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27.

La discussion tendue avec la famille de Bastian remonte à deux jours. Le braquage remonte à deux semaines.

Avec toutes ces histoires entre Rita et Bastian, je n'ai pas vraiment eu le temps de me focaliser là-dessus. Mais, maintenant, mon esprit a retrouvé de l'espace pour ne penser quasiment qu'à cela. Je ne dors quasiment pas la nuit. Lorsque je me suis seule, je deviens complètement paranoïaque pour n'importe quel bruit.

Je n'ai pas cherché à connaître le jugement de Dan et Cédric. Probablement qu'il n'est pas encore terminé. Je m'en fiche. Stephen est mort. Cela par contre est une véritable soulagement. Je n'aurais jamais cette peur tapie au fond de moi que cet homme qui a voulu me tuer revienne.

A chaque fois que je ferme les yeux, je vois le corps du père d'Ethan. 

A chaque fois que je me retrouve dans un endroit silencieux, j'entends le bruit de la balle qui va ôter la vie à quelqu'un.

Je n'ai toujours pas remis les pieds dans une banque. Je n'en suis pas capable. Je ne vis plus normalement. Entre ça et mes visites constantes à l'hôpital, je suis exténuée. J'ai vraiment du mal à discerner la réalité du reste.

Je traverse le couloir pour rejoindre mon bureau, les bras chargés de dossiers en retard. Je n'ai pas encore parlé avec mon patron. Je préfère attendre de voir comment ça se passe, j'aviserais ensuite.

Soudain, j'entends des coups de feu. Je me fige sur place. Mon cœur cesse de battre l'espace de quelques secondes. Je n'ai pas souvenir de les avoir lâchés mais, mes dossiers se retrouvent par terre, toutes les feuilles mélangées. Des coups de feu? Ici? 

Sans vraiment réfléchir, je me couche à terre. Je pose mes mains sur ma tête avant de me dire que je ferais mieux de me cacher dans le placard à balais juste à côté. Je m'y glisse discrètement et verrouille la porte derrière moi. Mon rythme cardiaque est beaucoup trop rapide.

Je ressens le froid de l'arme chargée sur ma tempe. Je me remémore tous ces détails malgré moi. Ce sang par terre, c'était celui du père d'Ethan. Ces cris. Ces armes. Ces larmes. Stephen qui n'a pas hésité avant de tuer deux personnes. La sourde. Ce danger de mort imminente me revient en pleine face.

Non. Pas encore. Pitié, laissez-moi tranquille. Laissez-moi respirer, je n'en peux plus. J'étouffe. Je ne me rends compte que maintenant que je pleure toutes les larmes de mon corps. Je me balance d'avant en arrière, tirant sur mes cheveux. J'ai sûrement l'air d'une folle. Et c'est probablement vrai. Seulement, je ne parviens pas à m'en empêcher.

Une plainte sans nom sort de ma gorge. Je craque.

Je ne comprends pas ce qu'il se passe derrière cette porte. J'entends des voix. Je sais que l'on tape sur la porte. Quoi? Voulez-vous me tuer? Vous ne m'aurez pas. Pas maintenant que j'ai retrouvé Bastian.

Je stoppe tout mouvement. Bastian. Lui aussi il est en danger? Qu'est-ce qu'il se passe?

Merde!

Je tente de me relever mais je retombe aussi rapidement et brutalement au sol. J'ai l'impression que mes jambes sont en coton. Quelqu'un essaye d'ouvrir la poignée.

- Laissez-moi, je murmure. Je veux voir Bastian.

Sur ces mots, la lumière disparaît de ma vision, remplacée par une obscurité terrifiante.

* * *

Une douce caresse sur ma nuque me sort de mon sommeil sans rêve. Je ne veux pas ouvrir les yeux. Je veux rester dans cette position et ne plus rien ressentir.

