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13.

Le moment du choc est passé et c'est la terreur qui s'instaure chez tout le monde maintenant. Que vont faire Stephen et Cédric? Comment vont-ils agir? Vont-ils tuer quelqu'un d'autre? Allons-nous sortir vivants d'ici?

Bastian n'a pas bougé, il fait toujours écran entre le corps et moi. Mais, il ne me tient pas dans ses bras. Il a tenté mais je l'ai repoussé, trop scandalisée pour ça. Le regard dans le vide, je n'entends ni ne vois rien. Je suis pétrifiée sur place, comme tout à l'heure lorsqu'ils nous ont demandé d'aller dans un coin de la salle et que je ne suis pas parvenue à bouger. Je ne ressens rien. En fait, je suis complètement perdue.

Stephen est en train de rappeler la police. Je le sais mais je ne l'écoute pas. A quelques mètres de moi, se trouve un père mort. Un cadavre est dans cette pièce. Et tout ça, c'est de leur faute. Leur faute à eux. S'ils n'avaient pas pris cette décision stupide de braquer cette banque. S'ils avaient agi plus rapidement. S'ils avaient choisi un autre plan. S'ils n'avaient pas tiré sur quelqu'un.

C'est de leur faute. Révoltée et sans réfléchir une seconde de plus, je me lève et m'avance vers eux. Si je meurs aujourd'hui, il est hors de question que je le fasse sans avoir tenté de changer les choses.

- Un problème? me demande Cédric.

Stephen est toujours au téléphone un peu plus loin, un air paniqué sur le visage. Tout comme son complice.

- C'est de votre faute. Tout ce qu'il se passe, c'est de votre faute! je m'exclame en haussant le ton.

Surpris, il ne répond rien pendant quelques secondes.

- Les coupables, c'est vous. J'espère que vous vous en rendez bien compte! Vous n'aviez pas le droit de faire ça! Vous n'aviez pas le droit de lui retirer la vie.

- Ce n'était pas prévu. Nous devions simplement le toucher.

- Vous êtes vraiment-

- Alia, ça suffit.

Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qui a parlé. La seule personne qui connaisse mon prénom et qui ait cette voix ici, c'est Bastian.

- Non. Non, ça ne suffit pas. Cet homme, il avait un petit garçon. Et, à cause de vous, il vivra sans père. Vous êtes contents de vous j'espère?

Je ne parle plus, je crie. Mais, maintenant que je suis lancée, je ne parviens pas à m'arrêter. Stephen raccroche et vient vers nous.

- Qu'est-ce qu'il se passe? Tu veux finir dans la même situation que lui? me menace-t-il.

- Des menaces. C'est tout ce dont vous êtes capables. Eh bien, vous savez quoi? Tuez moi, je n'en ai rien à faire. De toute façon, ça vous arrangerait bien. Je vous tape sur le système depuis le début. Alors, tuez moi. Vous n'êtes qu'un lâche. 

- Répète-moi ça.

- Lâche, c'est ce que vous êtes, dis-je entre mes dents.

Il attrape son arme et la pose sur ma tempe, à nouveau.

- Qu'est-ce que vous attendez? Appuyez. Vous êtes déjà un meurtrier alors, une mort de plus sur la conscience, qu'est-ce que cela changerait?

- Ce qui changerait, c'est que moi je ne veux pas que tu meures, intervient Bastian.

- Tu ferais ça à ton petit ami? Tu mourrais maintenant? me demande Stephen.

Bastian m'attrape le bras et me tire violemment à lui.

- Elle ne mourra pas. Pas aujourd'hui, déclare-t-il.

- Qu'est-ce que tu en sais?

Mon cœur bat la chamade en me rendant compte que pour la deuxième fois de la journée, j'ai failli y passer. Et cette fois-ci, ça aurait été entièrement de ma faute. J'ai agi sur un coup de tête.

- Parce que pour cela, il faudra me passer sur le corps.

FLASHBACK

L'activité de cet après-midi : course d'orientation dans les bois. La première équipe qui arrive avec tous les drapeaux signalés sur leur carte est dispensée de toutes les tâches au camp pendant trois jours. Il reste tout juste deux semaines et il sera temps de partir alors je profite de tous les instants au maximum.

- Là-bas! s'exclame un membre de mon équipe.

- Je m'en charge!

Ayant à mon tour repéré le drapeau, je me mets à courir pour l'atteindre le plus rapidement possible. Il est accroché à une branche d'arbre, en hauteur. Je repère une branche plus basse qui me permet ensuite de monter dans l'arbre. Je monte dessus et m'accroche au tronc. Je distingue une branche solide plus haut. Je m'y accroche et monte donc plus haut. Et ainsi de suite jusqu'à ce que j'atteigne celle où se trouve le drapeau. Je m'y assois et avance doucement. En-dessous se trouve toute mon équipe qui m'encourage. Je souris et continue sur ma lancée. Je tends le bras et parviens à récupérer ce bout de tissu, me faisant acclamer par les autres. Je le brandis, fière.

- Redescends maintenant!

Je range le drapeau rouge dans la poche arrière de mon short et descends progressivement de l'arbre. J'en suis à la moitié lorsque mon pied dérape et que je me sens tomber sans pouvoir me raccrocher. Je lâche un cri mais parviens à retomber sur mes pieds. Malheureusement. Je sens une vive douleur dans ma cheville droite et m'écroule par terre.

- Alia!

En quelques secondes, un attroupement se forme autour de moi et Bastian est à mes côtés.

