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20.

Jude a plusieurs fois tenté d'engager la conversation, en vain. Une fois, un médecin est entré. Je me suis levée d'un bond, avant de comprendre qu'il venait pour quelqu'un d'autre. Un autre blessé durant le braquage apparemment. Rita est partie. Je suis certaine que mes parents ont cherché à me joindre mais, dans la précipitation, j'ai laissé mon téléphone et toutes mes affaires là-bas.

- Pourrais-je emprunter ton téléphone? je demande timidement à la jeune femme qui attend patiemment avec moi sans que je n'ai rien demandé.

- Bien sûr.

Elle me le tend après l'avoir déverrouillé. Je pose directement le doigt sur l'icone téléphone et compose le numéro de la maison de mes parents. J'entends la voix anxieuse de ma mère.

- Bonsoir maman.

- Alia! Nous avons essayé de te joindre mais tu ne répondais pas. Nous avons appris pour ce braquage de banque. Est-ce que tu vas bien? Et puis, pourquoi nous appelles-tu d'un numéro inconnu?

- Parce que j'étais dans cette banque maman. Mon téléphone est resté là-bas.

Un long silence s'ensuit, pendant lequel j'entends un bruit que je reconnais comme des sanglots. Je me redresse, culpabilisant de ne pas avoir pensé plus tôt à les tenir au courant.

- Dis-moi que tu vas bien, me supplie-t-elle presque.

- Alia? demande la voix de mon père. Chérie, tu étais là-bas?

Ma mère a probablement enclenché le haut-parleur.

- Oui. Je vais bien, je me suis simplement ouvert l'arcade sourcilière mais, c'est réglé, ne vous inquiétez pas.

- Es-tu sérieusement en train de nous demander de ne pas nous inquiéter? Je prends la voiture, je suis chez toi dans même pas un quart d'heure.

- Non, ce n'est pas la peine, je suis à l'hôpital.

Ma mère lâche un cri et je m'empresse d'ajouter :

- Pas pour moi maman.

- Comment ça? Mais, pour qui alors? interroge mon père.

- C'est une longue histoire mais il se trouve que j'étais dans cette banque avec un...vieil ami. Il a été gravement blessé et j'attends des nouvelles.

Je n'ai pas su comment qualifier la place de Bastian dans ma vie et, étrangement, vieil ami ne lui convient vraiment pas.

- Alia, es-tu certaine que tu souhaites rester seule? Je peux venir à l'hôpital si tu veux, s'inquiète mon père.

- Non, ça ira. J'ai besoin d'être un peu seule et, de toute manière, je ne suis pas totalement seule, dis-je en faisant référence à Jude.

Ce que je viens de dire n'était vraiment pas clair mais qu'importe.

- Veux-tu parler? me propose ma mère avec sa douceur habituelle.

- Pas pour l'instant, je réponds, complètement perdue.

- Très bien. Tiens nous au courant de l'état de ton ami. Nous viendrons te voir demain, conclue mon père.

- Tu peux nous appeler en pleine nuit ou même venir dormir à la maison si tu le souhaites.

- Maman, c'est vraiment très gentil de ta part. Seulement, maintenant, je veux simplement avoir des nouvelles de Bastian.

- D'accord, nous te laissons tranquille alors.

Je les salue, leur promettant à nouveau de les appeler, à n'importe quelle heure de la nuit. Par la suite, je restitue le téléphone à sa propriétaire.

- Puis-je te poser une question?

Je pivote la tête vers elle et acquiesce.

- Pour quelle raison as-tu renvoyé ton amie tout à l'heure? Elle ne demandait qu'à être là pour toi.

Elle ne m'accuse de rien, elle veut simplement comprendre.

- C'est compliqué.

- J'ai tout mon temps, sourit-elle.