Le silence repose sur moi, comme j'en ai terriblement besoin. Je reste immobile de nombreuses minutes, apaisée, avant de finalement ouvrir les paupières. Une lumière m'aveugle les yeux et je suis obligée de fermer les yeux à plusieurs reprises avant de m'y faire. Puis, je me rends compte que je suis dans un lit d'hôpital, voisinant celui de Bastian. C'est lui qui est à l'origine de ces caresses sur ma nuque. Je bouge légèrement, cherchant à me souvenir de comment je suis arrivée ici.

- Hey, doucement, me murmure-t-il.

Je relève la tête pour verrouiller mon regard dans le sien. Il semble terriblement inquiet. Je ne parviens pas à m'asseoir, ma tête tourne.

- Qu'est-ce que je fais ici? je demande, confuse.

- Tu ne t'en souviens pas?

Je secoue la tête puis tout me revient. Ces bruits de détonation. Puis toutes ces sensations horribles et ces souvenirs insoutenables. Puis plus rien.

- Tu as fait une crise de panique à ton travail, m'explique-t-il.

- Mais, ces coups de feu, je ne les ai pas inventés quand même?

- Il n'y a rien eu de cet ordre là, Alia.

Je m'assois doucement, vacillante. Je m'appuie sur le bras que me tend Bastian.

- Quelqu'un ou bien quelque chose a dû produire un bruit semblable et c'est ce qui a tout déclenché.

- La télévision. Je suis passée à côté de la salle de pause. Elle devait être allumée et il devait y avoir un film ou je ne sais quoi, je murmure, presque choquée.

En grimaçant, il se décale et me fait signe de venir contre lui.

- Je vais te faire mal Bastian, je murmure.

- Je n'en ai rien à faire. Viens ici. 

Face à mon silence, il ajoute :

- Alia, tu t'es évanouie. Ils ont enfoncé la porte pour te sortir de là. Tu ne faisais que murmurer mon prénom lorsque tu t'es réveillée. Ils t'ont emmenée ici et entre temps, tu es à nouveau tombée dans les vapes. Ils t'ont installée ici il y a plus d'une heure. Tout ce que je demandais, c'était te prendre dans mes bras mais ils ont refusé. Alors, je te le redemande, viens ici.

Après un instant d'hésitation, je me blottis maladroitement contre lui. Ses bras - amaigris - entourent mon corps.

- C'est fini. Je suis là maintenant, chuchote-t-il.

Un poids s'envole de ma poitrine et je lâche un soupir que je ne savais pas que je tenais. Je me mets à trembler et me love plus encore contre lui.

- Je suis fatiguée Bastian, je soupire.

- Je le sais. Je te promets que nous allons trouver une solution mais, dans l'immédiat, dors un peu.

Il appuie sur le bouton pour fermer les stores et éteint la lumière.

- Tu restes là?

- Où veux-tu que j'aille? Et puis, comment veux-tu que je parte? Je suis cloué au lit et un koala m'empêche tout mouvement, me répond-il avec un sourire dans la voix.

Je ne réponds rien. Comme il le faisait tout à l'heure, il passe sa main sous mes cheveux et caresse ma nuque. Je finis par m'endormir dans ses bras.

* * *

Des mots avec des sonorités latines, ce sont les premières choses que j'entends lorsque je me réveille. Je ne comprends strictement rien mais, je sens le torse de Bastian bouger sous moi lorsqu'il parle. Les stores sont à nouveau ouverts, il fait jour. J'ai dû dormir toute la nuit.

Voulant simplement profiter de la sécurité que m'apportent les bras de Bastian, je reste là, les yeux ouverts.

- Bonjour Alia, me dit Giulia au bout de quelques minutes.

Je lève les yeux vers elle et tente de lui faire un sourire en réponse.

- Oh, tu es réveillée, remarque Bastian.

- Quelle heure est-il? je demande en m'asseyant.

- 10h30.

- Déjà? Mais, il faut que j'aille au travail! je m'exclame en descendant du lit.

Je trébuche puisque je suis encore un peu faible. Je me rattrape au dernier moment sur le fauteuil. 