- Est-ce que ça va? s'alarme-t-il.

Je secoue vivement la tête, mes yeux piquant. Il passe une main dans mes cheveux, tentant de savoir ce que j'ai.

- Mon pied, dis-je dans un gémissement. 

- Lequel?

- Le droit.

Il retire doucement ma chaussure pour découvrir que ma cheville est gonflée. Il manipule mon pied, cherchant à savoir à quel point je me suis blessée. Je grimace mais ne dis rien.

- Ok. Bon, tu as dû te fouler la cheville. Nous allons rentrer au camp. Sam, tu peux les gérer seuls?

- Oui, ne t'inquiète pas.

- Génial.

Sam hoche la tête dans sa direction et demande aux autres de le suivre. Mais je le rappelle. 

- Ce serait bête de partir sans le drapeau, non?

Il me sourit et le récupère en acquiesçant. Après cela, il s'en va avec les autres, nous laissant seuls.

- Ça va? me demande Bastian un air inquiet sur le visage.

- Ouais, je réponds, bien que je ressente toujours cette douleur vive dans la cheville.

- Tu n'aurais jamais dû monter là-haut, me réprimande-t-il.

- Il fallait bien que quelqu'un y aille, je rétorque.

Son visage se durcit considérablement. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Une facette qu'il avait gardée cachée.

- Je te répète que tu n'aurais pas dû y aller. Allez, essaye de te lever.

Il s'accroupit à côté de moi et passe son bras sous mes aisselles pour me soutenir. Toujours perplexe face à son comportement, je fais quand même ce qu'il me dit. Une fois debout, je m'appuie contre lui pour garder l'équilibre.

- Ne tente pas de marcher. Nous sommes à une vingtaine de minutes du camp. Mais avec ton pied, il nous faudra plus de temps. Nous n'avons pas le choix, il faut rentrer à pied.

Il est distant voire froid. Je ne comprends pas pourquoi. Et lorsque je lui pose la question, il ne me répond pas. Frustrée, j'avance aussi vite que je peux. Seulement, à cloche pied, cela s'avère compliqué. Je finis par m'essouffler donc Bastian décide qu'il est temps de faire une pause. Il m'aide à m'asseoir sur un rocher puis prend place à côté de moi. Et tout cela, en restant silencieux.

- Tu vas me dire ce qu'il se passe? je demande, agacée.

- Je te l'ai déjà dit.

- Tu comptes sérieusement faire la tête parce que je suis montée dans un arbre?

- Ça aurait pu être bien plus grave Alia! s'exclame-t-il en se levant. Tu aurais pu avoir bien plus qu'une simple foulure de cheville!

Je tente de me lever pour m'approcher de lui mais ma blessure me revient beaucoup trop douloureusement et je me rassois rapidement avec une grimace.

- Mais, je vais bien Bastian.

- Je n'ai jamais autant eu peur de ma vie. Tu comprends ça?

Sa voix s'est adoucie et son expression est devenue très inquiète. Je comprends mieux sa réaction, il a eu peur. Voilà tout.

- Viens ici, je murmure.

Timidement, il avance jusqu'à s'arrêter face à moi.

- Je suis désolée, dis-je sincèrement. Je ne pensais pas que tu te ferais autant de soucis.

- Lorsque je t'ai vue tomber, j'ai eu un moment à vide. J'ai eu tellement peur qu'il ne te soit arrivé quelque chose de grave. Mais, tu vas bien et c'est l'essentiel.

Pour la première fois depuis ma chute, il me sourit.

- Oui, je vais bien.

Je passe mes doigts sur ses lèvres en souriant à mon tour. Et, rapidement, mes doigts sont remplacés par mes lèvres. Nos lèvres bougent en parfaite synchronisation mais je finis par m'écarter pour murmurer :

- Je suis désolée.

PRESENT

- Je n'ai vraiment pas envie de me prendre la tête pour une gamine qui décide de faire l'héroïne, soupire Stephen.

Bastian me pousse violemment jusqu'au fond de la salle, sans me laisser faire quoique ce soit. Il me force à m'asseoir et garde une main sur ma jambe pour m'empêcher de me lever à nouveau.

- Tu ne bouges pas.

- Mais-

- Et tu ne dis rien, ajoute-t-il durement. 

Au vu de son ton, je n'ose rien ajouter et garde mes insultes pour moi. Sa main serre fort ma jambe et sa mâchoire est tellement serrée que ses dents pourraient se briser. Et il tremble. Pourquoi?

- Tu aurais pu mourir Alia. T'en rends-tu seulement compte?

Mon souffle se coupe parce que je sais qu'il a raison. J'ai été stupide, j'ai agi sans réfléchir.

- Oui, je sais.

- Il aurait pu appuyer sur la détente n'importe quand et au moment où je te parle, tu pourrais être morte.

- Parce que tu crois que je n'en suis pas consciente?

- Alors pourquoi as-tu fait une chose pareille?

- Je n'en sais rien.

Et c'est la stricte vérité. Sur le moment, je me devais d'agir. Ils avaient tué un père et privé un fils d'une figure paternelle. J'ai voulu faire quelque chose. Mais, ce n'était peut être pas la meilleure chose à faire.

- Bordel Alia, il est hors de question que je te perde une seconde fois!

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Salut tout le monde!

Alia se révolte mais, en même temps, nous pouvons la comprendre. Non?

Je tente de faire les chapitres légèrement plus longs mais bon, ce n'est pas évident :/

J'espère que ce chapitre vous aura plu ;)

TrueWordOfLove

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