Je fronce les sourcils puis je comprends qu'elle souhaite que je lui explique tout. Je prends une inspiration pour lui dire que je ne veux pas en parler puis, sans que je comprenne pour quelle raison, je lui explique tout. Mes barrières s'effondrent sans que je ne puisse rien y faire. Je lui dis tout dans les moindres détails. Ravalant des larmes ou bien affichant un grand sourire. Le moment le plus difficile a sans doute été celui où je me suis retrouvée seule à la gare. Mais, après réflexion, ce n'était pas celui-là. Non, ça a été lui expliquer le moment où Bastian était en train de se vider de son sang sans que je ne puisse rien faire. Il m'a fallu plusieurs minutes avant de pouvoir continuer à parler et de lui décrire mes ressentis par rapport à Rita.

- Mais, il faut que j'y réfléchisse à tête reposée, j'admets.

Je me rends compte qu'il m'a fallu plus d'une heure pour tout lui raconter. Elle ne m'a pas coupée une seule fois, elle n'a pas montré de pitié et je lui en suis reconnaissante.

- Pour moi, c'est tout réfléchi, déclare-t-elle calmement.

- Comment ça?

- Je ne te dirais pas ce que j'en pense parce que je ne veux pas interférer dans ta décision. 

- Alors pourquoi m'as-tu demandé de tout t'expliquer? je m'exclame.

- Pourquoi l'as-tu fait? réplique-t-elle. Ecoute, je ne suis pas psychologue. Je sentais que tu avais besoin de parler alors voilà. Nous ne nous connaissons pas, tu avais sans doute besoin de cette distance pour te confier.

Voyant mon air ahuri, elle sourit légèrement. Ses yeux marrons s'accordent parfaitement avec ses cheveux blonds. Elle semble élégante mais n'en fait pas trop non plus. Tout le contraire de moi en cet instant. Je ne sais pas de quoi j'ai l'air mais, je ne dois pas être des plus attirantes.

- Si tu veux mon avis, tu suis l'avis de ton cœur en ce moment. Est-ce que tu fais bien? Aucune idée.

Je m'apprête à lui répondre lorsqu'un médecin entre dans la pièce. Il est encore vêtu de ses vêtements d'opération - je suppose-. Son expression est tendue et sinistre.

- Quelqu'un est ici pour Bastian Copellini? demande-t-il.

Je me lève d'un bond et en quelques secondes, je me retrouve face à lui.

- Moi.

- Qui êtes vous? s'informe-t-il.

- Alia Roy, sa...une amie.

Décidément, je ne sais vraiment pas de quelle manière le qualifier. Mais, ce qui me préoccupe le plus, c'est de savoir de quoi il en retourne. Jude se lève et se place à côté de moi, en silence.

- Très bien. Je suis le docteur Carrier. Votre ami avait perdu beaucoup de sang et son état est très critique. Nous avons retiré la balle et, par miracle, elle n'avait touché aucun organe vital. Il a été touché à la hanche. Nous avons mis un moment avant de bloquer l'hémorragie.  Nous avons été dans l'obligation de refermer la plaie avec de nombreux points. Il est très faible mais il est vivant.

En entendant ces mots, je lâche un long soupir de soulagement. Je n'éclate pas en sanglots mais, quelques larmes passent la barrière de mes paupières.

- Puis-je le voir?

Il semble hésiter. Mais, il est hors de question que je sorte d'ici sans l'avoir vu.

- S'il vous plaît, je m'entends demander.

- Très bien. Cinq minutes, pas plus. Suivez-moi.

Souhaitant probablement me laisser une certaine intimité avec lui, Jude ne me suit pas. Quant à moi, j'emboîte le pas du médecin. Il s'arrête finalement devant une porte, portant le numéro 204.

- Autant vous prévenir, il est branché à de nombreuses machines. Alors, ne prenez pas peur, ce sont elles qui lui permettent de rester en vie. Il dort, ne tentez pas de le réveiller, il est suffisamment faible comme ça.

- D'accord, je murmure.

- Je reste ici. Je vous préviendrais lorsque les cinq minutes seront passées.