- Hep, reviens ici. Penses-tu sérieusement que tu vas aller travailler avec ce qu'il s'est passé hier?

- C'était juste un passage à vide, rien de plus.

- Un passage à vide? Alia, j'étais avec toi dans cette banque. Je sais ce que tu ressens. Tu penses que je ne fais pas de cauchemars? Qu'il ne m'arrive jamais d'avoir des flashs atroces? Penses-tu que je le vive tranquillement? Tu vas rester ici. En plus, Jude veut passer te voir. Elle a appelé sur ton téléphone. Je ne me serais pas permis de décrocher si cela avait été quelqu'un que je ne connaissais pas.

Ils ont fait connaissance lorsque Jude est venu le voir. Il tenait vraiment à la remercier pour ce qu'elle avait fait pour moi et pour nous.

- Bastian a raison, intervient Giulia. Il vaut mieux que tu t'abstiennes d'aller au travail aujourd'hui. Tu peux toujours rentrer chez toi pour te reposer, tu n'es pas obligée de rester ici.

- Je vais juste rentrer pour me doucher et me changer.

Francesca et Alessandro ont dû rentrer en Italie il y a deux jours. Francesca ne me porte toujours pas dans son cœur, elle me l'a bien fait comprendre. J'espère que cela viendra. J'apprécie vraiment Alessandro par contre. Giulia doit rentrer demain. Ce qui signifie que Bastian sera seul ici toute la journée.

- Prends ton temps, me sourit Bastian.

Lorsque je me penche pour l'embrasser sur la joue, il me glisse ça va aller, mio tesoro.

* * *

L'eau chaude - presque trop chaude - coule sur mes épaules et mes cheveux. Je suis immobile depuis quelques instants mais, ça me fait du bien. C'est comme si cette eau faisait partir tout ça et que je me retrouvais complètement nue - autant physiquement que mentalement - dans cette douche. Comme si mon esprit me laissait une pause de quelques secondes. 

Si Bastian n'avait pas été là, je ne sais pas comment j'aurais vécu cela. Du moins, si, je le sais. Je me serais appuyée sur Rita. Aveuglement et à tort. Je ne l'ai pas revue et je n'ai encore moins tenté d'enter en contact avec elle. La colère persiste, tapie au fond de moi. Mais, la déception commence à prendre le pas. Je la considérais vraiment comme ma meilleure amie.

Si Bastian me mentait, je le perdais lui.

Si Bastian me disait la vérité, je la perdais elle.

Je n'ai toujours pas tranché quant à savoir lequel est le pire.

* * *

- Au revoir Giulia.

- A bientôt Alia.

Elle me sourit, légèrement. Un sourire plein de sous-entendus. Elle sait qu'en partant, elle laisse son fils avec moi. Je la suis du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse au bout du couloir blanc. Puis j'entre dans la chambre. Bastian est assis dans son lit. Il l'a fait progressivement mais, maintenant, il peut s'asseoir sans risquer d'aggraver sa blessure. Il va mieux. Il reprend de ses couleurs habituelles, il parvient à rester éveillé une journée entière. Ou bien est-ce parce qu'il ne veut pas faire face aux cauchemars? Cependant, il est vrai qu'il a maigri. 

- Ah, te revoilà, me sourit-il.

Le lit qui m'a servi n'est plus là.

- Oui, j'ai croisé ta mère.

- Elle repart tôt demain matin alors elle a préféré partir maintenant.

Je m'avance vers lui et pose rapidement mes lèvres sur les siennes. Il me sourit puis redevient très rapidement sérieux.

- Assied-toi, tu veux?

Ce que je fais. Il prend ma main dans la sienne et la porte à ses lèvres avant de parler.

- Alia, je veux être là pour toi. Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas parlé de tout ça? Je sais que tu ne dors pas beaucoup, ça se voit. Je ne voulais pas t'en parler parce que je voulais que tu le fasses par toi-même. Pour quelle raison n'en as-tu rien fait?

- Parce que j'avais peur.

- Peur de quoi?

