Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 16

Soudain trois notes distinctes se firent entendre; se répétant cinq fois. Le Terricien et la Soleil se levèrent comme une seule et même personne.

- C'est le moment, souffla Arthur.

Gabrielle acquiesça. Ils récupérèrent chacun une épée auprès des gardes inconscients étalés sur le sol, et sortirent du couloir. Ils débouchèrent dans un suivant, vide. Les deux gardes de tout à l'heure étaient déjà partis. Ils virèrent ensuite à gauche puis à droite puis continuèrent tout droit. « C'est vraiment un labyrinthe ces prisons ! » pensa Gabrielle. Elle ne savait pas comment elle aurait fait pour se repérer dans ces lieux sans Arthur. Tous ces couloirs poussiéreux se succédant leur donnèrent la chair de poule. Ils se ressemblaient tous et chacun avait une vingtaine de cellules. Des hommes, des femmes, des enfants y étaient enfermés. Gabrielle en eut un pincement au cœur. Si seulement elle pouvait faire quelque chose pour eux... Sortie de là, elle trouverait un moyen, elle les libérerait et ferait arrêter Isabelle, elle ne savait pas encore comment et ça risquait d'être difficile mais elle y arriverait ! Elle se sentait soudain forte, sous l'effet d'une poussée d'adrénaline qui la faisait se projeter avec grandiose dans son avenir qu'elle pourrait contrôler. Elle sentait qu'un devoir s'imposait et qu'elle était en mesure de le relever. Elle se sur-estimait pour gonfler son orgueil, sa force et l'encourager. Une voix derrière elle la sortit néanmoins de ses pensées et la fit sursauter. Elle se retourna, l'estomac noué et la gorge serrée, de s'être fait repérer. Un homme, en apparence un simple garde, les fixait avec étonnement.

- Eh vous deux ! C'est par là la salle du trône, fit l'homme en pointant du doigt la direction opposée. Logan ? Mais qu'est-ce que tu fiches ici, tu le sais pourtant bien. Avant de partir, tu dois signer. Tu as oublié ?

Gabrielle mit quelques secondes à comprendre qu'il s'adressait à elle et non à Arthur. Son cœur se mit à palpiter vivement, à tel point qu'elle craignit que son angoisse se peigne sur son visage. Que devait-elle répondre ? Leur fuite dépendait de sa réponse. Avec la voix la plus grave qu'elle put, elle tenta une réponse, qu'elle espérait digne d'un langage lunosien.

- Ah oui c'est vrai. J'avais oublié. Suis-je sotte !

Un cuisant échec. L'homme en noir ne fut pas dupe. Ses imaginations romanesques ne pouvaient donner un résultat concluant. Forcément, pour elle, Lunos ne se résumait pour l'instant qu'à une cellule sombre et à deux geôliers aux propos froids et menaçants. Comment pouvait-elle imaginer rétorquer de façon à propos, en utilisant un langage qui se voulait châtié mais qui en devenait pathétique tant elle le caricaturait ? 

- Sotte ? Tu parles de toi au féminin maintenant ?

Gaby fut parcourue d'un frisson. Pourquoi quand la peur la gagnait, sa langue fourchait-elle ? Elle ne disait jamais "sotte", c'était trop vieillot, à défaut d'être châtié; et forcément pour se donner un air plus adulte elle utilisait ce genre de mots en les accordant à sa personne ! Quelle pitoyable comédienne, elle ferait ! L'improvisation était donc à exclure dans sa future carrière sur Lunos. Mais bon, à ce qu'on disait, elle avait un royaume à récupérer... Coupant court à ses réflexions ironiques et inopportunes, elle laissa Arthur essayer de rattraper le coup.

- Excuse-le, mais il a un peu trop bu. Il avait emporté une bouteille pour passer le temps.

- Comment ça ? Logan ne boit jamais ! T'es qui toi ? Lâchez vos armes ! Si vous êtes innocents, il n'y aura aucun problème, mais je dois respecter le protocole de sécurité.

Gabrielle n'entendait plus que lointainement la voix de l'homme, un prénom s'imposant dans sa tête. Une voix, un souffle lui parvenait. L'énergie de sa magie opéra. Elle ne comprit pas tout de suite puis, suivant une de ses intuitions, elle tenta :

- Allons Jack, ne nous crois-tu pas ? T'as mal entendu, j'ai dit sot. Enfin bref, on ne va pas attendre qu'Isabelle se mette en colère de notre retard pour aller signer ! On y va. 

- Mouais... D'accord, conclut le prénommé Jack, qui pensa que si ces imposteurs osaient s'aventurer plus en profondeur dans le cœur du château, c'était qu'ils n'en étaient peut-être pas.  

Toutefois, il fut étonné de la façon dont le garde - qui n'était autre que Gabrielle - parlait de sa Maxima... Mais il ne releva pas davantage leur comportement étrange et se contenta de les mener dans la salle du trône, dans la gueule du loup...