J'abaisse la poignée et entre lentement dans la pièce. Il est presque minuit donc la pièce baigne dans l'obscurité de l'extérieur. Seule la faible lumière du couloir éclaire la chambre. J'allume la lumière de ce que je pense être la salle de bain et laisse la porte ouverte de manière à ne pas avoir à allumer la grande lumière. Puis, je m'autorise enfin à poser les yeux sur lui. Ma main couvre automatiquement ma bouche, comme pour étouffer un cri. Sauf qu'aucun son ne sort de ma gorge. Le médecin ne m'avait pas menti. Je ne compte pas le nombre de fils, fatalement reliés à des machines ou des poches de liquide. A petits pas, je m'approche de lui. Lui qui, d'habitude, a la peau d'un naturel bronzé, elle se rapproche maintenant plus de la couleur du drap qui le recouvre. Je prends délicatement sa main dans la mienne, comme si j'avais peur de lui faire mal. L'électrocardiogramme me rassure en me montrant que son cœur bat.

Je ne trouve rien à dire, trouvant tous les mots qui me viennent totalement futiles. Je lui ai demandé de rester et c'est ce qu'il a fait alors, la seule et unique chose à dire est ceci :

- Merci.

De mon autre main, je caresse ses cheveux complètement emmêlés. A cet instant, ce qui a pu se passer n'a plus aucune foutue importance. Je me fiche de savoir s'il m'a menti. Je me fiche de savoir qu'il m'a abandonnée. Je me fiche de savoir qu'il m'a fait souffrir comme personne. Je me fiche de savoir que je l'ai aimé comme je n'ai jamais aimé personne.

Il est en vie.

La porte s'ouvre derrière moi, me laissant voir la silhouette du médecin. Il me prévient qu'il est temps de le laisser.

Je dépose un baiser sur le front de Bastian, laissant mes lèvres plus de temps que nécessaire, et lui promets de revenir demain. Après quoi, je lui lance un dernier regard et sors de la chambre.

- Vous feriez mieux de rentrer chez vous. Prenez une bonne douche et reposez-vous. Vous en avez besoin. Les visites sont autorisées de 9 heures à 19 heures.

- Je vais la ramener chez elle, intervient Jude.

Je salue le médecin mais, lorsque nous passons devant le secrétariat, je demande à Jude d'attendre quelques minutes.

- Excusez-moi? Serait-il possible de me prévenir d'une manière ou d'une autre s'il arrive quelque chose, quoi que ce soit, à Bastian Copellini?

- Bien sûr. Donnez-moi votre numéro de téléphone, je m'en chargerais.

Je m'exécute et remercie chaleureusement cette femme.

* * *

Jude m'a déposée devant chez moi il y a une heure. J'ai pris une longue douche chaude. J'en ai profité pour jeter à la poubelle, mes vêtements tâchés à vie. Même si je les nettoyais et que, par magie, les tâches s'en allaient, je serais absolument incapable de les porter à nouveau.

Je ne suis pas parvenue à manger. Ma télévision est restée éteinte, comme mon ordinateur. Je suis assise sur mon lit, le regard fixe et vide. Si quelqu'un entrait dans ma chambre, il prendrait très probablement peur.

Je devrais être soulagée. Après tout, ce cauchemar est terminé. Je suis en vie, je vais bien. Stephen est mort. Dan et Cédric vont à coup sûr croupir en prison un bon bout de temps. Bastian est en vie.

C'était le bon côté des choses. Il y a le mauvais aussi.

J'ai eu le canon d'une arme chargée sur la tempe. Un père est mort dans notre impuissance la plus totale. Un homme à cran a été tué. J'ai revu Bastian qui m'affirme que ma meilleure amie n'est pas innocente dans sa longue absence. J'ai vécu une fusillade. Bastian a failli mourir sous mes yeux.

Je me couche dans mon lit et m'enfouis sous la couverture. Je laisse une lumière allumée, comme pour me rassurer. Je sais déjà que je ne vais pas fermer l'œil de la nuit.

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Je vous poste le chapitre aujourd'hui, et pas demain! Donc oui, Bastian est vivant. Je pensais que vous me connaissiez mieux! Je DÉTESTE les fins tristes. Vraiment, je hais ça. Alors, je n'allais pas le tuer! En plus, Bastian, c'est mon chouchou x)

J'espère que vous aurez aimé le chapitre!

Oh et, finalement, je ne divise pas en deux parties. C'est sûrement mieux comme ça ^^

TrueWordOfLove

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