J'hausse les épaules. Je n'en sais rien. Mais, j'ai peur. Peur que tout cela ne se reproduise. Peur de la nuit. Peur de la solitude. J'ai peur, tout simplement.

- Si ça peut te faire te sentir mieux, à chaque fois que tu passes cette porte, j'ai peur jusqu'à ce que tu la passes à nouveau. Je suis terrorisé à l'idée que tu ne reviennes jamais.

- Ce ne sera pas le cas, j'affirme sûre de moi.

Il me sourit tristement.

- De quoi as-tu peur Alia? me demande-t-il doucement, faisant abstraction de ma remarque.

- Je...

A nouveau, toutes ces images réapparaissent dans mon esprit. Ma vision se brouille.

- Calme-toi, respire, s'alarme Bastian.

Je prends une goulée d'air puis expire lentement. Je réitère mon action plusieurs fois avant d'enfin parvenir à me calmer.

- Plus personne ne te fera de mal, je ne le cautionnerais pas, affirme-t-il sérieusement. 

- Tu promets?

- Je te le promets.

J'acquiesce, sentant une boule dans ma gorge. Il pose sa main sur ma joue et je tourne la tête pour approfondir le contact.

Quelqu'un toque à la porte puis entre. Jude.

- Salut, sourit-elle. Ça va? s'inquiète-t-elle.

- Tu ne lui as pas dit? je demande à Bastian en fronçant les sourcils.

- Je ne me serais pas permis de le faire sans ton accord Alia.

- Qu'est-ce qu'il se passe?

- J'ai juste fait une crise de panique hier, j'explique.

- Juste une crise de panique? Je te rappelle que tu t'es évanouie deux fois, intervient Bastian.

- Mais, comment est-ce arrivé? s'exclame-t-elle.

Je résume la situation à Jude. Elle grimace.

- Est-ce que tu veux continuer à travailler là-bas?

- Je ne sais pas, je soupire.

- J'ai entendu dire qu'un photographe a perdu son travail dans un magazine d'actualité. Ils cherchent quelqu'un d'autre.

- A Bordeaux?

- Oui.

- Tu devrais peut être te renseigner, me conseille Bastian.

- Peut être.

- Tu sortirais avec moi ce soir, boire un verre? me propose Jude.

- Non, merci, je murmure.

- Tu prendrais un peu l'air, dit Bastian.

- Je ne veux pas. Je veux rester avec toi.

Il me jauge du regard quelques instants avant de céder.

- Une autre fois, je souris à Jude.

- Bien sûr!

Je me rends compte que je tiens le bras de Bastian à deux mains, comme pour le retenir. Je sais qu'il ne partira pas; il ne peut pas marcher. Mais le fait qu'il s'en aille est probablement ma plus grande peur. Je sais déjà que je ne m'en remettrais jamais.

Je tourne la tête vers lui, sans vraiment écouter Jude. Il me sourit tendrement mais je ne parviens pas à lui répondre. A la place, je pose ma tête sur son épaule.

- Je devrais peut être vous laisser? demande Jude, clairement mal à l'aise.

Elle n'attend pas vraiment notre réponse. Elle nous salue chaleureusement, me faisant promettre de l'appeler demain, puis elle part.

Bastian ne dit rien, parce qu'il sait que c'est ce dont j'ai besoin. Au bout d'un long moment, je lui demande de me parler de son pays. Juste pour entendre sa voix. Et c'est ce qu'il fait. Je l'écoute, admirative. Il a l'air tellement passionné que, finalement, je souris.

- Ah, le voilà ce sourire que j'attends depuis ce matin!

Je ris doucement devant son enthousiasme pour si peu. Manifestement, cela le comble puisqu'il sourit encore plus.

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Bonsoir!

Certes, il y a eu l'histoire avec Rita mais n'oubliez pas ce qu'ils ont vécu dans cette banque ;)

J'espère qu'il vous aura plu, à vendredi pour la suite!

Et bon long week end à tout le monde! (week end réservé aux révisions. Youpi.)

TrueWordOfLove


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