Gabrielle et Arthur le rejoignirent et ils avancèrent en silence, soupirant intérieurement de la frayeur qu'ils avaient eue. Il ne manquait plus que de se faire remarquer et arrêter à ce moment et ils mettaient tout leur plan en l'eau ! Retour à la case départ, des espoirs envolés, une surveillance accrue, une impossible fuite. 

Puis, alors qu'ils revenaient sur leur pas, suivant Jack pour la salle du trône, rapide, Gaby sortit son épée et visant la cuisse de celui-ci, l'y enfonça jusqu'à la garde. Il poussa un cri et sortit à son tour son arme tout en invoquant sa magie; mais Arthur fut plus rapide, et des racines épineuses la lui arracha des mains, tandis que des feuilles lui barrèrent la bouche et parèrent les vagues déferlant sur eux. Alors que Gabrielle retirait son épée de la chair de l'homme, Arthur le frappa à la tête et l'homme s'évanouit.

- On a eu chaud ! souffla Gaby. Allons-y maintenant.

N'entendant aucune réponse, elle se retourna pour voir Arthur accroupi sur le sol et se tenant la tête, douloureusement. Inquiète, elle se précipita vers lui et l'interrogea vivement en s'abaissant à sa hauteur.

- Arthur ? Arthur ça va ?

Toujours rien, alors elle prit le visage du jeune homme entre ses mains et s'exclama.

- Oh mon Dieu ! Tu es tout pâle !

En pensant tout de suite au pire, la jeune fille se souvint de ce qu'avait dit ses parents. Chaque individu avait une source d'énergie plus ou moins élevée et que si l'on utilisait trop de cette énergie, cela pouvait devenir dangereux pour la vie. Arthur n'avait pas fait de magie depuis longtemps, il devait se fatiguer plus vite qu'à l'accoutumée. Et elle ne savait pas de quelle grandeur était cette source. Peut-être qu'il l'avait utilisée entièrement ? Peut-être qu'il était seulement au huitième de sa possibilité ? Comment savoir ? Toujours est-il qu'elle s'inquiéta, n'étant pas habituée à Lunos.

- Il faudra que tu te reposes mais là ce n'est pas le bon endroit, enchaîna-t-elle. Allez debout, il faut partir. Je vais t'aider.

Mais Arthur se leva d'un coup et s'exclama enjoué :

- Non tout va bien ! C'est passé ! C'était juste un petit coup de barre !

Gabrielle sourit et soupira de soulagement en constatant que le visage d'Arthur reprenait des couleurs plus roses. Elle s'inquiétait trop facilement, il était juste affaibli par ses jours interminables qui étaient devenus des mois, des années d'emprisonnement... Elle devait apprendre à relativiser. Ils reprirent alors leur chemin, d'un pas plus rapide. Ils étaient presque arrivés à l'extérieur, lorsqu'un bruit sonore et aigu se fit entendre, se répétant à plusieurs reprises.

- L'alarme ! s'exclama Arthur. Ils nous ont repérés. Vite !

Ils tournèrent encore à droite, montèrent trois étages, traversèrent des couloirs pour enfin ouvrirent une porte à grande volée. Là encore, pas un garde. Ils sortirent par l'arrière du château; devant eux s'étendait une forêt sombre. Leur issue de secours. Il fallait continuer, ils n'étaient pas encore sauvés. Derrière eux l'alarme retentissait toujours bruyamment et Arthur, son ouïe plus développée que la normale, entendait des bruits de pas se hâtant en toutes directions pour les retrouver. Gabrielle courait en direction de la forêt, bien que sombre et peu attrayante, elle la préférait de loin au cachot qu'elle venait de quitter. Et elle aurait tout le temps de regretter cette décision loin d'ici, dans les autres problèmes de la forêt - si autres il y avait. Alors qu'Arthur et elle pénétraient dans les bois, elle reçut un grand coup de fouet dans le dos qui lui coupa le souffle. Elle fut projetée contre un arbre, et retomba après l'impact. Sa vue s'était brouillée et des étoiles lui dansaient devant les yeux. Se frottant la tête et essayant de se relever, deux branches lui attrapèrent les bras et l'attachèrent à l'arbre. On la ligota et, alors qu'elle retrouvait une vue normale, ses yeux se portèrent sur Arthur, concentré sur la magie qu'il était en train de faire. Gabrielle ne comprenait plus rien.

- Arthur ? Mais qu'est-ce que tu fais ? Il faut qu'on parte !

- Mais, ma chère Gabrielle, je ne vais pas te laisser partir, dit-il d'une voix innocente. Isabelle m'en voudrait trop.

- Comment ça "elle t'en voudrait trop" ? gronda Gabrielle d'une voix perdue. 

- Hé oui tu t'es faite avoir. Je voulais savoir comment tu allais te débrouiller pour t'enfuir... Et tu m'as cru, pauvre petite Elémentienne ! Tu ne t'es méfiée à aucun moment, tu es si insouciante ! 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro