t'est arrivé, dit Arthur en s'approchant de Gabrielle.

– Ce n'est pas de ta faute, lui sourit la jeune fille. Et puis ce n'est pas si grave ; enfin, à vrai dire, je le savais.

Le jeune elfe la regarda, interrogateur.

– Tu savais quoi ?

Gabrielle haussa les épaules, d'un air entendu.

– Qu'il risquerait de faire ça, c'est dans sa nature.

– Montre-moi, ordonna l'elfe en soulevant la main de Gabrielle.

– Arrête, ce n'est rien.

Arthur s'énerva. Il détestait ce vampire et ne comprenait pas pourquoi d'un coup, elle essayait d'être gentille avec lui. Il ne méritait pas cela, son caractère était trop impulsif, violent, méchant...

– Mais bon sang, pourquoi le protèges-tu ? interrogea-t-il. Ce monstre peut te tuer !

Gabrielle détourna son regard et cacha son cou.

– Il m'a tout de même aidée et...

Elle allait dire qu'il avait quitté Isabelle mais ce que Damien venait de lui dire lui revenait. C'était pour son sang qu'il les avait épaulés. Et bien sûr, elle avait peur de lui, peur de ce qu'il pouvait lui faire. Mais en y repensant, Arthur aussi lui faisait peur. Il pouvait à tout moment la trahir et la ramener chez Isabelle. Depuis qu'elle était dans ce monde, elle avait peur, jamais elle n'avait été sereine, à aucun moment.

Palmire revint dans la pièce avec un plateau chargé de nourriture. Gabrielle oublia vite ses sombres pensées et dévora le plateau des yeux. Arthur se leva et s'écarta pour laisser Palmire s'asseoir. Gabrielle la remercia pleine de joie.

Le plateau sur ses genoux, Gabrielle l'observa avec envie. Plusieurs plats y étaient déposés : il y avait du riz, des pommes de terre, du jambon, du pain, du chocolat et des fruits ressemblant à s'y méprendre à ceux qu'elle avait mangés en prison. Une grande carafe d'eau s'y trouvait aussi. Gabrielle prit une pomme de terre entre ses doigts. La chaleur de celle-ci l'enveloppa et elle soupira de bonheur lorsqu'elle la porta à sa bouche. Ce goût légèrement sucré et doux lui avait tellement manqué. Jamais elle n'aurait pensé apprécier un jour, autant une pomme de terre, une simple pomme de terre. Arthur la regardait avec un léger sourire aux lèvres ainsi que Palmire. Puis Gabrielle se rappela du demi-elfe qui, lui aussi, devait mourir de faim, peut-être même plus qu'elle. Coupant un morceau de pain, elle y déposa une tranche de jambon et le tendit à Arthur. Celui-ci fit non de la tête mais Gabrielle insista et lui fit comprendre qu'il devait manger et que ça ne la gênait pas du tout. Il accepta alors et fut heureux de manger après la souffrance qu'il avait vécue. Gabrielle en proposa aussi à Palmire mais elle refusa, prétextant qu'elle n'avait pas faim. Puis les yeux de la jeune fille se tournèrent vers le livre que Palmire avait ramené.

– Vous l'avez trouvé, c'est super, s'exclama Gabrielle en mangeant un morceau de chocolat.

Cette douceur et ce goût qu'elle avait oublié enveloppa sa bouche et propagea une onde de délice en elle. Palmire se leva, chercha le livre et, se rasseyant, l'ouvrit au sommaire. Son doigt parcourut les différentes lignes jusqu'à s'arrêter au milieu de la deuxième page. Allant à la page indiquée, elle s'exclama :

– J'ai trouvé, il y a bien une solution, écoutez.

La possession est un acte qui peut être réalisé par un fantôme de sa propre initiative, ou alors ordonné par un être supérieur au fantôme. Dans ce cas, seule cette personne peut lui ordonner de sortir ; le sort suivant ne bloquera que l'influence de ce dernier sans l'extraire du corps.

Pour cela mélanger la fumée des quatre éléments et les lier avec un Soleil. Vous pouvez ainsi enflammer une plante qui représentera la terre et le feu, puis l'éteindre, l'eau sera ainsi présente. Une fumée s'en dégagera. En la récupérant, vous aurez ainsi de l'air. Mettre cette fumée dans une bulle magique et verser deux gouttes du sang d'un Soleil. Le possédé doit boire la solution. Le Soleil s'endormira alors et sera transporté dans la tête du possédé, lui aussi endormi. Il pourra alors essayer de paralyser, stopper, arrêter le fantôme. Si le Soleil est réveillé quand son âme est dans le possédé, cela peut avoir de graves conséquences : son âme peut se retrouver coincée dans le possédé tandis que son corps mourra. Vous aurez alors cinq heures pour faire revenir l'âme dans son corps sinon le Soleil mourra définitivement.

Réciter les formules suivantes à chaque élément rassemblé :

Terre et Feu, en une chaleur froide vous vous unirez. Toi, terre, en une plante vivante, tu brûleras mais sauveras d'une possession. Toi, feu, puissance tu donneras au Soleil qui risquera sa vie.

Eau, éteins ce feu, fumée tu dégageras et air tu créeras. Mouillée tu seras et aideras de ta douceur le Soleil qui risquera sa vie.

Air, récupéré et emprisonné, tu seras mélangé au sang pur du Soleil. Un souffle tu seras que tu donneras au possédé.

Ainsi mélangés, vous éléments, par votre magie, que l'âme de ce Soleil vienne et délivre ce possédé. Ô puissances occultes nous vous invoquons, magie répends-toi et que ce sort réussisse !

– Ça a l'air génial comme sort, dis-moi, s'exclama Gabrielle d'une voix peu convaincue.

– En effet... soupira Arthur.

Mais la jeune Soleil se ressaisit, avant de lui sourire sincèrement.

– Mais nous n'avons pas le choix, se reprit-elle. Il faut que nous stoppions ton fantôme, les conséquences pourraient être toutes aussi graves.

– Mais tu pourrais en mourir ! s'exclama Palmire inquiète.

Son ventre se noua ; bien sûr qu'elle avait peur à cette idée. Bien sûr que ce sort ne lui plaisait guère mais elle préférait mourir que de retourner et souffrir dans ce cachot sombre.

– Je ne mourrai pas, dit-elle simplement. Il n'y a aucune raison pour que je me réveille. Quand je dors, je dors !

– Ce n'est pas le moment de plaisanter, s'énerva Arthur. Elle a raison !

Soudain un mouvement brusque vint frapper le demi-elfe en pleine figure et il se retrouva projeté contre le mur. Gabrielle fut stupéfaite ; ils avaient oublié Damien. Le vampire releva Arthur en le prenant à la gorge et il le souleva de terre.

– Tu as osé me tuer ! hurla-t-il, ses yeux lançant des éclairs.

Palmire intervint.

– Damien, arrête ! Tu t'en étais pris à Gabrielle, il l'a juste défendue.

– Tais-toi, Eaunicienne ! C'est entre lui et moi !

Damien frappa Arthur contre le mur ; il fut assommé. Son trouble l'empêcha d'utiliser sa magie. Gabrielle fit une grimace horrifiée par la violence du vampire. Mais elle fut également impressionnée par la résistance de l'elfe. Elle se rappela alors que c'était un combat entre deux êtres aux forces décuplées et aux résistances aussi.

– Tu as osé me toucher, sale elfe imposteur de la forêt !

Gabrielle ne comprit pas pourquoi mais la tension monta encore davantage. Le sang d'Arthur ne fit qu'un tour et il envoya son poing dans la figure du vampire. En effet, ce qu'elle ne savait pas c'est qu'en disant cela, une phrase banale à première vue, Damien avait insulté la forêt, l'endroit le plus sacré pour les elfes. Et Arthur ne le supporta pas. 

Le combat prit une tournure amplement plus sérieuse et violente et, avant que les deux Elémentiennes n'aient pu réaliser, les deux jeunes hommes furent en sang. Palmire intervint. Des trombes d'eau se déversèrent sur eux, les faisant se séparer, puis elle gela cette eau et ils se retrouvèrent prisonniers de la glace. Damien ne le supporta pas et il fit fondre la glace grâce à l'invocation d'un feu. Arthur, toujours prisonnier, vit Damien se rapprocher de lui avec des yeux brillants de haine, de colère et de violence. Il dégela le cou de l'elfe et l'attrapa de ses puissantes mains, en lançant un regard à Palmire signifiant qu'il la remerciait. Alors qu'il y enfonçait ses ongles avec violence, une grande lumière les éblouit tous. 

Un vacarme, digne d'un chantier ouvrier, se fit entendre et lorsque la lumière, qui avait obligé tous les adolescents à se cacher les yeux, disparut, Arthur et Damien se retrouvèrent enchaînés à deux endroits de la pièce. Ils furent très surpris de cette attaque mais la colère succéda rapidement à la surprise, voyant qu'ils ne pouvaient plus utiliser leur magie. L'un était enchaîné avec de l'étain et l'autre avec de la nacre. Leur regard se portèrent vers les deux jeunes filles, tandis que celui de Palmire se tourna vers Gabrielle. Cette dernière avaient les yeux encore oranges de la magie extrêmement puissante qu'elle avait faite et ses cheveux roux retombèrent sur ses épaules. Puis ses yeux reprirent leur couleur habituelle et Gabrielle fut frappée d'une fatigue soudaine. Ils la regardèrent tous impressionnés mais Palmire brisa le silence qui s'était installé.

– Gabrielle, tu es incroyable ; ta magie est extraordinaire ! s'exclama-t-elle. Je ne pensais même pas cela possible.

La jeune fille sourit, elle-même impressionnée et n'en croyant pas ses yeux de ce qu'elle venait de faire.

– Bon maintenant que vous avez fini, nous pouvons continuer, finit par dire Gabrielle.

Ne voulant pas s'étendre sur ce sujet et n'étant pas sûre d'aimer les trois paires d'yeux qui la fixaient, elle changea la conversation. Ce sort l'avait fatiguée et d'un coup ses forces l'abandonnaient. Elle s'assit.

– Oui, super, râla Damien, mais si tu pouvais nous libérer ce serait parfait.

– Non. Au moins maintenant vous ne vous entretuerez pas.

Gabrielle avait opté pour cette réponse car, même si elle avait voulu les libérer, elle n'aurait pas pu, ne sachant pas comment faire. Palmire suivit Gabrielle dans son idée.

– Maintenant, reprit Palmire, nous devons réfléchir à ce sort. Je ne sais pas si agir immédiatement est la meilleure solution et je préférerais regarder dans les autres livres de magie de ma mère pour m'assurer qu'il n'y a pas une autre solution ou pour confirmer le déroulé de ce mécanisme dangereux.

La jeune guérisseuse ajouta que Gabrielle devrait se reposer avant de prendre le risque de voyager dans l'esprit d'Arthur. Elle aurait besoin de plus de forces pour affronter ce qui pourrait arriver. Il fut alors décider que l'on maintiendrait les jeunes arrivants dans le grenier pendant quelques jours, lisant plusieurs livres de magie Elémentienne, récupérant des forces et régénérant son énergie. 

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